
i 6 & L A T
de ces deux arcs ê ant ôtée de la plus grande
hauteur $ O, ou ajoutée à la plus petite s O, don-
neroit P O la hauteur du pôle fur rhorifon* qui
eft, comme on l’a dit, égale à la latitude du lieu.
On peut aufli trouver la latitude eh prenant avec
un quart de cercle, ou ua aftrolabe, ou une âr-
baleftrille, & c . voycç çcs mots, la hauteur méridienne
du foleil ou d’une étoile. En voici la méthode.
Il fàut d’abord obferver la diftance méridienne
du foleil au zénith, laquelle eft toujours le complément
de la hauteur méridienne du foleil , &
cela fait, il pourra arriver deux cas, ou bien que
e foleil & le zénith du lieu fé trouvent placés
de différens côtés de l’équateur : en ce cas, pour
avoir la latitude, il faudra toujours fouftraire la
déclinaifon connue du foleil de fa diftance au
zénith ; ou bien le foleil & le zénith fe trouveront
placés du même côté de l'équateur, & alors
il pourroit arriver encore que la déclinaifon du
fodeil doive être ou plus grande ou plus petite
que la latitude, ce qu’on reconnoîtra en remarquant
fi le foleil à midi fe trouve plus près ou
plus loin que le zénith du pôle qui eft élevé fur
l horifon. Si la déclinaifon eft plus grande, comme
il arrive fouvent dans.la zone torride, alors il
faudra pour avoir la latitude fouftraire de la déclinaifon
du foleil la diftance de cet aftre au zénith
du lieu ; mais fi la déclinaifon du foleil doit
être plus petite que la latitude,. ( le foleil & le
zénith étant toujours fupptffés d’un même côté de
l’équateur)., dans ce dernier cas, pour avoir la
latitude, il faudra ajouter la déclinaifon du foleil
à la diftance de cet aftre au zénith.
Si le foleil ou l’étoile n’ont point de déclinaifon
, ou , s’agiftant du foleil, fi l’obfervation fe
fait un jour ou cet aftre fe meuve dans l’équa-,
teur, c’eft - à -- dire , le jour de Téquinoxe, alors
l ’élévation, de l’équateur deviendra égale à la hauteur
méridienne de l’aftre, & par çonféquent certe
hauteur fera nécefîairement lé complément de la
latitude.
Cette denièr.e méthode eft plus propre aux ufa-
ges de la navigation, parce qu’elle eft plus praticable
en mer, mais la première eft préférable
fur terre.
La connoiflance de la latitude donne le moyen
de monter le globe horifontaiement pour un lieu,
c’eû - à - dire , de terminer l’horifon de.ce. lieu,
pour répondre aux quéftions qu’on peut faire fur
l'heure aâuelle, fur le lever ou le coucher du
foleil dans cet horifbn un tel jour de l’année, fur
la dur.ée des jours , des nuits, des crépufcules.
On demande, par exemple, quelle heure il eft à
Tornéo de Laponie, lorfqu’il eft midi à Paris le
10 mai. Après, avoir attaché fur le méridien le
petit cercle horaire avec fou aiguille, j’amène
Tornéo fous le méridienle trouvant à 66 deg.
§>c demi de latitude, je donne au pôle amant d’élé-
Vgtion ; je çherchç dans le calendrier de l’horifon
L A U
le ïam a i, & j’apperçois qu’il répond au 19e degré
du lion : j ’amène fous le méridien ce point du
> ^ue je remarque avec foin , & fous lequel
eft actuellement le foleil. Si après avoir appliqué
l'aiguille horaire fur midi, c’eft-à-dire, fur la plus
élevée des deux figures marquées X I I , je fais
remonter le globe à l’orient, au moment que le
19e degré de l’éclipdque joindra l’horifon, l’aiguille
horaire montrera deux j heures pour le
lever du foleil fur cet horifon. Le même point
conduit de - la au méridien, & du méridien au
bord occidental de l’honfon, exprimera la trace
ou l’arc diurne du foleil fur l’horifon de Tornéo:
1 aiguille horaire marquera 9 { heures, au moment
que le 19e degré du taureau defcendra fous l’horifon.
