
39i. MON Monte-Ckrîjlo. LesEfpagnols y formèrent en 1733
une bourgade de même nom qui ne fubfifte plus.
w
Monte de Cintra , montagne de Portugal
dans l'Eftramadure ; elle fait un cap qui s’avance
dans l’O céan, au-deffous de l’embouchure du Ta-
g e , à 4 lieues o. de Lisbonne , près du bourg de
Cintra, d’où cette montagne a tiré fori nom. Le
cap , qui s’avance dans l’Océan , a été nommé par
les Latins Mons Lunes., parce qu’il y a voit anciennement
un temple dédié à la lune & au foleil : on
en voit encore Jes ruines & quelques infcriptions.
(R) -
Monte-Çircello , c’eft ce que Virgile appelle Cirçcza terra , Æneid. liv. V il 3 v. 10,
Proxima Circeez raduntur littora terra.
cap d’Italie dans la campagne de Rome. C ’eft une
haute montagne» qui paroît une île , parce qu’elle
çft environnée de la merde Tofcane du côté du
midi, & des marais Pontins au feptentrion. C ’é-
toit le féjour de Circé, célèbre magicienne , fille
du foleil & foeur d’Aïtès , père de Médée. (R )
Monte-Falco , petite ville d’Italie dans l’état
de l’églife , au duché de Spolète , fur une mon»
tagne » près du Clitunno. Long. 30, 15 ; lat. 42 ,
58» ,
Elle fe vante d’avoir donné naiflànce a faintè
Claire ert 1193. Cette pieufe amie de S. François^
d ’Aflife établit un couvent dont elle fut abhelTe .,
fonda l'ordre des religieufes qui portent fon nom,
mourut en 1253, & fut canonifée. peu de tems
après par le pape Alexandre IV. (R.)
Monte-Falcone , petite ville du Frioul , fur
une colline , affez près du golfe de Triefte. Elle appartient
avec fon territoire à la république de Ve-
nife. Long. .31, 36; lat. 43,50. (Æ.)
Monte - Falcone , cap de l’île de Sardaigne,
fur la côte occidentale. (j??)
M p N te -Fia s c QNE , falifçorum Mons , petite
ville d’Italie , dans l’état de l’Fglife, au patrimoine
de S. Pierre , avec un évêché uni ,à celui de Corr
neto , 8l qui ne relève que du pape. Elle eft remarquable
par fes bons vins , qui font une efpèce de
xmifcàt, & qui ont un parfum. Ils font de peu de
durée, parce qu’ils font trop huileux. Cette ville eft
fur une montagne , proche du lac de Bolfena , à 5
lieues n. o. de Viterbe , 5 f. o. d’Orviette, & à 19
de Rome. Quelques-uns croient que c’eft l’ancienne
Faleria. Elle a 3 églifes parpiflîales , 4 couvens
d’hommes & un de filles. Long. 29, 40; lat. 42 ,
35- (R) _ T r, ' - Monte-Forte de Lemqs. Voye^ Mqntforte
be Lemos.
Monte-Gellat , bourg d’Auvergne, au diocèfe
de Clermont, à 9 lieues de Riom , patrie de D.
François Delfau , né en 1.636.: étant bénédi&in, il
fefit un nom dans fon ordre & dans l’églife. C ’eft
lui qui entreprit, fur Jes avis du grand Arnaud 7 la
M O N
nouvelle édition de S, Auguftin. Il ëtî publia le
profpeélus en 1671, & il étoit déjà avancé dans f©n
.travail, lorfque des envieux puiffans le firent reléguer
à S. Mahé , en baffes-Normandie : il périt à
39 ans , en paffantde Landevence à Breft. (Æ.)
