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d e -v ille , efl ornée des deux flatues équeflres
en bronze , d’Alexandre 8c Rainuce IV , de la
mai foi» Farnèfe , ducs de Parme & de Plai-
‘ fanée.
Le duché de 1? lai fonce avoir été cédé au roi
de Sardaigne en 1743 , parla reine d’Hongrie
mere de l’Empereur régnant, mais en 1748.
I l fut donné à l’ infant Dom Philippe, fous la
condition qu’ à défaut d’hoirs mâles, & dans
le cas encore où dom Philippe ou fon fils deviendraient
rois de Naples ou d’Efpagne, le
duché de Plaifance retournerait au roi de Sardaigne.
On peut voir fur.l’hifloire de Plaifance , Les
Aîemorie ftoriche di Placenta, de M. Poggiali,
ouvrage beaucoup trop prolixe.
Cette v ille a produit dans les lettres un homme
trop célébré par fes écrits & par fa mort tragique
, pour oublier ici fon nom , c’efl ( Ferrante)
Pallavicini , l’ un des beaux efprits d’Italie au
xvij. fiécle , & de l’illuftre maifon de Pallavicini.
La vie de Pallavicini , avec les oeuvres per-
mifes de cet écrivain , ont été imprimées à Ve-
nife en 1655, en quatre petits volumes in-dou^e.
Les défendues l’ont été in Villa-Franca , c’ell-
à-dire à Geneve en 1660 , -en deux volumes
in-dou^e, 8c puis en Hollande en 1666 & en
i<573 S in-dou\e, fous la même infcription d'in
Villa-franca.
On lui attribue prefqu’univerfellement le di-
vorfâio célefte compris dans ce recueil.
Cet ouvrage plein de feu , d’efprit 8c d’ imagination
, fut. imprimé in Villa franco en
1643 , in-douye ; il devoit être divifé.en trois
livres , dont il n’y a eu que le premier de
la main de Pallavicini. On allure que c’efFGre-
gôrio Leti qui a fait les deux autres.
Le premier de ces livres a été traduit en di-
verfes^ langues : il y en a deux traduélions
françoifes. -
U Anima di Ferrante P allavicinoI qu’on a
mile aufli dans ce recueil , efl un petit ouvrage
qui fut fait à l’occafion de fa mort ,
8c où la cour de. Rome efl encore moins ménagée
que dans fes écrits ; il fut imprimé in
Villa-franca en 1643 in-dou\e , fous le nom
de Giorgio Fallardi ; mais on l’attribue à Jean
François Loredano.
On en promettoit fix parties, mais on n’ en
a donné que deux alors , encore la derniere
n’a-t-elle prefque aucun rapport avec le Pal-
lavicino. Fort long.- tems après , quelqu’ un
s’avifa d’ y ajouter les quatres autres parties
que l’auteur avoit promifes.
La troifiéme efl: intitulée Ÿinfamia de Giefuiti;
la quatrième, Vatheifmo di Roma ; la c in - '
quiéme , i l Fravio -dette Jlelle altiere regnanti
nel Vatïcano ; 8c la fixiéme, Ÿignoran^a fu -
perba. Elles ont été imprimées , conjointement
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avec les deux premiers , in Colonia, appreff»
Lodovifo Feivaldo , en 1675 , en deux volumes
in-dou^e.
Valla (Laurent) , l’un des plus favans hommes
de fon tems , naquit à Plaifance en 1415 ,
& fut l’un de ceux qui s’oppoferent le plus
heureufement à la barbariè dont Rome avoit
été infeélée par les Coths. Il contribua beaucoup
à renouveller en Italie la beauté de la
langue latine , & mourut à Rome en 1458 ,
âgé de 43 ans. Ses traduélions de Thucydide ,
d’Hérodote & d’Homere , prouvent qu’ il n’étoit
jpas profondément verfé dans la langue grecque ;
mais fes fix livres des élégances de la langue
latine , font fort eflrimés.
Le pape Grégoire X . étoit natif de Plaifance.
C’efl lui qui ordonna le premier qu’après la
mort du pape les cardinaux feroient renfermés
dans un conclave , 8c n’en fortiroient point
qu’ils n’euflent élu un fouverain pontife , afin
de ne pas laiffer le fiége aufli long-tems vacant
qu’ il l’avoit été après la mort de fon pré-
decefleur.
