
N e u m à r c k , petite ville d’Allemagne en St-
léfie, dans la principauté de B reflau, à io lieues
f. e. de Lignitz, 6 o. de Breflau. Long. 34, 24 ;
Ut. 51 , h.
Il y a quelques autres bourgs ou petites villes
'd’Allemagne nommés Neumàrck, qui ne méritent
aucune mention.
N e u m à r c k , fur la Schwartza, dans le haut
Palatinat, à 20 li. f. e. de Nuremberg.
NEUMAERCKL, ville de la Carniole fupérieure
à 4 li. n. de -Crainbourg. On y fait de beaux maroquins.
NEUMARCHÉ, bourg de Normandie, élection
, & à 3 li. n. de Gifors. C ’étoit autrefois une
place forte. Il y a un prieuré & un marché.
NEU-MUGELN, petite ville immédiate du cercle
de la haute Saxe, au cercle de Leipfick. Elle
a voix & féance à la teriue des états. C ’étoit autrefois
une ville de Vaffelage; elle contribue aujourd’hui
à l’entrétien de la cavalerie. I I .y a un
.vieux château.
NEUMUNSTER , ou N i e m u n s t e r , petite ville
d ’Allemagne , dans le Holftein , entre Itschoa &
Ploëtt , fur la rivière de Schwala , qui’va fe jeter
dans la Star. Cette ville a fouffert plufieurs fois
des malheurs de la guerre.
NEU-OETTINGEN, ou N e u f - O e t t i n g e n ,
ville de Bavière , fur l ’Inn, au lieu où étoit l’ancienne
ville de Pons-(Sni des Romains, dans la
régence de Bourghaufen. (Æ. )
N e u - O s t r a , à préfent F r i e d e r i c h s t a d t
fauxbourg du Neu-Dresde, avec une ménagerie,
un jardin magnifique , & une vénerie. ( R. )
N e u - R u p i n , ou le nouveau R u p i n , ville
confidérable de la moyenne Marche de Brandebourg
, au cercle de Rupin. Elle s’eft fort accrue
par la fabrique des toiles , la brafferie, & l'agriculture.
(R.)
N e u -St e t i n , ou l e N o u v e a u - S t e t i n , dans
le duché de Carniole, eft une ville bâtie fur le
modèle du vieux Stetin. (i?.)
N e u - T i t s c h e i n , petite ville de la Moravie,
au cercle de Preraw, avec un château, près d’Alt-
Titfchein. {R.')
NEURODE, ville du comté & à 4 li. n. o. de
Glatz, fur la Wotitz, avec tin château. On y fabrique
de bons draps.
N EUS. Voyei N a y s .
NEUSALTZ , ville de la Siléfie pmfiîenne ,
dans la principauté de Glogau , & dans le cerclé
de Freyftadt. Elle n’exifie à titre de ville que dès
l ’an 1743,■ 8c l’an 1759, elle fut prefque toute'
réduite en cendres par les Cofaques. Elle a été.
dès-lors très-bien rebâtie; & les Herrenhuters ,
dont elle eft en grande partie peuplée, y font fleurir
beaucoup le commerce & les métiers. On y
dépofe fur-tout une, grande quantité de fe l, on y
fabrique des draps & des toiles, on y apprête enfin
des meules de moulins. ( M. D. M. )
NEU-SCHÆNBORN, Voye^ G æ l l e n d o r f .
I NEUSE, ( t e r ) petite ville des Pays-Bas, dans'
| les états de la généralité, au baillage de Hulft ÿ
; fur l’Efcaut occidental. Elle a eu jadis des for-
i tifications qui font aujourd’hui rafées, & c’eft même
un lieu tout ouvert. (R.)
NEUSIEDEL, ou N e s i d e r , jolie ville de la
baffe-Hongrie, au comté de Mofon, autrement
appel bWiefelbourg ; & fur le bord du lac de Ferto
ou de Neufiedel. Il croît de très-bons vins & de
très-bons grains dans fes environs, & c’eft une
dépendance de la ville d’Altenbourg,
NEUSIDLERSÉE. Voye^ F e r t o .
NEUSOHL , B e s t e r t z e , B a n y a , ville de
la baffe-Hongrie, dans le comté de S o ly , fur le
Gran. Elle a les titres de libre & de royale, &
c’eft en effet la plus confidérable d’entre les métalliques
du pays. Ses mines de cuivre font très-
riches ; fes marchés hebdomadaires très-fréquen-
tés, & tous, les vivres y font à bon prix. Elle renferme
fix églifes & un gymnafe, & elle eft généralement
bien bâtie. Un incendie la réduifit en
cendres en 1783. “Elle eftà 14 li. n. e. de Léo-,
polftadt. Lgng. 3 7 ,2 4 ; lat. 48 ,40. (Æ.)
