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q ue , à 826 florins; & pour la chambre Impériale,
de 360 éeus d’empire , 62 8c demi creutzcrs, dont
on a également rabattu un tiers.
Ce prince a divers collèges & confeils d’admi-
niftratian.-Ila un confeil-privé pour les affaires
générales de l’état, un confeil aulique pour celles
de fa cour , une chambre des rentes , un officialat
& plufieurs tribunaux où fe jugent en dernier ref-
fort toutes les caufeS plaidées devant les cours
fubalternes du pays. L’évêque aujourd’hui régnant
cft né comte de Weltbruck.
Quelques petits, diffriéls de'cette fbuveraineté
fetrouvent enclavés'dans les duchés de Brabant
& de Luxembourg.
Le pays au nord de la Demer ne confifte qu’en
Bruyères ; la partie au fud de cette rivière eft d’un
bon rapport ; & vers les duchés de Luxembourg
& de Limbourg, ce ne font que montagnes , fables
& brouflailles. Prefque toutes les terres appartiennent
à la noblefle& au clergé: le payfan èft
pauvre, 8c ne vit que de fa main-d’oeuvre. L’état
de Liège fe divife en fept provinces, quartiers ,
ou archidiaconés'; favoir, de Hasbein, de Brabant,
des Ardennes , de Hainaut, de Campine, de Con-
dros , & de Famenne. (A.)
Liège ( l e ) , bourg de France, dans la Touraine
, éleâion de Loches.
* LIEN , rivière de la Chine, dans la province
de Quang-Tung , ou Canton, dans le territoire de
Liencheu, ville à laquelle elle donné fon nom,
& va fe jeter dans l’Océan , dans un golfe formé
en partie par File de Haynan.
Lien/forterefle de la Chine, première métropole
de la province de Canton, au départément
de Quang-Cheu.
LIENCHEU, ville de la Chine, huitième mé*-
tropole de la provice de Quang-Tung. Son territoire
produit des paons, des perles ; & on y fait
beaucoup d’ouvrages en écailles de tortue. Elle a
deux temples principaux, érigés en l’honneur des
hommes célèbres.
LIENKIANG, ville de la Chine, première
métropole de la province de Fokieiï, au département
de Foeheu,
LIENTZ , ou Luentz , en latin Loncium, petite
ville duTirolfur la Drave,mi confluent dç
l’Ifola , à quatre milles germaniques d’Iunichen ,
dans l’évêché & à 15 li. n. e. deBrixen.Long. 29,
10 ; lut. 47,15.
LIENXAN, ville de la Chine, première métropole
de la province de Quang-Tung , au département
de Quang-Cheu.
LIEPITZ, petite ville de Rulfle,dans le gouvernement
des Slobodes.
LIEPU, ville de la Chine, quatrième métropole
de la province de Quang-Si, au département
de Pinglos.
LIER. Voyeç LEER.
LIERENA. Voye^ Ellerena.
1ÙIERNOIS, groffe paroifie du Morvand, en-
L I È tre Saulieu, Autun , 8c Arnai-le-Duc, fituée €ïï
Nivemois , mais qui à plufieurs hameaux en Bour-
gogne, chef-lieu de trois châtellenies. Les comtes
de Nevers y avoient un château for t, qui eft pref-
qtie tout démoli. Louis de Gonzague & Henriette
de C lev es , fa femme, y ont fait une fondation de
$0 livres par an , pour aider à marier une pauvre
fille. Cès princes généreux en ont fait autant pour
foixanté paroifles de leur duché.
Liernois eft remarquable1 pour avoir donné naif-
fance à Laurent Bureau, qui, de pâtre, devint
carme, doéleur de Navarre, & provincial de fon
ordre. Son mérite fupérieur le fit choifir pour prédicateur
& çonfefleur de deux de nos meilleurs
rois, Charles VIII 8c Louis X I I , & enfin le plaça
fur le fiège épifcopal de Sifteron en 1494. On
croit que i envie le fit périr de poifon aux états de
Blois en 1504. Son coeur fut apporté aux Carmes
de Dijon , dont il eft un infigne bienfaiteur, &
fon corps à Orléans.
