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pagne, au diocèfe de Langres, avec une célèbre
abbaye de Bénédictins. (JL) *
M O L F E T T A , en latin MslfMum , petite ville
d'Italie, au royaume de Naples , dans la Terre de
Bât i , avec un évêché fuffragant de Bari, & titre
de duché. Elle eft fur le golfe' de Venife, à 3 li,
n. o. de Bari, 2 e. deTrani. Long. 34, 25 J Lat.
4 1 , 1 8 . (Æ.)
MOLHEIM , ou Mulheim , lieu franc en Allemagne
, au cercle de Weftphalie , fur le Rhin ,
un peu au- deffous de Cologne : c’eft-là qu’étoit autrefois
la capitale des Ubiens ; c’eft encore-là que
Jules-Céfar fit conftruire un pont de bois fur le
Rhin, Cet endroit eft préfentement une dépendance
du duché de Berg. (/?.)
MOLIERES, petite ville de France, dans le
Querçij.au gouvernement- de Guienne, élection
de Montauban. Il y a jufticç roy ale, non reffor-
tiffante. (JL)
MOL1NÀ , ville d’Efpagne, dans la Nouvelle.-
Caftille , fur le Gallo , à 3 liçues des frontières de
l’Aragon , près de Caraeena. Cette ville eft dans
un pays de pâturages, ou l’on nourrit des brebis
qui portent une laine précieufe. Elle eft fituée à ig>
lieues f. e. de Siguenza, 28 n. e, de Madrid. Long.
1 5 ,5 5 ; lat. 40, 50. (JL)
M OLING AR, on Mullingar , ville forte
d’Irlande, capitale du comté d’Weft-Méath, 840
milles o. de Dublin , & à 13 de Baltimore. Long.
1 0 , 1 2 ; lat. 53 ,28. (JL)
MOLISE ( le comté de ) , contrée d’Italie » au
royaume de Naples , entre l’Abruze citérieure, la
Capitanate, & la Terre de Labour proprement dite.
Elle a environ, dans fa plus grande largeur, 3©
milles du nord au fud-fud-oueft, & 36 milles de
Feft à l’oueft. Elle eft fertile en bleds, en vins,
©n fafran, en gibier, & en vers à foie. Le bourg
de Molife lui donne fon nom. (JL)
MOLLE, place de commerce de la Norvège
feptentrionale , dans la préfecture de Drontheim ,
& dans le diftriâ de Romfdal. Elle a été érigée en
ville l’an 1742 , & dès l’an 1710 elle a voit un hô- |
pital : l’on en exporte beaucoup de bois & de goudron
, & l’on y importe beaucoup de grains. (JL)
MOLLEN, ou Molna. , petite ville d’Allemar
gn e , au cercle de bafle^Saxe , dans le duché de
Lavenbourg. Elle appartient à Péle&eur d’Hanovre.
Le marquis de Brandebourg fut obligé d’en lever
le fiège en 1506. Le général Mansfeld la prit en
1625. Elle eft fituée fur la rivière deStecknitz , à 6
milles de Lunebourg , & à 4 de la ville de Lubeck.
Long. 3 2 ,4 3 ; lat. 54 ,4 5 . (R.)
MOLNA. Vnye^ MoLLEN.
MOLOPAGUES, peuples fauvages de l’Amérique
méridionale, au Brefil. Ils occupent une
contrée fpacieufe au-delà de 4a rivière Paracivar.
Les hommes portent leur barbe, & fe couvrent
le milieu du corps : les femmes laiffent croître
leurs cheveux, & s’en fervent pour couvrir leur
nudité. (JL)
M o L M O LPA, rivière d'Italie , au royaume de Na.
pies , dans la Principauté citérieure. Elle a fa fourcc
au-deiîus de Rofrano , & va fe jeter dans la mer
de Tofcane , au-delfus du eap PalinUro. (f?.)
MOLSHE1M j en .latin moderne Molshemium ,
ville de France , en Alface , fur la rivière de
Brufch , à 3 lieues de Strasbourg, La chartreufe,
la collégiale, & la maifon qu’y avoient les Jéfui.
tes . occupent prefqüe toutç la ville, Molsheim fut
brûlée par les Impériaux en 1677, mais elle s’eft
rétablie. Elle çil à 96 lieues de Paris. Long. 23 d,
lo ' 17"; lat. 48 d. 32’ 29". (R.)
MOEWiTZ , village d’Allemagne, dans la Si.
léile , vers Neifs & Grotkau , fameux par la ba.
taille qui s y donna le 10 avril 1741, entre les Au-,
trichiens & les Prtiffiens, (R.)
