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maifon jouiffoît en France, furent confifquêës par
Philippe-Augufte en 1203 : ce qui a été fuivi d’un
traité fait avec Saint-Louis l’an 12-59, par lequel
Henri I I I , roi d’Angleterre , renonça à fes prétentions
fur 1a Normandie, & aux droits qu’il pouvoir
exercer fur l’Anjou, dont avoit été pourvu
en 1225 , Charles frère de Saint-Louis , qui a fait
la branche des comtes de Provence, rois de Sicile.
Voyez Etats formés en Europe , par d’A n ville ,
in-40. 1771. (RÎ)
NEUVE-VILLE, mairie & ville de l’évêché de
Bâle, fur les bords du lac de Bienne. La ville a été
bâtie en 13 12 , par Gérard, évêque de Bâle, qui
lui accorda les mêmes privilèges que poffédoit la
ville de Bienne. Elle jouit d’une fituation agréable
& de privilèges confidérables : elle a fon propre
magiftrat fous la préfidence du maire ; celui-ci eft
établi par l’évêque : elle a auffi fes- propres loix. Depuis
1388 il exifte un droit de combourgeoifie entre
cette ville & celle de Berne, dont l’étendue a été
fixée en 17 5 7, par un traité conclu alors entre le
prince évêque de Bâle & le canton de Berne. En
vertu de ce droit de combourgeoifie, elle marche
avec fa bannière au fecours des Bernois. La mong
tagne de Dieflë appartient à cette bannière. Les ha-
jbitans font depuis 1530 de la religion réformée.
Ils font induftrieux ; mais les troubles qui ont
exifté entr’eux dans le courant du fiècle dernier
, leur ont fait de grands torts. La culture
des vignes eft leur plus grande richeffe , quoiqu’il
y ait auffi quelques manufaâures. Le maire réfide
dans le château bâti en 1288. Il a auffi le titre de
châtelain de Schlosberg. (iL)
NEUV IC, petite ville de France dans le Limo-
fin , éleélion de T u lle , à 2 li. e. de Ventadour.
NEUVILLE, en Normandie, attenant au faux-
bourg de Vire. Il y a un coteau d’où l’on tire d’excellentes
ardoifes. Il y a une autre feigneurie de
ce nom à 2 li. n. de Bayeux.
Neuville , bourg de France dans le Poitou,
élection , & à 2 li. n. o, de Poitiers. Il y en a un
autre à 2 li. n. de L y on , érigé en marquifat en faveur
de la maifon de Villeroy.
Neuville au x -bois , bourg de France dans
l’Orléanois, éleélion & à 4 li. de Pitiviers.
Neuville ( la ) , ou la Bonne - V ille. Voye%
Neuve-Ville ( la ) .
Neuville , feigneurie confidérable, dans. le
cercle du haut-Rhin , près des frontières de la Lorraine
, & à peu de diftance de Salm. Elle appar-r
tient aux Rhingraves. (ü!.)
Neuville en Hez , bourg du Beauvoifis, dans
la haute Picardie, à une lieue , & de l’éleâîon de
Clermont.
C ’e ft, félon quelques auteurs, le lieu de la naif-
fance de Saint-Louis : c’eft auffi la patrie d’Adrien
Baillet, favant & judicieux critique, qui a purgé
les vies des faints des fables & du merveilleux qui
les déshonoroient. Il eft mort en 1706, & inhumé
en réglife de Saint-Paul à Paris.
N E U
NeuviILE-MS-Dames , en Breffe, ( prieuré Es
chapitre ). Ce chapitre ayant été fécularifé en
1755 , en vertu d’une bulle du pape Benoît X IV ,
datée'du 7 des calendes d’avril 17 5 1, les dames
chanoineffes qui pewtoient précédemment une fim-
ple croix d’o r, en prirent une d’or emaillée à huit
pointes, femblable à celle dès comtes de Lyon #
avec cette différence, qu’au centre d’un côté eft
l’image de la Vierge , & au revers celle de Sainte*
Catherine, patrone de leur chapitre ; le ruban eft
bleu-célefte, lizéré de couleur de feu.
Pour entrer dans le chapitre de Neuville-les-
Dames , on doit faire preuve de nobleffe de nom
& d’armes de cinq filiations ou degrés du côté
paternel, fans comprendre la préfentée ; & du côté
maternel, il faut prouver feulement que là mère
de la préfentée eft demoifelle.
