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quelquefois falée, à caufedu■■ reflux de ’la mer.
Long. 102— xomèr. , 22 , 30 de latit. •' R
LAHIJON, ville de Perfe , felon TaVernier ,
qui la met à 7 4 , 25 de longit., & à 3 7 , 15 de
latitude.
On y travaille à plufléurs ouvrages de foie , &
à d’autres moitié foie & moitié coton. Cette ville
fe nomme au& Ladhjan 3 ou Lddijan.
LAHNSTEIN , Lohnstein , ou - Ober-
L ahnstein , petite v ille du cercle du Bas! :Rhin,
dans Téle&orat de Mayence, avec un. château fur
le Rhin , près l’embouchure dè la Lahn. Il y a une
fontaine minérale. Cette ville eft le chef-lieu du
baillage de même nom , (hué fur les confins de
l’éleélorat de Trêves , 1 aü confluent >du Rhin & de
la Lahn, * ' ■ ' ;■
LAH O LM , Laholmia, ville forte de Suède ,*
dans la province de Hdlland $ proche' là mer Baltique
, avec im château'& un port fur1 le bord fep-
tentrional.de la rivière de Laga , à 20 lieues n. e.
de Helfingborg y 4 f. e. d’Helmftadt. Long, 40, 18 ;
lat. 56 , 3 5.
L AH O R , autrefois royaume, à préfent province
de l’empire du grand Mogol, dans l ln-
dôuftan. Pline nomme quatre flepvès qui l’arro-
fent; favoir , TAçéfmès, le Cophès1f ' l’H ydape,
& l’Hÿpafiç : les voyageurs modernes leur ont
donné tant de nonfs particuliers, qu’on né peut
plus les difcerner les uns des autres, C ’eft donc affez
de dire, que ces quatre fleuves ont leurs fources
dans les montagnes du nord, & compofent l’In-
dus, où ils fé vont rendre. 1 - r
Les quatre fleqjfes dont on vient de parler, fer-
•tilifeht merveilleufement la province de Lahpr. Le
riz y croît en abondanceapfîi bien que le bled &.
les fruits ; le fucre y eft en particulier le meilleur
de l’Indouftan. C ’eft aufli de cette province que l’on
tire le fel de roche, qu’on trânfporte dans tout
l ’empire. On y fait des toiles fines , des pièces.de
foie de toutes les couleurs., des ouvrages de broderie,
des tapis .pleins, *des tapis en fleurs, de
grofles étoffes de laine.
Enfin 9 le pays de Lahor eft fi çonfidérable,
qu’on le divife en cinq farcats ou provinces , dans,
lefqiîelles on compte trois cents quatorze gouyer?
nemens , qui -- rendent en total au grand mogol
deux çârôls, trente-trois la k s ,;&-cinq mille roupies
d’argent. La roupie d’argent ( car il y en a
d’or ) vaut 38 fols de France .L e lâçk vaut cent
millè roupies , & le çarol vaut cent lacks, e’eft-
à - dire dix .? neuf millions. Il réfülte de-là ; 1 qùe
J’empereur du Mogdl retire de la province de
Lahor 34 pillions 279 imîff 500 livres de notre
monnoie.
Lah o r , grande ville d’Afte dans rindoiiftan,
capitale^de la province du même nom^ D ’Herbe-
lot écrit Lahawar ? & Lahaver; They.en.Ot écrit La-
fiors. C ’étoit une trèsrbelle v ille , quand les rois du
jMogol ÿ faifoienj leur réfidence, §2 qu’ils rie lui
gy.dient pas encore préféré Dehly & Agra, Elle a
L A I étév ornée dans ces tems-là de mofquées , de bains
publics, de karavanferais, de p la c é sd e tanquiès ,
de palais, de jardins , & de pagodes. On lui donne
jufqu’à trois lieues de long, en y comprenant les
fauxbourgs ; mais on voit avec peine que cette
vafte & lùperbe ville tombe peu a peu en ruines.
Les voyageurs nous parlent avec admiration d’un
grand chemin bordé d’arbres , qui s’étendoit depuis
Lahor. jufqu’à la ville .d’Agra , c’eft-à-dire l’ef-
pace de cent cinquante lieues;, fuivant Thevenot.
Ce cours étoit d’autant plus magnifique, qu’il étoit
planté d’arbres 1, dont les branches aufli grandes
qu’épaiffes, s’élevoient en berceaux , & couvroient
toute'la route. C ’étoit un ouyrage d’Akabar, enir
belli encore^par fon fils Géhanguir : Lahor eft dans
un pays abondant en tout, près du fleuve Ravy *
qui fe jete dans i'Indus ^375 li,,o. de Multan, .100
f. de D e h y , & 1 50m. o. d’Agra. Long. , fuivant le
P. Riccioli, 102 , 30 ; lat. 32,40,
Lahor. Voyeç Lahr.
