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cents réverbères, La mufiqiie y a aufli un amphithéâtre,
mais en plein air; & les réduits pour les
rafraîchiflemsns font répandus dans le jardin, en
forme de kiofques chinois , l’entrée en coûte deux
fchelings ou 48 ftds , monnoie de France. Les jardins
de Waux Hall raflemblent quelquefois jufqu’à
dix mille perfonnes des. deux fèxes.
Le commerce de Londres eft prodigieux., &
l ’emporte fur celui de toutes les autres villes du
monde , fi l’on excepte peut - être Amfterdam :
mais quelle influence doit avoir fur cette ville fa*-
ineufe & Air le rçfte de l’empire, la révolution
qui l a. féparée de fes colonies ? L’indépendance_
de l’Amérique,. la fciflion des. colonies angloifes
d avec la mère patrie,. font regardées comme un
coup, déçifit porté à la puiflance de, l'Angleterre :
je n en juge pas ainfi. Un bienfait; ftgnalé du ciel
pour l'Angleterre, eft d’ayoir échoué dans*, le pro«■
jet de réduire fes colonies. Ce. fera la bafé de fa
force , de fa profpérité , de fa fplçndeur 1 Si elle
eut réufli dans ce projet enfanté par la cour, fi
elle les eût fubjugées , c’étoit fait de fa liberté.
L ’aflerviflement des. Américains étoit le premier
pas du. defpotifme ; il afluroit le fécond, l’affervif-
iement de la grande-Bretagne. Le joug pofé fur la
tête des Américains , pafloit prefque aufli - tôt
fur celle des Bretons., Les tréfors. 6k les hommes
qu’on eût tirés des régions conquifes;, eulfent
fourni au conquérant les moyens d’affujettir l’Angleterre
,. qui devenoit le domaine des ducs d’Hanovre..
O r , relativement à la balance politique dè
l ’Europe , l’Angleterre libre. & détachée de fes colonies,
fera d’un plus grand poids., qu’affervie &
reunie à ces mêmes, colonies, hypothèfe où elle
eût perdu fon commerce % fes richefles, fon, énergie
& l’empire des mers !
Par des réfultats plus néceflaires encore & plus
immédiats, la liberté de l’Irlande loin denerver
la puiflance Britannique, doit au contraire Taccroîr
tre & lui donner de nouvelles forces. L ’émancipation
de l’Irlande triplera fa population ; elle, eft
d’environ deux millions d habitans; elle fera portée,
a cinq millions : l’hifloire des peuples de la terre
11e nousjaifle aucun doute fur cette aflertion. Mais,
quel açcroiflement de puiflance ne doivent point,
former pour la république Britannique, trois millions
d’hommes libres, doués de l’énergie du pa-:
triotifme, & munis des richefles qu’enfanrent.la.
propriété & la liberté !
Dans l’état aéhiel des chofes , que l’Angleterre
corrige, dansion gouvernement les abus que la.
cupidité y a introduits, & que la cupidité s’occupe
* y aggraver ; qu’elle s’honore en réprimant l’autorité
croiflajite^ outre mefure, dans une des trois
ciyifions co:fouveraines ! ; L’exiftence de l’empire
tient à deux points; réduire la durée des.parlement
.-réduire LES: REVENUS DE LA LISTE.
Civ il e . Bretons,,voilà votre palladium l Ges deux,
chefs vous fauyeront, feuls ils peuvent-vous faute
r 1 Ils fou tiendront les. moeurs. dans leur, déclin ; j
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ils conserveront Vefprit public ; ils fubflîtuerottt
1 amour de la patrie à l’amour de l ’argent. ; ils
feront d une, toute autre importance pour vous,
que le fameux a6te de navigation de Cromwel- !
C eft les deux vices oppofés qui ont démembré,
votre empire ; c’eft ces. deux, vices qui font chez,
vous la lotir ce de la corruption, & vont y étouffer
: le georne des vertus ; ces deux vices font la fou fcc :
intarifîable de. tous les maux qui affligent votre:
pays, de toutes les convullions, qui le déchirent;
cell. d’eux que découleront les maux encore plus
grands qui vous attendent,: ils finiront par opérer
; votre ruine & la diflblution abfolue de votre confti-
tution ! Portez le feu fur la plaie ! vous êtçs Jibres :
vous tiendrez encore dans vos mains la corne
d’abondance & les palmes de la viâoire 1'
•: Londres eft à 85 lieues fi e. de Dublin , 90 f.