N EU S T A D T , petite ville d’Allemagne au cercle
de la baffe Saxe au duché de Meckelbourg,
fur une petite rivière qui tombe dans l’Elbe à
Domitz; fon territoire eft le plus beau pays du
monde pour la chaffe. Long. 29 ,3 3 ; lat. .33 , 38.
• N e u s t a d t , ville forte & épifcopale d’Allemagne,
dans la baffe Autriche, dont l ’èvêque eft
le feul fuffragant de Vienne. Elle a un château
magnifique, un arfenal, & un très-beau parc. Il
y a une fabrique de porcelaine, & une école militaire
, établie fur le modèle de celle de Paris en
1752. Mathias Corvin la prit en 1483 les Autrichiens
la reprirent enfuite. Elle eft à 8 li. f. de
Vienne, 22 n. e. de Gratz. Long. 24 , 35 ; lat.
4 7 ,4 8 .
N e u s t a d t , ville d’Allemagne en Franconie ÿ
dans l’évêché de Wurtzbourg , fur la Saale, près
de Koening Schoffen il y a deux châteaux. Long,>
28, 10 ; lat. 49, 34,
N e u s t a d t , ville d’Allemagne , dans le duché,
de Brunftvick-Lunebourg, à 6 jj. n. o. d’H anover,
fur la rivière de Le yne, avec un fort château.
II y a quatre prévôtés & trente-cinq villages qui
en dépendent. Long. 2 7 , 23 ; lat. 52, 34.
Neu stad t, petite ville d’Allemagne, dans le
Holftein, fur un golfe que forme la mer Baltique
fur la côté de la Wagrie. Elle eft fituèe à quatre-
milles d’Oldembourg, & à environ pareille distance
de Lubec. Long. 28, 24 ; lat. 5 3 ,'56 .
N e u s t a d t - a n - d e r - H a r t , ville d’Allemagne
au Paîatinat du Rhin ^fituée fur une petite chaîne
de montagnes appelée, la Hart, à *quatre milles de
Landau. Comme fon territoire fait partie du Speyr-
o w , on la nomme en' latin NeapolïsrNemetumL
ean Cafimir s’en rendit maître par artifice en
14.79. Long. 2fi, 48. lat. 29, 22.
N e u s t a d t -E b e k s w a l d e fur le Fuhne * dan»
N E U
îa moyenne Marche de Brandebourg, au cercle
du haut-Barnin. '{R. ) -
N e u s t a d t - G o r d o n , bourg confidérable d e là
principauté d’Oft-Frife, au baillage de Friede-
bourg. On y fabrique de bonnes toiles de lin.
N e u s t a d t , ville de Moravie , dans le cercle ,
& à 4 li. n. o. d'Olmutz. On y cuit beaucoup de
falpètre, & il y a plufieurs verreries.
. N e u s t a d t , petite ville du duché de w îrtem-
berg, fur le Kocker, près de fon embouchure
dans le Necker. , ,
N e u s t a d t , fur le Prudnitz, ville confidérable
de Siléfie , dans le duché & à 8 li. f. o. d’Oppeln ,
avec un château., On y fait un grand commerce
de fil. . . . .
N e u s t a d t , petite ville & baillage de la moyenne
Marche de Brandebourg, dans le cercle de Rupin,
fur la Doffe, à 5 li. e. d’Havelberg. Il y a une célébré
manufa&ure de glaces & de verres.
N e u s t a d t , petite ville &diftri£l du marquiiat
de Mifnie, avec un beau château fur la riviere-
d’O r la , à 7 li. f. e. d’Iene.
NEUSTÆDEL, petite ville dans le cercle de
Mifnie, à 11 li. fi e. de Drefde. On y fabrique de
bonnes toiles de lin. . ^
Neustædel, feigneurie immédiate en Bavière,
dans le haut Paîatinat. ( R. ) ,
NEUSTÆDTER-TÆPLITZ, bain chaud tres-
renommé, à 2 li. de Rudolphswerd, dans laCar-
niole.
NEUSTÆDTZ. Voye^ R u d g l p h s w e r t .
NEUSTRIE , Neujiria : la plupart des écrivains
modernes croient que ce mot défigne la plage
occidentale , par oppofition à celui d'Auftrafia ,
qui marque l’orientale ; mais ce mot dans la
langue Germanique comme dans la Romaine,
paroît propre à une terre nouvelle ajoutée par ac-
ceffion, à une poffefiion antérieure ou plus ancienne.
