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n’y eftpas fain. Les magafins de Portsitiouth
lurent incendiés en 1770. (R-)
P o r t s m o ü t h , v ille de l’Amérique fep-
tentrionale , Capitale de l’état de New-Ham-
cshire , dans la partie méridionale , & au voi-
ünage de la mer. (R.)
PORTUGAL, Lujitania , royaume le plus
®ccidental de l’Europe , borné au nord & à
î Orient par différentes provinces de l’Efpagne,
au couchant & an midi , par l’oeean atlantique'.
•Son étendue du nord au fud, eft de 140 lieues ,
fur 4$ de largeur.
L’air y eft affez tempéré, pur & fain. C’eft
tin très-bon pays -, les fruits y font exquis ,
Ses huiles délicieufe.s : on y trouve quantité
de m ie l, les laines font admirables -, les falines
très-abondantes ; les beftiaux & les chevaux
tres-eftimés . On fait combien fès orangers , fes
vins , fur-tout ceux d’Alentéjo 8c des Algarves
font recherchés.
On y recueille des oranges, des citrons , des
figues , des amandes, des châtaignes. On y
fa it du fol marin von [y éleve des vers à foie.
Son terroir fertile devroit fe couvrir des plus
riches moiffons , au lieu des friches qui le'
deshonorent & obligent les Portugais à recourir
aux étrangers pour fe fournir d’ une partie
<lu bled néceffaire à leur confommation.
Il s y trouve quelques mines d’or, d’argent,
Sc de pierres precieufes , rubis , émeraudes ,
Iiyacinthes de baffe qualité : des carrières de
ibeaux marbres, & des mines de cuivre , de
plomb , d’étain, 8c d’alun.
I l eft arrofé d’un grand nombre de rivières.
Les principales font_le T a g e , la Guadiana, le
Duero , &c. La religion catholique1 eft la foule
jJermife. I l y a beaucoup de Juifs , mais cachés.
L ’ inquifition y eft très-févere , & y retarde
fingulierement le progrès des arts, des lettres
Gc desfciences. Malheur au peuple qui dans les
uîuto-dafé dira benignement comme les Portugais,
quelle grande elémençe ! Béni /oit le fa bit-
office r Les Jéfuites furent bannis du Portugal
en 1759.
Il y a- trois archevêchés &'10-évêchés. Tous
les évêchés font à la nomination, du Roi qui
tire unquartdes revenus, appliqué ordinairement
en penlions.
Le principal ordre dé chevalerie, en Portug
a l , -eft l’ordre de Chrift , que le Roi Denis
ânftitua , peu à près que celui- des templiers
eût été détruit. Le Roi Emanuel y ajouta de
nouveaux ftatuts confirmés par le Pape Jules
II-en; 1-505. Les chevaliers portent fur la poitrine
«ne croix patriarchale de gueule, chargée d’une
autre" croix d’argent { Le"fils ai né dès Rois porte 3e titre de prince du Bréfil,
Le gouvernement de cét état eft monarchique :'
mais le Roi ne prut âffeoir de uouvellés im-
pofitions fans le confentement des trois états >
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lé cle rgé, fa nobléffe , & le tiers-état, le Roî
eft qualifié de majefié très-fidele.
Le Portugal eft divifé en fix provinces , celle
d*Entre-Douro & Minho, le Beï ra •, l’Alentejb
Tra-los-Montes , l’Éftramadu re , 8c le royaü-
me d’Algarve : outre cela le royaume de Portugal
a des poffefficns confidérables dans l’A mérique
, comme le Bréfil, dans l’Afrique &
dans l’Afie.
La langue portugaifo eft un compofé d’Efi-
pagnol , & des langues maure, latine , 8t
françoife. Elle eft grave & élégante -, & comme
elle ne fnanque pas d’élévation pour les fujets
héroïques, de même elle eft remplie de douceur
pour les délicateffes de l’amour.
Lisbonne eft la capitale du royaume.
Le royaume de Portugal eft la Lufitanie des
anciens ; cependant la Lufitanie comprenoit des
pays qui ne font point aujourd’hui du Portu- -
gai v 8c le Portugal renferme quelques contrées
qui n’étoient point de la Lufitanie. Ses
premiers habitans formoient plufieurs républiques
, 8c fe gouvernoient félon leurs loix 8t
leurs coutumes.
