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Ossune, ou Ossone ; ancienne & a fiez confidé-
rable ville d’Efpagne , dans TAndaloufîe , avec titre
de duché , une univerfité, 3 hôpitaux. Elle eft
à 6 lieues de Hardalès , 5 d’Écija. Long. 12 , ;
to . 37, 8. 0*.) f * ”
OSTABARÈS » petite contrée de France , dans
la baffe-Navarre, ou Navarre françoife, & qui n’a
aucune ville . Ce n’eft en effet qu’une vallée où le
ruiffeau de Bidouze prend fa fource. Le bourg
d’Oftabat, qui eft fur Az route de Saint-Jean-pié-
de-Port, donne le nom d’Oftabarès à ce petit pays.
m . .
O S T A L R IC , petite ville d’Efpagne, dans la
Catalogne, fur la rivière de Torclera,à 5 lieues
de Girone, 8 de Barcelone , & 4 de. la mer. long.
20 , ao; lat. 4 1,44 . Le maréchal de N,©ailles la
prit d’affaut en 1595, & en fit rafer les fortifications.
(fi.)
OSTE1N ( le comté d*) , comté d’Allemagne,
fitiié en Alface, quoiqu’il rafle partie du cercle de
Weftphalie. (fi.)
OSTENDE, forte & confidérable v ille. maritime
des Pays-Bas , dans la Flandre autrichienne ,
au quartier de Bruges , avec un bon port. Elle eft
fur la mer , à 4 li. o. de Bruges, 3 n. e. de Nieu-
port, 9 n. e. de Dunkerque, 23 n. e. de Bruxelles,
9 n. o. de G an d , & 7 0 n. n. e. de Paris. Long,
félon Caffini , 20 d. 21' , 33^5 Lat. 51 d. io<, 36*.,
Oftende communique à Bruges & à Gand par
un beau canal. Ce n’étoit qu’un petit village en
814. Il devint bourg en 1072. Des pêcheurs l’entourèrent
d’une paliffade en 1372. Philippe-le-Bon
l ’environna de murailles en 1445. Enfin Oftende
fut régulièrement fortifiée en 1583 par le prince
d’Orange , lorfqu’il étoit maître de Gand & de
Bruges. Les Etats-Généraux l’ont cédée à l’empe- <
reur parle traité de Barrière conclu en 1715. Le 1
duc de Parme fut obligé d’en lever le fiège en
1583. Le maréchal d’Aumont, qui tenta de la
prendre par ftratagême en 1658 , fut pris lui-
même.
Entre les événemens qui regardent cette ville,
il n’en eft point de plus fameux .que fon fiège par
les Espagnols. Il leur en coûta plus de 80 mille
hommes, &les afliêgés, dont la garnifon fut renouvelée
plufieurs fois , en perdirent au-delà de 50
mille. Le fiège dura plus de trois ans ; car il commença
le 5 juillet léoiy&AmbroifeSpinola prit la
place le 14 feptembre 1604 ; elle étoit prefque rér-
duite en poudre. Grotius dit alors avec raifon : . . . ■
Sterili tantum de pulvere pugna eft, Cette ville fut
prife par l’archiduc Charles en 1706 , & par les j
François en 1745. L’empereur Jofeph II en a fait
élargir le port : mais une fituation avantageufe &
un port grand, fur & commode, ne fuffifent point
pour y faire dériver le commerce traité par des
mains libres, fous un ciel voifin. (fi.)
QSTERBOURG, ville médiocre de la vieille
Marche de Brandebourg, fur la Biefe. Les anciens
çomtes de ce nom »voient 50 villages dans lepr
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dépendance, mais leur maifon s’eft éteinte. Quarante
neuf de ces villages ont paffé, par mariage ,
a la maifon de Schulenbourg , & la ville d’Ofter-
bourg n en retient plus qu’un feul fous fa jurifdic*
non. (fi!.)
OSTERGO. Voye^. Oostergo.
OSTERHOFEN, ville d’Allemagne, dans la
bafle-Bavière, avec un baillage, près du Danube,
Il y a une très-belle maifon de Prémontrés. (fi.) .
OSTERHOFEN , feigneiirie de Suabe , foumife
immédiatement à l’empire , 8c qui eft poffédée par
les princes de la Tour-8c-Taxis. (fi.)
OSTERHO L TZ , baillage du cercle de baffe-
Saxe, au duché de Brême. Ce fut un monaftère
qui a été fécularifé. (fi.)
OSTERLAND (T ) : ce mot veut dire le pays
oriental. C-eft un canton d’Allemagne , dans Té-
ledorat de Saxe, borné nord par le duché* de
Naumbourg & par la Mifnie qui le.borne aufîi à
le ft ,fu d par le Voigtland , ouçfl par le duché de
Weymar. Altembourg en eft la capitale. (R.)
