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attaquer, quoique fix fois-plus forte. Elle fift fur
un grand lac, qui a flux•& reflux comme la mer,
à 12 lieues de la mer du Sud. Long. 1 9 1 ,2 0 ; lut.
Léon (Saint), abbaye d’hommes, ordre de Saint
Auguftin, à Toul.
LÉONARD (Saint) , dans la Carinthie , avec
un château for t, appartient à l’évêque de Bamberg.
' . ■ ' .
Léonard ( le noble Saint ) , Nobiliacnm, ancienne'
petite ville de France , dans le Limoulîn ,
avec une manufaélure de papier, & une autre-de
draps. Il y a un chapitre dans leglife ou font les
reliques de Saint Léonard. Elle eft fur la Vienne,
à 5 li. n. e. de Limoges, 7$ f. o. de Paris. Long.
1 9 , 10 ; lut. 45 , 5p' . . - _
L éon ard-des-B 61s (Saint) , bourg de France V
dans le Maine:, èleûion du Mans,, à 4 lieues (. O.
d'AIe.riçon-. iif ■ ■ : i . ■ • «,' ' j 1 ,
Léonard - de-C haumes (S a in t), abbaye_de
Bernardins, diocèfe, & à une lieue de là Ro-
chelle, Voytç Ferrières.
L éonard-en-Vorst ( Saint ) , ville de la bafle-
Autriche, avec un château, dans le quartier du
. haut-Wiener-Wald. ; ’
LÉONBERG , château,, ville & baiflage d’A llemagne
, dans le cercle de.Suabe, : & dans le duché
de Virtemberg. Le château eff un palais. La ville
fut donnée par l’empereur Ferdinand I I , au général
Gallas, l’an 1635 , après la bataille de Nord-
lingen ; mais elle fut reftituée à fon prince à la
paix de Weftphalie, & le baillage comprend dix-
lept paroiffes, du nombre defquelles eft la petite,
mais ancienne ville de Heimsheim.
LÉONBERG. V o y e i L emberg. ’
L EO N C E L , abbaye de France, fondée en
1 1 3 7 , au diocèfe de Valence, à une lieue f. e.
de Romans, ordre de Cîteaux. •’
LEONRODT , dans le marquifat, & a 6 lieues
d’Anfpach, en Franconie, eft le patrimoine des
comtes de Leonrodt. • •
LÉONSBERG , château de plaifance de 1 électeur
de Bavière . dans la regence de Straubing.
LÉONTAR I, où Léondario, ville de la Mo-
réè, dans la Zaconie, fur l’Alphée , aux pieds des
monts. De Witt'croit que c’eft la fameufe Mégalo-
polis. Voye^ Megalopolis.
LÈOPOL , ou Lemberg , Leopolis, ville de la
petite Pologne, au palatinat de Ruflie, dont elle
eft la capitale. Les Polonois Rappellent Lwow,
Elle a un archevêché pauvre, & un chapitre du
rite latin; mais, c’eft une des meilleures ftarofties
de la province. Cafimir I I , ou le Grand , fe rendit
maître de Léopol en 1340, & fon évêché fat honoré
du titre d’archevêché l’an 1361. 11 n’y a dans
route,la Pologne que cet archevêché* & celUi de
Gnefne. La ville eft fituée auprès de la rivière de
P.ierewa , à 36 lieues n. o. de Kaminieck , 6^ f, e.
de Çraçovie ji f« e. de Warfoyiç,.
L E O
C ’eft auffi lfe fiège d'un évêque; G re c -, & d’mt
archevêque. Arménien. On y voit deux châteaux,
l’un dans l’intérieur de la ville, & l’autre fur
une montagne,, à.coté d’un couvent de Carmes,
déchauffés , dont on peut faire au befoin une citadelle.
Outre la cathédrale, qui eft fort belle, il y
a plufieurs autres égfifes, entr’autres une ruf-
fienne, 84 une arménienne.. Parmi les couvens, on
remarque celui des Dominicains qui eft fort riche *
ôc :qui n’a pas fon femblable dans toute la Pologne.
Dans le.nombre des édifices publics, on
diftingue deux collèges ,,dont un pour les nobles,
un gyinnafe académique, un arfenal, un magafin v
public de bleds, deux fynagogues. La ville fait un
grand commerce. Les habitans font un mélange de •
plufieurs nations,; mais l.es proteftans n’y font pas
lbufferts. .
