m.hn-/ôuveraine fans qu’il (oit bclbin clans cc cas
d'obtenir des lettres de chancellerie.
Le va liai en le tailant recevoir en foi par main-
foHvtrain<» doitinterjetter appelcles (allies téodales ,
s'il y en a , au moyen dequoi il en obtient la ifiain-
levee en confinant les droits. Koy*{ les commentateurs
de la coutume de Paris ^fur l'article 6'o 5 Du-
On a auifi recours à la main-Jbiweniine lorfqu il y
« conflit entre deux juges de l'eigneurs, ou deux juges
royaux indépendant l’un de l’autre ; on s’adrefle
en ce cas au juge fupërieur , qui ordonne par pvo-
yifion ce qui U» paroit convenable. ( A )
Main du Roi , eft la même choie que main de
jullice. Mettre & alleoir la mma du roi fur un héritage
, c’eft le faifir. Voye^ la coutume de Beiry, rit,
F. art. y ; Ponthieu , article n o .
M a in -t i e r c e , (Jurijprud. ) lignifieuneperfonne
entre les mains de laquelle on dépole un écrit, une
lomme d'argent ou autre chofe, pour la remettre a
celui auquel elle appartiendra.
Un débiteur qui eft en même te ms créancier pour
queiqu'autre objet de fon créancier, fait lui-même
une iaifie entre les mains, comme en main-tierce ,
c'eiLà- dire comme s’il iaililloit entre les mains d’un
tiers. Voye^ T IE R S S A IS I , ( -d )
M a in -AVANT, {Marine.) c ’e ft u n e e fp e c e de
c om m a n d em e n t p o u r ta ir e p a lie r a lte rn a tiv em e n t les
mains d e s tra v a ille u rs l ’u n e d e v a n t l’a u t r e , e n tir a n t
Une lo n g u e c o rd e , c e q u i a v a n c e le tr a v a il.
M AIN-ÀYANT, (Marine.) monter main-avant,
c’eil monter fans échelle, c’elt monter aux hunes le
long des manoeuvres fans enfléchures , mais feulement
par adrelle des mains Si des jambes.
M a in , ( Com. ) p a rm i le s a r tif a n s fe p re n d fig u ré -
m e n r e n d iv e rs len s.
Acheter U viande à la main, c’eft l ’acheter fans
^Ldcher la main fur une marchandife, lignifie diminuer
du prix qu’on en a d’abord demandé à l ’acheteur
, en faire meilleur marché, la donner quelque-
Acheter une chofe de la première main, c’eft l’acheter
de celui qui l ’a fabriquée ou recueillie , fans
qu’elle ait paffe par les mains des revendeurs : l’acheter
de la fécondé main, c’eft l’avoir de celui qui l’a
achetée d’un autre pour la revendre. On dit dans le
même fens troijieme & quatrième main. Rien n’eft
plus avantageux dans le commerce que d’avoir les
marchandâtes de la première main. Diclionn. de Com.
tom .I I .(G )
Vendre hors la main, terme ufité à Amfterdam
pour exprimer les ventes particulières, c’eft-à-dire
celles où tout fe paffe entre l’acheteur 6c le vendeur,
ou tout au plus avec l’entremife des courtiers , fans
qu’il y intervienne aucune autorité publique, ce qui
ies diftinoue des ventes au baflin, qui le font par
ordre du bourguemeftre, 6c où préfide un vendu-
meftre ou commifîaire nommé par le magiftrat.
DiSionn. de Comm.
Main , (Comm. ) poids des Indes orientales, qui
ne fort <mere qu’à pefer les denrées qui fe confom-
fomment pour l’ufage de la vie : on l’appelle plus
ordinairement mas. Voye{ M a s , Dictionn. de comm.
M a i n , infiniment de cuivre ou de fer-blanc, qui
fert aux marchands banquiers, commis, caifliers,
eux reçoivent beaucoup d’argent blanc, à le ramaf-
fer fur leur comptoir ou bureau après qu’ils l’ont
compté, pour le remettre plus facilement dans des
lacs. Cet infiniment appeilé main , à caufe de fon
ufage, eû long d’environ dix pouces, large de cinq
à fix, de figure quarrée, avec une efpece de poignée
par en haut. U a des bords de trois côtés, celui par
oa i’on ramafte les efpeces n’en ayant point. Dict.
de comm*
MaIN , en renne de BlanchiJJeric, c’eft une planche
de lapin, longue de cinq pies fur un de large, dont
les cornes font bien abattues. Elle eft pofée à l’une
de lès extrémités en ovale, dégarnie d’un morceau
de bois rond qui lui fort de poignée; c’elt avec cet
infiniment qu on retourne la cire. Voyez les jig. des
PI, de la BlanchiJJeric des cires, 6l l'art. BLANCHIR.
