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de Ton embouchure. Il appartient aux Anglois.
Jamês-Isle ,' grande île des Terres Aréfiques,
ou plutôt Vafte pays peu connu , fflais que l’on a
pris d’abord pour une feule île. Il eft borne aü
Oord par la mer Chriftiane , à l’orient par le détroit
de D a vis , au fud-oneft par. le détroit d’Hud-
ion , 8c à l’occident: par un bras de mer qui joint
t e dernier détroit à la baie de Baffin ; on le croit
partagé en trois lies, mais ce ne font que des con-
jeâures , püifque les navigateurs n’y ont point encore
abordé; en un mot a tout ce pays nous ett
inconnu. (R.') ’ , , ,
James-Riv eE , grande rivière de 1 Amérique
feptentriortaléen Virginie. Elle ariofe divers
cantons, & fe décharge finalement à l’entrée de
îa baie de Chefapeack.
Jamés-Tow n , ou Ja cques-V il l e , ville de
l ’Amérique fep'tèntrionale, primitive capitale de la
[Virginie, fur la rivière de Powatan, dans une
contrée nommée ‘J'àines-Land. Elle eft fur Une pref-
tju’ile àu nord de la rivière, à ertviroh quarante
milles au - deffus de fon embouchure.' Elle a été
Bâtie par les Anglois en 1607. Le roi Guillaume y
U Volt fondé Une uniVëffité en , & y avoit
établi une imprimerie. Mais cëtte Ville eft aujourd’hui
ruinée. £0%. 300,3 ; lat.^y.{R.'}
JaméS-TO'IVn , petite ville d’Irlande, au comte
8c à a li. f. de Létrim, fur le Shannôn , province
de Leinfter. Elle enypie un député au parlement.
JAMETS , Gemmaüüin , pêtite ville de France,
auBatfois, fur les frontières du Luxembourg &
du Verdunois, à 2 li.f. de Morttrtieçli, & à 3 e. de
^ ïth iy : Long. 23, '3 ; lat, 4 9 , 23.
JAME Z, ville d’Afrique, au royaume qe Je-
yâja, dans le pays des Flups, au nord de la rivière ,
de Kafâmanka, dont elle eft peii éloignée. Cette
Ville çft une efpèce de république fous le gouvernement
de fes anciens.. Les Portugais qui s y font
établis , ont des maifons fort agréables ; mais ils
font infeftés par lés Mofqtiites. Cette ville eft 1 endroit
du pays qui produit lé ,plus de cire. Il s y
tient deux fois la fèmaihe un marché pour le'commerce.
les Portugais , qui j’achetant fans préparât
Vion , 1 a purifient-& la font trànfpOrter a Kachao.
JÀMISCHEW SK A JA , fortereffe de Ruflie, en
^ib'êfie , fur les bords de l’Irtifch , bâtie en 17\7‘
JAMUND (lac de). Vsye^ James.
JAMYSCH, lac de la Sibérie. Il eft oyale, &
peut ayoir deux lieues un qfiàrt de Circuit. Il eft
peu profond. Le fond rerifërme une .grande quantité
dç fpurces, dont la falure eft fi forte, que le
•fel fe criftalife de foi-même, & tombe par terre,
'Ce fel eft d’une bonté particulière. Il eft fl abondant
, qu’on pourrait • en peu de tems .en charger
Spl-üfieürs vaifleaux. Il fe régénéré en cinq à fix
jours. La cour de Petersbourg s’eft appfqprié'e le
commerce éxclüfif dp ce fel.
JAN COM A , royaume d’A fie , dans le s ‘Indes
orientales , au royaume de Pégii, dans là partie de
la pénmfqle de l’Inde, qui èft âù-delà du Gange.
J À P
Ce royaume me parole un peu de la création des
géographes : les voyageurs modernes n’en parlent
point, quoique depuis un demi-fiècle ce pays foit
plus connu qu’il ne l’a jamais été,
JANCOWTTZ. Voye^ Jan ow it z *
JANEIRO ( R i o ) , rivière de l’Amérique méridionale,
fur la côte du B refil. Elle donne fou
nom à un province ou capitainerie ou eft Saint
Sébaftieh. Elle fut découverte par François "Ville-*
gagnon proteftant, en 13 15 ; mais les Portugais
s’emparèrent du pays en 15 38. Le Rio Janéiro, que
l’on qualifie de rivière , eft plutôt un golfe: l’eau
en eft falée , & l’on y trouve des poiffons de mer;
des requins,'dès raies', dçs marfouins, & même
des baleines. Voyt^ Rio-Janeiro.. (R.}
JAN1ZZAR. Foyei.Jenizzar.
