
familles îffues de grandes maifons d’Efpagne.
L abondance des mines d’or des environs y attire
beaucoup de monde, & à mefure que les autres
établiffemens s’affoibliffent, Popayan fe peuple
de plus en 'plus, malgré les tremblemens
de terre qui y font fréquens. Une grande partie
de la v ille fut renverfée le z Février 17.3 5.
Longit. 304. 30 latit. a a8. (R.)
POPERINGUE , gros bourg de France en
Flandres , dans la châtellenie de Cafl'el , 8c
a a lieues d’Ypres. Ce lieu qui eft ancien
vaut mieux que bien des villes , puifqu’on y
compte .environ deux mille habitans. La moitié
de l'on territoire eft en bo:s & en houblon ,
& le fe ft e eft en terres labourables. Long.
ao. 3a. latit. 50. 51. (R.)
POPFINGEN , petite v ille impériale d’A llemagne
dans la Souabe , fu r l’E g e r , à 3 lieues
de Dunckefpeil. (R.)
PO PO , on appelle ainfi deux villages con-
fidérables de Guinée fur la côté des Efclaves,
où fe réfugièrent les Judaïques après avoir été
expulfés de Juda qui n’ en eft qu’à trois lieues.
L ’un & l’autre font fur la riviere de Volte. Les
Hollandois y ont un comptoir. Voyez Juda. (R.)
POPO , (Mines d e ) C’eft dans le Pérou dés
mines d’argent très riches, à douze lieues de
la V ille de S. Philippe de Afturia de Gruro.(R.)
POPOÇATEPEC , montagne de l’Amérique
feptentrionale , au Méxique : elle jette fou vent
des flammes , du feu , & de la fumées elle eft
toute couverte de cendres , de pins , dé cyprès,
de chênes , 8c fur fon fommet il y a de la neige
tout-e l’année 3 cependant le s champs voifins dé
cette montagne, font eftimés les plus fertiles
du Méxique. (R.)
POPOLO , petite v ille d’I ta lie , dans l’A -
bruzze citérieure , fur la Pefcara , à huit milles
an nord de Sulmona 3 c’ eft l’ancienne Corfi-
nium. Long. 31. 36. latit. 42. 1. (R.)
POPPENBOURG, bourg & baillage d’Allem.
Dans l’évêché de Hildeshseim,fur la Leine. (R.)
P O P P I , petite v ille d’Italie , en Tofcane ,
dans le Florentin. Elle eft Athée fur l ’A rn o,
au nord-eft de Florence. G’eft lé chef-lieu d’un
vicariat fort étendu , & il s’y trouve un bureau
de douane. (R.)
PORC A , royaume des Indes, fur la côte de
Malabar. Il eft borné au nord par le-- royaume
de Cochin, au midi par celui de Calicoulan,
& à l’occident par la mer.' Les habitans font
Idolâtres, 8c vivent de pêché qu’ils font pendant
l ’hiver. La capitale de cet état porte le même
nom, & appartient préfentement aux Hollandois :
c ’eft une conquête qu’ils ont faite fur le Portugal.
I.ong. 94 2 lat. 9. 15. (R.)
PORCHENSTEIN, beau château &feigneu-
rie dans le cercle d’Etzeburge em Mifnie. (R.)
PORGHOW , V i lle de l’Empire de Ruflie,
dans le Gouvernement de Nowogorod, fur la
riyiere de Schelona.
PORC.IEN, voye\ Château - P orcïek. (R.)
PORCUNNA , petite v ille d’Efpagne , au
royaume de Cordoue, dans le voifinage de Caf-
tro-Rio, 8c de Valna , à quatre lieues du Gua-
dalquivir : c’ eft une co.mmanderie de l’ordre
de Calatrava. Elle étoit connue anciennement
fous les noms iïObuco, Obulcula 8c Munich--
pium pontifieenfe 3 8c elle fut célébré dans l’hif-
toire romaine , parce que Jules Céfar y vint de
Rome dans vihgt-fept jours , pour n’ être pas
prévenu par les fils du grand Pompée qui étoient
en E{pagne. Cette ville a changé de nom, &
on lui a donné avec le tems celui de Por.eun-
na } en mémoire, comme on croit, d’une truie
qui y fie trente petits d’une ventrée , événement
dont on perpétua le fouvenir , en faifant dreffer
une ftatue de cette bête , avec une infeription-
Long. 13. 46. lat. 37 40. (R.)