Après que les preuves ont été agréées par le chapitre
de N euville, elles font examinées & vérifiées
par deux comtes de Lyon : l’archevêque de cette
ville qui- a la nomination des places de chanok
neffes, en expédie le brevet. (R.)
NEUVILLER, petite ville de France en Alface,;
au pied d’une montagne. Il y a une abbaye fécula*
rifée. Long. 2 5 ,4 ; lat. 48 ,20.
NEUVY ; ce mot a été formé du latin Novus
viens , ou de Noviacus , Noviacum, mots corrompus
de Novus vicus. Tous les lieux en France appelés
Neuvy, ont cette origine ; c’eft pourquoi le
village en Berry nommé Neuvy-fur-B arengton, ne
peut pas être la ville Noviadunum, que l’armée
de Céfar trouva fur fon chemin dans le pays des
Bituriges ( le Berry ) , lorfqu’elle s’approchà de
l’armée de Vercingentorix. M. Lancelot l’a prouvé
contre l’opinion de M. de Valois.
N e u v Y -R o i , Novus vicus , petite ville de
Touraine, à 5 lieues au nord de Tours., chef-
■ lieu d’une juridiction de grenier à f e l , avec titre
de prévôté, autrefois royale ; ce qui a donné lieu
au furnom de cet endroit.
Au rapport de Grégoire de Tours, Neuvy eft
devenu célèbre dès le commencement du vi%
fiècle de l’églife , par la tranflation des reliques,;
dit-il, de Saint-André, qui y furent apportées de
Bourgogne par un Tourangeau, après la bataille
gagnée par Gondemar roi de Bourgogne , fur
Clodomir roi d’Orléans, qui y perdit la vie. On
y bâtit à cette oecafion une grande chapelle fous
l’invocation de Saint-André , qui fubfifte encore.
Il y a en outre, à Neuvy-Roi, un établifle-
ment de charité, & fe'pt jurifaiéiions réunies, qui
appartiennent à mademoifelle de Béthune S ully ,
arrière-petite-fille du grand Sully. (R.)
N e u v y - S a i n t - S é p u l c r e , bourg de France
dans le Berry , éle&ion d’Iffoudun , fur la petite
rivière de Bouzane. Le pays eft rempli de bpis
& d’étangs ; dans le chateau il y a une collégiale.
Ce lieu ne fe nommoit anciennement que Neuvy }
mais en 1245 > cardinal de Château-Roux ayanç
fait préfent au chapitre d’une pierre qu’il préterç-j
Soit être du Saint-Sépulcre, le bourg fut nomiçé
à cette époque Neuvy—■ Saint-Sépulcre.^
Neuvy - les - M oines , village de France en
Champagne, à 1 li. n. e. de Rhétel, avec un riche
prieuré de Bénédiâins, qui jouit dé plus de 20
mille livres de rentes.
Ne u v y , Novifdunum, bo.urg de France , à 2
lieues de Saint-Florentin.
NEU-WEDEL, petite ville du cercle de la haute-
Saxe, dans la nouvelle marche , fur la Drague, appartenant
à la famille de "Wedel. Il y a dans les
environs de cette ville un martinet établi fur la
rivière., ainfi qu’une ufine, dans laquelle on fabrique
de l’acier. ,
NEVENCALEN , ou Novenkhalen , petite
ville & baillage' d’Allemagne , au duché de Mec-
kelbourg, près du lac de Kummerow, à 12 li.
f. e. de Roftock.
Neven-Ce l l a , Nova 'Cella, abbaye franche
de l’ordre de Citeaux dans la baffe Luface, à 4
li. n. e. de Guben, au confluent de la Neiffe & de
l’Oder, fondée en 1268, & réparée en 1703.
Neven-Closter , baillage dans la principauté
de Schwerin. Il appartient, avec Wifmar, dont
eile eft à 4 li. e ., à la couronne de Suède.
Neven-Dam m , jolie ville & baillage de la nouvelle
Marche de Brandebourg, dans le cercle de
haute-Saxe , en Allemagne : il y a dans cette ville
des fabriques de bons draps ; le fiége du baillage
eft à Wittftock.
Neven-d o r f , dans la vieille Marche de Brandebourg
, près Gardeleben, eft un baillage & un
couvent ou l’on entretient quelques filles nobles.
Il y a un lieu de même nom dans le duché de
Holftein, près de Gluckftadt.
Neven-h o f , beau château de l’évêché de Fulde.
Neven-Kirchen , baillage de la haute Heffe.
Nevenstein , petite ville de Franconie , dans le
cercle de Hohenlohé, à 7 lieues n. o. de Hall en
Souabe.