d’Edimbourg, 93 n. o. de Paris, 70 0. d’Amfter-
dam , 180 f. o. de Copenhague, 3.10,n e. de Madrid
, 390 n. o. de Rome, 260 f. o. de Stockholm ,
370 de Conftantinople, 360 de Mofcow, 290 de
Vienne., & 320 o. de Cracovie.. Z.ong. . 17 d. 3 4L 45ff ; 51 d. 31 q'1. (JL)
L ondres- , 'ville de l’Amérique méridionale,
dans le Tucuman , bâtie, en 13 5 5. par Tarita ,.g o u verneur
du Tucuman : le.fondateur la nomma Londres
, pour faire la cour à la, reine Marie^ d’Angleterre
, fille d’Henri V I I I , qui venoit d’époufer-
Philippe II roi d?Efpagne. Long. 31.3 , 2:5 ; la!, méridionale
2.9. (R,y
LONG - CHAMP , Lor.gus --Campus-, abbaye :
royale de religieufes de.lordre de. S. François, dans
lile de France, à 2. deux lieues de Paris , près de
la S e iiie à l’extrémité du bois de Boulogne. Elle.:
fut fondée en 1260, par Sainte Elifabeth , foeur de
Saint Louis , 8c cela le fit avec un appareil merveilleux
; car dans ce temsdà onr n’étoir. occupé:
que de chofes de ce genre ; on ne connoifloit;
point encore les autres fondations vraiment utiles, fÜ B LOIS G - P O N T , abbaye confidérable de l’ordre
de Cîteaux, au duché de Valois, fondée, pat;
Eléonore,, comtefle de Valois. Elle vaut.i&ooo liv-, SSL
ONGEVILLE ,. bourg, de Fraocey. dâns. le:
Poitou., élection des Sables d'Olone. (i? )
LONGFORD , petite ville d’Irlande , dans la.
province du Leinfter, au comté de Longford , canton
dè ving-fept milles d’étendue , large de feize,,
& qu’on divife -en fix baronies. Son chef-lieu eft
la ville.: dont nous parlons , fituée fur la rivière de'
Gandin ,, à 3 milles o. de Saint-John’s-Town, 8a
à 6 milles d’Àrdagh. Long. 9 ,3 0 ; lar..33 ,.38. Elle:
envoie deux, députés au parlement. (JL)
LONGITUDE. On appelle ainfi, en géôgra--
phie aftronomique , la diftance. d’un lieu quelconque
au premier méridien. On lâ.compte.d'occident-
en orient.fur l’équateur',, qui)à-cet- effét eft divifé:
en degrés., fubdivifés fi le globe, ou lar carte en eft;
fufçeptible. par., fon étendue,. Le. degré, de. lon.gi—
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tude eft plus qu moins grand à meiure que l’on
approche ou qu’on s’éloigne des pôles. C ’eft fous :
Téquateur qu’il eft le plus grand. Il diminue en
s’approchant des pôles fous lefquels il s’anéantit.
iR .) 1 P ! ! .
LONGJUMEAU, bourg de 1 île de France,
fur la petite rivière d’Ivette, à 4 lieues de Paris ,
fur la route de cette ville à Orléans, avec un
prieuré de l ’ordre de Saint Auguftin : lefameux
Théodore de Beze en étoit prieur , lorfqirtl quitta
la religion de fes pères pour embrafler celle de
‘Calvin.
Les terres de Chilly & de Longjumeau furent
unies & érigées en marquifat en 1624, en faveur
d’Antoine Codifier, marquis d'Effiat. (R.y
LON GN I, bourg de France, dans le Perche,
'généralité d’Alençon , éleélion de iVlortagne. (/2.)
LONGONE. Voye^ Porto-Longone.
LONGRATE , bourg dé Guienne, éleélion
d’Agen, parlement de Bordeaux, jurifdidiôn de
Caftillonès. On y compte cent neuf feux. Il efl -à
4 lieues de Villeneuve-l’Agenois.(/?.)
LO N GU AY , nom de deux abbayes de France,
en Champagne ; l’une au diocèfe de Reims, ordre
de Prémontrés, qui vaut 2000 liv. ; l ’autre au diocèfe
de Langres, ordre de Cîteaux, qui vaut 2400
liv. ( t f .) .
LON GUE, petite ville de France, en A n jou ,
au confluent des rivières de Latan 8c d’Authion»
U s’y tient un marché confidérable toutes des fe-
niaines. Elle eft comme partagée en deux bourgs ,
dont l’un fe nomme Longue en Franchife , l ’autre
■ -Longue hors de Franchife.. {R?)
Longue , abbaye de France , en Normandie ,
diocèie de Bayeux, ordre de Saint Benoît. Elle
vaut 3400 liv. (JL)
LONGUERUE, ou Longrue , ancien village j
de Normandie, à 4 lieûes de Rouen.
