
RHEINTHAL , ( le ) c’ eft-à-dîre , le 'val
du Rhin , vallée de Suiffe longu&'d’environ
iix. lieues, le long du Rhin, mais étroite, &
<jui s’étend depuis la"baronnie â’Alt-Sax juf-
tîu au lac de Confiance y étant bornée à l’ouefl
par le canton d’Appenzel. Ondivife cette vallée
en haute 8c baffe ; elle contient plufieurs v illages
& les deux petites villes, de Rheineck &
«i’Altflet ein. On y recueille de bons vins, & on
y commerce en toiles & en lins. Le Rheinthal
dépend des huit anciens cantons, & de celui
' ^Appenzel. Les droits feigneuriaux fe partagent
entre ces cariions 8c l’abbé de S. Gai. Les neuf
cantons y envoyent tou r-à-tour un bailli qui
réfide à Rheineck , & qui n’eft en office que
pendant deux ans. Quoique le Rheinthal fort,
pour la plus grande partie, de la religion réformée,
l ’abbé en a cependant le patronat, c’efl-
a-dire , que les églifes élifent deux pafleurs
qu’elles préfèntent à l’abbé, & il choilit celui
des deux qu’il lui plaît. (R.)
RHEINWALD, rhsnana v a l l i s grande vallée
au pays des Grifons j dans la ligue haute.
Elle s’étend depuis celle-de Schams au nord
jufqu’ à la fource du haut-Rhin. C’efl là que le
mont de l ’Oifeau, ou Vogelfberg, en italien
Goîme delVt/cellOy autrement dit S. Bernardin,
« il couverte de glaces éternelles.
Les montagnes qui s’élèvent au-deffus du
Rheinwald , ne fervent qu’au pâturage de quantité
de troupeaux des Grifons, & des brebis i
qu’on y m è n e d’ Italie , à la- fin- des grandes
chaleurs de l’été, ce qui vaut aux peuples de
la ligne haute environ deux cens mille écus
par an.
Les bergers bergamafques qui paiffent ces
brebis , mènent une vie dure.& fort grofîière.
Leur nourriture efl de la farine de m il, cuite
■ a l’eau fans fel & fans beurre. Leurs cabanes
font quelques-rochers unis-, couverts d’un toit
tranfparent. Leur matelat e il du vieux foin ;
leur oreiller un morceau de bobs , 8c leur couverture
une mauvaife houffe de cheval. (R.-)
RHEIN-ZABERN, voye% Saverne.
RHEMS , ( LA vallée de ) voye\ Rems.-
RHËNEN, anc'enne & forte ville dés Pays-
bas, dans la province d-’Utrecht., à 4 milles dé
cette v ille , fur le Rhin. Long. 22, f S -, la c . 52-.
(R .) ' :
RHETICO j haute montagne de la Suiffe,
dans le Prettigew , 8c qu’on nomme encore
Pretùgouwerberg. (R.)
RH E T IE , contrée. d’Europe dans les Alpes*,
fés habitons 3- originaires de la Tofcane, allé“
f'eïît s’y établir fous la conduite de Khoetus, 8c
ils s’appellèrent Rhetti du nom de leur chef.
voye-{ Grisons ( les. ) (R.) •
Rhetié septentrionale, ou le -pays des
Lanfquenets , province ou contrée d’A lle magne
, appartenant à la maifon d’Autriche ÿ j.
& comprlfe entre la Suabe au nord , les GrifortsF
au midi, le Tirol à l’orient, 8c les Suiffes à
l’occident, dont elle e'ft féparée par le Rhin.
Le^mont Rhetico la terminé, tant du côté des
Grifons que du côté du Tiro”l , du il prendle nofn?
d Arlberg. Cette contrée comprend les quatre
comtés dé Feldkirch ou de Montfort, de Brè-
gens, de Pludenz^ & de Sonneberg. Elle ne-
fait partie ni du pays des Grifons, dont elle'
efl féparée par le mont Rhetico,- ni du T i lo l ,
qui a la même chaîne de montagnes pour li-'
mite. Elle ne peut être çomprife non plus dans
la Suiffe, qui e il bornée par le’ Rhin, ni daiis-
la Suabe, qui fe termine a l’Angle nord-eff du
du lac de Confiance. M. Bufching la défigne
fous le nom de Vorarleberg, mais à‘ tort. Cette
dénomination allemande doit être relative à 1 Autriche en particulier, par rapport à laquelle
cette province de fa domination efl fituée au-
delà de la montagne d’Arleberg, tandis que le',
mot Vorarleberg lignifie un pays fitüé en-deçà
du mont Arleberg. La rhêtiè feptentri'onale ôft
une enclave du cercle d’Autriche. (R.)'