Les Phéniciens ayant abordé fur les côtes dé
la Lufitanie , fe fortifièrent dans l ’île de Cadix
d’où ils pafferent dans le continent, & y firent
des conquêtes par le fecours des Carthaginois ,
environ 510 ans avant J. C. Ce pays-obéît enfui-
te aux Romains, qui y dominèrent environ- 606
ans , vinrent enfuite les Alains, les Sueves,
les Vandales, les Goths qui furent fournis par
les Arabes , Maures ou Sarrazins en 712.
Alphonfe V I . roi de Caftille & de Lébn‘>
fit la conquête de la meilleure partie du Portugal
fur les Maures en- 1094. I f maria fa fille
Therefo légitimée de Caftille , à Henri de Bourgogne
, & lui donna pour dot la v ille de Porto
avec le titre de comte de Portugal.
Henri conquit bien du pays fur les Maures j,
fonda proprement le royaume de Portugal,
8c fut couronné en 1-139 ,' après la fameufè
bataille d’Ourique. Alors le pape Alexandre II I .
ne manqua pas d’exiger de Rii pour la confirmation
dé eettè couronne , en; 1160, un tribut
de deux marcs d’or *, lé roi s£y fournit, fachant?
que dans les querelles dé tant de louveraiitsy
le füffrage du pape , payé par une bonne- rente
pouvoir quelque fois faire pencher la1 balance;
-Ce nouveau royaume fe foutint, 8c les Portu?
gais commencèrent à mériter dans le xv. fiecle.
une gloire auffi durable que l’univers , par le
changement du commerce du monde, qui fut
bientôt le fruit de leurs découvertes. Ce fut
cette nation q u i, la première des nations modernes
, navigea fur l’Océan atlantique. Elle
n’a dû qu’à elle feule le paffage du Cap de Bonne-
Efpérance, au lieu que les Efpagnols dôrent à.
des étrangers la découverte de l’Amérique,.
p o s
Le Portugal s’ occupa toujours de fes grandes
navigations & dè fes iuccès en Afrique, fans
prendre aucune part aux événemens de l’Italie
qui allarmoient le refte de l’ Europe.
Enfin ce royaume depuis Alphonfe I. furnom-
mé Henrique\ , dura l’ efpace de quatre cens
quarante neuf ans , fous feize rois, 8c finit
en 1578 par la mort tragique de l’ infortuné
dom Sébaftien, qui périt en Afrique dans une
bataille contre les Maures. On peut dire néanmoins,
que ce royaume ne finit qu’en 1580,
dans laperfonnede dom Henri II. q u i, quoique
prêtre & cardinal, fut reconnu roi de Portugal
, apres la mort de fon neveu dom Sébaftien.
Philippe II. roi d’Efpagne, fe trouvant plus
à portée que les autres prétendans , pour faire
valoir fes prétentions fur la couronne de Portugal
j s’empara de ce royaume, & le réunit à
la monarchie efpagnole en 1 580, Il fut le premier
q u i, depuis les rois Goths , v it toute l’Efpagne
fous fa domination , après avoir été di-
vilee près de huit cens ans. Les fucceffeurs de
Philippe II. la pofféderent dans le même état
|ufq.u’a l ’an 1640 que les Portugais , par un
ioulevement général , féçouerent le joug des
sois caftillans.
Une confpiration aufli bien exécutée que bien
concertée, mit fur le trône la maifon de Bra-
gance. Jean de Bragance fut partout proclamé
roi fans le moindre tumulte •, lin fils ne fuc-
cede pas plus paifiblement à fon pere. La maniéré
dont Olivarez annonça à Philippe IV . la perte
du Portugal eft finguliere -, rien ne fait mieux
voir comme on fait déguifer aux rois des nouvelles
triftes. »Je Viens vous annoncer, d it- il,
» une heureufe nouvelle -, votre majefté a gagné
» tous lès biens du duc de Bragance ; il s’eft avifé
» de fe faire proclamer ro i, 8c la confifcation
» de fes terres vous eft acquife par fon crime]».
Cette confifcation n’eut pas lieu, le Portugal
devint un royaume confidérable , fur-tout
lorfque les richeffes du Bréfil, & les traités
avec l’Angleterre , eurent rendu fon commerce
floriffant. Jofeph' de Bragance , arriéré petit-
fils de Jean, faillit à perdre par un affaffinat ,
la couronne 8c la vie.