Ce qu’on lit dans Alberic de Trois-Fontai-
en conféquence que nous avons lin refte de cette
France dans ce qu’on appelle VJJle de France aux
environs de .la. Seine, & particulièrement à la
droite de ce fleuve, dans un canton diftingué par
le nom de France.
n e s , confirme littéralement cette interprétation :
fuceejjit Dagùberto l,fJius ejus Çlodoveus in Neuftrid, !
id eft Nova Francuî. Il eft allez évident que dans
les progrès qu’une nation fortie de Germanie au-
delà du Rhin, pou voit, faire en-décidé ce fleuve,
l’Auftrje ou l’Auftrafie dut devancer la Neuftrie ;
& on remarque que celle-ci eft quelquefois dif-
tinguée de l’autre par le nom de Francia fpécia-
lement, & les Neuftrafti des Auftrafiens, par le
nom de Francis quoiqu’autrement le même nom
national devienne commun aux uns comme aux
autres. • ^
On trouve enfuite , & du tems de la race Car-
lovingiennè, une diftinéfion entre Francia & Neu-
ftria : on reconnoîr que , par une diminution dans
l’étendue primitive de la Neuftrie , Francia Media,
comme on le lit dans le partage que fit Louis-le-
Débonnaire entre fes enfans, eft un pays mitoyen
entre -la Neuftrie d’un côté. & l’Auftrafie de l’autre.
La Seine paroît féparer deux diftrlâs différens , fé lo n ces term es 3 inter Ligerini & Serptanam. C ’eft
On fait qu’une partie confidérable de la Neuftrie
adjacente à la mer, forma une province particulière
fous le nom de Nortmannia, par la con-
ceffion que fit Charles-le-Simple aRollôn , q ui,
entre les chefs des Normands, s’eft plus diftingué
qu’un autre. Adrien de Valois remonte fur ce
fait jufqu’à l’an 896. Du Tillet dans fa Chronique
des rois de France, fixe l’inféodation de la Normandie
à l’an 9 1 a , & la date même de l’aâe eft
reculée à 919, félon quelques mémoires particuliers.
Il faut croire que Rollon étoit maître d’avance
d’un pays , qu’on jugea devoir lui céder for- ■
mellement, pour faire d’un ennemi un fujet de
la couronne.
ïi’hiftoire veut que dépouillé de fon domaine
en Dannemarck , Rollon fe foit retiré en Scandinavie
, où il avoit raflemblé allez de monde
pour entreprendre de fe faire un établiffemenr.
qu’il fut très-capable de bien gouverner, comme
d’en acquérir la poffelîion. Lés brigandages exercés
par les Normands dans les-pays maritimes de
la France depuis la Frife, & dans des parties intérieures
en remontant les grandes rivières, avoient
commencé vers la fin du régne de Charlemagne 5
la foibleffe du gouvernement fous Louis-le-Dé-
bonnaire , & plus encore les guerres, qui s’allumèrent
entre fes enfans , donnèrent aux Barbares
la funefle liberté de dèvafter cruellement.la France
pendant près d’un fiècle. Eginhart s’explique allez
clairement fur la contrée d’où ils fortdient : Dani
fiquidem, dit-il, & Suiones quos Nofl-manos voca-
mus, occupoient les rivages feptentrionaux & les
îles d’un grand golfe, -quide l’Océan occidental >
s’enfonce dans les terres vers l’orient.
Sous le règne de Charies-le-Chauve, le gouvernement
de tout le pays qui's’étend depuis la Seine
jufqu’à la Loire & jufqn’à la mer, avoit été confié
avec le titre de duc & de marquis de France , à
Robert - le - Fort, tige de la maifon qui occupe
le trône depuis 800 ans. Ce gouvernement formé
pour s’oppofer aux courfes des ÎJprmands & aux
entreprifes des Bretons qui empiétoient fur cette
frontière , paffa aux fils de Robert, Eude & Robert
& à fon petit-fils Hugues-le-Grand. L’Anjou qui
en faifoit l’extrémité , fut inféodé à un comte pat
le roi Hugues Capet, en y attachant la dignité de
fénéchal de France : majoratûs & jencfcalhæ,
Geoffroi, furnommê Plantagenet, comte d’Anjou
& du Maine, au commencement du x n ° ^fiècle ,
ayant époufé i’héritiere de Henri I , rot d Angleterre
a fait la tige des Plantagenets, rois d’Angleterre
& ducs de Normandie. Son petit - fils
îean-fans-Terre, étant devenu juRiciable de la
cour des pairs de France , par le meurtre de fon
neveu Artus; les grandes polfeffions dont ceue