M a i n > outil du Cirier, avec lequel ils prennent
la chaudière pour l’ôter de de fl us le cagnard, 6c
éviter de le brider lorfqu’elle eft chaude, ou de fe
remplir les mains de cire fondue. Voyelles fig. des
PI. du Cirier. La première repréfente la main feule,
& la fécondé, la main qui embraffe la chaudière ,
& qui lui fait un efpece de manche.
Main a l’épée , l’épée a la main , ( Gramm. )
Il y a de la différence entre mettre la main à l'épée ,
& mettre l'épée à la main. La première expreflion
lignifie qu’on le met leulement en état de tirer l’épée,
ou qu’on ne la tire qu’à demi ; la fécondé marque
qu’on tire l’épée tout-à-fait hors du fourreau. Il en
cil de même des termes, mettre la main au chapeau,
ou mettre le chapeau à la main, 6c autres; on dit
toujours, mettre la main à la plume, 6c jamais mettre
la plume à la main. (D . J .)
Ma in , ( Horlogerie.) piece de la cadrature d’une
montre ou pendule à répétition : on ne s’en fert pref-
que plus aujourd’hui ; elle faifoit la fonfrion de la
piece des quarts dans les anciennes répétitions à la
françoife. Voye^ les figures de nos Planches de l'Horlogerie.
Voye{ PIECE DES QUARTS , RÉPÉTITION*
&c. C’eft encore un infiniment représenté dans les
mêmes PL. de l'Horlogerie, dont les Horlogers fe fervent
pour remonter les montres 6c pour y travailler,
lorfqu’elles font finies, fans les toucher avec les
doigts : on en voit le plan , f ig . yc). p. Les parties
9 > 9 , 9 , f ° nt m°hiles fur les centres t , t , t , & portent
des efpeces de griffes 9 * 9 , figure 80. c , entre
lefquelles on ferre une des platines par le moyen
des vis v v , même fig.
Main , ( Imprimerie. ) eft un ligne figuré comme
une main naturelle, en ufage dans l’Imprimerie pour
marquer une note ou une obfervation: exempleg^».
Main , ( Maréchall. ) terme qui s’emploie dans
les expreffions fuivantes par rapport au cheval.
Avant- main, arriéré - main. Voyt{ ces termes à la
lettre A. Un cheval eft beau ou mal fait de la main
en avant, ou de la main en arriéré, lorfqu’il a Vavant-
main ou l’arriéré - main beau ou vilain. Cheval de
main, eft un cheval de feile , qu’un palefrenier
mene en main , c’eft-à-dire fans être monté deffus ,
pour fervir de monture à fon maître quand il en eft
befoin. Cheval à deux mains, lignifie un cheval qui
peut fervir à tirer une voiture 6c à monter deffus.
Un cheval entier à une ou aux deux mains. Voyeç
Ent ier. Le cheval qui eft fous la main à un car-
roffe, eft celui qui eft attelé à la droite du timon ,
du côté droit du cocher qui tient le fouet ; celui qui
eftAors la main, eft celui qui eft attelé à gauche du
timon. Aller aux deux mains, fe dit d’un cheval de
carroffe, qui n’eft pas plus gêné à droite qu’à gauche
du timon. Léger à la main. Voye^ LÉGER. Etre
bien dans la main, fe dit d’un cheval dreffé, & qui
obéit avec grâce à la main du cavalier. Pefer à la
main, voye^ Peser. Obéir, répondre à la main. Battre,
tirer à La main. Forcer la main. Appui à pleine main.
Voyc^ tous ces termes à leurs lettres. Tourner à toutes
mains, fe dit d’un cheval qui tourne aufli aifément
à droite qu’à gauche. Le terme de main s’emploie
aufli par rapport au cavalier. La main de dedans, la
main de dehors. Voye{ D edans , DEHORS. La main
de la bride, eft la main gauche du cavalier. La main
de la gauche, de la lame de l'épée, c’eft la droite. L'effet
de la main, eft la même chofe que l’effet de la bride.