NEVERS , ville de France , capitale du Niver-
nois, avec titre" de duché , un ancien château ,
& un évêché fuffragant de Sens. Elle eft bâtie en
forme d’amphithéâtre, fur la Loire, qui y paffe
fous un pont, au bout duquel eft une levée du
côté de Moulins, qui rend l’abord de cette ville
très-agréable. Nevers eft à 12 li. n. o. de Moulins ,
10 f. e. de Bourges, 30 f. e. d’Orléans, 34 f. o.
de Dijon, 55 f. e. de Paris. Lpng. 20, 49" ,.25M
lat. 46, 59 ,18 . Céfar en parle ( liv. VH. Comrn.)
& dit , Noviodunum oppidum Æduorum ad ripam
Ligeris opportuno Loco pojîtum. On convient, dit le
favant d’Anville ( Not. Gai. p. 491. ) que Nevers
qui, depuis, a pris le nom de Nevirnum ou Ni-
vernum, de la petite rivière de Nieuvre, eft la
même que le Noviodunum. Jofeph Scaliger &
Sanfon ont cité une notice de la Gaule, dans laquelle
Noviodunum Nivernenjîum étoit au rang des
cités de la quatrième Lyonnoife.
La plus ancienne des notices de la Gaule, que
l’on peut rapporter au tems d’Honorius , ne fait
point mention de Nevirnum-, d’où il faut conclure
qu elle n’étoit point élevée au rang des cités : elle
ne le fut que fous Clovis, qui la mit dans la métropole
de Sens. Eulade en fut le premier évêque
en 506 : fon tombeau eft à Saint-Etienne, derrière
l’autel de la paroiffe, où on lit quatre vers
latins. Après le. déclin de la race de Charlemagne,
les gouverneurs s’étant rendu abfolus dans les
villes où ils commandoient, le comte Guillaume
devint propriétaire du comté de Nevers, vers le
milieu du X e. fiècle , fous le règne de Lothaire.
François de Cleves fut le premier duc de Nevers
, après que cette ville eut été érigéé en duché
par François Ier.
On compte dans Nevers environ 7000 âmes. Ses
manufactures de faïence font les plus anciennes
du royaume : les ducs les apportèrent d’Italie ,
dont ils étoient originaires.
Cette ville a produit au x v i c fiècle , Billaut
(A d am ) , connu fous le nom de maître H dam ,
menuifier de Nevers fa patrie, vivant fur la fin
du règne de Louis XIII. Cet homme fingulier, fans
! lettres & fans études , devint poète dans fa boutique.
On l’appeloit de fon tems le Virgile au rabot.
En effet, fes principaux ouvrages font le rabot ,
les chevilles, le villebrequin, 8c les autres outils
de fon métier. On a de lui un rondeau que M.
de Voltaire met au-deffus de beancoup de rondeaux
de Benferade.
Nevers eft le fiège du gouvernement général
de la province, d’un baillage & d’une chambre des
comptes ducale. Il y a un lieutenant des maréchaux
de France, & deux maîtrifes des eaux &
forêts. 11 s^y trouve deux abbayes, plufieurs cou-
vens de l’un & de l’autre fexe, un collège & un
hôpital. (R.)
•= NEW-ANGERMUNDE, ville de la Marche-
Uckerane de Brandebourg, fur le lac d eW e ls ,
avec un château qui porte le nom d’Alt-Anger-
munde. (Æ.)
NEW AR K, bonne ville d’Angleterre, dans la
province de Nottingham , fur la rivière de Trente*
A juger de fon antiquité par le goût d’architecture
de l’une de fes portes -, 81 par la quantité de
médaillés trouvées dans fes environs, l’on peut
croire qu’elle exiftoit déjà fous les Romains. Il
paroît auffi dans l’hiftoire du royaume , qu’au milieu
des troubles qui l’ont agitée, cette ville eft
du petit nombre de celles dont les rois malheureux
n’aient pas eu lieu de fe plaindre. Dans Je
XIIIe fiècle, eîle foutint avec confiance le parti de
Jean-Sans-Terre contre, les barons ; 8c dans le
XVIIe fiècle elle n’ouvrit fes portes aux troupes
du parlement, qu’en vertu d’un ordre exprès de
Charles I. Ses marchés & fes foires font très-confi-
dérables, 8l elle députe deux membres à la chambre
des communes. (R.)
NEW BOROW, bourg d’Irlande au comté de
Wexfordr; il députe au parlement.