' RHEWEILER, village d’Allemagne en Franc
conie, dans le comté de Cafiellr réfidence d’une
branche de la maifon- de Caflell. (R.)-
RH IN , grand fleuve d’Europe, qui' defeend
des Alpes, baigne la Suiffe, ^Allemagne, la
Hollande, 8c fe jette dans la mer 8c dans
la meufe par plufieurs bras, qui portent des
noms différens. Les trois fources de ce fleuve-
font au pays des Grifons, dans la Ligne haute,
elles fourniffent ce qu’on nomme le haut- &
Rhin , le bas-Rhin , & le Rhi-n du milieu.
Le bas-Rhin naît fur le mont Crifpalt, 8c il
efl defigné par les Allemands, fous le nom de
Vorder - Rhin. Le Rhin du milieu, medéls!
;chez les Allemands, efl à l’Orient du premier,
fort du mont S. Bernabé ou Luckmanier, 8c fe
joint au haut-Rhin , au-deffus & auprès de l’abbaye
de DiJJkntis. Le haut-Rhin , Heinder--
Rhin, prend fa fourbe entre’le mont A dula,
proprement d i t , & le Vogelsberg., ou mont de'
l’oifeau , au fud-efl des deux autres. Les eaux
de ces trois-branches fe trouvent réunies au-def-
fous de Retz un-s, & au-deffus de Coire , ou le;
haut - Rhin à fon confluent, avec la- riviere*
formée du haut-Rhin, & du Rhin du milieu.
Le bas-Rhin fe nomme encore avant-Rhin
& on défigne le haut-Rhin fous le nom d-’ar-*
rierè-Rhin.
Ce fleuve' déjà navigable- depuis Coire-, le'
feroit beaucoup plutôt fans fa rapidité extrê-'
m e , & la rudeffe des vallées qu’ il parcourt.
Après avoir traverfe le pays, des Grifons, ri f
fépare le cercle d’Autriche du pays des Suiffes
, traverfe le lac de Confiance, divife la
Suabe des cantons Suiffes , 8ç fléchiffanr enfuite.
fbn cours vers le nord, il coule entre le même*
çerelecle Suabe &; l ’Al face, coupe le& cercle
lii. haut 8c du bas - Rhin , partage le cercle 4 e Weftphalie , entre en Hollande. L à , il
«’en.détache quatre bras, le Wahal & le Leck
qui tombent dans la Meufe , l’ Iflel 8c Je Vaert
qui fe rendent dans le Zuidez-zée. Le Rhin
ou la branche qui en retient le nom fe dirige
à Leyde au-deffous de laquelle il fe perd très-
appauvri dans les fables de l’Oeean. Car depuis
l’an 860 qu’ une inondation de J.’Océan,
ruina l’embouchure de ce fleuve , a peine
porte-t-il fon nom jufqu’à la mer. ^
Ce fleuve a fori fond d’ un gros gravier, mele
de cailloux. La navigation en efl difficile, tant
à caufe de fa rapidité, que des coupures qu’ il
fait dans fon cours , où on voit un grand nombre
d’ îîes,.
I l roule -quelques paillettes d’or dans fon
fab le, que lés habitans des îles du Rhin vont
chercher après fes débordemens.
■ Les principales rivières qu’ il reçoit font l’Aar
grofli de la Ruff 8c du Limât, qui y tombent
en Suiffe -, l’ I ll qui y verfe au-deffous de Straf-
;bourg , le Neckre à Manheim, le Mein à
Mayence, la- Mofelle à Coblentz , la Lippe a
y e fe l .
Les villes les plus remarquables qu’ il arrofe
font C o ire , Confiance, Schaffoufe, les villes
fore Hier es , Bâle , Huningue , Brifach , Strai-
bourg , le ^Fort-Louis , Spire1, Worms , Manheim
, Mayence , Cobleritz, Cologne , Duffel-
dorff, Y e fe l, Arnheim, Utrecht & Leyde.
(R.)
RH IN , ( l e ) petite riviere d’Allemagne,
qui a fa l’ource aux confins du Mecklembourg.
