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Citons les fàvans qu’ a produit cette ville :
Lange (François ), avocat, s’eft. acquis de
la réputation par fon livre intitule le praticien
françois , qui a été imprimé nombre de
fois. L’auteur eft mort en 16S4 à 74 ans.
Lallemànt Q Pierre ) , chanoine régulier àe
. feinte Génevieye, y naquit en 159 a , & devint
chancelier de l’ univerfité de Paris , où il
mourut en 1673 , âgé de 81 ans . Quoiqu’ il ne
manquât pas d’érudition fa'crée & profane , il
n’a publié que des livres de dévotion en fran-
çois.
Bergier ( Nicolas ) , né à Reims en 1557 ,
. s’attacha à M. de Bellieyre , 8c mourut dans
fon château en 162,3/ Ï1 avoir fait- l’ hiftoire
de fa,patrie en feize livres, dont on n?a piïblié-
que les deux premiers -, mais il eft fort connu
par l ’hiftoire des grands chemins de l’empire
romain , Qiivrage utile & plein d’érudition
que -fon fils mit au jour à Par s en deux volü-
mes in 40. I l a été .réimprimé dans la même
v ille en 1681 , & depuis à Bruxelles en 172.8.
~ Coquillart, poète françois, né à Reims, &
pfficial de cette vjlle. I l a véçu fous le régné
de Louis XI. Ses poéfies ont été mifes au jour
en 1532,5 & réimprimées à Paris chez Coutelier
en 1714, in-12.
Maginot ( dom Simon) , bénédiétin , né à
Reims en 1685 , travailla avec dom Pierre
Coiiftant à la colleétion des lettres des papes,
dont , le premier volume parut à Paris en 172,1,
pi-fol. Il mourut en Ï724 dans la trente-neu?
vieme année de fon âge.
Monantheuil ( Henri de ) , né à Reims vers
l ’an 15-36 , cultiva les Mathématiques & la
Médecïne/On trouvera fon article & la lifte de
fes écrits dans le P. Niçéron , tome X V .
ReJJant ( Pierre ) , garde du cabinet des
médailles de Louis X IV . étoit de Reims , ainfi
que Pierre-Antoine Oudinét fon parent, qu’il
appel îa à Paris , & qui devint de l’academie
dés Infcriptîoris en 1701. M. Oudinet a donné
quelques diiïertations curieufes fur les médailles.
Il mourut en 17 12 , âge de 6a ans. Le P.
Nicéron -a fait fon article dans fes Mémoires
des hommes illujlres , tomes I X «*y. X»
Riânart ( dom Thierry) bénédiétin & favant
critique, naquit à Re im sen 1657, & mourut
en 170p. On lui doit là 'vie du P. Mabilîon
fon maître , 8c avec lequel il avoit eompofé
le vj. fiecle des actes des feints de l ’ordrè de
S. Benoît. Donî Ruinart publia à Paris en
1689' ,/m-40. ' fon recueil latin des a êtes des
premiers martyrs , ouvrage qu’on a depuis traduit
en françois & publié à Paris en 1708 en
deux volumes in-S°. Çet ouvrage eft accompagné
dfcine préface, dans laquelle dom Ruinart
ïoutient contre Dodwell , que 1 Eglife eut
dans les premiers fiecles une foule prbdigieufe 0 martyrs. Je n’ entrprai point dans cette dif-
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pute littéraire. ; mais peut-être que le favant
bénédictin n’a pas allez diftingué les martyrs
chrétiens de ceux qui font morts naturellement,
& les perfécutions politiques de celles
qui eurent lieu pour limple caufe de reli-
1 S*0?1, ‘
M. l’abbé Batteux, de l’académie françoife ;
M. d’Origni, auteur d’ un ouvrage curieux &
lavant, intitulée : P Egypte ancienne & moder-.
'ne.- "•
M, l’abbé Godinot , chanoine de la métropole
, qui a dépenfé plus de 400000 livres
pour l’embellilfement de Reims. Les fontaines
publiques , l’églife métropolitaine , l’hôpital,
, &ç. éterniferont la mémoire de ce citoyen
généreux. (R.)
REIN , riche monaftere de l’ordre de Coteaux
, dans la balle Stirie , à quelque dif-
tance de Gratz. (R.)
