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la quantité de bibles, & de livres de rabins qu’elle
renferme. Il y a divers collèges bien infÜtués pour
l'éducation de la jeuneffe, divers hôpitaux très^
riches, & une univerfitê fondée l’an 1544 , par le
marggrave Albert de Brandebourg , & compofée 1
de trente huit profeffeurs, fans compter les maîtres ]
8c les régens. Une foci^é royale Allemande eft
attachée à cette univerfitê.* La religion dominante !
de cette ville efl la luthérienne-, mais aucune autre ]
n’en eft exclue ; il y a des réformés , des catholiques
8c des juifs qui y vivent tous fous les loix de
la plus Cage tolérance. Il y a une colonie de fran-
çois réfugiés-, & des temples où l’on prêche eh
polonoîs & en lithuanien. Cette liberté de confidence
n’efl pas peu favorable à la p-rofpérité de
Koenigsberg. Le commerce fingulièrement en tire
les plus grands avantages : aufli , jadis ; comptée
parmi les ? anféattques, cette villè paffe-t-èlle encore
pour une des plus marchandes du Nord.
Elle n’eft qu’à un mille d’Allemagne de l’embou-
'chure de la Pregel, & cette rivière a toute la
largeur & toute la profondeur néceffaires pour
être remontée par les plus gros navires. Les bois ,
les grains , la bierre, l’ambre , le chanvre & Fef-
turgeon , font les principaux objëts d’exportation
de cette ville qui d’ailleurs fait beaucoup
en change, & renferme une bourfe très-vafte,
fort belle & très-fréquentée. Les Ruffes q u i, pendant
la dernière guerre d’Allemagne, entrèrent
dans Koenigsberg & l’occupèrent plufieurs années
comme ennemis , eurent la gloire d’en: fortir à la
paix fans y laiffer” aucunes traces de violence.
Un incencie fortuit y.confuma plufieurs centaines
de maifons , en novembre 1764. Long. 39 , 19.;
lat. 54,43. f jL ]
La falie du palais, qui eft fans piliers, à deux cent
foixante-quatorze pieds délong, fur cinquante-nenf
de large. .
Entre tes favans dont Koenigsberg efl: la patrie ,
je ne dois pas oublier de nommer MM. Gottfched,
Grabe, Guillandin & Sandius.
M. Gottfched eft célèbre en Allemagne par fes
poéfies ; & fon époufe s’eft auflî diftinguée dans la '
même Carrière.
Grabe ( Jean ) , né en 1666, mourut à Londres
en 16i i ; étoit plein d’érudition, & três-verfé
dans la leélure des anciens pères de l’Eglifé ; cependant
il n’a pas toujours témoigné un difcerne-
ment habile à diftinguer les écrits fuppofés, des
véritables.
Guillandin ( Melchior)-, céda, dès fa première
jeuneffe, à la paflion de voyager; mais la curio-
firé qui le porta à voir l’A fie , l ’Afrique l’Amérique
, lui coûta c h e r c a r en paffant d’Egypte en
Sicile , il fut pris par des pirates, qui le menèrent
à A lge r , où on le ht fervir comme forçat. Fallope
paya généreufement fa rançon , & le tira d’efcla-
-vage. Il fe rendit à Padoue pour remercier fon-
bienfaiteur, s’y établit & y mourut _profeflèur de
botanique en 1689, extrêmement- âgé..Ses com-
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mentaires fur les trois chapitres de Pline de Papyro^
font un excellent ouvrage.
Sandius ( Chriftophe ) , né à Koenigsberg , 8c
mort à Amfterdam en 1680, à l’âge trentöriix ans ,
eft auteur de la bibliothèque des Antitrinitaires,
fagement rédigée dans l’ordre chronologique, feule
bonne méthode. Il eft encore connu par fon Nucléus
hifiorite eccleßaßica, matière qu’il poflédoit à
merveille ; fes> remarques' fur les hiftoriens latins
de Voflius, font une preuve de fon favoir dans la
littérature.
L’univerfité de Koenigsberg doit fa naiffahce en I 544 j â Albert de Brandebourg, premier duc de
Prüfte. Cette ville eft fur la rivière de Pregel : proche
la mer , à 25 .lieues n. e. d’Elbing , 30 n. e. de
Dantzick,. 65 n. de Warfovie. Long., félon Caflîni,
3.8. d. 31/ 1.5" , 8c félon Linnemarnus, 39, 19 ;
lat., félon tous deux, 54, 43.
