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eftfur les confins de la baffe-Stirie, à 4 milles au-
deflous de Raclcerspurg, fur la Drave, qui étoit
anciennement la borne des Romains, à 42 lieues
S. de Vienne, 14 N. E. de Cilley. Long. 24.
4. lat. 46.40. (R . ) J
PE T ZO R A , province du nord de la Mofco-
vie ,^le long de la mer glaciale. Les rivières
n y dégèlent qu’au mois de Mai, & recom-
jnençent a geler au mois d’Août. La riviere de
' Fet^ora, qui donne le nom à cette province
entre dans la mer par fix embouchures, auprès
du détroit de Weigatz. Les montagnes qui cou-
v51f : f e s deux r5ves 5 & qui nourriffent de belles
zibelines ^ font- peut-être les monts Riphées &
Hyperboréens des anciens. ( R. )
PE V A S , ( l e s ) peuple de l’Amérique méridion
a le , avec une bourgade de même nom, fur le
bord feptentrional de la riviere des Amazones ,
au deffous de-l’embouchure du Napo. C’ eft la
derniere des mifiions Efpâgnoles fur le bord de
1 Amazone.
E’E V IN S E Y , voyez P e m s e y .
PEULE, ( l a ) ou /a P ue l é , en latin Pab'ula \
petit canton de France, dans la Flandre : c’eft
* “ î1 ^es cl“nq quartiers qui compofent la châtelle-
qie de Lille, I l s’étend entre la Deule & l’Ef-
caut. L’abbaye de Chifon en eft le chef-lieu.
P E Y R A T , très petite ville de France dans la
Marche, élecHon_&_à 2. lieues S. de Bourganeuf.
Peyrat , bourg de France dans l’éle&ion de«
Limoges, à une lieue nord de Bellac.
PEYREHOURADE, eh latin du moyen âge ,
retra-Forata, petite v ille de France, dans lè
pays des Landes, au confluent de l’Adour & du
■ Gave. Elle eft chef-lieu du vicomté d’Orthéz.
P E Y R E Y , fontaine minérale de France auprès
d’Uzès. Elle eft bonne contre la galle & la
gonorrhée.
PEYROUSE, ( la ) abbaye de France fondée
qn 1153 , ordre de Cîteaux, au diocèfe & à 6
lieues nord-eft de Périgueux.
• P E YR O U X , bourg de France dans le Poitou,
éleétion de Poitiers, a 3 1. S. O. del’Ile Jourdain.
PEYRUSSE, petite v ille de France, dans le
Rouergue : elle eft fur une montagne , au pié
de laquelle pafle la petite riviere de D ie g e , à
4 lieues de Capdenac, 109 de Paris. Long. 18.
40. latit. 44. 36.
PEZENAS, voyez P e s e n a s .
P E Z E N IC K ou B oe sn e c k , petite ville de
Thuringe, dans la principauté, & à 2 lieues N
E . deSalfeld. (R .)
P FAFFENHOFEN , jolie v ille & baillage
d’Allemagne, dans la haute Bavière , fur l’Ilm
à 13 lieues d’Ingolftad , 18 de Munich. Il s’y
donna un combat opiniâtre en 1745. Long. 28
35. latit. 49. 5.
P F E
P e a f f e k h o f e n , petite v ille de la baffe-
Alface , dans le C. de Lichtenberg, à 3 lieues
U. de Haguenau.
, PFEDERSHEIM, petite v ille de l’évêché &
a 21 lieues O. de Worms.
ç -Ür ^ E R S , abbaye célébré de la
ouille, fituée dans le voifinage des Grifons, à
deux heues de C oire, dont l’abbé eft prince
de 1 Empire. C’eft auprès de cette abbaye que
on trouve une fource d’eau thermale très-renommée
par fon efficacité. Cette fource eft au
tond d un précipicè affreux , entouré de tous
cotes par lès Alpes -, fon eau ceffe de couler vers
le commencement d’Odobre , & elle „recommence
au mois de Mai. Les eaux de Pfeffers renomment
en latin thermes fabarioe, ou thermes
pipermce. (R.)
latin Fines, ou ad Fines , petite
vtlle de Suilfe , dans le -Thourgaw , fur le
bord du Thour , près de Stem, chef-lieu d’ un
bailliage de meme 110m ; dépendant du can-
ton de< Zurich qui ÿ envoyé un b a ïllif, dont
la relidence eft dans le château. Les romains
avoient bâti la une placé pour arrêter les in-
euriions des Germains & des Helvétiens. On
voit^encore les murailles de l’ancienne ville ,
& Ion a déterré quelques médailles dans le
voilinage. Les comtes d’Eberftein poffédôient
cette place dans le x v j. fiécle. Un gentilhomme
nommé Wambold, en fit l’acquifition, & après
la mort, fes héritiers la vendirent au lënat de
Zurich.