MOLUQUES , îles du. 1 Océan oriental, fituées
aux environs de la ligne , au midi des Philippines'
Le terroir en eft fec & fpongieux ; les arbres touj
jours couverts de feuilles, chargés de diverfes for;
tes de fruits, donnent des bananes , des noix
coco, des oranges, des limons , du macis. Mais
les Moluques font fur-tout à confidérer par le commerce
des épiceries, que les Hollandois y font
exdufivement, Ge n’eft que dans ces îles que croît
le girofle.^ L’arbre qui le donne a le port du bon.
leau, l’écorce fine & liflp du hêtre. Son tronc ■
formé d’un bois très-dur, s'élève peu, La culture
en eft concentrée dans l’ île d’Amboine, Le muscadier
a le port & lg feuillage du poirier. Les
Hollandois ont forcé les rois de Ternate & de T i-
d o r , à confentir qu'on arrachât le mufçadier & le
giroflier des îles laiffées fous leur domination. Ces
princes font d’ailleurs fous la dépendance de la
compagnie Hollandoife, qui a droit d’entretenir
une garnifon de 700 hommes.
Les îles Moluques font fouvent défolées par des
tremblemens de terre. Il n’y croît d’ailleurs ni
bled , ni riz , & on s’y fert de farine de fagou. Il
n’y 3 dans ces îles aucune mine d’o r , ni d’argent,
ni de métaux inférieurs.
Les Chinois fubjuguèrent autrefois les Moluques,
Après eux, elles furent occupées par ceux de Java
& par les Malais ; enfuite les Perfàns & les Arabes
s’y jetèrent, & y introduifirent, parmi les prati?
ques de l’idolâtrie, les fuperftitions du maliomé-
tifme. On y parle plufieurs langues différentes, &
le malais plus communément qu’aucune autre.
Les Moluques furent découvertes, en 1 5 1 1 , par
les Portugais qui y defçendirent, & s’en emparé?
rent fous la conduite de Francifco Seranp. Peu de
tems après , cette poffeflion leur fut difputée par
les Gaftillans, en conféquence d e là ligne de démarcation
d’Alexandre VI. Cependant, après quelle
s a#es d’hoftilité, Charles-Quint, par le traité
e Sarragoffe en 1529, engagea ces îles litigieufe§
au roi de Portugal, moyennant une fomme. Mais
fin alement les Infulaires, appuyés des Hollandois ,
ont dépoffédé les Portugais des Moluques & de
leur commerce, çn 1601,1605 , & 16199, pour y
” 'établj j?
établir un e,hij>ire durable, & qu’ils fa vent confef-
ver avec fruit.
Les naturels de ces îles s’accommodent fort bien
avec leurs derniers maîtres. Ils reffemblent beaucoup
à ceux de Java & de Sumatra pour les moeurs,
les ufages , la façon de vivre , l’habillement & la
coulepr. Les hommes font noirs ou extrêmement
bafânés ; ils ont des cheveux noirs & liffes, qui
blanchiffent de bonne heure : les yeux gros , les
poils des fourcils longs, les paupières larges, le
corps robufte. Ils font doux , pareffeux , açfroifs,
foupçonneux, pauvres & fiers.
-On comprend foûs le nom général à'îles Moluques,
toutes les îles qui font au fud des Philippines.
Elles font fous la zone torride, entre le 132e
degré de long. & le 150e. Les Moluques fe divifent
en grandes & petites : les grandes' font Celèbes,
ou Macaffar, Gilo lo, Ceram, Timor , &c. Entre
les petites, on en compte cinq qu’on appelle Molu-
qiles propres , & elles font fituées entre l’île de Celèbes
& celle de Gilolo : ce font, du nord au fud,
Ternate , Tidor, Motir, Machian, & Bachian. Les
plus remarquables d’entre les autres, font celles
*tl’Ainboine & dé Banda. La plupart ont des rois
particuliers , mais en général fubordonnés aux
Hollandois. (/?.)
MOLZOÜDON, ville du Mogoliftan. Long.
132 ; lat. 50.{R.)
MOMELSBERG, en Siléfie, dans le duché de
JBrieg, eft renommé par fon beau marbre. (/?.)
M OM O N IE ( la ) , ou l e M u n s t e r , province 1
qui forme une des quatre grandes divifions de
l’Irlande. Elle eft montueufe, mais les vallées en
font fertiles. Elle comprend 6 .comtés, 7 villes à
marché , 26 bourgs qui envoient des députés au !
parlement, & 740 cures. Il s’y trouve' de très- -
bons ports. Waterford eft la principale ville de
.çette province qui occupe la partie méridionale de
l ’Irlande. (R.)