J apprends ainfi fur-le^champ que la durée
du jou r , le ro mai, eft de dix - neuf heures à
Tornéo, & la nuit de cinq. La connoiflance de
la latitude d’un lieu donne encore celle de l’élévation
de l’équateur pour l’horifon de ce lieu. Le
globe monté horifontaiement pour Paris , vous
avez 49 degrés de diftance entre- le pôle & l’ho-
rifon, comme vous les ayez en latitude entre l’équateur
& le zénith. O r , du zénith à l’horifon p
il n’y a que 90 degrés de part & d’autre. Si de
ces 90 vous retranchez les 49 de latitude, il refte
4 1 , nombre qui exprime la hauteur de réquateur
fur l’honfon de Paris. La hauteur de l’équateur
fur 1 horifbn eft donc ce qui refte depuis la hauteur
du pôle jufqu’à 90.
L A T O W IT Z , ville 8c château du royaume dç
Pologne, à peu de diftance.de Varfovie.
LA TR E C E Y , petite ville de France en Bourgogne
, dans le marquifat & à 3 li. n. o. d’Arc en'
Barrois, dans une plaine, avec un prieuré à fimple
tonfure.
L A T S K Y ,, ville de Pologne , dans le palatinat
de Ru Aie.
L A T T E S , bourg de France/diocèfe, 8c à 2 li.
f. e. de Montpellier.
LATTIER (Saint), bourg de Dauphiné, élection
de Romans.
L AUBACH, Laubncum, ou Layback , ville
d’Allemagne , capitale de la Carniolie , avec un.
évêché immédiatement fournis ail Saint - Siège *,
& décoré du titre de prince du faint empire. Les
Italiens nomment çette ville Lubanïa i elle eft fur
la petite rivière de Laubach, où l*on pêche les plus
grandes & les plus grofles écrevifles de l'Europe,
li y a un collège , line maifon de v ille, trois arfé-
naux; celui du prince, celui des états, & celui
de la bourgeoifie, & un hôtel des diètes. Cette
ville a quatre fauxbourgs , mais fes rues font
aflez étroites. Le château archiducal, fitué fur une
montagne couverte d’arbres toujours verds, eft
très-ancien 8c orné d’une petite égïifie. Les édifices
ecciéfiaftiques de cette ville font la cathédrale ,
deux paroifles , trois antres églifes, quatre couvens
d’hommes & deux de filles. Son commerce confifte
çn produâlôns clu pays 9 & en màrçhandifes d It«^
L A U
Ee; mais les tremblemens de terre & les incendies
y ont fouvent fait des ravages confidérables. Elle
eft à 12 li. f. e. de Clengenfurt, 20 n. e. d’Aquilée,
62 f. o. de Vienne. Long. 32, 22; Int. 40, 20.
(M a s s o n d e M o r v i l l i e r s .')
Laubaçh, petite rivière d’Allemagne, dans le
cercle du haut Rhin , principauté de Lautern# C ’eft
le chef-lieu d’une mairie dont dépend H orn, autre
petite ville.
Laubach , ville d’Allemagne, dans le cercle du
haut Rhin & dans les états des comtes, de Solms,
qui en portent le furnom. Elle eft ornée d’un château
de réfidence, & elle préfide à un baillage, où
fe trouve de la terre figillée. Il y a dans le bas Palatinat
une petite ville du même nom.
LAUBAN , ville d’Allemagne, dans la haute.
Lul'ace, au cercle de Goerlitz, fur la rivière de
*Queifs. Elle fait un grand commerce de draps
& de toiles : elle renferme plufieurs établifle-
mens publics, tels qu’un couvent de la Magdeleine,
ordre de Cîteaux, une école latine, trois
églifes, un hôpital, une maifon de correélion &
une des orphelins ; mais fon hiftoire eft pleine des
maux que lui ont fait les diverfes guerres de k
contrée.
LAUBESPINE, bourg du Forez, à 2 lieues e.
de Saint-Galmier, éle&ion de Montbrifon.
LAUCHA , petite ville de Thurïnge, fur l’Uilf-
trutt, à 3 li. n. o. de Nàumbourg, à la maifon de
Saxe-WeifTemfels.
LAUCHSTÆDT , château , ville & baillage
d’Allemagne, dans la haute Saxe, 8c dans la
principauté de Merfebourg : vingt-neuf villages &
onze fieigneuri.es eu compofentle reflbrt, & d’excellentes
eaux minérales lui donnent de la réputation.
(R.)
L AU D A /p la ce d’Allemagne en Franconie,
fur leTauber, avec un château dans l’évêché de
Wurtzbourg, à cinq milles de cette ville, & à deux
de Mariendal. Long. 27 , 20 ; lut. 49, 36.
LAUDEN. Voy-c^ Lauua.
LAUDERDALE, vallée d’Ecofle ©ù coule la i
rivière de Lauder ; c’eft fur un pont de cette rivière
que les partifans de Jacques III furent pendus.