Voyc^ Bride. La main haute, eft la roain gauche du
ca va lier, lorfquc tenant la bride il tient fa main
fort élevée au-deffus du pommeau. La main baffe,
cil la main de la bride fort près du pommeau. Avoir
la main légère, c’eft conduire la main de la bride de
façon qu’on entretienne la fenfibilité de la bouche
de foh cheval. N'avoir point de main, c’eft ne favoir
pas conduire la main de la bride, & échauffer la
bouche du cheval, ou en ôter la fenfibilité.Ces deute
expreffions le dilent aufli à l’égard de la main des
cochers. Partir de la main, faire une partie de main,
faire partir fon cheval de la main, ou laifjer échapper
de la main, tout cela fignific faire aller tout-à-coup
fon cheval au galop. On appelle prefieffe de tnain, l’action
vive 6c prompte de la main du cavalier, quand
il s’agit de fe fervir de la bride. Faire courir en main.
Voyez COURIR. Affermir fon cheval dans la main,
fbutefur fon cheval de la main, tenir fournis fon ch'evàl
dans la main, rendre la main, changer de main , pro-
nieder, mener un cheval en main, féparerfes rênes"dans
la main, travAiller de la main , à la main. Voye£ tous
ces termes à leurs lettres.
Main , en terme d'Orftvre, eft une tenaille de fer
plus ou moins groffe, dont les branches font recourbées,&
s’enclavent dans l’anrleau triangulaire qui eft
au bout de la fangle, laquelle eft arrachée au noyau
du moulinet du banc à tirer ; les mâchoires de cette
main, taillées à dents plus ou moins fines, happeült
L- bout du fil qui fort de la filiere, 6c le moulinet
mis en âfrion, ferme les branches 6c les mâchoires,
& fait pàfler à force le fil par le trou de la filiere.
Main de pap ie r , (Comm.) c’eft un paquet de
papier plié en deux, qui contient vingt-cinq feuilles.
Vingt mains de papier compofent ce qu’on appelle
une rame de papier. Voycç Pa pier .
Ma in , f. f. fe dit encore en plufieurs a r t s m é c k a -
n ià u e s . On dit une m a in d e c a r r o ffe , ce font des morceaux
de fer attachés aux montans & au bas du
corps du carroffe, ou l’on paffe les foufpentes poiir
k foutënir. Le carroffe v erfe, fi la t ila ih vient à manquer.
Les cordons ou gros tiffus de foie qu’on attache
en dedans d’üne voiture, à côté des portières, pour
appuyer celui qui fe Fait voitüfer, & le garantir
d’être baloté, dans les carröffes, s’appellent aufli
m a in s . Ce qui embraffe une pbulie, le morceau de
fer entre les branchés duquel elle fe met, s’appelle
m a in oii c h a p p e . Là fn à ir i d’un preffoir eft cë qui fert
à relever le marc. La piece de fer à reffort & erbebet
qui eft attachée à l’extrémité d’urié cofde de
puits, 6t qiiî fert à pendre l’ahfe d’un fceau, quâhd
on le defeend & qu’on le retire , à la même dénomination.
Là rn à in -d 'oe u v r é fe dit en général du travail
ptir 6c finiplë de roüv fiëf, fâns àvoif égard à la
matière qu’il emploie; àinfi en Orfèvrerie mêiiie,
quelquefois le prix de la m a in d 'oe u v r e furpafle cfelui
, de la matière. On donne encore le iiom de m 'a ih à
une efpece de rateauavec lequel bn tamaffe l’argent
épars fur lés tables de jeu , bureau de finance, comptoirs
, & c . Une m a in aii jeu de cartes * OU une leVéè
des cartes du coup joué, c’eft la même chofe. A v o i r
l a m a in fe dit au piquet, & à d’autres jeux d o n n e r la
m a in \ celui qui reçoit lès cartes & qui joué le premiera
ta m a in ; celui qiii mêlé 6L qüi diftribué les
cartes, la donne. La m a in d^iiri coffré, c ’èft ion anfe :
en général la tn a in dans un meublé, c’eft l ’anfe qui
fert à le pofer, & c .
La main des puits fe fait d’ürie barré dé fér plat,
au bo'ut de laquéllé ori fôrttie un crochet d’ehviroh
lix pouces ; l’autre partie eft repliée en double dé
la longueur de douze à quinze, Öbfervant de pratiquer
un oeil pour paffer tin ànnèaü ; lé rèfte de la
barre revient joindre le crochet, l’un chevauchant
fur j’aütre d’environ deux polices, Obférvàrit que
la btanche de la main qui le rend au crochet f oit en
dedans , de manière que gênant cétt'é branche, è'IIe
Tome IX.
s écarté du crochet, & donne la facilité à l’anfe diz
fceau d’entrer 6c de fe placer.