.Comme le mot koenig fignifiè roi, & koenigsbergj
montagne-dû roi, on a donné ce nom à plufieurs-
villes fituées fur des hauteurs. Il répond à nos mots
françois, Roy au mont», & Mont-royal. (Ä.)
Königsberg , . petite -ville d’Allemagne, au-
cercle de haute Saxe, dans la principauté de Co-
boürg, avec un château très-ancién. Elle eft enclavée
dans le cercle de Franconie* 8c avec fon bail--
läge qui efl enveloppé par l’évêché de Wurtzbourg.
Cette v ille , qui appartient à la maifon de Saxe"
Weimar, efl à 3 lieues de Schweinfurt. (Æ.)
Königsberg , petite ville d’Allemagne , dans
les états du lansrave de Heffe-Darmftadt, chef-lieu
d’un baillage. (&.)■
Kon i gs b er g I petite ville d’Allemagne , dans
la Siléiie Autricliienne, & dans la principauté de
Troppau. (R.)
Königsberg, petite ville d’Allemagne, dans la
haute Luface. (Ä.)
KÖNIGSBERG , Vibania , Regitmontum, ville'
libre & royale de la baffe Hongrie, dans les montagnes
du comté de Bars, au diftriét d'Ozlan : elle
renferme deux églifes. & une maladerie, & l’on ex-
ploitoit autrefois à fes portes une mine d’or affez riche
; aujourd’hui la mine eft épuifée., & la ville eft
pauvre. Elle fut réduite en cendres par les Turcs
en 1664.
Königsberg ; jolie petite ville d’Allemagne
dans le cercle de haute Saxe 81 dans la nouvelle
marche de Brandebourg, fur la rivière de Roericke.
Elle préfide à un canton ou cercle particulier qui
comprend trois autres petites vi]les oc huit baillages^
KÖNIGSBERG A , petite ville de Bohème, avec
un château, proche l’E ger, à quatre lieues eft
d’Egra.
KONIGSBRUCK, ville d’Allemagne, dans la
haute Luface, au diftriét de Bautzen : elle donne
fon nom à une grande feigneurie poffédée par les
comtés de Friefe.
KONIGSECK, château, bourg & comté d’Allemagne
en Suabe, entre Ulberlingen 8c Buchau*
long,, 2 7 , 5 ; lat, 4 7 , 53. ^
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KONIGSFELD, ou Konigsfelden , baillage
de Suifle, dépendant du canton de Berne , à une demi
lieue de Bruck. C ’étoit autrefois un riche mo-
haftère , poftedé par des religieux de feint b tançais
, & des . religieufes de fainte Claire, qui de-
meuroient fraternellement enfemble dans un meme
couvent, mais dans des appartemens dinerens. Les
Bernois en ont fait un petit & riche baillage.
KO N 1G SG R A T Z , ville de Bohême, avec un
évêché- fuffragant de Prague , fur 1 Elbe , a 14 b*
f. o. de Glatz, 25 e. de Prague, 46 n. o. devienne.
Les Prufliens la prirent 1744. Long. 33 , 50; lat.
*°KONi'GSÉE , ville d’Allemagne , d'ans le cer-
cle de haute Saxe 8c dans les états de .Schwarz-
bourg - Rudelftadt : elle a effuyé différons in-"
cendies. • ' .
KONIGSHOFEN, c’eft-à-dire, la cour.du roi ;
petite ville d’Allemagne en Franconie, dans l’évêché
de Wurtzbourg. Elle eft 6 lieues f. o. de
Wurtzbourg. Long. 2 7 , 18 ; lat, 49 , 3«.
Cette ville eft la patrie de Gafpàrd Schot, ne en
1608 ; ïl entra dans la fociete des Jefuites; s attacha
aux études des mathématiques, publia plufieurs
ouvrages en ce genre, 8c s’y déyoua jufqua fa
mort arrivée en ï666._ . , ,
KONIGSLÙTTER , Luttera regia, petite vil e
d’Àllèmagne, avec une célèbre abbaye, dans le
pays de Brunfwick-Wolfenbutel ; c eft 1 abbaye qui
donne fon nom à la ville , 8c efte rient elle-même le
iieh du ruiflèau nommé Lutter, qui a fa fource au-
deffus, dans une roche , /au pied de la montagne.
Long. 28 , 6 ; lat. 52 , 2. .
KONIGSOR , maifon de plaifance des rois de
Suède, dans le Weftermanland. (R.)
KONIGSTEIN, petite ville dans l’éleâorat de
Saxe, avec un fort regardé comme imprenable.