Le cardinal Albéroni, devenu fi fameux en
Europe , par le miniflere qu’il a exercé en
Efpagne, naquit le 30 mars 1664 , dans une
chaumière à l’extrémité de Plaifance*
Au-deffus de cette v ille efl: le campo morto
où Annibal défit les Romains à la bataille de
la Trebie , l ’an de Rome 535 , ou 219 ans
avant J, C.
C’e fl aufli près de Plaifance que les François
8c les Efpagnols entreprirent, en 1746 , de
forcer les Allemands avec le plus grand cou-?
rage , fous la conduite de M. de Maillebois.
Près des murs de la v ille , commence la voie
Emilienne qui fut conftruite fous le confulat de
Lepidus 8c de Caïus, Flaminius , & fe termine
au bord de la mer Adriatique , à Rimini. (R.)
P laisance -, bourg ou petite v ille de France
dans le Rouergue, au diocefe de Vabres près du
Tarn, à 6 lieues S.E. d’ Alby, & 5 S.O. de Vabres.
P laisance, petite v ille , ou plutôt bourg de
France , dans l’Armagnac, au diocèfe d’Auch ,
près de l’Adour, à 7 lieues de Tarbes. & à
8 d’Auch.
P laisance , baie & l’un des plus beaux ports
de l ’Amérique feptentrionale , fur la côt méridionale
de l ’île de Terre-neuve. La baie a 18
lieues de profondeur le port, peut contenir
plus de cent vaifleaux à couvert de tous les
vents. La France l ’a c-édé à l’Angleterre par le
traité d’Utrecht. Long. 325. 40“' Latit. 47. 42'.
P LA ISAN T IN , ( le ) contrée d’Italie, avec
titre de duché, bornée tant au nord qu’au couchant
pair le Milanez , & au midi par l’état de
Gènes. Le P ô, la Nurra , la Trebia , & d’autres
rivières , en arrofent les terres, qui font très-
fertiles. Il y a des mines d’airain 8c de f e r ,
outre des fontaines falées, d’où on tire du fel
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fort blanc. Plaifance efl: la capitale de cette
co ntrée.
PLANA , petite île de l’Archipel, entre
l ’ île Stampalia, au nord , celle de Scarpante à
l ’orient, 8c celle'de Candie au midi.
P LAN A Y , ou plangy- ,-petite v ille de France
, en Champagne, diocefe de Troy es, avec
titre dé marquifat , & un chapitre , fur l’Aub
e , à 3 lieues N. de M ery , 5 N. O. de Troyes.
PLANE , île de la mer Méditerranée fur la
côte d’Efpagne, près de la baie d’Alicante. Elle
a une demi-lieue de long.
PLANIEZ , | l’ isle de )■ île de la mer Méditerranée
fur la côte de France, dans la rade
de Marfeille. '
PLANOUSE , ( isr.E de ) en latin Planaria,
île d’Italie , dans la mer de Tofcane , entre
celle d?Elbe au N. E. , 8c cerle de Corfe au
S. O. -, elle a environ quatre milles de longueur,
8c une demi-lieue de largeur. Elle efl fort
baffe ; & on mouille à un quart de lieue de
l ’île par douze brafles d’eau. L .\ 42. 46. Long.
28. 2.
PLANQUERY , village de France en Normandie
, fur la Drame , à 4 lieues S. de Bayeux.
I l y a près - delà d’excellentes carrières d’ar-
doifes.
PLANTATIONS DE PROVIDENCE ,
VOy e% PROVIDENCE- PLANTATIONS
P LA SEN C IA , v ille d’Efpagne dans l’Eflra-
madure, au milieu des montagnes , fur la petite
riviere de Xerte. Elle efl daus un canton
admirable nommé la Terra de Plafencia, à 30
lieues au midi de-Salamanque, 8c 34 au couchant
de Tblede.
Cette v ille fut bâtie l’an 1170 par Alfonfe
I I I . roi de Caftille , .à l’ endroit où étoit autrefois
un village nommé Ambracius, Ce prince
y fonda un évêché qui efl fuffragant de Com-
poftelle, 8c qui jouit de 40 mille ducats de revenu.