M O N A CO , Montzcum, Herculis Monotci portus ,
petite, ancienne & forte ville d’Italie, à l’extrémité
de la partie occidentale de la côte de Gènes,
capitale d’une principauté fouveraine de même
nom, avec un château, une citadelle, & un port.
Elle eft fituée fur un rocher qui s’étend dans la
mer, & qui eft fortifié par la nature. Sur ce rocher
étoit autrefois le temple d’Hercule Monacus,
qui donne encore le nom à la ville. Ce lieu étoit
connu de Virgile, ainfi qu’il paroît par le vers
831 du liv. VI de l’Eneïde :
-dggeribus focer A lpinis, atquc arce Monotci
•Defccndens.
La ville de Monaco eft regardée comme unç
place importante, parce qu’elle eft frontière de
France, à l’entrée de la merde Provence.
Le chateau eft bâti fur un rocher efearpé que
battent les flots de la mer. Il n’y a qu’une terrible
montagne qui commande la ville, & qui diminue
beaucoup de fa force, J
Gtogr. Tome IL
La maifon de Grimaldi , iffue de Grimoald ,
maire du palais fous Childebert I I , a poffédé la
principauté de Monaco, depuis l’empire d’Othon I
jufqu’à la mort du dernier.feigneur de cette maifon,
arrivée en 1731. A cette époque, fa fille
aînée porta cette principauté dans la maifon de
Matignon, à la charge que le nom & les armes
de Monaco fe continueroient dans fes defeendans.
Honoré Grimaldi, IIe du nom , prince de Monaco
, dont l ’état étoit fous la protection de l’Ef-
pagne, croyant trouver plus d’avantages à être
fous celle de la France , s’y fournit en 1641 : il
reçut garnifon françoife dans la ville de Monaco ;
& le roi, pour le dédommager de la perte des
fiefs qu’il avoit en Efpagne, lui donna le duché
de Valentinois, avec quelques autres terres, & le
créa duc & pair.
Monaco eft à 3 li. f. o. de Vintimiglia , 2 n. e.
de Villefranche, 3 n. e. de Nice , 176 f. e. de Paris.
Long. 2 5 ,8 ; lat. félon le P. Laval, 43 deg,
43' 4o". (Æ.)
MONAGAN. Voye^ M o n a g h a n .
MONAGHAN, ville d’Irlande , capitale du
comté de même nom , qui eft divifé én cinq ba-
ronies , & qui a 34 milles de longueur fur 20 de
largeur. C ’eft un pays montagneux, & couvert de
forêts. La petite ville de Monaghan envoie deux
députés au parlement d’Irlande. Elle eft à 15 milles
f. o. d’Armagh. Long. 1 0 ,3 6 ; lat. 54, 12. (i?.)
M O N A S iER , ou M o n e s t e r , ancienne ville
d’Afrique., au royaume de Tunis, Elle eft battue
des flots de la mer, à 4 lieues de Suze, $c à 26
f. e. de Tunis. Long. 28,40 ; lat. 3 6. (Æ.)
MONBAZA , ou M o n b a z e , île de la mer des
Indes, fur la côte occidentale d’Afrique , & fépa-
rée du continent par les bras d’u'ne rivière de
même nom, qui fe jè’te dans la mer par deux
embouchures. Cette île , à qui l ’on donne 12 milles
de circuit, abonde en millet, riz, volaille, & bef-
tiaux. Il y a quantité de figuiers, d’orangers, &
de citronniers. Elle fut découverte par Vafco de
Gama, Portugais, en 1598. Il y a dans cette île
une petite ville à laquelle elle donne fon nom. IraM o n b a z a , o u M o n b a z e , ville d’Afrique,
dans l’île de même nom , avec un port & un château
où réfide le roi de Mélinde , & le gouverneur
de la côte. François Almeida prit & faccagea cette
ville en 1505, mais les Arabes en chaffèrent les
Portugais en 1631. Enfin, en 1729 , les Portugais
s’y font établis de nouveau. (Æ.)
MONBLANC , ville d’Efpagne , dans la Cata*
logne, chef lieu d’une viguerie, & d’un comté
de même nom, fur la rivière de Francoli. (JL)
MONCAL. Voye[ M o n c a l v o .
MONCA LVO , par les François M o n c a l , petite
, mais forte ville d’Italie , dans le Monrferrat,
fur une montagne, à 6 milles du Pô , & à 7 f. o.
de Cafal, près la Smra. Long. 2 5 ,4 8 ; lat. 44, 58.
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