11 fe tient tous les ans en cette ville une belle
foire le jour de Sainte-Agnès. Les,Turcs,la rançonnèrent
en 1671’, 8c les Suédois . l’efcaladèrent en
1704, & y firent couronner Staniflas Leczinski par
l’archevêque. C’eft la patrie de ce grand prince, à
qui lès vertus, fa douceur.& fon amour généreux
pour fçs peuples, ont fait donner le nom de Bien-
f aï feint. Un Athénien fe fëiieitoitd’être, né du teir.$
de Socrate: tous les Lorrains fe regardoient heu-,
reux d’être nés fous le règne de Staniflas : un avo-
cat de Nancy nous a donné fa vie en deux volu-i
mes,' 1769.-On y peut voir les établiffemèns utiles
,. les édifices fuperbes, les embelliffemens de
toutes efpèces créés de fes propres deniers, pour
la gloire & futilité, de la Lorraine.
Cet ami des homçneS Ôc des lettres, après nous
avoir édifiés pendant fa vie par f exemple de toutes
les vertus, nous inftruit encore après fa inort
les écrits qu’il a laides, ôc qui ont été raflemblés
en quatre volumes i/7-12, fous le titre d’QLuvres du
philofophe bienfaïfantt II eft mort fort âge & fort
regretté en Lorraine, en 1766. En 1773 > d«
démembrement de la Pologne, Léopol,uvec tout
fon palatinat, eft paflee fous la domination Autrichienne.
Long. 4 2 ,4 9 ; Int. 49, 52. {bel A s S O N DK
M o r v i l l i e r s . ) • ’ , ■
LÉOPOLDSBERG* ou Mont de Léopold,
haute montagne de la baffe-Autriche, dans le quartier
du bas-Wiener-Wald. Il y avoir fur çette montagne
un château où les anciens margraves faifoient
leur réfidence ; mais il fut réduit en cendres par les
Turcs, en 1683. (Æ)
LÉOPOLDSTADT , Leopoldifiadium , petite ;
mais forte ville de la haute - Hongrie, bâtie par
l’empereur Léopold en 1665. Les mécoutens de
Hongrie l’affiégèrent en 1607 ; mais, le comte de
Staremberg leur fit lever le fiège. Elle eft fur la
Waag, à 18 lieues n. o. de Neuhaufel, 22 n. e. de
Presbourg, 40 n. o. de Bude, 34 n» e* de V ienne,
Long. 36, 10; lat. 189 45. v.. .
LÉ PAN TE , ville de Grèce, dans la Livadie
■ propre, avec un port fur la cote feptentrionalq
du golfe z qui prend d’elle le nojn de
LEP Lépante, avec un archevêché, & une bonne for-
terefle. ,
Cette ville eft appelée des Latins NaüpaSlus t
d’un mot grec qui lignifie bâtir un vaijfeau, (o\t
<pie les Heraclides, ou les peuples de la Locride ,
comme le veulent d’autres auteurs , aient conftruit
leur premier navire dans cet endroit-là. Les Grecs
modernes nomment Lépante Epaftos, & les Turcs
Einbachti.
Elle eft fituée fur le rivage, peu loin de Fouver-
tuîe du golfe de fon nom, autour d’une montagne
de figure conique, fur le fommet de laquelle eft
bâtie la forterefle , fermée de quatre rangs de
greffes murailles feparées par de petits vallons entre
deux, où les habitans ont leurs maifons.
Les anciens Grecs avoient à Naupaéle quatre
temples célèbres; l’un confacré à-Neptune , l’autre
à Vénus, le troifième à Efculape, le quatrième
à Diane. Aujourd’hui que Lépante eft fous la domination
du fultan, & quelle eft gouvernée par
un vaïvode, il y a fept mofquées, deux églifes
pour les Grecs méprifés par les Turcs , & trois
fynagogues de-Juifs qui font le commerce du
p a y s , confiftant en apprêts de maroquins.
L’attaque de cette place étoit très-difficile avant
l ’ufage du canon. En 1408, elle étoit foumife à
-l’empereur de Conftantinople ; mais l ’empereut
Emanuel, craignant de _ne pouvoir pas la confer-
v e r , prit le parti de la céder à la république de
V enife , qui la munit de manière à réfifter à une
puiftante armée. En effet, les Turcs s’y morfondi-
Tênt en 1475 » & furent obligés, au bout de quatre
mois d’attaque, & une perte de trente mille hommes
, d’en lever honteufement le fiège. Enfin,
Bajazet fut -»plus heureux, la prit fur les Vénitiens
en 1498. Ces derniers la reprirent en 1687;
mais ils l’évacuèrent après avoir rafé le château de
Romélie en 1699, en exécution de la paix de
Oarlo\ritz.