Cette contrée qui fait partie de la province de
Mers , donne le titre de duc à la principale branche
de la famille de Maitland.
LAUD ICK , petite ville de la grande Pologne,
fur la rivière de AVarte, dans le palatinat de Kalish ,
à 12 li.-n de Kalish. Long. 3 y , 38 ; Ut-. 31, 50,
LAUDUM, petite ville de France dans le bas
Languedoc, au diocèfe d’U fez, à 3 lieues n. e. ;
d’Orange.
LAUF, petite ville d’Allemagne., dans le cercle
de Franconie ; elle peut avoir deux cents trente-
fept feux, avec un château, & n’éfoit qu’un fimple I
village, lorfque la ville de Nuremberg en acquit
la propriété. L’empereur Charles IV lui donna le
titre & les privilèges de ville.
LAUFFEN, lavucum, petit« ville de Suiffe ,
L A U 1-6f dans la feîgneurie de Zwingen* an canton de Bâle,
Il ne Faut pas confondre ce lieu avec un village
& château fort de Suifle , au canton de Zurich,'à
une petite lieue au-deflbus de Schaftbufe. C ’eft dans
ce village de LaufFen qu’on voit la fameuse cataracte
du Rhin, où l’eau tombant d’environ quarante
pieds de haut, fe précipite entre clés rochers
> avec un très-grand bruit.
Il y a un autre LaufFen dans l’archevêché & à
5 li. n. o. de Saltzbourg.
Enfin il y a un LaufFen en Soùabe, au duché de
Wirtemberg, fur le Neeker, à 2 li. de Hailbrcia.
Long. 26 , 36; Ut. 49 , ir .
LAUFFENBOURG , Laujfcnburgum , ville d’A llemagne
dans la Souabe ; & l ’une des quatre villes
foreftières. Le duc de Saxe-Weimar la prit en
1638 ; elle appartient préfentenaient à la maifon
d’Autriche, & eft fur le.Rhin, qui coupe la ville en
deux parties prefqu’égales , à 7 lieues C e. de Bâle,,
io n . e. de Zurich, 1 0 fie. deSchaflbufie. Long. 23 ,
43 ; lat. 47, 36.
Le Rhin fait près de cette ville urne cataraéle remarquable
, près de laquelle les bateaux qu’on a
foin de décharger, font defeendus non fans beaucoup
de péril, par des cordes. Ils reprennent eur
fuite à quelque diftance au-deflus leur cargaison
qui y arrive par terre.
L A U G E A C , b o u r g d e F r a n c e e n A u v e r g n e ,
é le c t io n & à 3 l i . d e B r io u d e .
LAUMELLINE ( la ) , canton d’Italie, au duclté
de Milan , entre Pavie & Cafàl ; ce pays le plus
fertile peut-être de tout le Milanez.pour les plantations
de riz, règne tout le long des rives du Pô,
qui le fépare en deux parties tk s’y trouve enclavé
entre le Pavéfan & le Montferrat. Le nom de Laur
melline lui a été donné à Caufe d’une ancienne ville
de l’Infubrie, que Pline appelle Laumellum , &
qu’on trouve citée dans Ptolomée, fous le nom de
GmtimeUum ; 8c dans Y Itinéraire. d’Antonin , fous
celui de LaumeMo, Cette ancienne ville n-’dft plus
aujourd’hui qu’un village, qui a retenu le nom de
LaumtUo. Les deux villes principales de la Lau-
melline font Moi-tare & Valence.
LAUM O N T, montagne considérable de SuifFe.:
fon étendue peut être1 de trente à trente-cinq lieues
de France, depuis le confluent de la Douve 8c dit
Doubs où elle fe termine , jufqu’à Pfeftingen. Les
principales rivières qui fortent de cette montagne
font l’IU , la L a rg, la Halle & l’Alain; (R.)
LAU N , ou Launu , ©u Launy , ville royale
de Bohème , près de l’Eger, dans le cercle de Sa-tz,
fur la route de Lerpfic à Prague, dans un terroir
qui produit du bon froment, des pâturages, 8c des
pommes renommées dans toute la Bohème. Long.
31 , ^5 ; Uh 30, 25.
LAUNCESTON , vulgairement Launston ,
fanum fantti Stephàni, ville à marché d’Angleterre ,
au pays de Cornouailles , près du Tame r, qui
fépare cette province de celle de Dévonshire, à
csent foixante-dix milles de Londres elle enw