PO R ENTR UY , ou P o r e n t r u , Ville de
Suiffe, Capitale de l’Evéché de Bâle , dans la>
partie de cette principauté qui eft comprife fous
le cercle du Haut-Rhin. Elle eft fituée dans- 1 Elfgau , fur la rivière de Hallen , aux confins
de la Franche-Comté 8c de l’Alface , proche
le mont Jura, à 9 lieues au fud-oueft de Bâfle.
Elle n’eft pas grande, mais peuplée 8c bien
bâtie. Jufqu’a ces derniers tems, cette ville-,
avoit été du diocèfe de Befançon. On a enfin
reconnu l’efpece de nécefiité qu’il y avoit de
l’en fouftraire. L’évêque eft prince de l’Empire
, membre du cercle du haut Rhin , & il
a voix & féance aux dietes de Ratisbonne : il y
fiege a cote de l’évêquè de Brixen. L’évêque
de Baie , Prince de Porentruy , eft allié dés
Suiffes par fes traités avec les 7 ■ cantons catholiques.
Porentru eft un mot corrompu ,
de pont Kentrud , ou pont Raintru-, en latin
pons Reintrudis, ou Pons-Raintru d is , ou Pons-'
Regintrudis , 8c en allemand Brummt, Long,
25 • 4- 47- 3<>-
Le château du fouverain eft placé fur une
eminence -qui domine toute la ville , ou il fe
trouve un collège ci-devant régi par les Jefuites.
Mathieu ( Pierre ) hiftoriographe de France,
naquit à Porentrui, en 1563 , 8c mourut à Tou-
loufe , en 1621 II a compofé en François l’hif-
toire des chofes mémorables arrivées fous le
régné de Henri le Grand. Cette hiftoire inté-
reffe , mais le ftyle eft de mauvais g oû t, parce
qu’il eft affeété plein de citations 8c de métaphores.
(R.)
PORMEREND , voye\ P u r m e r e n d .
PO RN ID , abbaye de France, au diocèfo de
Nantes ; elle eft de l ’ordre de S. Aug.uftin , &
vaut- 9000 livres. (R.)
P o r o s , îles de l’Archipel y à l’entrée du
golfe d’Engia, fur la côte de la Sacanie au
nord du cap Skilli. (R.)
POROSZLO, v ille de la haute Hongrie a
dans le comté de Szolnok, au milieu de campagnes
très-fertiles en grains 8c en pâturages. Elle
e ft grande & peuplée , cultivant fes champs
avec fuccès, & trafiquant beaucoup en bétail.
C ’eft d’ailleurs la feule ville confidérable du
comté. (R)
POROUY , on appelle porouys, les fauts que
fait le Niéper à-travers des roches qui barrent fon
cours. C’eft entre la riviere Samatra 8c celle de
Kuhaczow que fe trouvent les fameux fauts du
Niéper qu’on appelle porouys , & qui ont donné
le nom aux Cofaques porouys,
Porouy eft uu mot rulîien , qui lignifie pierre
de roche : deforte que ces porouys font comme
une chaîne de ces pierres étendues tout au-travers
de la riviere? quelques-unes fous l ’eau , d’autres
à fleur d’eau, 8c d’autres hors de l’eau, de plus
de huit à dix pieds Elles font grolfes comme
des maifons , & fort proches les unes des auttés :
ainfi elles forment comme une digue qui arrête le
cours de la riviere qui tombe de la hauteur de
cinq à fix piés en quelques endroits , 8c en d’autres
de fix à fept , félon que le Niéper eft plus
ou moins enflé.
Quoiqu’ il femble qu’il foit împolîible de paf-
fer tous les différens porouys du Niéper dans un
canot, il eft néanmoins certain qu’on a trouvé
l ’art de les franchir tous fans exception. (R.)
PORQUEROLES ou P o r q u e y r o i .e s , île de
France, fur la côte de Provence 3 la plus grandé
des îles d’Hieres. Elle a pris fon nom moderne
de la quantité de fangliers qui y paffemt à la nage
de la terre-ferme , pour manger le gland des
chênes veros~quf's’y trouvent en abondance.
Elle peut avoir quatre lieues de long fur une de
large, 8c elle eft défendue par un vieux château.