Cette couronne eft héréditaire même aux femmes
, 8c paffe aux enfans naturels au défaut
des enfans légitimes. ,
Plufieurs écrivains ont donné les antiquités , 4’hiftoire & la defcription du Por tugal. Tels font
Gafpard Eftazo , antiq. de Port. Antonio Vaf*
concellos, anaeeph. reg. Lufitan. Jerôme Coner-
taggio , Edouard de Nugnez , Texeira, hißor.
de/jort. Imhoft, flemma regum Lufitan, Maugin,
defcription du Portugal ; Lequien de la. N euvil-
hifi. de Portugal , 2 vol; 2/1-4°. La Clede ,
fri fl. de Portugal. Vertot y révolutions de Portugal.
Enfin le chevalier d’Oliveyra a indique les
hiftoriens 8c les écrivains de ce royaume dans
p o s c-n
des mémoires fur le Portugal , publiés à la Haye
en 1743, in-12. Long. 9. - î z lat. 37. - 42. (R.)
POSAD , petite v ille de l’Empire de Ruflie ,
dans l’ ingrie , à l’endroit où commence le canal
de Ladoga , au bord du lac de même nom ,
joignant la fortereffe de Schhiffelbourg. (R.)
POSE, bourg de France en Normandie, au dio-
cèfe d’Evreux , élection de Pont de J’Arche. (R.)
POSEGA, voyez P o s s e g a .
POSEN, voye\ P o s n a n i e .
PO SNA , voye-{ P o s n a n i e .
POSNAN , voyei P o s n a n i e .
POSNANIE, palatinat de la grande Pologne,
borné au nord par la Poméranie,. au midi par le
palatinat de Kalifch 8c par la Siléfie , au levant
par la Pomerelie, 8c au couchant par la Marche
de Brandebourg. Pofnance en eft la capitale.
Ce Palatinat avec celui de Kalifch choififfciît
enfemble 12 nonces. (R.)
P o s n a n ie o u m i e u x P o s n a , P'o s n a n ,
& P o s e n , v ille de la grande Pologne ,
capitale du palatinat de même nom, fur la rive
gauche de la Warta, dans une belle plaine, à
11 lieues au couchant de Gnefne? & à 5.0 de
Varfovîe.
Cette v ille prétend être la capitale de la Grande
Pologne : c’eft une grande 8 c belle ville , f o r t ,
commerçante j l’entrepôt des marchandifes qu’on
apporte d’Allem'agne en Pologne, ou qu’on transporte
de Pologne en Allemagne. Mieciflas I. duc
de Pologne, y fonda un évêché..en 966. Lu-
brantius , évêque de Pofnanie, y établit un collège
public. Long. 35. 8. latit. 52. 25.
Cette v ille eft defendue par un château 8c en-
tourée d’une double muraille&d’un foffé profond.
Charles X l l la prit en 1703. C’eft la refidence
du Palatin, d’un Caftellan iuperieur, 8c du premier
itarofte de la grandq Pologne. Le palais
epifcopal eft un édifice digne de remarque.L’evê^-
que elt fuffragant de Gnefne. (R.ƒ
POSSEG , voye^r PassEGA:.
POSSEGA, très-forte 8c confideràble v ille
Hongrie dans l’Efolavonie, capitale d’ un comté
de même nom fur l’Orlava , à 26 lieues nord-eft
de Jaïcza, 44 au couchant de Belgrade , 50 de
Bude, 70 de Vienne. Les Impériaux l’enleverent
aux Turcs en 1687. Long. 35.44. lat. 45. 37.(R.)
POSTDAM ou mieux P o t z d a m 8c quelquefois
P o s t e m , belle ville'd’Allemagne dans la
moyenne Marche de Brandebourg avec une
foperbe maifon de plaifance du roi de Pruffe.
Elle eft fituée à 4 milles de Berlin, dans une-
île que forment lé Havel 8c la Sprée , & qui
a 4 lieues de tour. Long. 31', ' i f . latit. 5,2. gcf.
Les rois de Pruffe y rendent habituellement.
Frédéric-le-grand outre l’ancien château y a bâti
le fameux Sans-fouci, petit palais placé fur une
montagne, avec de belles terraffes, au bas desquelles
il a fait elëvér le palais neuf qui éft
d’une grande étendue 8c d’une fomptuofité pro?-