
citérieure proche la mer, dans un terroir fertile ;
elle vit naître S. François, dit de Paule , fondateur
des Minimes, c’en;cet hermite qui ferma les
yeux à Louis X I. roi de France : il fut cane-
nifé par Leon X. en 1519. Long. 32. 10. lat.
31 • 15 • Cette ville|eft au prince de Francavilla. Il
eft un autre lieu du nom de Paule, au diocefe de
Dacqs , où naquit S. Vincent de Paule. (R. Y
PAULIAGUET , petite ville , ou plutôt
bourg de France, dans la haute Auvergne, au
diocefe deSaint-Flour, éleéhon de Brioude.fR.)
PAULIN-CELLE , Bailliage dans la principauté
de Schwartzbourg-Rudelftadt. C’étoit autrefois
un couvent. (R)
PA VO A SAN , petite v ille d’Afrique, dans
l ’ ile de S. Thomé, fur le bord de la mer, avec
une fortereffe, un évéchéfuffragantde Lilbonne
& un port. Elle eft peuplée d’italiens , de fran-
çois , d’ efpagnols & de portugais. Long. 23. 30
lut. mérid. 30, (R.)
PAVOLOSCZ , v ille forte de Pologne , au
Palatinat de Kiow. (R)
PAUSA, petite ville & bailliage d’Allemagne
dans le Voirgland, à l’éleéteur de Saxe. (R)
PAUSILYPE , Paufilypus en italien, monte
di Pojilipo , montagne fituée le long du baffin
de Naples & percée par une grotte qui eft un
chemin creufe au travers de la montagne fur une
longueur de .450 toifes, avec 50 pieds de hauteur,
& 30 de largeur. Deux foupiraux ouverts
fur le flanc de la montagnent y répandent un
peu de jour.
Elle regarde d’un côté la mer de Pouzzol,
& de l’autre la v ille de Naples, dont elle forme
le petit golfe , en s’avançant dans la mer vis-
a-vis la petite île de Nifida , qui femble en
avoir été détachée. Vedius Pollio y avoit une
belle maifon de plaifance au bord de la mer ;
on en voit encore des reftes. Il la légua à Auguf-
te au rapport de Dion ■, non loin de-là étoient
les réfervoirs de Luculîus, 8c un temple oéto-
gone de Neptune, que le vulgaire appelle l ’école
de Virgile Cette grotte , où deux carroffes
peuvent pafler de front -, abregelaroute deNaplés
a Pouzzol, fans être contraint d’aller par mer,
ou de monter 8c defeendre cette montagne. Le
chemin eft u n i, & ,quand il pleut, on fe trouve
3 couvert, mais on y eft étouffé par la poufliere ,
on n’y a qu’une lumière foible , il faut fe coller
contre le mur pour n’être pas heurté par ceux
qu’on rencontre dans la même roüte , & s’il arrive
quelqu’accident aux voitures & aux chevaux
, il eft difficile d’y remédier, faute de lu mière.
Cependant bien des genspaffent par cette
grotte -, on prend la droite, c’eft-à-dire ,1a montagne
quand on fort de Naples , & la gauche
c’eft-à-dire ,1e côté de la mer, quand on y va.
Cet ouvrage admirable attribué aux romains
paroît plus ancien que la domination romaine ,
on fait feulement qu’Alphonfe, premier roi de
Naples 8c d’Aragon, y fit faire des foupiraux
élargir le chemin, & en facilita l’ entrée ,s qui
étoit encombrée de ronces & d’épines. Pierre de
T oled e, viceroi de Naples fous Charles V. fit
aûlîi réparer le même ouvrage.
La direction de ce percé eft t e l le , que vers
la fin d’o&obre le foleil couchant l’éclaire dans
toute fa longueur ; d’où il fuit qu’elle fait un
angle de 18 dégrés vers le fud avec la ligne
de l’oueft, ou de 72 dégres avec la ligne du midi
du côté du couchant. Le Paufilype eft couvertde
vignes qui donnent des vins exquis, 8c de jardins
où l’on a des fruits excellens.
Le tombeau de Vü gile eft fur cette colline ,
audeffus même de l’entrée de la grotte. C’eft le
tombeau que chantoit Stace, lorfqu’il s’applau-
diffoit d’être à Naples.
Dans l ’églile des Servîtes fondés par Tacques
Sannazar, l’un des modernes les plus célébrés pour
la poëfie latine, eft le tombeau de cet illuftre
Napolitain, mort en'1530. On y voit un bas relie!
qui repréfente .des (atyres , des nymphes &
des tritons ,. pour faire allufion aux trois genres
de poefie dans lefquels il s’eft diftingué.