JANNA ( la ) , Contrée de la Turquie Européen*
ne, dans la Macédoine, ftir l’Archipel, bornée au
nord par le Gomenblitari, au fud par la Livadie., à
l’oueft par l’Albanie, 8ç à l’eft par l’Archipel. Elle
j répond à la Thefîalie des anciens : Larifle en eft la
capitale. Ses principales rivières font le Sélampria ,
le Pénée des Grecs , l’Epidêne , qui eft leur slpk
dan us, 8c rAgrioméla , qui eft leur Sperchius.
Janna s pu Jannîna , ville de la Turquie en
Europe, dans la Janila, Elle eft fituée dans une des
îles que forme le Sélampria. Elle eft habitée par de
riches inarçhands Grecs, qui y ont un évêque ; 8ç
c’eft elle qui a donné fon nom à la contrée,
JANOW : il y a trois villes de ce nom en Pologne.
La première eft dans le palatinat de Podolie ;
la fécondé * dans la province de Mazovie, fur les
frontières de la P ra fle ; & la troifième eft en Lithuanie
-, dans la province de Brzefcia.
JAN OWE C Z , ville de la petite Pologne, fituée
dans le palatinat de Sendomir,
JAN OW IT Z , petite ville de Bohême, au cèrclç
de Kaurfchim ,fameufe par la bataille de 1643 , où'
le général fuédois Torftenfon défit les Impériaux,
Elle eft à fix milles de Prague, en allant vers la
Moravie. Long. 3 a, 28; lat. 3 > I2*
Il y a un bourg en Bohême, qui appartient au*
comtes dé Rogendorf 5 qui porte le nom de Ja-,
[ nowitç.
Jà NOWITZRI , bourg deBohême, avec un çha-
teau: U appartient à la ville^de Kuttenberg. (/?.)
JANV1L L E , petite ville de France, dans la
haute Beauee, èleâion d’Orléans, a une lieue de
. Toury. Quélqties-pns écrivent Geavilie, d’autres
Yenville. Long.if), 40; lat, 48, 16.
Cette ville eft remarquable par une bataille entre
j les François 6c les Anglois fpus Charles VII.
JAOCHEU , ville de la Chine, dans la pfoyince
de Kiangfi, dont elle eft la fécondé métropole.
Son territoire fournit prefque toute la vaiftelle de
porcelaine dont fe fervent les Chinois. Long. 133 »
16' ; Idf. io , 40. (R.)
JAPARE, villè dés Indes orientales, dans 1 île
i de Java , fur la côte feptentrionale , avec un bon
port; Il s’y fait un très-grand commercé, & l’on y
J A P volt aborder de toutes les nations des Indes,
Javanois, Perfans, Arabes, Guzurates, Chinois,
Malais , Péguans, 6cc. Les femmes y font également
laides, 8c portées à l’amour. Voyeç les récits
des voyages de la compagnie hollandoife. Long.
128, 40; lat. méridionale, 6 , 43*
JAPON ( le ) , grand pays de la partie la plus
orientale de l’Afie. C ’eft un compofe de quantité
d ’îles, dont les trois principales font celles de Ni-
phon , de Saikokf 8c de Sikokf. Ces trois îles font
entourées d’un nombre prodigieux d’autres îles ,
les unes petites», parfemées de rochers ftériles, les
autres grandes, riches 8c fertiles. Il faut joindre
à cet empire toutes fes dépendances, c’eft-à-dire,
lès îles de Liquéjo, la partie de la péninfule de
Corée, nommée Tfiofn, llle de Jefio , 8c celle de
Matfumay. Toutes ces îles 8c les terres qui forment
le Japon, ont été divifées , l’an 390 de J. C . , en
ifèpt principales contrées, qui font partagées en
quarante-huit provinces, 8c fubdivifées en plufieurs
moindres diftriéis.
Le revenu de toutes les îles 8c provinces qui
appartiennent à l’empire du Japon, monte tous les
ans à 3 228 mans 8c 6200 kokfs de riz ; car au Japon,
tous les revenus font réduits à ces deux me-
iures en riz : un mans contient dix mille kokfs, 8c
un k ok f trois mille balles ou facs de riz.
Le tems eft fort inconftanr dans cette vafte contrée
; l’hiver eft fujet à des froids rudes, 8c l’été à
des chaleurs exceffives. Il pleut beaucoup pendant
le cours de l’année, 8c fur-tout dans les mois de juin
8c de juillet, mais fans cette régularité qu’on remarque
dans les pays plus chauds des Indes orientales.
Le tonnerre 8c les éclairs font très-fréquens.