OSTÉRODE, ville d’Allemagne, dans l’électorat
d’Hanovre & dans la principauté de Gruben-
hagen. Long. 2 7 , 32; lat. 51 , 50. Elle eft fituée
dans leï’Hatz, Cette ville eft affez grande. Elle a
deux églifes, quatre portes 8c deux fauxbourgs.
Ç ’eft le fiège de régence de la principauté, celui
d’une furintendance pour tout le pays, 8c d’une
chambre de juftice. La contrée où elle eft placée
eft fertile en bleds du côté du midi. On trouve,
dans fes environs , des mines de fé r , d’albâtre,
de la chaux 8c du plâtre. Qn y a d’ailleurs d’excellent
poiffon. En 1705 on y découvrit une fource
d’eaux minérales..(R .)
* OSTERWICK , ville médiocre , dans la prin*
cipauté de Halberftadt, fur l ’Ifs. C ’étoit autrefois
le fiège de l’évêché transféré depuis à Halberftadt,
m Osterwick. Voye{ Oosterwick.
O S TERW IT Z , ou le haut Osterwitz , fort
de la baffe Catrinthie, près de Saint-Weit, fur une
hante montagne. Il faut paffer quatorze portes
pour y pénétrer, (fi.)
OSTER TADER, ou O stertade ( la marche
d’ ) : en allemad O sterstader-Ma r s ch , dif-
triél du duché de Brême, de 6 lieues de long fur
une de large. Il s’étend depuis le pays de.Wurden,
le long du Wefér en montant, jufqu’anx baillages
de Rhade; 8c de Blumenrhal, dans le pays d’Hanovre.
Il comprend 5 paroiffes, 8c abonde en pâturages,
(fi.}
OSt FRISE, Qostfrise , ou Frise orientale
, pays contigu à la province hollandoife
de We ft-F r ife , 8c fitné dans le cercle de Weftphalie
, entre la rivière d’Ems, Amïjus des anciens,
le duché d’Oldembourg, 8c l’évêché de
Munfter. Ce pays, de tous les tems connus , a été
habité par lès Friions. Voyi^ la Germanie de Tacite
, ch. xxxiv. Ce peuple Germanique fe diftin-
gua par fon amour pour la liberté 8çfe$ fiiÇcès dans
la navigation. Les Frifons furent anciennement
gouvernés ariftocratiquement par des gentilshommes
, dynaftes ou capitaines héréditaires [ haupt-
lingue ]. Le dynafte de G re tfy l, le plus puiffant
d’entre eux , ayant réuni par conquêtes 8c par mariages
, les principaux diftriâs de la Frife, obtint
de l’empereur Frédéric 111, en 1454» Tinveftiture
8c le diplôme de comte de toute la Frife orientale.
Un de fes fucceffeurs a même obtenu, dans le
fiècle paffé, le titre 8c la qualité de prince de l’empire.
L’ancienne lignée mafculine des princes
d’Oftfrife s’éteignit en 1744. Le roi de Pruffe fuc-
céda alors tranquillement à la fouveraineté de ce
pays, par le titre d’une expeéiative que l’empereur
Léopold avoit donnée , en 1694 , à la maifon électorale
de Brandebourg , pour la dédommager des
frais de la guerre que T’éleéleur Fréderic-Guillaume
avoit foutenue pour l’utilité de l’empire , contre ,
les Suédois , avant la paix de Nimègue. Quelques :
defcendans féminins des comtes d’Oftfrife , comme
les comtes de Wied-Runckel 8c de Kaunitz, ainfi
que l’ékéleur de Hanovre , au titre d’une confraternité
, conteftèrent au roi de Prufte cette fuccef-
ûon ; mais il Ta maintenue fans être obligé de recourir
à la force des armes.
L’Oftfrife eft un pays peu étendu, peuplé de
100,000 habitans. Il eft très-fertile, fur-tout en
pâturages , 8c fa capitale , la ville d’Emben , a
un port très-avantageufement fitué à l’embouchure
de l’Ems, fur l’océan Germanique. Les rois de
Pruffe y ont établi fucceflivement des compagnies
pour le commerce de la Guinée , de la Chine 8c
du Bengale ; mais elles n’ont pas profpéré juf-
qu’ic i , par des raifons accidentelles 8c la faute des
entrepreneurs. Depuis quelques années, on y a
établi une compagnie pour la pêche du hareng fur
les côtes d’Ecoffe ; celle-ci paroît mieux réuflîr, 8c
fournit déjà une grande partie des états prufliens.
(R.)