LAHR , ou Lahor , petite ville & feigneurie
de Suabe, dans le Mordenau, entre l’Orfenau
& le Brifgaw, à la maifon de Naflau - Ufineen> m - i ■ LAJAZZE, ou Lajazzo , ville de la Turquie
afiatiqüey dans la Garàimanie, aux confins de la
Syrie , près du mont Néro, fur la côte feptentrior
nale: du- golfe de même nom , aflez près de- fon
embouchure, à fix lieues de l’ancien IJJiis ; mais
fon golfe refte toujoursrie même que VJJïïcus Jinus
des anciens. Ce golfe :eft dans la Méditerranée ,
entre la Caramanie & la; Syrie , entre Adana ÔC
Antioche.
LAIB ITZ, Lubiiça:, ville de la haute Hongrie,
dans le comté de Scepus ou de Zyps, fiir la rivière
deLaibitz; elle «ft du nombre de celles qui,ont
été fi long -tems hypothéquées à la Pologne, &
qui pour cela n’en ont pas profpéré davantage.
LAICHEU ,: ville de la Chine, fixième métror
pôle de là province de Canton. Elle efl fur une
langue de terre environnée de trois-côtés par la
mer , & du quatrième côté par les-montagnes. On
y voit cinq temples remarquables. &ong. 127, 16 ;
lat. 36 57.
JjAIGAN , ville de la Chine , troifième grande
cité delà province de Kiangnan au département de
Chuclieu. -
LAIGNES, bourg de France de l ’éledion de
Tonnerre.
L A IK IA N G , ville de la Chine, troifième cité
de la province de Suchen, au département de
Kiating,
TjAINDRï , bourg de France en Champagne, à
3 li. p. d’A uxerre, éle&ion de Tonnerre.
LAING , petite place d’Italie , au royaume
de Naples, dans la Calabre citérieure , au piejd
de l’Apennin, fur les confins de la Bafilicate, près
la petite rivière de Laino qui lui a donné foii nom.
Long. 3 3 , 46^ lat. 40 , 4.
LAIPIjtf, ville de la Chine 9 fécondé métropole
de
L AI
de la province de Quang-Si, au département de
Lieucheu.
LAISSE , rivière de Savoie ; elle fort des montagnes
des Déferts, paffe au fauxbourg de Chambéry,
& fe jète avec l’Orbane, dans le lac du
Bourget. v
LA IU U , Ville de la Chine, première métropole
de la province de Channton, au departement
de Chinan, ou Cinang.
LAIXUI, ville de la-Chine, fécondé métropole
de la province de Pekeli, au departement de Cao-1
ting.
L A IZ Y , Lu(iacum, paroiffe de Bourgogne , fur
l’A rroux, à une lieue oueft d’Autun. Le chateau
de Chafeuil en dépend , il a été conftruit par le
fameux Roger de Bufli-Rabutin : on^ y remarque
une vafte & magnifique galerie, ornée de bons tableaux
; le portrait de Louis XIV en grand efl a un
des bouts, & celui du comte de Bufli à l’autre en
face.
C ’eft de ce château que cet auteur guerrier a
daté tant de lettres au ro i, pour demander fon
rappeLen cour & la. permiflion de fervir. On y
v o it, dit madame de Sévigné , fa parente, que
meflire Roger avoit bonne idée du comte de Bufli :
on pourroit y voir aufli que madame de Sévigne
avoit trop mauvaife opinion de (bn parent, & trop
bonne opinion d’elle-même. Je ne fais, en lifant fes
lettres charmantes qui roulent prefque toutes fur
le même fujet, je ne fais, dis-je, ce qu’elle-a aimé
dans toute fa vie , fi ce n’eft fa fille ; encore avoit-
elle bien moins la tendreffe' d’une mère que la paf-
fion emportée d’une amante. Ofons faire cet aveu
à la vérité : cette femme ne jouiffoit jamais plus
qu’en faififlant l ’occafion de dénigrer le mérite. Aucun
genre de talens n’a échappé à fa caüfticité ; elle
fembloit ne vivre que pour médire ; née avec un
mauvais coeur , on ne lui a pardonné fes méchancetés
qu’à caufe du fel dont elle favoit les aflai-
fonner. Sa vanité ridicule fut fentie par le comte de
Bufli qui, très-vain lui-même , étoit bien en état
d’en juger. Rien de plus plaifant que ce mot que
lui reproche le comte de Bufli, & qui lui échappa
en fortant de danfer avec Louis XIV : Il faut convenir
que ce monarque efl le plus grand roi du monde.
