
que ce fut fa feule communication avec le N iî, qui
en fit un grand & vafte lac. (JR..')
M ARÉTIMO , Mariiima infulà, petite île d’Italie
, fur la côte occidentale de Sicile , à l’o. des
îles de Lévanzo & de Savagnana , & à ao milles
de Trapani. Elle n’en a que 15 de circuit, un feul
château , & quelques métairies que les fermiers
tiennent pour y recueillir du miel. Baudran croit
que c’eft près de cette île que Catulus, général
de la flotte romaine , remporta la vi&oire fur
l ’armée navale des Carthaginois. Quoi qu’il en
fb it, le nom de Marétimo lui vient de ce qu’elle
eft plus avancée dans la mer que les deux îles
qui font entr’elle & la Sicile. Long: 3 0 , 2 ; lat.
38 5 ( * 0
MARGGRABOWA , ville de la Lithuanie
Pruflienne , dans la préfeâure d'Oletzko. Elle fut
Bâtie dans le x v i efiècle par le margrave de Brandebourg,
en mémoire de la conférence que ce
prince eut dans le voifinage avec Sigifmond Au-
gufle, roi de Pologne , lequel, à fon tour, fonda
la ville d’Auguftowa , à 8 milles de celle - ci.
En 16 56, les troupes de Suède & de Brandebourg
battirent les Tartares proche de Margera-
bowa.fÆ.)
MARGIANE ( l a ) , pays d’Afie, le long dé
la rivière Margus, qui lui donnoit ce nom. Ce
pays fait aujourd’hui partie du Khoraflan. (.R.)
M A R G O Z ZA , petite ville d’Italie , dans le’
Milanez y au comté d’Anghiera, fur un petit lac de
même nom. Long. î c , 58 ; lat. 44 5:3. CR\
MARGUERITE ( la ) , île efpagnole, de l’A mérique
, aflez prés de la terre ferme & de la
nouvelle Andâloufie, dont elle n’eft féparée que
par un détroit de 8 lieues. Chriflophe Colomb la
découvrit en 1498. Elle peut avoir 15. lieues de
long fur 6 de large, & environ 35, de circuit.
Cette île feroit fertile fi elle étoit cultivée. La
verdure en' rend l’afpeâ agréable ;. mais c’eft la
pêche des perles de cette île qui a excité l’avarice
des Efpagnols. Ils fe fervoient d’efclaves nègres
pour cette pêche & les obligeoient, à force de
ehâtimens, de plonger cinq ou fix braffes pour
arracher des huîtres attachées aux rochers du
fond. Ces malheureux étoient encore fouvent ef-
tropiés par les requins. Enfin , l’épuifeqjent des
perles a fait cefler, cette pêche aux Efpagnols ;
ils fe font retirés en terre ferme. Les naturels du
pays , autrefois fort peuplé , ont infenfiblement
péri; fo n ne voit plus dans cette île que quelques
mulâtres qui font expofés aux pillages des
flibuftiers, & font très-fouvent enlevés. Les Hollandais
, qui y defcendirent en 1626, en avoient
rafé le château. Long. 314; lat. t i , i<y. fafjji
^Marguerite ( Sainte ), île de France, furies
côtes de Provence ; les anciens l’ont connue fous
le nom de Léro. Voyeç LÉrins. (ƒ?.)
MARIA DEL PORTO (Santa). Voyez Ja -
GUANA.
MARI AN A , ville de l’île de C orfe, ainfl nom--.
mee de là colonie que Marius y mena, comme
Seneque & Pline nous l’apprennent. On voir
encore les ruines de cette v ille , qui portent toujours
fon nom. Elles font dans la partie fepten-
trionale de 1 île , à 3. milles de fa côte orientale. Son
eveque refide à Baftia. (R.)
MARIANES (les île s ) , ou les îles des La r r
o n s , îles de l’Océan oriental. Elles occupent un
efpace d’environ cent lieues , depuis Guan, qui
eft la plus grande & la plus méridionale de ces-
îles , ju-fqu à Urac, qui e-it la plus proche du tropique.
Magellan les découvrit en 15: 21:, & Michel
Lopez de Legafpi fit la cérémonie d’en pren-'
dre pofleftion en 1565, aiî nom de Philippe I I , roi
d’Efpagtie. Enfin en 1677 *es Efpagnols , à la fol--
licitation des Jefuites, fubjuguèrent réellemenr
ces île s , dont le P. de Gobi en- a fait l’hiftoire à
fa manière. Elles étoient fort peuplées avant la r -
nvee des Efpagnols : on dit que Guan, Rota &
Tinian , qui font les trois principales îles Maria-
nes, contenoient plus de 30 mille habitans. Depuis
ce tems-là Tinian eft totalement dépeuplée , &
on na laiffe que deux ou trois cents Indiens à
Rota , pour cultiver le riz néceflaire à nourrir'
les habitans de Gua-n , enforte qu’il n’y a pro-*'
prement que cette dernière île qu’on puiffe dire-
habkee,. & qui toute entière contient à peine 4000*
âmes en- 30 lieues de circuit. On peut en croiro
le lord Anfon, qui y étoit en 1746.