« Le cardinal de Tournon, qui étoit dur, dit
»> l’auteur fi eftimé de la vie de François Ier, fut
” caufe de l’ exécution cruelle des Vaudois en Pro-
» v ence; tandis que Laurent Bureau , confçflèur
n de Louis X I I , bienfaifant comme lu i, les avoit
” prêchés, inftruits & dérobés aux pourfuites des
» délateurs >?. (7?.)
LIEROOR1 -SCHANTZ , fort des Pays-Bas /
dans l’Oftfrife , fur la rivière d’Embs. Il eft aux
états généraux des Provinces-Unies.
LIeSINA , ville de Dalmatie , capitale de l’île
de même nom , avec titre de comté » & un évêché
fuffragant de Spalâtro , bâtie au pied de deux
montagnes. Elle eftaflez bien fortifiée, & eft dominée
par une forterefle élevée fur la cime d’une
montagne inacceflible.
Sa pofition vers le couchant eft agréable. Le
port, flanqué d’une bonne muraiMe pouffa fûreté,
eft beau , & d’ une profondeur fuffifante pour toute
efpèce de vaiffeaux. Le pain & le vin font à très-
bon marché, & Fon y a des figues en abondance.
La pêche des fardines eft fi confidérable, qu’elle
fuffit à approvifioner l’Italie & la Grèce. En 1500»
les Turcs attaquèrent cette ville , mais le général
Pefaro les défit entièrement. En 1 5 7 1 , elle tomba
fous la puiflance du corfaife UlazàlH Elle eft retournée
aux Vénitiens. Long. 3 4 ,5 8 ; lut. 4 3 ,30 . (.M a s s o n d e M o r v i l l i e r s .)
Liesina , par les Efclavons , Huar y île de Dal-
matie. Voye^ Lezina.
LIESSE, ou Notre-Dame de Liasse , No jim
D-.minci de Latitia : les aâes de Charles V I , roi
de France , écrits par un moine de fon tems , nomment
ce lieu Liens ; nos anciennes tables géographiques
l’appellentLianee ou Lienc'e, que le peuple
a changé vraifemblablement en celui de Liejfe, à
ce que perife M. de Valois dans fa Notit. Qall%
Quoi qu’il en fo it, c’eft un bourg de Franc»
en Piçardie, au diocèfe de Laon , à 3 lieues e. d t
L I E «ette ville ; il eft très-connu par une image de la
fainte Vierge, qui y attire les pèlerinages du petit
peuple, & l’entretient dans l’oifiveté. C e n’eft
qu’hôtelleries , marchands de chapelets & de médailles.
Il vaudroit bien mieux qu’il fût remarquable
par quelque bonne manufacture , qui occupât
les habirans , & les mît à Fâifë. Long. 2 1 ,3 0 ; lac.
4 9 ,3 6 . (AI. D. M .y
LIESSIÊS, Laetitia, petite ville, ou plutôt bourg
du Hainaut, remarquable par fon abbaye de Béné-
diéfins, fondée en 751. Ce lieu a pris fon nom des'
peuples qu’on nommoit Làeti, 8c qui faifoient une
partie des Nerviens. Liefties eft fur la petite rivière
d’Hefpres , diocèfe de Cambray, à 4 li. de Mau-
beuge, & à 8 li. f. de Mons. Long. 21 , 34; lat.
j o , 18.
LIEU-CROISSANT, abbaye de France, au diocèfe
de Befançon , ordre de Cîteaux, fondée en
1134.
Lieu - Dieu , abbaye de France, fondée en
1107, au diocèfe d'Amiens , ordre de Cîteaux, fur
la Brefle, àu-defTous de Gamaches.
Lie u -D ie u , L ocus D e l, abbaye de l’ordre de
Cîteaux, fille de Pontigny, près de V e r g y , en
Bourgogne, entre Nuys & Beaune, fondée au
XIIIe fiècle par Alix de V e rg y , mère du duc Hugues
IV. La première abbefle fut Marguerite, fille,
de Jean , feigneur de Fontaines-lès-Dijon ; Alix de
Blaify, la cinquième, en 1332; Iolande de Frolois,
la feptième, en 1350; Marguerite de Villiers-la-
Fàye, la neuvième, en 1391.
Elle a été transférée à Beaune en 1626, fous
Louife d’Aucins ; Marie Suyreau , religieufe de
Port-Royal, qui avoit établi la réforme à Argen-
teuil, l’établit auflï au Lieu-Dieu ; Marie Lietard,
aufli élève de Port-Royal, lui fuccéda en 1641.
