
S H O R HORT-DIEU ( 1’ ) , petit canton de France,
dans les Cévènes. Il y croît naturellement toutes.
forte,s; de plantes & de fleurs : c’eft cç qui lui a
fait donner, fon nom, qui veut dire Jardin de
Dieu/ '
H O S I , ville de la Chine , dans la province de
Junnan , au département de Lingan, 6c la troifieme
métropole de cette; province. Elle eft, dit Martin
ni us, dans fon Atlas Chinois, de 14 d. 2^ plus
occidentale que Pékin , à 24 d. io ' de lat\t,
EIOSOPLOTZ, "ou Hotseplqtz, petite ville
fie Moraviei dans le cercle 4e Prereau.
HOSPAU, petite ville de Bohême, dans le
çercle de Pilfen, près des frontières du haut Pa-
latinat,
HOSTINNEŸ, A r n a u , petite ville de Bohême
, au cercle de Koenigingratz, fur 1 Elbe. Elle
appartient aux comtes de Polza : il y a un couvent
de Françifcains.
H OSTOM IT Z , petite ville ouverte de Bohême,
HOT TEN TQTS ( les ) , peuple d’Afrique, dans
la CafTrerie, près du cap de Bonnp-Efpérançe. Ils
font fort connus, parce qu’ils font yoifms de l’habitation
des Hollandois, & parce que tous les
voyageurs eh ont parlé, Juriigo de Bçrvillas,
Courlai, Dampier , Robert Lade, François Légat,
La Loubere, Jean ;Owington , Spilber^, le P. Ta-
chard, Tavernier, & finalement M. Kolbe, dgns
fh defcription du cap.
Les Hottentotsme font pas des Nègres, dit avec
rai fon l’auteur de l'Hijloire naturelle de l'homme ; ce
font des Caffres , qui ne feroiçnt que bafanés, s’ils
ne fe noirciffoient pas la peau avec de la graiffe 8ç
dvifuif, qu’ils mêlent pour fe barbouiller. Ils font
couleur d’olive & jamais noirs, quelque peine qu’ils
fe donnent pour le devenir. Leurs cheveux , collés
enfemble. par leur affreufe malpropreté, reffem-
blent a la toifpn d’iin mouton noir remplie de
çrotte, Ces peuples font errans, indépend^ns , &
jaloux de. leur liberté .* ils font d’une taille médiocre
oc fort légers à la courfe : leur langage eft étrange ;
ils glouifent comme des coqs d’Inde. Les femmes
font beaucoup bips petites que les hommes, <5*
çnt la. plupart une efpèce d3'excroffançe, ou 4e peau
dure & large , qui leur croît au-dejfus de l'os pubis, &
qui defeend jufqu'au milieu des cuiffès, en forme de
tablier. Tachqrd b Kolbe difent que les femmes naiür
relies dit Capfopt fujètes à cette mohjlrueufe difformité ;
qu'elles découvrent à ceux qui ont affe£ de curiojite
ou d'intrépidité pour demander à la yoir ou à la
toucher.
J’ai çpnfervé ici cette fable ridicule, afin de pouvoir
là {réfuter flans tous fes points. Rien de plus
faux que la fuppofitipii de ce tablier de chair :. tous
jçs derniers voyageurs , hommes aufîî éclairés qup
dignes de fo i, ont rougi de voir une erreur accréditée
depuis tant d’années, fans qu’on fe fut donné
îa moindre peine pour la détruire. Ces femmes
• font à péu-près conformées, comme on en voit
beaucoup d’autres dans prefque tous les climats
H o u chauds, ou les organes extérieurs de îa voîupre^
tant fupérieurs que ceux qui environnent, preri-"
rient plus de volume & d’étendue que dans'les;
contrées tempérées. Il eft encore plus faux de dire
que ces femmes fe découvrent à tous les étrangers1
qui défirent de les examiner : les observateurs
Hollandois difent au contraire que ces femmes ont’
beaucoup de pudeur, & que ce n’eft qu’avec bien'
de la peine qu’on peut réuflir auprès de quelques-,
unes d’entr’elles à fatisfaire fa curiofité.
Les hommes de leur côté font tous , à ce qu’af-
furent les mêmes voyageurs , à' demi-eunuques ,
non qu’ils naiffent tels , mais parce qu’on leur ôte.
un tefticule ordinairement à 1 âge de huit ans, &
quelquefois plus tard.