Elle traverfe le comté de Ruppin , & tombe
dans la Havel. (R,)
R H IN Â \ Y v oye i R h e c i n a w .
RHINBERG, ville d’Allemagne, dans l’élec-
.jtorat de Cologne , près du comté de Meurs ,
:à 16 lieues fud-efl de Gueldres , & pareille
diftance au nord-ouefl de Cologne. Les François
la prirent en ï 68.9 *, ils y mirent garni-
fon en 1702, Elle fe rendit au roi de Pruffe
en 1703 , & les fortifications en furent démolies.
Par le traité d’Utrecht , cette ville retourna
à l’archévêque de Cologne. Long. 2.4. 16. ;
lac. j i . 28. (R.)
RH IN E C K , voye\ R e i n e c k »
RHINFELD , yoye^ R h e i n f e l d .
RHINFELS, voye\ R h e i n f e l s .
RHINGRAYES, c’efl-à-dire comte du rhin,
c’eft le n.om qu’on donne aux feigneurs d’ une
ancienne maifon fouveraine d’Allemagne , dont
les terres difperfées font fituées au voifinage du
Rhin , entre Baie & Cologne , chacune des
branches régnantes a voix & féance au college
des comtes de \Yeteravie, & aux dietes du
perde d© Haut-Rhin , leur taxe matrieulair'e
réunie efl de 75 florins , cétte maifon poffede
$es terres çonfidërables tam en-deçà qu’au>-
delà de la Sare : favoir , le comté de Rhin-
grafenflein , la principauté de Salm, le comte
de Hochflraten, la feigneurie d’Anholt, ùe.
Cette maifon efl divifée en trois branches ; .la
maifon de Neuville ou de Salm, & les deux
comtes de Rhingrafenflein , font de la blanche
aînée : les comtes de Grumbach & de
Greenwille, font de la fécondé branche *, 8c les
deux comtes qui font leur refidence 1 un a
Dauhn , 8t l’autre à Putlingen, font de la
troifieme. (R.)
RHINGRAVENSTEIN, on R hingrafens-
tein , château de réfidençe 8c comte fouverain,
d’Allemagne, au cercle du haut Rhin entre le
duché de deux-Ponts , 8c l’eleélorat de Trêves,
fur la Nabe, près de Creutznach. (R.)
RH IN LAN D, voye\ R heinland. (R.) ^
RHINMARCK , île que forme le Rhin ,
un peu au-deffous de Brifach , dans le Biif-,
gaw. (R) ~
RHINOW , petite v ille d’Allemagne dans
la moyenne Marche de Brandebourg, fur la
rive méridionale de la petite riviere de Rhin ,
un peu au deffus de l'on embouchure dans la
Havel. (R.)
RHINTAL , voye^ Rheinthal.
RHINWALD, voyei R heinwald.
RHIN-ZABERN , voye^ Sav erne.
RHIPHÉÉS, ( les m on ts ) I l y en a qui
confondent les monts Rhiphées avec les monts
Hyperboréens. Virgile les diftingue , Qeor. U
m ; v. 381.
Talis Hyperboreo feptem fubjecîa Lnoni
Gens effreena virûm Riphæo tunditur Euro*
Cellarius juge que Ton doit placer les mçnts
Rhiphées dans la Ruflie, & les monts Hyperboréens
au-delà du cercle Arétique.
Le P. Hardouin dit que les mânes Riphées
font- prefqüe au centre de la Rufïie vers les
fources du Tanaïs , entre le Volga & le
Tanaïs même, ou le D o n , comme on l’ap^.
pelle aujourd’hui. D’un autre côté ,ƒ ! j’en crois
quelques géographes, il n’ y a point de mon-"
tagnes à la fource du Tanais. D’autres placent
les monts Rhiphées vers l’ Obi 8c dans la Sibérie
, conlidérant qu’on n’en, trouve point de
remarquables dans le refie de la Ruflie. (R.)
RHODE, ou R hoden, petite v ille d’A lle magne,
dans le comte de aldeck , avec un.
château & une maifon de chaffe du prince. (R.)
R hode , ( île d é ) voye\ R hode- I sland.
RHODE-ISLAND , île de l’Amérique fep-
tentrionale, qui avec le diftriél de Providence*
Plantation q ui, efl en terre ferme, forme un
des treize-états-unis, qui fe défigne même quelquefois
généralement fous le nom de Rhode-
Island. L’île , prife féparement, efl peuplée de
601,000 habitans. ' SsraHSlSSffisi