
*8i N O C Nous ne trouvons point cette ville dars la lifte
de celles qui ont étéciétruites en tout ou en partie
dans le défaire de 1782. (Z?.)
Nocera , petite ville d’Italie, au royaume de
Naples , dans la principauté citérieure, avec un
évêché fuffragant de Salerne , dont elle eft à 4 li. à
l’oueft.
N O C O R , rivière d’Afrique, au royaume de
Fez; elle fort des montagnes d’Elchans, & fe jette
dans la mer Méditerranée. Caftel croit que c’eft le
Molocath de Ptolémée, /. IV , c . j .
N O É , petite ville de France , dans le haut-Languedoc
, au diocèfe & à 3 li. n. de Rieux.
N o É ( la ) . Voyes^Notre-Dame de la Noue.
NOERDTEN , joli bourg , avec un couvent
catholique, dans le pays d’Hanovre, quartier de
Gottingue. (/?.)
NOÉRE, petite rivière de France, dans l’An-
goumois : elle fe jette dans la Charente, entre An-
goulême & Château-Neuf.
NOERENBERG, petite ville de la nouvelle marche
de Brandebourg , fur le lac d’Enzig , appartenante
à la famille de Wedel qui en eft fondatrice.
Elle fut la proie des flammes en 1647. Noerenberg
ou Noernberg , eft dans le cercle d’Arenfwalde.
N O G A IS , Tartares Mahométans, qui habitent
fous des tentes au nord, 8c à l’orient de la mer
Cafpienne. Ces peuples ne fe nourriffent que du
lait & de la chair de leurs troupeaux. Ils font fu-
jets de la Ruflie, mais exempts de contribution.
NO G A R O , petite ville de France, en Gafco-
gn e , capitale du bas-Armagnac, fur la Midouze,
à 4 li. d’Aire , avec une collégiale. Il s’y eft tenu
deux conciles, l’un en 1200 , 8c l’autre en 1315.
Long. 1 7 , 50 ; lat. 43 , '40.
NOG ENT, grand bourg de l’île de France, à
deux lieues de Paris , fur le bord de la Seine. Ce
lieu eft fort ancien , & fon nom latin étoit Novi-
gentum, ou Novientum. C’étoit déjà une bourgade
au commencement du VIe fiècle, fous les enfans
de Clovis. Ce fut là que Clodoald, vulgairement
appelé Saint Cloud, fils de Clodomir, fe retira dans
un monaflère qu’il y fit conftruire , & dans lequel
il mourut vers l’an 560. La dévotion que le peuple
lui portoit, a fait changer le nom de Nogent en
celui de Saint-Cloud. Voyeç Saint-Cloud.
No g en t- l’Ar t a u d , bourg de France , élection,
& à 2 li. f. o. de Château-Thierry, avec une
abbaye de Clarifies.
Nogent-sur-Au b e , bourg de France, dans la
Champagne, éleâion de Troyes.
Nogent-le B ernard , bourg de France, dans
le Maine, éleéîion du Mans.
Nogent sous-Co u c y , bourg de France, dans
la Picardie, diocèfe & éledion de Laon , à 4 li. o.
de cette ville , fur la rivière de Delette. Il y a une
riche abbaye de Bénédidins, fous le titre de Notre-
Dame , fondée dans le XIe fiècle.
Nogent-sur-Marn e , bourg de l’île de'France,
élection de Paris. C ’étoit autrefois une petite ville
n o 1 connue dès la fin du v e fiècle, 8c qui relevoit de
l’abbaye de Saint Denis.
Nogent le-Ro i , petite ville de France, dans
la Champagne , éledion de Langres. C ’eft le fiège
d’une prévôté royale , reffortilTante au baillage de
Chaumont-en-Baffjgny. Il s’y fait un bon commerce
de coutelle m ( * o
Nogent-le-Roi , en latin moderne Novigen-
tum Regis ; petite ville de France, dans l’Orléa-
nois, à 5 lieues de Chartres, & à 4 de Dreux. Elle
eft fituée dans un vallon où l’ Eure commence à
porter bateau. Long. 18 , 55; lat. 48, 30.
Nogent-le-Rotrou , gros bourg de France
dans le Perche, dont il prétend être le chef-lieu,
fur l’Huifne, au diocèfe de Séez, éleélion de Mor-
tagne. Ce lieu a pris fon nom de Rotrou, comte
de Perche ; 8c c’eft pourquoi on l’appelle en latin
Novïgentum Rotrodi ou Rotroci. Il eft à 12 lieues
f. e. d’Alençon, 12 n. e. du Mans, 28 f. o. de Paris.
Long. 1 8 ,2 2 ; lat. 48,20.