Cependant les montagnes des îles Marianes &
chargées d’arbres prefque toujours verds , & entrecoupées
de ruifleaiix qui tombent dans les plainesy
rendent ce pays-agréable. Les Inflilaires font d’une
grande taille, d une epaifte & forte corpulence ».
avec un- teint bafané, mais- d’un- brun plus clair'
que celui des habitans des Philippines.-Ils ont la-
plupart des-cheveux crépus , le nez & les lèvres
grolTes. Les hommes font tout midis, & les femmes
prefqu’entiérement. Ils font idolâtres , fuperf-
titieux» fans temples, fans autels y & vivent dan$;
une indépendance abfolue.
Ces îles font au nombre de douze oir quatorze;
Elles s étendent depuis le 13e degré de latitude
feptentrionale jufqu’au 12e. L’air en- eft pur, &
le ciel ferein. Iî. y croît des bananes, des noix
de coco , & l’arbre appelé rima , ou arbre à pain,
(*•)M
ARIBOROUGH, ou Ma r ibu r y . Voyez
Q ueenestown.
MARICHS, ou Merîsch , rivière de la Tran-
fylvanie. Elle a fa fource dans les montagnes au:
nord de cette prov in ce cou r t du nord atf fud,
enfuite de l’eft à l ’oueft, & fe décharge dans la
TeyfTe auprès de Segedin. Cette rivière eft le Ma~
ri fus de Strabon , le Marus de Tacite, & le Maris
d’Hérodote. Dans k fuite on lui donna le nom
de Marijius , & les Hongrois l’appellent à préfene
Maros. (R.)
MARIE ( Sainte), ville de l’Amérique méridionale
, dans l’Audience de Panama, Elle fut bâtie
M A R
par les Efpagnols lorsqu'ils eurent découvert tes
riches mines d’or qu’elle a dans fon voifinage. Les
Anglois la prirent quelque tems après. Elle eft au
fond du golfe de Saint-Michel, à l’embouchure delà
rivière de Sainte-Marie, qui eft navigable , &
la plus large de celles qui, fe jètent dans ce golfe.
Long. 299 , 5 ; lat. 7. (Æ.) , . ' r Marie_( Sainte ) , ville de l’Amérique feptentrionale
, dans la province de Mariland, dont
elle eft capitale , fur la rivière de Saint-Gçorges.
{R ) , , Marie ( Sainte ) , île de 1 Océan, aux environs
de l’Afrique, à 5 milles de Madagafcar. On lui
donne 11 lieues de long fur 2 de large. Son terroir
fertile eft femé de r iz , coupé de petites rivières ,
& bordé de rochers.il y pleut prefque toujours,
& l’air y eft extrêmement humide. On trouve fur
fes côtes du corail & de l’ambre gris. Elle eft habitée
par 4 ou 500 nègres. Les françois s y font
établis, ce qui facilite leur commerce avec les
habitans de Madagafcar. Long. 63 ; latit. mérid. 16,
30. (R.) Marie (Sainte), petite île d’Angleterre, la
principale des Sorlingues , avec un bon havre &
un fort château. Elle a 3 lieues de tour. Long. 1 1 ,
25 ; lat. 50,2 . (R.) ,
• Marie ( Sainte ) , petite ville de France, en
Béarn, près d’Oléron, où eft la cathédrale & la
téfidence de l’évêque. (R ■ ) Marie (Sainte ) , bourg de France , dans l'île
de R é , au pays d’Aunis. (R.) Marie ( Sainte ) , ou Port Sainte-Marie ,
ville d’Efpagne , dans l’Andaloufie , fur la Guada-
lété , à 4 li. n. e. de Cadix , 4 f. o. de Xérès de la
Frontera. Cette ville eft aflez commerçante; les
Hollandois & les Anglois la prirent en 1702 pour
l’archiduc. Elle eft fituée fur la côte de la baie de
•Cadix, où elle a un port défendu par un château.