Les Hortentots ont le nez fort plat & fort large :
ils ne l’auroient cependant pas te l, fi les mères
ne fe faifoient un devoir de le leur applatir peu
de teins après leur naiflance, parce qu’elles regardent
un nez proéminent comme une difformité,
ils ont une lèvre fort groffé, fur-tout la fupérieure,
les dents très*blanches , les {ourdis épais, la tête-
grotte , Je ço'rps maigre, les membres menus : ils
ne vivent guère paffé quarante ans. La falèté dans ;
laquelle ils fe plaifent, &. les viandes infeâées dont
ils font leur principale nourriture, font au nombre
des çaufes qui contribuent le plus au peu de durée-
de leur vie. Tous les particuliers du bourg du Gap
ont de çes fauvages, qui s’emploient volontiers au
fervice le plus bas 8c le plus fale de la maifon.
Ils vont prefque nuds, la tête toujours découverte
, 8c les cheveux ornés de coquilles. Leurs
cabanes portent neuf à dix pieds de hauteur, fur
dix à douze dp largeur : ce font des pieux fichés,-'
qui fe rejoignent par le haut; les côtes & le faîte
font des branches grofièrement entrelacées avec
les pieux ; le bout eft couvert de jene ou de peaux,
A l’un des coins de la cabane eft une ouverture delà
hauteur de quatre pieds, pour entrer & fortir :
fis font le feu au milieu, & couchent à terre,
Ils u’ont ni temple, ni idoles, ni culte, fi ce
n’eft qu’on veuille çaraélérifer ainfi leurs danfes
noâurnes, à la nouvelle & à la pleine lune. Lo-
nom de Hottentot a été donné par les Européens à
ces peuples fauvages , parce que c’eft un mot
qu’ils fe répètent farts ceffe lps uns aux autres lorf«P
qu’ils danfent.
La plus grande partie des Hottentots qui étoient
reftés dans les limitçs des poffeliions Hollandoifes,
périt toute , en 17 13 , dans une épidémie. Il n’é--
chappa de cette contagion qu’un petit nombre de
famillçs, que les Hollandois emploient à la garde-
des troupeaux & au fervice dômeftique, Les tribus-
plus puiffantes>& plus nombreufes , qui habttoient
les bords des rivières & les terres abondantes, en.
pâturages , fe font enfoncées dans l’intérieur des
terres, pour fuir l’oppreffion des Européens leurs
tyrans. {M. D. Mi)
HOU ( le cap de la ) , cap d’Afrique , dans la
haute-Guinée, habité par les Nègres Quacjm. „Ce*
cap
Mi ô v cap l où commence la côte des Bonnes- Gens ,
avance afiez peu vers la mer. Il eft par les 5 d-
de lat. fept, , à environ moitié cle la alliance qu il
y a entre le cap des Palmes & celui des Trois ■
Pointes. ■ ■ • I „ -
Hou (S ain t), abbaye de chanomefles libres,
diocèfe de TouL, à 3 li-deBar-le-Duc,
HOU-AL, royaume d’Afrique, dans la Nigntie,,
tu- bord du Sénégal#! a environ quarante-fix lieues,
de l’eft a l’oueft ; mais il eft beaucoup plus etendu
au fuel de la rivière. Il eft gouverné par un prince
qui fê fait appeler Brak , c’eft-à-dire y Roi : aum.
M. de Lifte écrit le Royaume de Brak , ou Quaile'9
f$c le P. Labat., Hpval. r-r'J.f 1
H O U A T , Ho rata, petite île de. France, fur
l ’Océan , près des côtes de Bretagne , à trois lieues
de BellerIfle.,Élie a quatre lieues & demie de: tour.
Les Anglois l’attaquèrent en vain, en 1697* ils
l ’ont prife dans Pavant - dernière guerre , oc l’ont
rendue à la paix de 1763. L’air y eft très-fain ,; &.
l ’on n’y trouve aucune bête venimeufe. Long. 14 ,
36 ; lat 47,-2©i (/?.).
HOUDAN , petite ville de l’île de France, dans,
la Beauce, au dipçèje de Chartres , fur la Yè,gre,
à 4 li. de Dreux • & 1.3 f. o. de Paris. Il y a une
ananufaélure de.bas d© laine. Le prieuré de S. Jean
de Houdan a été uni a l’abbaye de Colombe. Long.
19, 1 5 , 38 ; lat. 38, 4 7 , 2.1. ; / :
Guy Patin , homme de.beaucoup d’efprit, oc,
d’une fprit fort orné-, naquit à Houdan en 1601,
non dans la petite, ville d’Houdan , au diôcèfe.
•de Chartres, comme.tant de gens l’ont écrit, mais
dans un village nommé Houdan , à- trois lieues de
Beauvais. Toutefois , puifque je viens de le, nommer
, j’ajouterai qu’il fut l’artifan de-fa fortune ; car
de corre&eur d’imprimerie, il devint habile & .très-
télèbre médecin : çe fut d’ailleurs un littérateur distingué.