ü .
Lieu-Dieu-en-Jard , riche abbaye de France,
au bas-Poitou, diocèfe, & à 6 lieues.0. de Luçon,
ordre de Prémontré.
Lieu-Notre-Dame, abbaye de Bernardines, à
une lieue n. o. de Romorentin. Il y en a une autre
dans le diocèfe de Lyon.
Lieu-Restauré , abbaye de France , au diocèfe
de SoifTons, à une lieue de Crefpi. Elle eft de l’ordre
de Prémontré.
L1EUCHEU, ville de la Chine, fécondé métropole
de la province de Quang Si. Son territoire eft
irès-arrofé 5 & comprend douze villes.
LIEUCHING, ville de la Chine, fécondé métropole
de la province de Quang-Si, au département
de Lieucheu.
LIEUE , mefure itinéraire dont fe fervent les
François & les Ef. agnols, pour marquer la dif-
tance d’un lieu à un autre. Les Angloîs, les Italiens
, les Allemands, &c. ufent du mot de mille,
quoiqu’ils ne donnent pas la même étendue à leurs
milles. Il en eft de même des lieues françoifes ; la
lieue gauloife étoit de quinze cents pas romains ; la
lieue çommwne de France eft de deux mille
L I E 199 deux cents quàtre-vingt-trois toifes ; la grande ,
de trois mille.
Vigenère & M. d’Ablancourt ne fauroient être
approuvés dans leurs évaluations des lieues ; l’un
& l’autre, en traduifant les auteurs latins, évaluent
toujours quatre milles anciens à une lieue, première
faute; 8c fecondement ils confondent le mille
romain avec le mille italique.
Ménage dérive le mot de lieues de leuca, leugx
ou lega, c’eft tout comme il youdra ; mais il fant
remarquer que ces trois mdts ont été inconnus
aux auteurs de la bonne latinité, & que ce font
ceux de la baffe-latinité qui s’en font les premiers
fervis.
Il eft encore à propos d’obferver, que les mots
leg, lega 8c leuga, défignent daps Antonin , une
lieue de quinze cents pas: cependant quelquefois ,
& non pas toujours (comme Fa imagine Zurita.) ,
le mot leg fignine dans l’itinéraire de ce géographe,
legio, légion, & cela eft clair ; quand après le mot
leg eft ajouté le mot ala, ou des nombres, comme
I , IX , XI, X IV, &c. fuivis des noms italica, ionica 9
gemina, 8c autres femblables, qui font certainement
des noms de légions, le bon fens aidé d’un peu de
favoir, fera fans peine ce difeernement, & diftin-
guera fans erreur les paftages d’Antonin , où il
s’agit de logions, de ceux qui défignent les diftan-
ces par lieues.
Il me refte à rapporter nos diverfes lieues de
France à un degré de l’équateur.
O r , les lieues communes de France, de trois
milles romains, ou de 2283 toifes, font de 25 au
degré > plus 15 toifes.
Les lieues de Paris, dé Sologne, de Touraine ;
de 2000 toifes, font de 28 un quart au degré.
Les lieues de Beauce, de Gatinois, contenant
1700 toifes, font de 34 au degré.
Les lieues de Bretagne -, d’Anjou, comprennent
2300 toifes, & font de 24 trois quarts au degré.
Les lieues de Normandie , de Champagne, font
de 25 au degré.
Les lieues de Picardie contiennent 225© toifes,
& font d’environ 25 au degré.
Les lieues d’Artois, font de 28 au degré.
Les lieues du Maine, du Perche, du Poitou,
font de 24 au degré.
j Les Heues du Berri, font de 26 au degré, moins
un onzième.
Les lieues du Bourbonnois, font de 23 au degfé.
Les lieues de Lyonnois, contiennent 2450 toifes
, & font de 23 au degré, plus 710 toifes.
Les lieues de Bourgogne, font de 21 & demi au
degré.
Les lieues de Gafcogne & de Provence, contiennent
3000 toifes, & font de 19 au degré ; voilà
nos plus grandes lieues.
Les lieues de France, fuivànt l’ordonnance de
Louis XIII , dévoient être par-tout de 2200 toifes J
mais on n’a fuivi aucune règle julqu’à préfent dans
les différentes parties du royaume. L ’établilfement