C ’eft au cap de Paufilyppe qu’étoit les fameu-
fes pêcheries de Vedius Pollion : on y a trouvé
un demi bufte de fon fils C’eft aujourd’hui
un rocher défert 8c. couvert de broulfailles ,
parmi lefq uelles on voit les opuntia ou figuiers
d’ inde croître naturellement en pleine terre; c’eft
la plante fur laquelle vient la cochenille. (R.)
P A U T ZK E , ou P u t z k o , ou P a r d u b i t z ,
petite ville de la Pruffe occidentale, dans la
Pomerelie , à 10 lieues de Dantzig. Long. 16.
6. lai, 54.42. (R.) , b °
PA w HAT A N , omP o v h a t a n riviere del’A-
mérique feptentrionale dans la Virginie.-Sa four-
ce eft dans les montagnes de Monacaus -, & après
avoir couru une centaine de milles , elle fe
décharge dans le golfe de jjChefapeaîc. (R.)
P A\VLO W SK , v ille ruinée de la Rufiie en
Europe , dans le gouvernement de Woronefc ,
& dans le diftriét de Korotojak, fur le Don.
Pierre le Grand la fit bâtir au céntre de collines
de craie, auxquelles on impute l’ infalubritë de
l’air qu’on y refpire ; c’eft cependant une des
places affignées pour garnifon, au corps de l ’artillerie
de campagne. (R.)
PAYAMOGO , place fortifiée d’Efpagne dans
l’Andaloufie, fur les frontières du Portugal, à
quatre lieues fud de Moura. Long. 10. sa. lac.
38. v (R . ) . 9 34
PAYASSES , petite ville de Turquie dans la
Caramanie , fur le golfe d’Alexandrette , à
quatre lieues de cette ville.' Long. 55. 6. lat.
35- 3°- (R-)
PAYERNE Patemiacus , en allemand Petter-
lingen , petite v ille de Suiffe au canton , de Berne
, fur la Broyé , dans urte belle campagne ,
chef-lieu d’ un gouvernement de même nom. Les
Bernois l’enleverent au duc de Savoie en i$3^* I
& ils lui ont accordé de très grands privilèges
elle à fon anvoyer , fon confeil 8c fa juftice particulière.
On lit fur une des portes de Payerne.
l’ infeription fuivante ; Jovi- O. M. genio lo c i,
fomince reduci, Applus Augujlus, dedicat. Long.
25. 30 lat. 47. 10. cette v ille eft a 4 lieues de
Moudon, 8c S de Fribourg. (R.) ,
PA Y S ( î l e s . ) les îles pays font des îles de
la mer des Indes, au fud des îles Marianes.
Elles f nt au nombre de 32 , la Murée eft
la plus confidérable , & le fejour d un roi
auquel les habitans de toutes ces îles font
fournis. Elles font fort peuplées, à la referve
de trois. Les îles Pays ne furent connues de nom
qu’en 1 6 9 6 ,8c nous ne les connoiffons que par
une lettre du P. le Clain jéfuite, inférée dans les
lettres édifiantes, t. I. p. 114- & fuiv.
Ce pere d it, qu’étant arrivé à la bourgade de
Guivam, dans l’île de Samal ; la derniere &
la plus méridionale des Pintados orientaux, il y
trouva vingt-neuf habitans de ces îles pays, que
les vents d’eft qui régnent fur ces mers depuis le
mois de Décembre jufqu’au mois de M ai, y
avoient jettés, à 300 lieues de leur pays. Ils
s’ stoient embarqués fur de petits vaiffeaux au
nombre de trente-cinq perfonnes, pour paffer a
une île voifine , qu’il leur fut impoflible de gagner
, ni aucune autre de leur connoifi’ance , a
caufe d’un vent violent qui les emporta en l’autre
mer , où ils voguèrent deux mois , fans pouvoir
prendre terre , jufqu’ à ce qu’enfin ils fe trouvèrent
à la vûe de la bourgade de Guivam , où un
guivamois qui étoit au bord delà mer, leur fervit
de guide, & les fit entrer au port le 28 Décembre
1696. La ftruélure de leur petit vaiffeau, 8c
la forme de leurs voiles qui font les memes que
celles des îles Marianes, firent juger que les îles
Pays n’étoient pas fort éloignées de ces dernieres.