Je crois que cette terre a donné le nom au célè-
bre Louis Dvïfour, abbé de Longuerue, né' en
1632. à Charleville, & mort en 1732. On a de lui
plufieurs ouvrages, dont le plus connu eft la def-
eription de la France, in-fol. 1719.
Il rapporte quantité de faits contre le droit immédiat
de nos rois fur la Bourgogne Transjurane,
8c. fur d’autres provinces.
Des traits vifs & fouvent brufques, un ton tranchant
, fut le caraélère propre de fa converlàtion :
c’eft aufli celui du Longuerana , recueil publié'après
fa mort.'Ceux qui l’ont connu conviennent qu’il
fe peint affez bien dans cet ouvrage, où il ne fe
mafque point.
Il n’y a point eu de favans en France qui ait
mieux poflfédé la chronologie de l’hiftoire ancienne
& moderne que l’abbé de Longuerue. Comme il
avoit une mémoire prodtgieufe ,"il favoit les dates
de rhiftoire. Le cardinal d’Etrées fe plaifoit fort à
fa converfation ; & il appeloit les dates que l’abbé
avoit toujours préfentes à l ’efprit, des dates fuimi-
aames, parce que c’étoient des preuves auxquelles
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il étoit impoflible de répondre, & qui ne fouf-
froient point de réplique. (JL)
LO N G U E V IL L E -L A -G 1F F A R D , bourg de
Normandie , au pays de Caux, fur la Scie , à 3 IL
de Dieppe, 2 d’A rques, 9 de Rouen, avec un.
prieuré clauftrâl, relevant de celui de la Charité
fur Loire, fondé vers 1084. Un des religieux gou-
vernoit 1’hôpital établi dès 1177 : il a été uni à lw -
pital-général de Dieppe en 1604. Cette terre fufc
donnée, par Charles V , au célèbre connétable du
Guefclinen 1364. Olivier fon frère, la vendit en
1391 à C harlesV I, & fon fils, Charles V I I , en
fit don en 1443 au fameux Jean d’Orléans, duc de
Dunois, fils naturel de Louis de France , duc d'Orléans
, & tige de- la maifon de Longueville. On
remarque que cette maifon a commencé pa-r un
grand 8c fage perfonnage , & qu’elle a fini par un
infenfé. Le duc de Longueville, beau-frere du
grand Condé, laiflbit la chafle libre à tous les gentilshommes
qui relevoient de lu i , ou qui étoient
fes voifins, difant qu’il aimoit mieux avoir des
amis que des lièvres. Louis XII érigea Longueville
en duché en 1303 : il fut réuni à la couronne en
1707a la mort de Marie d’Orléans, duchefte de
Nemours. (J?.)
LONGUYON, ville de France, dans le duché
de Bar, fituée au confluent de la Chiers & de la
Crime-, avec une églife collégiale , une forge confidérable
, une belle manufadure de canons de fu-
fils , &c-. La banlieue de cette ville renferme dix
cenfes & hameaux, 8c c’eft un des anciens do*-
maines des comte.s de Bar, (/?.)
LONGVILLIERS, abbaye de France, aü. diocèfe
de Boulogne, ordre de Cîteaux , du revenu
de 7000 liv. (A.)
L O N GW Y , ou Lo n v ic , en latin modemè
Longus -V ien s , petite ville de France, en Lorraine
, & dans le Barrois, fur les frontières du
duché de Luxemboum, avec un château. Elle eft
divi'fée en ville vieille & en ville neuve. Cette
dernière fut bâtie par Louis X IV , après la paix
de Nimègue, & fortifiée à la manière du mare*
chàl de Vatiban. Elle eft fur une hauteur, à 9 IL
f, o. deThionville, 6 f. o. de Luxembourg , 6 n. ew
de Mont-Médi, & 4 d’Àrlon, 67 n* e. de Paris*
Longr. 23 , 26 , 23 ; lat. 49 , 31 , 35*
Elle nit unie au comté de Bar en ià.92. Au*
paravant elle faifoit partie du duché de Luxembourg*
Dans la ville bafle eft une grofle tour,
ronde , à l’antique , fort élevée. C’eft; la patrie de
François de Mercy, général de Farmée du duc de
Bavière, qui prit Roweil en 1643 , & Fribourg ei*
1644. Peu après il perdit la bataille proche cette
Ville, & fut bleffé à mort à celle de Nortlingue
le 3 août 1643. (JL)
LO N LA Y , bourg de Frante , en Normandie,
au diocèfe du Mans, avee une abbaye de Bénédictins
qui vaut 300Ô liv. (J?*)
LONo-LE-SAUNIER, Ledo Salinariui , & qtieV*
miefois Ledo & Ltodununi » Ville allez confidérable
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