Il n’eut pas tort de fe déclarer ennemi de
l’antimoine, que de fon tems on ne fayoit pas
préparer en France, qu’omy prépare bien aujourd’hui,
& dont on abufe encore mieux. Les lettres
de Guy Patin ont été lues .^v.ec avidité, parce
qu’elles font naturelles, parce que d’ailleurs, félon
la remarque de M. de Y’oltaire, elles cpn-
tiennent des anecdotes qu’on aime , & des fatyres
qu’oji 4ime encore davantage..Il mourqt en 1972.,
,& laifla un fils, Charles Patin , qui fe .d.iftingHa par
fon favoir dans la médecine, dans }a littérature ;
& fur-tout dans les médailles. Il publia en ce derr
»ier genre quantité d’exeellens-ouvrages , &■ finit
fes jours à Padoue, en- *684, lailî^nt dçux filles
célèbres par leurs écrits,, & une femme qui a été
auffi auteur. Rayle a donné, dans fon Diliion-
naire, un article curieux fprt étendu dç Guy ,
Patin & de fon fils.
HOUGUE ( la ) : MM. Huet 8c. Baudrand difent
la Hogpe ; mais l’ufage du pays , l’abbé de Lon-
guerùe, les cartes anciennes de Normandie., décident
pour la Hougue. Spn pom latin eft Ogas ,
ftlpn Vital; O figue, félon Cénalis i çaput Qgez,
ÇéQzruphie* Tome IL
H Ô Y 9
felo.n Baudrand j & Og*, félon la plupart des
éçriyains.
Gap de France, en Normandie» près de Cherbourg
, défendu par un fort jiomwè l'ile-à-Madame.
Le maréchal de Tourville y fut défait par la flotte (
angloife e n ,1692, apres s’être b^ttu un jour entier
avec quarante-fix vaifièaux contre quatre-vingt-
dix , &, avoir fait des prodiges de feience & de.
courage, admirés même des ennemis.
La rade de la Hougue eft excellente ; c’eft un
lieu très-propre à y faire une place importante , foit
pour le commerce, foit pour les vaifièaux de guerre.
Le projet d’un port dans cet endroit périt.avec
rinduftrie de M. Colbert- à en trouver ..les fonds ;
on prétend cependant que la dépenfe de ce port
. n’excederoit pas celle de vingt vaifièaux de ligne f
l’on entretien feroit moins coûteux , ce la force de
cette pofition équivaudrôit à celle de vingt vail-
feaux , Jorfque les François pn aur.oi.ent foixante-
dix en mer, (/?.)
H O y L E T ( .le ) , rivière de France, dans l’Ar-
, tois.
HOULME (le)., petit pays de Ftanee, dans la
bafie - Normandie, entré Dom.front & Falaife. Il
n’eft remarquable que par foa.cidre & par fes mines
de fer.
H OU LOUVE , vallée d’Afrique , de î’île de
Madagafcar, v.ers la fource de la rivière de Sa-
calite qui l ’arrofe. Ce pays eft riche en bétail/Les
voyageurs difent qu’il s’y trouve beaucpup.d'aigues-
marines , <J’amé.thyftes, & plufieurs beaux cristaux,
HOUSSAYE ( la ) ; il y a plufieurs lieux de ce
nom en France,, un a 3 IL e. d'Amiens, un autre à
3 n. e. de Gifors, un troifième à 2 n, o. de Rofoy ,
un quatrième à 3 n. o.de Conches, un einquiènie
à 4ji- de Rouen. (^.)
HOUSSEL ( le ) bourg de France , dans le
Maine, diocèfe du Mans. Il y a un prieuré qui
dépend de l’abbaye de Marmoutiér. .
H OW D EN , ville d’Angleterre , dans la pro-,
vince d’Yorck. O11 y .tient marché public.
HOXYESTADT, château & baillage de Weft-;
phalie, dans le Saverland, fur la Lippe, à quelques
lieues dp Lipftadt ; il appartient aux. comtes de
Plettenberg, comme fief relevant de l’éle&orat. de
Çolog.ne. (J?.) •
HOXTER,; Jfiixariq., petite ville d’Allemagne,
dans la Weftphaliè, fur le Mfefêr, aux confins du
duché de Brunfwick, à jinè lieue n. o. de Çorvey,
ip n. e. de Pade.rbqrn. Long. 27 ; lat. 5 1 , 50. .
HOY (l’île dp) , Dumna, une des Orcades , au
midi de Pomori.a f appartenante aux Anglois. Elle a
douze milles en longueur, & fe divife en deux parties,
dont l’une s’appelle Hoy, & l’autre, Waycs.
' Son havre , . nommé North-hope, eft un des meil-
' leurs havres de l’Europe , & très - commode pour ,
la p.êehe. La partie nommée Hoyy a de hautes mon.
tagnes couvertes de brebis. fauvages. On trouve-
dans une dès vallées, une grande pierre que les