Ceux qui échouèrent à la bourgade de Guivam
, étoient à demi-nus. Ils étoient d’ un caractère
doux. Le tour & la couleur de leur vifage
approchoit du tour 8c de la couleur du vifage 8c
des habitans des Philippines, quoique leur langue
fut fort différente. Les hommes oc les femmes
n’avoient qu’une efpece de ceinture fur les reins
& les cuiffes , & fur les épaulés une groffe toile
liée pardevant, & pendant négligemment par
derrière. La femme de la bande qui paroiffoit la
plus confidérable, avoit plufieurs anneaux 8c
plufieurs colliers qu’on jugeoit être faits d’écail- 3es de tortue. Ils n’avoient aucune connoiffance
de la divinité , ni des idoles ; tout leur foin
étoit de chercher à boire & à manger, quand
ils avoient faim ou foif ; ils ne connoiffoient aucun
métal, & leurs cheveux qu’ ils laiffent toujours
croître, leurtomboient fur les épaules. (R.)
PAYS-BAS, ( l e s ) contrée d’Europe com-
pofée de dix-fept provinces, fituées entre l’Allemagne
, la France. 8c la mer du nord. Ces dixfept
provinces font les duchés de Brabant, de
Limbourg , de Luxembourg 8c de Gueidresj; le
marquifat d’Anvers , les comtés de F landre,
d’Artois , de Hainaut, de Hollande, de Namur,
de Zé élan de 8c de Zutphen ; les feigneuries de
Frife , de Malines, d’Ütrecht, d’Uvertiffel &
de Groningue; le Cambrefis & l’éveche de Liege
y font encore enclavés. Huit de ces provinces
qui font vers le nord, ayant fécouë la domination
efpagnole, formèrent une république qui eft aujourd’hui
la plus piliffante de l’Europe, 8c qu’on
connoît fous le nom de P rovinces-Uni.es. Voye£
P r o v i n c e s - U n i é s .
Ce qui refta des dix-fept provinces des Pays-
Bas , retint le nom de Flandre 8c appartient a
la maifon d’Autriche , à la referve de l’Artois ^
8c d’une partie de la Flandre 8c du Hainaut
qui font fous la domination Françoifè, voye\
F l a n d r e (R . )
PA Y S-R ÉU N IS , nom que l ’on donne à un
grand nombre de fiefs, divifés en fiefs relev anc
des évéchés de Metz , Toul & Verdun ; en fiefs
compris dans la baffe Alface , 8c en fiefs mouvans
du comté de Chini. (R.)
PAYS-DES-TÉNEBRES, contrée de la grande
Tartarie, dans la partie feptentrionale. de cette
région. On lui a donné le nom de tenebres, à
caufe que pendant une partie de l ’hiver les
grands brouillards qu’ il y fa it, empechent que
le foleil n’y paroiffe. Il s’y trouve beaucoup
d’hermines, 8c de renards. Les habitans.vivent
prefque comme des fauvagss, & ne reconnoif-
fent ni loix , ni rois, ni chefs. (R.) i
PA Z ZY , v ille de la Romanie , près de Galli-
p oli, avec un évéché fuftragant d’Héraclee ; elle
eft fur la mer. Long 44. 34. lat. 40 30. (R .)
P É A N , ville de la Corée, capitale de la province
de Péando, fur la mer de la Chine. Les
Japonnois s’en emparerent fur les Chinois en
1592. Elle eft grande & bien peuplée. (R.)
PEAU-DOR , nom d’un établiffement François
, fur la riviere de Gambie. Il s’y trouve
de l’o r , & les Européens y trafiquent avec les
habitans du pays. (R)
PEBRAC , Piperacum, abbaye de France en
Auvergne, au diocefe de S.-Flour : elle eft de
l’ordre de S. Auguftin, & vaut i8o?o liv.(R)
PECH ou P e c h i a , petite v ille de la T u r quie
européenne, dans la partie.occidentale de
la Servie îur le Drin-blanc. C’eft le lieu de la
réfidence du patriarche grec. Long. 38. 40. lat,
41. 12. (R.)
PECHER , ou Pakir, , v ille maritimed’Ara-
bie dans le royaume de Fartague félon les uns,
félon d’autres au royaume de Carefen. (R.)
PÊCHEURS ( I les d e s ) Voye^ Iftes Pifca-
dores.
PECHIA , v o y q P e c h . (R.)
PECHLARN, Arlape. ville d’Allemagne dans
la baffe Autriche, fur la rive droite du L'anub^,