Si elle vivoit encore, j’aimerois mieux lire fes lettres
, que d’en faire ma fociété.
Le comte de Bufli mourut à Laizy en 1693 , toujours
difgracié, & il fut inhumé dansl’églife de Notre
Dame d’Autun, où on lui a dreffé une faftueufe
épitaphe. (M a s s o n d e M o r v i l l ie r s .)
LÂ L AN D , Lalandia, petite île du royaume de
Danemarck, dans la mer Baltique ; elle eft très-
fertile en bled.. Elle n’a aucune v ille , mais feulement
quelques lieux fortifiés, comme Naxchow,
Parkoping, Nyfted. Cette île a huit milles d’orient
en occident, & cinq du nord au fud. Long. 29,
20— 55; lat. 54, 48— 53-
LALBENC, bourg de Dauphiné, élc&ion entre
Romans & Valence.
Géographie. Tome IL
L A M 145 LALBENQUE, petite ville de France dans
le Querci, à 4 li. f. e. de Gahors.
LALLAIN , bourg de la Flandre, avec titre de
duché, fur la Scarpe, à une lieue au-deflous de
Douay ; il a donné fon nom à une famille illuftre.
L AM A O , ou Lama , petite île de l’Océan oriental
, à quatre lieues de la côte de la Chine ; elle
eft dans un endroit bien commode , entre les trois
grandes villes de Canton , & de Thieuchen, & de
Chinchen.
LAMBALLE , autrefois la capitale du peuple
Ambiante dont parle Céfar , maintenant petite
ville de la haute Bretagne à cinq lieues de Saint-
Brieuc, fix de Dinan , & quinze de Rennes ; c’eft
le chef-lieu du duché de Penthièvre, avec un château.
où font les archives. Elle eft remarquable par
l’abondance de fon bétail, par fes manufà&ures
de toile, & fon grand trafic de parchemin. Elle
a plufieurs foires, & le droit de députer aux
états.
A deux lieues de Lamballe on voit les reftes
du château fort de Brons. Longit. 15 , 4 ; latit.
48, 28. ' .
C ’eft au fiège de Lamballe , en 15 9 1 , que fut tué
le fameux François de la Noue, furnommé Bras-
de-fer ; il eut le bras fracaffé d’un coup de canon
en 1570 , à l’aélion de Fontenay ; on le lui coupa,
& on lui en mit un poftiche de ce métal. La Noue
étoit tout enfemble le premier capitaine de fon
tems, le plus humain & le plus vertueux. Ayant
été fait prifonnier en Flandres en 1580 , après un
• combat défefpéré, les Provinces - Unies offrirent
pour fon échange le comte d’Egmont, le comte
de Champigni, & le Baron de Selles; mais plus
ils témoignoient par cette offre fingulière l’idée
qu’ils avoient du mérite de la Noue , moins Philippe
II crut devoir acquiefcer à. fon élargiflè-
rnent ; il ne l’accorda que cinq ans après, fous
condition qu’il ne ferviroit jamais' contre lui ; que
fon fils T é lign y , alojs prifonnier du duc de Parme
, refteroit en otage, & qu’en cas de contravention
, la Noue payeroit cent mille écus d’or.
Général des troupes, il n’avoit pas cent mille fols
de bien. Henri IV par un fentiment héroïque , répondit
pour lu i , 8c engagea pour cette fomme les
terres qu’il pofledoit en Flandres. Les ducs de
Lorraine & de Guife voulurent aufli, par des motifs
de politique , devenir caution de ce grand
homme ; il a îaifle des mémoires rares & précieux.
Amyraut a donné fa vie ; tous les Hiftoriens l’ont
comblé d’éloges ; mais perfonne n’en a parlé plus
fouvent, plus dignement, & avec plus d’admiration
que M. deThou. Voyelle, fi vous êtes fenfible
au noble récit des belles chofes.
LAMBESC , Cajlrum de Lambefco, petite, mais
jolie ville de Provence, qui donne le titre de
: prince de Lambefc à l’aîné de la branche d’Arma-
gnac de la maifon de Lorramê-Brionne. Elle eft fur
la route d’Avignon à Aix , à deux lieues de la Durance,
trois de Salon, & quatre d’Aix. L’aflemblée