OSTHEIM , ville d’Allemagne, dans la principauté
de Henneberg, au baillage de Lichtenberg.
Elle appartient à la maifon de Saxe-Weimar , qui
Ta reçue en héritage de la maifon de Saxe-Eife-
nach , en 1741. (fi )
O S T IA K S , ou Ostiaques : au-deffous de la
contrée des Samoyèdes, eft celle des Oftiaks , le
long du fleuve Oby. Ils ne tiennent en rien des
Samoyèdes , finon qu’ils font comme eux , 8c
comme tous les premiers hommes , chaffenrs , paf-
teurs 8c pêcheurs ; les uns fans religion, parce
qu’ils ne font pas raffemblés ; les autres qui com-
pofent des hordes, ayant une efpèce de culte,
faifant des voeux au principal objet de leurs be-
foins ; ils adorent une peau de mouton , parce que
rien ne leur eft plus néceffaire que ce bétail; de
même que les anciens Egyptiens agriculteurs choi-
fiffoientun boeuf, pour adorer dans l’emblème de
cet animal , la divinité qui i’à fait, naître pour
l’homme.
On a , dit-on , fait chez eux quelques chrétiens
Vtrs l ’an 17 11. Ceux-là font chrétiens comme no*
payfans les plus groftiers, fans favoir ce qu’ils font.
Plufieurs auteurs prétendent que ce peuple eft originaire
de la grande Permie ; mais cette grande Per-
mie eft prefque déferte ! Pourquoi fes habitans fe
feroient-ils établis fi loin 8c fi mal ? Ces abfurdités
ne valent pas. nos recherches.
C ’eft fur-tout chez ces Oftiaks, chez les Burates
8c les Jakutes leurs voifins, qu’on trouve fouvent
dans la terre de cet ivoire dont on n’a pu jamais
favoir l’origine : les uns le croient un ivoire fof-
file , les autres les dents d’une efpèce d’éléphant,
dont la race eft détruite. Dans quel pays ne trouve-
t-on pas des produ&ions de la nature qui étonnent,
qui confondent la philofophie ?
Le pays des Oftiaques s’étend jufqu’au Jénifca ,
qui le termine à l’eft. Il eft borné au nord par
le cercle polaire, 8c au fud par les Calmoucks.
Il fait partie de la Tartarie rufiîenne.
Les Oftiaques font petits 8c malfaits ; ils vivent
de poiffon ou de viande crue ; ils mangent la chair
de toutes les efpèces d’animaux fans aucun apprêt ;
ils boivent plus volontiers du fang que de l’eau ;
ils font idolâtres, 8c errans comme les Lapons 8c
les Samoyèdes. Ils ne veulent pour femmes que
1 des filles qui ont eu commerce avec d’autres hommes,
8c c.
Cet expofé n’eft qu’un échantillon des ufages
8c de la ftupidité de ce peuple. On trouvera de
plus grands détails dans les mémoires fur l ’état
de la Ruflîe , imprimés à Amfterdam en 172,5.
S T IE , ancienne ville d’Italie, dans la campagne
de Rome, avec un évêché qui eft uni à
celui de Vélétri. Elle eft fituée fur le bras oriental
du T ib re, qui manque d’eau, depuis que le
fleuve s’ eft ouvert une autre iffue. Cette ville II
fameufe du tems des Romains , eft entièrement détruite,
8c ne confifle que dans une églife, autour
de laquelle il y a quelques miférables maifons en
partie ruinées. Cet endroit eft au milieu de l’ifthme,
borné au couchant par l’ancienne branche du Tibre
Sc à l’orient par un marais, à 5 li. f. o. de Rome.
Long. 29 , 59 ; lat. 4 1 ,4 7 .
Denys d’Halicarnaffe , liv. I I I , ch. xlïj . donne
une longue defeription de la fondation d'Oftie ,
Sc Tite-Live, liv. /, ch. xxxiij , Ta faite en deux
mot-s : Anco Martio régnante, in ore Tiheris Oftia
urbs condita, falince cïrca faElce. Elle fut faccagé^e
par Marius, mais elle fe rétablit promptement.
L’empereur Claude en fit un port fermé avec une
haute tour, fur le modèle de celle d’Alexandrie,
pour fervir de phare aux vaiffeaux.
Une feule chofe contribua à ruiner la grandeur
de cette ville, fon ancien canal fe combla peu-
à-peu, 8c rendit fon port inutile. Malgré le nouveau
port qu’y fit Trajan , Oftie tomba dans le
dépérUTement, à la chute de l’empire Romain. Les
barbares achevèrent de la ruiner, 8c les Sarrazins
n’y laifsèrent pierre fur pierre. Les habitans furent