On y fait beaucoup de fel. Long. 1 2 ,2 ; lat. 36,
30. (R.) Marie-aux-Mines(Sainte), ou Markïrck ,
petite ville de France , partie en Lorraine, partie
dans la haute-Alface, à l’orient de Saint-Dièz, dans
les Vofges. Elle eft fituée dans le Val-de-Lièvre,
ou Leberthal, arrofée par la rivière de Leber ou
jLebre. Ses mines d’argent, qui ont été plus abondantes
qu’elles ne le font, fournirent encore aujourd’hui
plufieurs centaines de marcs de ce métal
précieux. (/?.)
MARIEBOÉ , Habitaculum Mari ce, ville de
Danemârck, dans l’île de Laaland , au bord d’un
lac fort poiflonneux : c’eft le fiège du tribunal
commun à cette île & à celle de Falfter ; & c’étoit
autrefois celui d’une très -riche abbaye, convertie
en baillage l’an 1623. (R.)
MARIËN : c’étoit un des cinq royaumes qui
compofoient Tîle d’Hifoaniola, lorfque Chriflophe
Colomb la découvrit. (Æ.)
MARIENBERG, ville d’Allemagne, en Mifnie,
au cercle d’Erzsburg, près d’Annebçrg. Les minés
d’argent qui fout dans le voifinage, ont donné
lieu à fa fondation, par Henri, duc de Saxe,
en 1519. Elle eft entre des montagnes, à 10 li. de
Dre fd e, & appartient à l’éleâeur de Saxe. Les
Suédois la pillèrent en 1635). Long, 3 1 , 2y ; lat.
51 > 10- (R )
MARIÈNBOURG, petite ville démantelée des
Pays-Bas françois , dans le Hainault, au pays d’entre
Sambre 8c Meufe. Elle fut bâtie en 1542
par Marie, reine de Hongrie, foeur de Charles-
Quint. Elle eft à 4 li. de Ilocroy. Henri II la prit
en 15 5 4 8c la rendit aux Efpagnols en 15 59. Elle
fut cédée aux François par le traité des Pyrénées.
•Long. 22 , 5 ; lat. 50 ,4 . (/L)
Marienbourg , ancienne & forte ville de
Pologne , dans la Prüfte occidentale , capitale du
palatinat de même nom, avec un château. Elle a
été bâtie parles chevaliers de l’ordre Teutonique.
Les Suédois la prirent en 1616. Elle eft fur utt
bras de la Yiftule, appelé Nogat, à 4 lieues f. o.
d’Elbing, 6 f. e. de Dantzick. La religion luthérienne
en eft la dominante. Cette ville étoit autrefois
le fiège principal des grands-maîtres de l’or»
dre Teutonique. Long. 3 7, 10 ; lat. 54 , 6. (R.)
Ma r ien b o u r g , fort & baillage d’A llemagne,
dans l’évêché de Hildesheim. (R.)
MARIEN-CELLE, Voyez C elle.
MARIENDREBBER, paroiflè & diftria d’Allemagne,
au comté de Diepholt , appartenant à
l’éledeur de Hanovre. (/?.)
MARIENFELD , belle & riche abbaye de l’ordre
de Cîteaux, dans le cercle de Weftphalie, &
dans l’évêché de Munfter, au confluent de la
Lutter & de l’Ems. (R ')
MARIENRODE, abbaye de l ’ordre de Saint
Benoît, au cercle de baife-Saxe, dans le pays de
Hanovre, & près de Hildesheim. (/?.)
MARIENSTADT , en latin Marifladium, petite
ville de Suède, dans la Weftrogothie, fur le
lac Wener, à 14 li. f. e. de Carleftadt, 65 f. o.
de Stockholm. Long. 32 ; lat. 58,38. (Ä.)
MARIENSTERN , ou Morgenstern , riche
abbaye de dames catholiques, dans la haute-Lu-
face , à 4 lieues de Bautzen. Les petites villes
de Bernftadt & de Wittichenau, en dépendent.
{R.) MARIENTHAL, chapitre de demoifelles catholiques
, dans la haute-Luface, à 4 li. de Zittau.
Plufieurs villages & la petite ville d’Oftritz en
dépendent.' (JC)
Marienthal , monaftère proteftant de la principauté
de Wolfenburel, en baffe-Saxe, à une
lieue de Helmftadt. (R.)
Mariénthal , Mergentheim , ou Mergenthal
, ville d’Allemagne, en Franconie :
c’eft la réfidence du grand - maître de l’ordre
Teutonique. L ’armée de M. de Turenne y fut
battue en 1645. Elle eft fur le Tauber , à 6 lieues
f. o. de Wurtsbourg , 9 n. de Hall. Long. 27, 24 ;
4 9 j :35- _ ..