Main de s o ie , (Soierie.) ce font quatre panti-
mes tordues enfemble. Voyez L'article Pant ime.
Main , terme de Fauconnerie, on dit cc faucon a la
main habile, fine, d éliée, forte, bien onglée.
Mains de c h r is t , (Pharmacie. ^ on appelle
ainfi certains trochifqucs faits de fucre de rofcsaveo
une addition de perles, 6c alors on les appelle ma-
dus chrifli perlaice ; ou fa ns perles, & on les appelle
manus chrifliJlmplices.
Main de D ieu , (Pharmac. ) nom d’un emplâtre
vulnéraire , réfolutif & fortifiant.
Prenez huile d’o liv e , deux livres ; litharge de
plomb, une livre ; cire vierge, une livre quatre onces
; verd-dc-gris , une once ; gomme ammoniac ,
trois onces & trois gros ; galbanum ,opopanax , de
chaque une once ; fagapenum, deux onces ; maflic,
une once ; myrrhe, une once & deux gros ; oliban,
bdellium , de chaque deux onces ; ariftoloche ronde
, une once ; pierre calaminaire, deux onces.
Commencez par mettre votre litharge avec votre
huile dans une grande baflinc de cuivre, enfuite
agitez-les enfemble : ajoutez-y trois livres d’eau
commune, & faifes-les cuire lelon l’art ; faites-y
fondre la cire : après quoi, retirant votre baflinc du
fe u , ajoutez les gommes, le galbanum, la gomme
ammoniaque, l’opopanax,& le fagapenum,que vous
aurez diflous dans le vinaigre , pafles & épaif-
fis ; & enfin, vous y mêlerez le maftic, la myrrhe ,
l’oliban , le bdellium, la pierre calaminaire , le
verd-dé-gris & l’ariftoloché, réduits en poudre. Ce
mélange fa it , l’emplâtre fera parfait. Il eft matura*
t if , digeftif, déterfif, 6c enfin incarnatif.
MAINA Br a zzo d i , ( Gêog. ) contrée de Grece
dans la Morée, où elle occupe la partie méridionale
du fameute pays de Lacédémone.
Le Bra^jo di Maina eft renfermé entre deux
chaînes de montagnes qui s’avancent dans la mer
pour former lë cap de Matapan, nommé par les anciens
, le promontoire de Tênare. Ce cap fait à l ’oueft
le golfe de Coron, autrefois golfe de Meffene &
à l’eft le golfe Laconique.
Les habitans de Brâfâo di Maina font nommés
Mainotes, ou Magnous, & ne font guère qu’au nombre
dé vingt à vingt-cinq mille âmes.
On parle bien diverfemerit de ce peuple : quelques
uns les regardent eodimé des perfides & des
brigands ; d’autres au contraire trouvent encore
dans les Mâgnotés dès tracés dè ces grecs magnanimes,
qui préféroient leur liberté à leur propre
vie , & qui par mille a frions héroïques , ont donné
dé la terreur & du réfpéâ aux autres nations.
Il eft vrai quë dè tous les peuples de la G rè ce, il
ne s’eft trouve que les Epirotës, aujourd’hui les AÎ-
bàiiois & lès Magiiotes, déplorables reftes des Lacédémoniens
, qui ayént pû chicànner le terrein aux
Mululmàns. Les Albanois fuccomberent en 1466,
que mourut Scanderbërg leur général ; & depuis la
prifë de Candie en 1669 , la plupart desMagnotes
ont cherché d’autres habitations.
Ceux qui font demeurés dans Iè pays, vivent de
brigandage autant qu’ils peuvent, & ont pour dire-
fteurs des calogers, éfpëce de moines dé l’ordre de
S. Bafile , qui leur montrent l’exemple. Ils font des
captifs par tout, enleventdes Chrétiens qu’ils vendent
aux Turcs, 6t prennent des Turcs qu’ils vendent
aux Chrétiens.
Aufli les Turcs ont fortifié plufieurs portes dans
le Bra^-ô, pour tenir les Maghôtes en refpeô *
chaque pofte eft gardé par un aga, qui co'mmande
quelques janïffaires.
MAINE LE , Pagus cenomanehfis , ( Gêsg. ) province
de France. 11 eft borné âü levant par le Pef-
T T 1 1 1 ij