La mer qui environne le Japon eft fort orageufe,
8c d’une navigation périlleufe, par le grand nombre
de rochers, de bas fonds 8c d’écueils qu’il y a au-
deftiis Sc’au-defibus de l’eau. On ne voit nulle part
un aulîi grand nombre de ces phénomènes qiffe
les marins appèlent trombes, 8c fi dangereufes pour
les vaifleaux fur lefquels ces colonnes d’eau viennent
à crever.
Le terroir eft en général montagneux, pierreux,
8c ftérile ; mais l’induftrie 8c les travaux infatigables
des habitans, qui d’ailleurs vivent avec une
•extrême frugalité , l’ont rendu fertile , 8c propre
à fe pafler des pays voifins. Toute la nation fe '
nourrit de riz, de légumes 8c de fruits , fobriété
qui femble en elle une vertu plutôt qu’une fuperf-
tition. L’eau douce ne manque pas ; car'il y a un
grand nombre de lacs , de rivières 8c de fontaines
froides, chaudes 8c minérales. Les tremblemens
de terre n’y font pas rares, 8c détruifent quelquef
o i s des villes entières par leurs longues 8c violentes
fëco'i-iffes. o •
Ç ’eft une chofe étonnante que le nombre de
volcans qu’on y voit. Une petite île , voifine de
Firando , a brûlé pendant plufieurs fiècles ; une
autre, vis-à-vis de Satfuma, jète continuellement
du feu. Dans la province de Chicagen, une mine
Gé<jprapliie, Tome II,
J A P de charbon , qui s’eft enflammée par la négligence
des ouvriers, n’a pas ceflede brûler depuis ; d’autres
montagnes jètent fans cefle du feu parmi les
neiges 8c les glaces. Les mers du Japon produifent
une quantité furprenante de plantes marines, d’ar-
brifleaux, de coraux, de pierres fingulières, d’éponges
, 8cc. Les côtes, ainfi que les rivières, font
remplies de poiflon de toute elpèce. On nourrit au
Japon une grande quantité de vers à foie, qui
donnent une foie excellente.
Le kafli eft un arbre de la forme du mûrier, 8c
qui croît avec une vîteflè furprenante. Son écorce
lert à faire du papier, de la corde, 8c même des
étoffes. L’urufi, ou l’arbre du vernis, n’eft pas
moins admirable par fön utilité. On diftingue plu-
fieurs efpèces d’arbres au vernis : celui de Jametto
eft le plus eftimé. Parmi les autres arbres remarquables
, on trouve aufli le kus , O11 l’arbre du
camphre, farbriffeau du thé, le fanfis, dont on
emploie l’écorce 8c les coffes en guife de poivre
8c de gingembre. On y voit aufli des noyers, des
figuiers & des chênes, dont les glands fe mangent
bouillis, 8c font excellens. Le Japon produit en-
;core des oranges 8c des citrons en abondance ;
mais on y trouve peu de vignes , parce que le
raifin ne mûrit pas bien. Les mûres, les framboifes
8c les fraifes font d’un goût déîàgréable ; mais les
prunes, les abricots 8c les pêches font délicieux. ‘
Le fapin 8c le cyprès font les arbres les plus communs
dans les bois : on en confirait les maifons 8c
les vaifleaux. Le bambou y abonde, 8c y eft d’un
aufli grand ufage que dans le refte des Indes : mais
pei^de pays l’emportent fur le Japon, pour l’agrément
8c la variété des fleurs. Les Japonois cultivent
aufli du chanvre 8c du coton. Ils entendent
parfaitement bien l’art de l’agriculture ; 8c comment
en douteroit-on, en fongeant à l’exceflive
population de cet empire? Les chevaux japonois
font petits; mais il s’en trouve qui ne le cèdent ni
en beauté ni en vîteffe à ceux de Perfe : les meilleurs
viennent des provinces de Satfuma 8c d’Oxiï.
Celle de Ray en produit une race Sort eftimée. Les
vaches 8c les boeufs fervent uniquement pour l’agriculture
8c le charrois. On ne connoît dans tout
l’empire ni le beurre, ni l’ufage du lait. Les quadrupèdes
fauvages font.les lièvres, les daims, les
fangliers, les finges, les ours, les tanukis, les chiens
fauvages, les itutz, les tins , les renards : mais on
n’y trouve ni tigres, ni lions, ni panthères, 8c
très-peu de ferpens. Le nombre des oifeaux eft
immenfe ; il comprend les efpèces communes aux
autres pays, 8c plufieurs autres particulières au
Japon.
La plus grande richefîe de cet empire confifte en
toutes fortes de minéraux 8c de métaux , particulièrement
en or, en argent, 8c en cuivre admirable.
Il y a quantité de. foufrières, enti’autres
une île entière qui n’eft que foufre. La province
de Bungo produit de l’étain fi fin 8c fi blanc,
qu’il vaut prefque l’argent. On ' trouve ailleurs le D