Nogent-sur-Seine , petite ville de France,’
en Champagne, fur la Seine, à 9 lieues de Mon-
tereau, 12 de Troyes , & à 22 de Paris. C ’eft en
cette ville que la Seine commence à porter bateau.
Il y a baillage, maréchauffée, 8c grenier à fel.
Long. 2 1 ,3 ; lat. 48, 2-5. (/?.)
Nogent-les-Vierges , affez gros village de
France, au diocèfe de Beauvais, prefque lur le
bord occidental de la rivière d’Oife. Ce lieu eft:
furnommé les Vierges, parce qu’on y conferve les
reliques des Saintes Maure 8c Brigide. M. le Boeuf
croit que ce village doit être le Novigentum où
étoit retiré le roi Thierry , dans le tems de la mort
de Childéric II fon frère, l’an 673.
NOIA. Voye^ No y a .
NOINTEL , ou Noyentel , terre érigée en
marquifat, près Clermont en Beauvoifis , à l ’eft.
Elle appartient à la famille de Cholets, 8c c’eft le
lieu de naiffance du cardinal Cholet, qui a fondé
à Paris, le collège de fon nom. Il y en a un autre
avec titre de marquifat à 2 li. o. de Luzarche.
NOIRE ( rivière ) , en Afrique, dans le royaume
de Kaflan, au nord du Sénégal. Quoiqu’elle prenne
fa fource à un quart de lieue du Sénégal, on prétend
que c’en eft une branche. Elle forme avec
la rivière Blanche, qui eft à fon nord , la prçf-
qu’île de Kaflan ; & après un cours de 60 lieues ,
elle fe rend dans le grand lac de Kaflan. Sa fource
eft fi confidérable', qu’on ne peut plus la paffer à
gué, une lieue au-deflous.
Noire (riviè re) : il y a dans le Canada trois
rivières nommées rivière Noire : l’une fe rend dans
le fleuve Saint-Laurent, l’autre,fe jète dans le lac
des Illinois, & la troifième fe perd dans le fleuve
du Miflifljpi, par les 43e d. de lat, feptent.
NOIREAU, petite rivière de France, dans la
Normandie. Elle a fa fource au-deflûs de Condé
8c va fe jeter dans l’Orne, au-deflous de Clifly.
N O IR L AC , ou la Maison-Dieu , abbaye de
France, au diocèfe de Bourges, fondée en 1150,
N O I à uneli. n. 0. de Saint-Amand ; ordre de Cîteaux.
NOIRMOUTIER , île de l’Océan occidental,
fur la côte de France, aux extrémités du Poitou
& de la Bretagne, vers l’embouchure de la Loire.
Cette île s’appeloit autrefois Hcr ou Herio. Saint
Philibert s’étant retiré dans cet endroit, y fonda
vers 674, un monaflère qui fut nommé Hermou-
tiers, Ce depuis Noirmoutier, ou par corruption,
ou à caufe de l’habit noir des moines Bénediélins
qui l’occupoient. Mais depuis long-tems il n y a
plus de moines noirs dans le prieuré de Saint Philibert
: ce font aujourd’hui des moines de Qteaux.
Cette île a environ .3 lieues de long, 7 de tour,
& une petite ville qui prend le nom de l’île , 8c qui
peut contenir deux mille habitans. Il y a beaucoup
de marais falans, des terres labourables qui pro-
duifent toute forte de grains, des vignes dont le
vin eft très-médiocre, 8c quelques pâturages, où
l ’on entretient du bétail ; cette île a le bonheur
de ne point être afliijettie à la tyrannie des trai-
tans ; les habitans ne paient ni taille , ni capitation
, ni dixième ; enfin, ils font exempts de toute
«fpèce de contributions, excepté de celle du papier
timbré, des droits de contrôle 8c d’infinuation. On^
peut conclure avec raifon , d’après cela, que cette
île eft très-peuplée. Long. 15 , 2 4 ; Int. 46, 55.
( M .D .M .)
NOISAY , Nucetum , bourg de France , en
Touraine, éleélion, & à 2 li. n. o. d’Amboife,
fur la Çiffe.
N O K KO , petite île de Ruflie, dans le duché
de Livonie , au diftriét de Wirland.
N O L A Y , en latin Nolletus, Noliacum , gros
bourg fort peuplé du baillage de Beaune , diocèfe
d’Autun. Sur la cime d’une montagne près N o la y ,
en allant à Autun , étoit un camp Romain long de
327 pieds, fur 240 de large, bordé de gros quartiers
de roche, taillés 8c emboîtés les uns dans les
autres, comme ceux d'Avaricum dont parle Céfar.
Il n’en refte que quelques-uns du côté du fud, avec
un double foffé à l’oueft.