Lépante eft à 45 lieues n. o, d’A thènes, 140
f. o. de Conftantinople., Long. 3 9 ,4 8 ; lat. 38, W HHpMM Lepante ( golfe de ) , ce golfe pris dans fa longueur
du feptentrion jufqu’au rivage de l’Achaïe ,"
& au midi jüfquà celupae la Morée, fépare ces
deux grandes parties de la Grèce l’une de l’autre.
Il a eu plufieurs noms que les auteurs lui ont donnés
félon les différens tems & les occafions particulières.
Quelques anciens l’appeloient Crittfus.
Strabon le nomme Mare Alcyonium, &c. Son nom
le plus ordinaire étoit le golfe Corinthien, Corin-
thiacus fin us.
Ce golfe comprend quatre écueils dans fon étendue
, & reçoit les eaux de la mer Ionienne entre
les deux promontoires qui font à fon ouverture,
& fur lefquels font deux châteaux qu’011 nomme
les Dardanelles* Toutes lés marchandifes qui for-
tent de ce golfe, comme les cuirs, les huiles, le
tabac, le riz, fo rg e , paient à l’émir trois pour
s en t, & cet officier en rend fix mille piaftres par
Géographie• Tome IL
L E P i 8 f
an au grand feigneur ; mais l ’entrée n’en eft plus
libre aux navires étrangers.
« Ce fut dans le golfe de Lépante, non loin de
» Corinthe, que Dom Juan d’Autriche & les Vé-
» nitiens remportèrent fur les Turcs, le 3 oélobre
n 15 7 1 , une viéloire navale , d’autant plus illuftre,
» que c’étoit la première de cette efpèce. Jamais,
» depuis la bataille d’A âium, les mers de la Grèce
î> n’avoient vu ni des flottes fi nombreufes, ni un
» combat fi mémorable. Les galères ottomanes
n étoient manoeuvrées par des efetaves chrétiens «
» qui tous fervoient malgré eux contre leur pays*
» Le fuccès produifit la liberté à environ cinq mille
» efclaves fchrétiens. Venife fignala cette viéloire
» par des fêtes qu’elle feule favoit donner. Zarlino
n compofa les airs pour les réjouiflances de cette
»viéloire, & Conftantinople fut dans la confter-
» nation.
» Dom Juan, ce célèbre bâtard de Charles V
» comme vengeur de la Chrétienté, en devint le
n héros. Il mérita fur-tout cette idolâtrie des peu- » pies, lorfque deux ans après il prit Tunis à
» l ’exemple de fon père, & fit comme lui un roi
» Africain tributaire d’Efpagne ; mais quel fut le
» fruit de la bataille de Lépante , & de la conquête
n de Tunis ? Les Vénitiens ne gagnèrent aucun ter-
» rein furies Turcs, ôc l’amiral de Selim II re-
» prit fans peine le royaume de Tunis deux ans
»après, en 1574.Tous les chrétiens furent égor-
» gés. Il fembloit que les Turcs enflent gagné la
» bataille de Lépante »* Bataille de Lépante dans
M. de Voltaire (Æ.)
LÉPAUD, bourg de France, en Auvergne, à 6
lieues e. de Gueret. C ’eft une des cinq châtellenies
du pays de Combrailles. Il appartient au duc d’Or-,
léans.
LEPEL , petite ville de Pologne, dans le grand
duché de Lithuanie.
L E PO G L A G A , ou Lupoglava, petite ville
de fIllyrie Hongroife, dans la Croatie, au comté
de Zagor. Elle n’eft remarquable que par les tombeaux
des anciens gouverneurs de la contrée.
LEPORIE, Leporia : c’eft le nom qu’on donne
à la partie de la Laponie qui appartient à la Ruffie.
On la divife en maritime, ou mourmans-koy, où
eft Kola ; en Leporie Ters-koy, iur la mer Blanche .
& en Leporie, Bella-Moreskoy, qui eft au fud-eft
de la même mer. Ce pays eft peu de chofe, &
couvert de montagnes & de forêts (R.)
LEPTINES, ou Lestines, Leptinæ, lieu proche
Binche, en Hainaut, diocèfe de Cambray, où étoit
autrefois un palais de nos rois de la première race.
Pépin & Carloman y affemblèrent un concile fous
Childebert I I I , en 743. Ce concile eft le prçmier
où fon ait commencé à compter les années depuis
l’incarnation. Cette époque a pour auteur Denis le
Petit, dans fon Cycle de l’an 526, & Bède l’employa
depuis dans fon hiftoire. Il y a eu un autre
concile en 7 5 9 . -
Le Blanc rapporte une monnoie fur laquelle on
A a