REINE ( S a i n t e ) , bourg de France en Bourgogne
, bailliage de Semur en Auxô'fs. Voyez
Alife. (R.)
REINEBERG, château d’Allemagne , dans
la principauté de Minden. (]£. Y
REINECK, R h e i n e k , o u R h in e e k . , ville
& bourggraviat d’Allemagne , .dans le cercle'
du bas Rhin, aux confins du duché de Juliers
& de l ’archévêché de Cologne , fur le bord
même du Rhin. Les comtes dé Sinziendorf en
font en polfelïïon, Ils ont en conféquence voix-
& féance aux diètes du cercle du bas Rhin ,
leur taxe matriculaire eft de 2 florins. La
ville de Reineck eft fttuée fur le Rhin , entre
Brevhçh & Andernach. Long. 25. 15. lat. 49/ 6.(R.) - '
REINECK , yoye\ R i e n e c k .
RE IN E CK , voye\ R h e i n e f ;c k .
REINEEK , au comté de Glatz,, eft renommée
par fes eaux minérales. (R.)
REINEN ou R heiné , petite v ille d’Allemagne,
dans le cercle de W.eftphaîie, & dans
ï’éveché de Munfter, fur l’Embs qui y devient
navigable. Elis afiifte aux états du pays , 8c
elle préfide avec Bevergen à un bailliage do
12 paroiffes. (R.)
REINERTZ, v ille des états du roî de Pruf-
fe , dans le comté d.e Glatz, au quartier de Hpm-
niel, & au centre des hautes montagnes , dont
quelques-unes ont lefommet appiani, 8c coi/yere
d’une eau qui jamais ne gelé , mais que l’on
ne peut traverfep à pied , .ni eh bateau , ni
en radeau , à caufe de fon fond marécageux
& «fangeux. L’on fabrique dans cette* v ille ,
d’ailleurs fort petite -, de très-bonnes peluches r
& dn papier'qui ne cède pas même à celui
de Hollande, 8c qui fort à l’ufage de tous les
bailliages , colleges & bureaux de la Siléfie
pruffienne. L’on y trouve aûfli des eaux minérales
très-eftimées. (R.)
KEINFFLIJE , petite v ille d’Allemagne, au
duché
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duché de Holftein , près d’Oldefio , dans la
Wagrie. I l y avoit autrefois dans cette ville un
monaftère de l’ordre de Cîteaux, où plufieurs,
princes de la maifon de Holftein ont été inhumés.
«I l REINFELDEN , bourg , avec une mailon
-de prince dans la principauté de Ploen. C’étoiti
autrefois un couvent. (R.)
REINFREW, ou plutôt R e n f r e w , petite'
v ille de l’Ecofle du milieu , capitale d’ unej.
province de fon nom , avec titre de baronnie
que portent les princes de Galles, 8c qui
faifoic déjà partie de ceux de la maifon de
Stuartj avant qu’elle montât fur le trône d’E-
coffe. Cette ville eft agréablement fttuée fnr la
riviere de Cluyde, & fa province riche, peuplée,
agréable, renferme encore les villes ou bourgs de
Greenock, de Gowrock, & de Pa'Lley, qui toutes
enfemble élifent un des membres de la
chambre des communes. Renfrew eft à 3 lieues
de Glafcow , & 23 nord-oueft d’Edimbourg.
Long. 13. 26 -, lat. 55. 50. (R )
REINHARZ, ou R e i n a r t z b o r n , ‘ bourg &
feigneurie immédiate, d’Allemagne , dans i’ é-
leêtorat de Saxe, au bailliage de- Wittenberg,
appartenans aux comtes de Loefer. Cet endroit
eft fameux par la quantité d’ inftrumens de
méchanique en général, & d’optique en particulier
qui s’y fabriquent,-& dont les atteliers 8c
ont été établis à grands frais par les feigneurs
dont nous venons de parler. C’étoit autrefois
tin monaftere (R.)
REINSBERG , petite v ille de la moyenne
Marche de Brandebourg, au cercle de Rupin ,
avec un beau château électoral : elle eft peuplée.
en grande partie de François réfugiés. (R.)
REIPERSYVEILER , petite ville de France
en Alface, à la maifon de Lichtenberg. (R.)
REITE , joli bourg du Tirol , à quélque
diftance d’Ehrenberg. (R.)
REITENAU , feigneurie dans ^ Haute-
Styrie , aux comtes, de Wurmbrand. (R.)