Charlemagne fit tracer une route pour fes troupes,
qui venoient des bords de la Saône à Autun, 8c
qui traverfoit Nolay, où les troupes trouvoientun
hofpice.
Il y a un vignoble confidérable qui donne du vin
commun. Près de Vauchinon eft une cafcade d’environ
100 pieds de hauteur; la fontaine de laTour-
• née produit du tuf à fa fource; il en fort quelquefois
un torrent d’eau qui inonde Nolay 8c les environs.
M. l’abbé Gandelot qui nous a donné, en 177a ,
l ’Hiftoire de Beaune , in-40. , avec des figures antiques
, gravées , étoit de Nolay. (/?.)
NOLE , ou plutôt Nola , ville ancienne d’Italie
, au royaume, de Naples , dans la terre de Labour
, avec un évêché fuffragant de Naples, dont
.elle eft à 5 lieues n. e. Long. 32, 5 ; lat. 40, 52.
Les lîiftoriens 8c les géographes en parlent
comme d’une place forte, qui avoit été fondée par
N O M 48Î les Chalcidiens. Strabon & Tite-Live la mettent
dans le Samniurn. Frontin l’appelle Colonia Au~
gujla. Elle conferve encore fon ancien nom, qui
étoit Nola ; mais elle eft bien déchue.
Annibal l’afliégea inutilement l’an 540 de la fondation
de Rome ; & ce fut aux portes de .cette ville
que le conful Marcellus lui préfenta la bataille. Vefiv
pafien décora Nola du titre de colonie Romaine.
Perfonne n’ignore que c’eft à Nola qu’Augufte
mourut, le 19 août, âgé d’environ 7 6 ans, l’an 14
de J. C . , 8c après environ 44 ans de règne, à
compter depuis la viéloire d’A âium , qui lui donna
l’empire du monde.
Nola a vu naître Tranfillo ( L o u is ) , qui s’acquit
en Italie de la célébrité par fes poéfies. Sa piece
intitulée : il Vindemiatore , le Vendangeur, fit beaucoup
de bruit. Elle parut d’abord à Naples en 1534»
fous le - titre de jlant^e de gli orti delle donne ce
font des ftances remplies de chofes qui bleffent la
pudeur & l’honnêteté. Enfin, les poéfies diverfes
de Tanfillo, c’eft-à dire, fes fonnets 8c,fes canzoni,
ont été recueillis 8c imprimés en 1711 à Bologne ;
on en fait grand cas en Italie. Le poète Tanfillo eft:
mort juge royal à Gayette , vers l’an 1571*
N O L I , ville d’Italie, dans l’état de Gênes, avec
un évêché fuffragant de cette ville , 8c un affez
bon port, à 2 li. ni e. de Final, 12 f. o de Gênes.
Long. 25 , 59 ; lat. 44, ï8.
NOL SOE, petite île de Norwège. Elle a un
mille de long , fur un demi-quart de mille de large.
NOM - DE-JESUS, ville de l’île de Zébu, une
des Philippines , avec un évêché fuffragant de Manille,
fondé en 1609. •
NOMADES, nom générique donné à divers
peuples qui n’avoient point de demeure fixe , &
qui en changeoient perpétuellement pour chercher
de nouveaux pâturages. Ainfi ce mot ne défigne
pas un peuple particulier, mais le genre de vie de
ce peuple; c’eft ce qui fait que les anciens écrivains
parlent de Nomades arabes, numides, feythes,
&c. Il eft probable que ces peuples furent ainfi
appelés à permutandis pabulis , a caufe qü ils changeoient
de pâturages en grec »0^. A la vérité, dans 1 édition de Pline faite à Parme, on lit à permutandis
papilionibus ; mais cette leçon feroit fupportable ,
car on appeloit anciennement papiliones , des tentes
pour fe loger à la campagne 8c à la guerre ; 8c c’eft
de-là que les François ont fait leur mot pavillon.
Il y a encore aujourd’hui des peuples Nomades,
dans la Sibérie, dans le Groenland, 8cc. dans la
Tartarie, dans l’Arabie, dans plufieurs pays de
l’Afie, dans le Canada, 8cc. dans prefque toute
l’Amérique, fous le tropique, dans la partie du
Nord arctique, dans le Sud, dans la terre de Magellan
, 8c dans les terres auftrales , 8cc. Nous
pourrions diftinguer deux éfpèces de peuples Nomades
: ceux des pays chauds, 8c ceux^ des pays
froids. Les premiers font Nomades , par l’ignorance
des arts, -8c par une efpèce d’indolence qui les porte
à préférer cette manière d’exifter, à une vie feden-
P p p ij