Elle a titre de c ité , efl bien bâtie & défendue
par un château. Long. 12. i8/. latit. 39.
S # ;;
Le cahton nommé- la Terra de Plafencia, efl
un pays de montagnes 8c de vallées délicieux ,
le plus peuplé 8c le plus fertile de toute l’Ef-
pagne , apres l’Andaloufie. Il a 12 lieues de longueur
fur 3 de largeur., Les campagnes y font
couvertes de jardins où croiffent d’excellens
melons, 8c des champs qui produifentdu grain
en abondance. Les vallons & les montagnes
font tapiffés de forêts d’arbres fruitiers, chargés
de pêches, d’abricots , de citrons , d’oranges
, de grenades , de figues , &c. qui font d’ un
goût exquis. On y fait d’excellent v in , 8c on
y . cultive le lin. (R.)
P l a s e n c i a , ville d’Efpagne, dans le Guipuf-
coa -, elle efl dans la vallée de Marquina, au
bord de la riviere de Deva , à 3 lieues au-def-
fous de Mondragon, à 12 au S. O. de Bilbao,
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8c à 25 N. O. de Pampelune. Il y a beaucoup
de mines de fer aux environs, 8c on y fabrique
toutes fortes d’armes. Long. 15. 3. lat. 43.
l 5-P
LA S S , monaflere de religieux de l’ordre
de Cîteàux , dans le cercle de Raconîtz en Bohême
•, c’efl-là que Jaroflaus de Martinitz fe retira
en 1618 , apres qu’il eût été jeté par les fenêtres
du haut du château de Prague.
PLASSEMBOURG, château fo rt qui défend
la v ille de Culembach, en Franconie ; on y
conferve les archives du pays.
PLASSENDAL, fort des Pays-bas Autrichiens,
à une lieue d’Ofrende fur le canal qui va à Bruges
P LATA oz* Rio de la P lata , province de
l’Amérique méridionale, dans le Paraguay, des
deux côtés de la riviere de la Plata qui lui a
donné fon nom. Elle efl bornée au Nord par la
province de Parana , 8c au Midi par le pays
des Pampas, au Levant par l’ Uraguay, & au
Couchant par le Tucuman. On y trouve les v illes
de Buenos-Ayres , de Santa-Fé , de Cor-
rientes 8c de Santa-Lucia.
P lata , ( la ) autrement C huquisata , v ille
de l’Amérique méridionale au Pérou , capitale
de l’audience de Los-Charcas au nord-efl du
Potofi fur la petite riviere de Cachimayo. Elle
fut bâtie l’an 1539 par Pedro-Anzurès, frere de
François Pizarro, 8c il la nomma- la Plata ,
c’efl-à-dire, Vargent à caufe des mines de ce
métal qui font dans le voifinage. Elle a environ
dix mille habitans, tant indiens qu’ efpagnols
, au nombre defquels fe trouvent quant
i t é de religieux & religieufes. Son évêché établi
en 1553 , fut érigé en archevêché en 1608.
Long.. 313. lat. mérid. 19. .32.
P lata , ( riviere de la ) ou Rio de la P lata,
grande riviere de l’Amérique méridionale, qu<
prend fa four ce au Pérou dans l’audience df?
Los-Charcas, 8c va fe jetter dans la mer du
nord par les 35 degrés de latit. mérid. à Bue-
nos-Ayres , où elle a 60 lieues de large. Elle
fut découverte en 1515 , 8c donne fon nom à
une province qui s’y efl formée paf des colonies
efpagnoles.
-L e premier qui entra dans la riviere de la
Plata efl un Juan Dias de Solis en ,1616 , mais'
il y fut maffacré par les fauvages. Ènfuite Sé-
baflien Cabot', anglois , envoyé par Charles.-
Quint aux Moluques, fut contraint, faute de
vivres, d’entrer dans cette riviere en 1526, &
d’y efluyer plufieürs combats avéc les fauvages.
Il y bâtit pour fa défenfe un fort , où Diego
Garcias, portugais, le trouva l’annéefuivante.
Cabot nomma ce fleuve Rio de la Plata ou
riviere dArgent, parce que dans les dépouilles
d’un petit nombre d’ indiens ,■ mis inhu-,
mainement à mort ,, fe trouvèrent quelques pa-:
rures de ce précieux métal.