PF IR T., J?oye\ F e r r e t t e ..
PF(ERTEN, ville d’Allemagné dans la baffe
Luface, au cercle de Gubend, chef-lieu d’urte
leigneurie de vingt villages , que les comtes
de Brühl ont acquife de Promnitz. Le château
dont cette ville a été long - tems munie,
rut à-peu-près détruit par .les Prufliens l’année
ïf | § | -
PFO RTA , voyez Sçhxjipforte..
PFORTZHEIM , petite ville Allemagne ,
dans la Siiabe , au mârquifat de Bade-Dour^
lach , aux frontières de Craichsgow : elle eft
fur la rjv. d’Entz , à 42 milles eft de Dourlach,
8 nord-eft dé Haguenau , 7 fud-oueft de Heidelberg.
6 fud-eft de Spire. Long. 27. 17élat.
48. 55.
Reuchlin ( Jean), l’un des favans hommes
en langue latine , grecque & hébraïque que
l’Allemagne, ait produit dans le xvj. fiécle, naquit
à Pomjieim. On le .connolt aufli fous le
nom de Fumée, & de Capniortrparce que reuch
en allemand, & notaviov en grec lignifient ƒ«-
mée.
PFREIMDT , petite v ille d’Allemagne , km
cercle de Bavière , dans le Nord-Gow. Elle eft
fur la Nab , qui reçoit la Pfnimdt , & U|*
château. Long. 29. 57. lat. 49. 30.
P H A
P f r e i m d t , ville chef-lieu du comté de Leu
•chtenberg, dans le palatinat de Bavière, fit? la
Nabe, elle appartient à l’éleéteur de Bavière. (R.)
PFULLENDORFF , petite ville impériale
d’Allemagne , au cercle de Suabe , dans le Hé-
g ow , fur la riviere d’Omdelfpach , à 7 lieues
nord de Confiance, 12 fud-oueft d’Ulm, 4 nord
d’ Uberlingen, Long. 26. 58. lat. 48. en i 77) ■>
elle a été affranchie du droit d’aubaine en France.
PFÜLLINGE$L | v ille d’Allemagne dans le
cercle de Suabe & dans le duché de wirtemberg,
a l’extrémité de l’Àlb , dans un vallon riant oc
fertile. C’ eft le fiége d’une furintendance ecclé-
fiaftique, ainfi que d’un grand bailliage, où l ’on
trouve les eaux minérales d’Engftingen , & la
caverne appellée ISlebelloch , remarquable par fa
profondeur, & par les corps diversement figurés
que les eaux gravent fur fes parois , ou raf-
femblent dans fon vuide.
PHALEMPIN-, v ille de la Flandre Wallône,
à 3 lieues S. O. de L ille ; il y a une ancienne
abbaye de chanoines réguliers de St. Auguftin.
PHALSEBORG, voye^ P h a l t z b o ü r g .
PHALTZBOURG, petite ville de France,
entre l’Alface & la Lorraine , avec titre de principauté.
C’eft une place d’importance pour la
communication des trois évêchés de Metz , Toul
& Verdun. Elle eft fur une hauteur au pié des
montagnes de V o lg e , kà 2 lieues de Savërne ,
11 . N . O. de Strasbourg , 92. E. de Paris.
Long. 34 56. 17. lat. 48. 46.
La v i l le ,de Phaltzboürg qui appartenoit aux
ducs de Lorraine , fut cédée à la France avec
fes dépendances , par le traité de Vincennés,
en 1601 , par celui de RyfVik en 1097 , & finalement
par celui de Paris en 1718. ( R. )
PHARE DE MESSINE , voyez F a r e .