Elle eft fur l’Elbe, à 4 lieues f. o. de Pirn en
Mifnie. Dans la guerre de 1756 , cette forterefie
a été neutre, fuîvant la capitulation faite avec le
roi de Pruffe. 'Long. 3 1 , 36; lat. 50, 56.
Konigstein , état d’Allemagne à titre de
comté, fitué dans le cercle du haut-Rhin & dans
la Wétéravie, comprenant les villes 8c châteaux
de Konigftein , d’Epftein , d’Ortenberg , de
Geudern 8c d’Ober - Urfeî , avec un affez bon
nombre de villages, 8c poftedé en grande partie
par l’archévêque de Mayence, 8c en plus petite
partie par la maifon de Stolberg. Depuis plus de
150 ans, il y a procès au confeil aulique entre
ces deux poffeffeurs, fut l’étendue de leurs droits
refpeétifs à ce comté; Stolberg nie les prétentions
de Mayence, 8c Mayence offre 300 mille florins-
■ à Stolberg pour les avouer. Cependant l’un 8c
l ’autre fiegent pour ce comté dans les diètes de
l’empire. La petite ville de Konigftein, fief de l’empire
, eft munie d’un bon château: elle eft à 4
lieues n. e. de Mayence. Long. 26 , 4 ; lat. 50,
5 .11 y a plufieurs autres lieux de ce nom en
Allemagne. (Æ.)
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KO N IG SWARTE , bourg de la haute-Luface,
avec un bon château.
Konigswarte , château de Bohême, au cercle
de Pilfen.
KON IG SWIN TER, ville & baillage d’Allemagne
, .dans le cercle *du bas-Rhin & dans la
partie fupèrieure de l’archévêclié de Cologne, au
bord du Rhin, à 7 ' li. f. e. de Cologne: il y a
dans fon voifinage fept montagnes, fur lefquelles
on voyoit autrefois fept châteaux. (R .)
K O N IN , petite ville de la grande Pologne,
fiege d’une Staroftie , au palatinat de Kalifch, fur
la rive méridionale de la Warta.
K O N ÏT Z , ville- dê Pologne, dans la Prnffe-
roy ale, fur le torrent de'Broo, à 6 lieues n. o.
de Culm, 20 f. o. de Dantzick. Long.' 36, 15 ;
lat. 33, 36.
KONNIES-TONGUSES ( l e s ) , peuples de la
Sibérie , lefquels habitent la Daurie, 8c les environs
de la ville de Nertfchinfck,
K O N TÜ , royaume d’A frique, le long de la
rivière de Falémé, au n. du royaume de Kon-
brégudu, à l’o. de celui de Bambuck, au midi de
la rivière du Sénégal. Il a pour capitale une ville
appelée Sanbanura.* Ce pays eft rempli de mines
d’or, i
KO O D SU K E , province du Japon dans Prié
Niphon , elle a quatre journées de longueur d’orient
en occident; c’eft un pays chaud 8c qui produit
quantité de mûriers.
KOPERSBERG, montagne de Suède dans la
Dalécarlie, aux confins de la Geflricie. Elle renferme
les plus riches mines de cuivre du royaume,
d’où lui vient fon nom, qui fignifië montagne de
cuivre , nom commun à la montagne & à la petite
ville qui eft voifine, quoique la ville foit plus particulièrement
appelée Fahlun.
Olaus Nauclerus a fait une defcription com-
plette des mines de cuivre de cette montagne,
dans une differtation rare , intitulée de magnâ.
Fodinâ Cuprirnontand, où rl nomme cette mine la
huitième merveille du monde.
Indépendamment de la grande mine cuivreufe
de cette montagne , il y en a plufieurs moyennes
8c plufieurs petites ; les unes où l’on travaille
toujours, & d’autres que l’on a abandonnées,
ou qu’on reprend après les avoir long-tems
délaiflees.
On a fait dans cette montagne, pour l’exploitation
de ces mines , plufieurs ouvertures ou efpè-
ces de puits qui fervent la plupart à tirer la
matière. Pour cet effet, on a creufé la terre en
perçant la roche. Les Suédois appellent ces puits
ou foffes fchtes, 8c ils leur ont donné des noms
de rois de Suède, ou des perfonnes illuftres qui
préfidoient au collège métallique , en mémoire des
foins & cîes dépenfes qu’elles ont faites généreufement.
„ '
Ces puits font plus ou moins profonds ; le puits
f dit de Charles X I , a 567 pieds de profondeur ;