On voit encore dans cette île quelques ruines
d’un monaftere très-ancien , qui fe nommoit
monajlerium Arearum. (R.)
PORT, petit golfe, anfe, avance, ou enfoncement
de la m er, qui entre dans les terres , où les
vaiffeaux peuvent faire leur décharge , prendre
leur chargement, éviter les tempêtes, 8c qui eft
plus ou moins propre au mouillage , félon que le
lieu a plus ou moins de fonds 8c d’abri. La côte eft
communément bordée en tout ou en partie de
montagnes ou de collines qui mettent les vail-
feaux' à couvert des vents. Ce mot port vient
du latin p on u s , les Italiens difent porto , 8c
porticello fi le lieu eft petit -, les Efpagnols écrivent
puerto 3 les Anglois 8c les Hollandois ha-
v tn , d’où les François ont fait leur mot havre ,
qui veut dire la même chofe que port.
Comme les vaiffeaux ne peuvent pas aborder
indifféremment à toutes les côtes , parce qu’elles
font ou trop hautes , ou que la mer qui les lave
eft trop baffe pour porter des bâtiments -, parce
qu’elles font garnies d’écueils , ou parce qu’elles
font trop expofées à la fureur des vents : on a donné
le nom de p o r t aux endroits où ces difficultés
ne fe rencontrent pas, 8c où les navires peuvent
facilement arriver, décharger & demeurer. C’eft
fur la connoiffance de ces ports-, 8c fur celle
de la route des vents qui y peuvent porter les
vaiffeaux, qu’eft fondée ce que nous appelions la
carte marine, 8c cette connoiffance fait aufli
une des parties les plus effentielles de la Géographie.
On donne encore le nom de port à quelques
places fituées fur des rivières, où les vaiffeaux
abordent. Ainfi Rouen , Bordeaux , Londres ,
Hambourg font autant de ports.
Le p o r t, ou havre de barre, eft un port donc
l’entrée eft fermée par un banc de roches ou
de fiable , dans lequel on ne peut entrer que de
pleine mer.
Le port de havre, ou de toute marée, eft
celui où les vaiffeaux peuvent entrer en touc
tems, y ayant toujours allez de fond.
T e port, ou havre brute, eft celui qui eft
fait par la nature, 8c auquel l’art n’a contribué
en rien. (R.)
P ort de la C abrera , port d’Efpagne , dans
la Méditerranée, fur la côte de l’île de Cabrera-
du côté du nord-oueft. Il eft propre pour des
galeres, & même pour dés vaiffeaux : on y peut
mouiller par 4 à 5 braffes d’ eau.
P o r t - du - C arénage , port de l’Amérique
feptenrrionale , dans l’île de S. Louis. Il paffe
pour le meilleur des Antilles. On y trouve partout
beaucoup d’eau & la nature'y fournit trois
carénages pour les plus grands batimens , 8c les
frégates. (R.),
P ort de Sa l lag u a , port de l ’Amérique
feptenrrionale, dans le Mexique fur la côte de
la mer du Sud. On y peut ancrer par-tout à
10 ou 1% braffes d’eau. Lat. ly. 52.
PORT-ANGELS, ou port des-anges ; port de
l’Amérique feptentrionale au Mexique , dans
la province de Guaxaca, fur la côte de la mer
du fud. On y peut ancrer à 30, 20, ou i z braffes
d’eau : la marée y monte jufqu’à 5 piés. L’endroit
où l’on y débarque le plus commodément eft à
l ’O. : c’eft une rade toute ouverte. Latit. 15. (R.\
PORT-CROS, petite île de France dans la
Méditerranée , fur la côte de Provence. C’eft
la fécondé des îles d’Hieres , anciennement
nommées Mefe ou moyenne , c’eft-à-dire celle
du milieu. La plus grande largeur de cette île
eft d’une lieue ou environ. Elle a deux ports ,
l ’ un au nord & l’ autre à l’ eft. (R.)
PORT-DESIRÉ, port de l’Amérique méridionale
dans la Terre Magellanique , ainfi ap-
pellée par Jean' le Maire, en 1616. Il y a toujours
affez d’eau en baffe marée. Dans les h autes
marées l’eau monte environ trois braffes. L a tit.
méridionale 47. 30. (R.) -
PORT-FARINE woye^ P orto- F arina,
PORT-FORNELLE^ port de la méditerranée
daus l’île de Minorque, au nord de l’ îl'e 3 il