PHASE ( l e ) ou Fachs , Phajis, grand & célébré
fleuve d’Afie , qui traverfe la Mingrélie
& fe jette dans la mer Noire. L9Aras a aulîi
porté ce nom.
PHILADELPHIE, Philadelphia , ou Phila-
delphea, v ille de l’Afie mineure , à 27 milles de
Sardes vers le fud-èft , au pié du Tmolus , d’où
la vue eft très-belle fur la plaine : elle tiroit
fon nom d’Attalus Philadelphe , frere d’Eumê-
nes fon fondateur.
Philadelphie a été dans le premier fiécle un
fiege epifcopal. Les grecs modernes confervent
l ’ancien nom de Philadelphie , & les Turcs Rappellent
Allahfcheir, comme pour dire, la ville
de Dieu : lorfqu’ ils vinrent pour s’emparer du
jpays , les habitans fe défendirent yigoureu-
fement ; mais les Turcs, pour leur donner de
la terreur , s’aviferent de faire un retranchement
par une muraille toute d’os de morts liés enfem-
©le avec de la chaux ; les habitans fe rendirent
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en faîfant une capitulation plus douce que celle
de leurs voifins. On leur laiffa quatre églifes
qu’ ils ont encore , favoir, Panagia, S. George ,
S. Théodore & S. Taxiarque , qui*eft le meme
que S. Michel. Il y a dans Philadelphie cinq
à fix mille habitans, entre lefquels on peut
compter mille chrétiens. Long. 47. latit. 28. 6,
PHILADELPHIE , (ou l ’Amitié des Freres. )
l’ une des villes les plus confidérables de l’A mérique
Septentrionale , par la régularité de fes
rues , l’élégance de fes maifons, & fur-tout par
fon grand commerce , eft la capitale de la Pen-
fylvariie , fur les bords de la Dalaware , pref-
cju’au confluent de la riviere de Schyllkill _
à 62 lieues des caps May & Henlopen ; e lle
eft au 39e. 56' 55// de latit. Septentrionale &
au 77e. 36' de long. Occid. du méridien de
Paris.
Guillaume P e n , dont il eft parlé, à l’article
de Penfylvanie , fut le fondateur de cette v ille ,
& lui donna le nom qu’elle porte.
La .ville doit s’étendre d’une riviere à l’ autre
quand elle fera tout ce qu’elle doit être »
elle renferme aujourd’hui ( Février 1787 ) 4600
maifons , 32200 habitans , 36800. avec les étrans
gers. Autrefois chaque maifon avoit fon jardin
, fon verger, mais l’ induftrie , la population,
le .grand commerce , la préfence du congrès
la tenue annuelle des Etats de la province , fa
fituation , tout enfin a concouru à y amener
un grand nombre d’habitans , ce qui y a prodi-
gieufement augmenté le nombre des maifons ;
I7?3 I7^4 ? l es loyers y étoient aufli
chers qu’ à Paris.
La vue du marché eft alignée depuis la riviere
Delaware julqu’à celle de Schuylllcibl . fur laquelle
on vient d’établir un pont d’une fingu-
liere çonftruétion. Cette grande & fuperbe vue
eft indiquée depuis une riviere jufqu’ a l’autre
par une continuité de maifons , de clôtures ou
de plantations d’arbres fruitiers. Les autres rues
fans être aufli larges , font parfaitement alignées*
On y voit des- deux côtés des trotoirs
& de diftance en diftance des pompes où les
domeftiques vont chercher l’eau, dont on fait
ufage dans les maifons. Le grand marché eft
bâti en arcades de briques * il a 28 pieds de
large fur 500 de long. Sa conftruélion a cela de
fingulier qu’ il eft élevé de 4 pieds au-deffus-
du niveau de la rue , large de plus de 100 pieds.
Le marché au poiffon eft conftrùit fur un beau
pont de pierre au bord de l’eau. Rien n’eft plus
propre que ces deux marchés. I l y a à Philadel~
phie un fuperbe égout bien voûté qui traverfe
toute la ville ; une maifon d’ induftrie appellée
Bettermg- houfe ; bâtiment immenfe, conftruit
en briques , & de forme quadrangulaire , élevé
fur des voûtes , un Hôtel-de-ville fimple , mais
dont les contours des portes & des fenêtres
font de marbre blanc. C’ eft un préfent] que la