REITESTE, ou 'R e g î t e s t e , voye\ R h e t e l .
RE1TLINGEN , voye% R e u t l i n g e n .
RELECQ , abbaye de France , en Bretag
n e , au diocèfe de S. Pol de Léon. Elle eft
de l’ordre de Cîteaux, 8c vaut 18000 livrés. (R.) !
REMALARD , r o y ^ R egmalar'd.
_ REM-HÔRMOUS, ville de P erfe, que Ta-
vernier met à 74a. 45'. de longitude , 8c à
'3 id. 45/. de latitude. (R-)
REMI , ( S a i n t ) petite' ville de France en
Provence, au diocèfe d’Avignon , entre des
étangs , à quatre lietfes d’Arles. Il y a dans
cette petite ville une collégiale fondée l’ an 1530,
par le pape Jean XXII. Long. 22. 15. latit. 43.
Le lieu de Saint-Remi paroît avoir été anciennement
nommé Glanum , ville fttuée dans
Géogr. Tom. IL
R Ê M 745.
la contrée des Saliens en Provence, 8c peu
éloignée de la ville d’Arles. lie n eft fait mention
dans l’ itinéraire d’Antonin , dans la table de
Peutinger, dans Fomponius Mêla, Pline , tk:
Ptolémée q u i , entre les villes principales des
Saliens , comptent celle de Glanum.
Ce fut l’an 501 qu’elle changea fon nom en
celui de S. Remi , a l’occafion ci’ un voyage que
S. Remy , archevêque de Reims , fit en Provenc
e , où il accompagna le roi C lov is , lorfque ée
p. ince alla pour améger dans Avignon , Gon.de-
baud, roi des Bourguignons. Le motif de ce
voyage , & le changement du nom de Glanum
en celui de Saint-Remi, eft rapporté fort au
long par Honoré Boucher , dans fon hifto'iré de
Provence , que l’on peut confaker.
A un quart de lieue de Saint-Remi, on voit
dans ce fiecle même , au milieu de la plaine , un
grand maufolée de pierre très-folide & très-élevé
avec toutes les proportions de l’arc h i eélure la
plus régulière. Ce monument avoit dans fa hauteur,
fui vant la meftire de Provence , huit cap-
nés trois pans 8c demi , chaque1 canne çompofëe
de huit pans, 8c chaque pan de neuf pouces <5c
une ligne ; enforte que fuivant la redmftion à
notre maniéré ordinaire , 'ce maufolée avoit huit
toifes trois pieds un pouce dix lignes de hauteur ;
& ft l’on juge du diame re par là hauteur1, on
comprend de quelle folidité doit être ce monument
que le teins n’a encore pu détruire.
Honoré Boucher , dans fon hiftoire -, M.#Spon
dans une ëftampe qui eft à la tête de fes recherches
d’antiquités -, le P. Montfaucon . dans ion
antiquité expliquée, liv. V , en ont donné chacun
le deflin. Mais M. de Mau tour a donné ce
même deiïin beaucoup plus grand & plus exa& ,
avec une explication de i’ infeription qu’on trouvera
dans l’ hiftoire de l’académie des belles-
lettres, tom. V i l. in -40.
On voit encore près de Saint-Remi les reftes
d’ un bel arc de triomphe , compofe d’une feule
arcade , mais fans aucune infeription. Il eft gravé
dans les antiquités du P. Montfaucon, tom.
VI. du fupplément, c. iv. p. 78. 8c M. de Mau-
tour l’a fait aufli graver fur un deiïin , dans le
même tome des mémoires de littérature , que
nous venons de citer.
Les Noftradanius ( Michel & Jean ) tous deux
freres, étpiènt de Saint-Remi. M ich e l, après
avoir pris le bonnet de doéteur en Médecine,
8c donné quelques traités fous des titres amu-
fans, comme des fards , des confitures, de la
cofmétique , imagina le métier de de/in , 8c publia
fes prophéties en quatrains. Il vivoit dans
un ftécle où l’on avoit l’ imbécillité de croire
a l’ aftrologie judiciaire. Les prédictions de
Noftràdamus firent du bruit. Henri II. & la
reine Catherine de Médicis ,' voulurent voir
le prophète, le reçurent très-bien, & lui donnèrent
un prélent de deux cens écus d’or : fa
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