Monte-Marano , -petite & pauvre ville d’Ita-'
lie , au royaume de Naples , dans la principauté
Ultérieure, avec un évéché fuffragant de Benevent,
fur la rive du Sabato, entre Nufco au levant, &
Avelino au couchant, Tong. 32 ,• 42 ; lat, 4 0 ,5 3 ,
(/?.) -
Monte-Mor-O-Novo , ville de Portugal, furie
chemin de Lisbonne à Badajoz. Elle eft en partie
fituée fur le penchant d une montagne , & en par-»
tie dans la plaine, au bord de la rivière de Canha,
'Long. 10 ,3 0 j lat. 38,32. (Ri)
Monte-Mor-o-Velhq petite ville de Portugal
, dans la province de Beira , dans un territoire
où on recueille beaucoup de bled de Turquie , -à 4
lieues f. o. de Çoinibre, 3 3 n. de Lisbonne. Long. 9,
36 ; lat. 4 0 ,4 ,
Ç ’eftle lieu de la naiffance d’un poète-muficien,
çonnu fous le nom de Georges de Monte-May or 9
qui finit fes jours à la fleur de fon âge, vers l’an
1360., Il a fait une paftoralç intitulée la Diane 9
qu’on a traduite en plufieurs langues.
Mais les aventures dp Mendez Pinto, (Ferdinand)
compatriote de Monte-Mayor, méritent bien au-?
trement d’attirer nos regards. Il quitta la qualité de
laquais pour aller faire fortune aux Indes en 1537,
& y demeiira 30 ans. Il fut treize fois efçlave',
vendu feize fois , effuya un grand nombre de
naufrages. De retour en Portugal, il publia dans
fa langue la relation curieufe de fes voyages , ouvrage
intéreffant, & d’un ftyle au-deflus de la con*
dition de l’autepf,
Nous en ayons une traduéfion françoife imprimé)?
à Paris en 1645 , ln~4°' (Æ.)
Monte-Nu ovq , colline qqi peut avoir 20Q
pieds de hauteur , près de Naples, forfie du milieu
des eaux du lac Lucrin , 1e 30 feptembre 1538,
avec un bruit horrible : le village de Tripergole fut
abymé de çette éruption. Les habitans de Pouzzol
prirent la fuite, & une partie de ce iac, célèbre pac
la pêche qu’on y faifoit autrefois, fut defféchée 80
remphè par la nouvelle montagne.
Les matières dont cette montagne eft compofée
ne font que des laves, des pierres brûlées & fpon-
gieufes, & des fceries qui paroiffent être fortie$
d’un fourneau, (R.)
Monte-Pàtçrno , montagne d’Italie, à unq
lieue de la ville de Bologne. Elle fait partie de l’A pennin
, & elle eft fameufe par les pierres de
Bologne qu’on y trouve. Voyeç Bologne, (pierre^
d e ) C/2Ô ' . |
Monte-Peloso , petite ville d’Italie, au royaume
de Naples , dans la Bafilicate, vers les confins
de la province de Bari, avec un évéché fuffragani)
de Cirenza , mais exempt de fa. jurifdiétion. Long*
33 . 58 ; f e l 4° ’ 5° ;Cf iô
Monte Ph il ip pq ,
m o n
Monte-Ph il ip po , fort d’Italie, en Tofcane,
fur une hauteur , près de Porto-Hercole , dont il
eft comme la citadelle. Les Impériaux le prirent en
1712 , & traitèrent les prifonniers de guerre avec
la dernière dureté. Long. 28 ,45 > lat- 42 » M* v . /
MontE-PüLCIANO , Mons Politianus , petite
ville d’Italie , en Tofcane| avec un évêché
relève que du pape, & qui fut érigé en 1561. r-l e
eft dans un terroir fertile en vins admirables, a 2»
milles o. de Péroufe, à pareille diftance f. e. de
Sienne, & 54 f. e. de Florence. Long. 2 9 ,2 5 ; lat.
45 Cette ville eft la patrie de Bellarmin & de PolitieBellarmin
( Robert ) jéfuite, l’un des habiles
controverfiftes de fon fiécle, fut nommé cardinal en
1599 , & mourut à Rome en 1621 , à 79 ans. Ses
ouvrages n’ont ni la pureté de là langue latine » ni
les ornemens du difcours : il confond fouvent les^
opinions particulières avec la doârine générale ;
enfin il fe montre par-tout fi zélé defenfeur des
prétentions de la cour de Rome , & de 1 étendue
du pouvoir des papes , qu’on ne, peut le lire avec
eftime. , . a 0 ,
Politien ( Ange ) étoit l’un des plus doctes oc des
plus polis écrivains du quinzième fiècle ; que dt-
îois<je de plus fort pour le prouver , les deux
Scaligers l’ont comblé d’éloges ! Il fe fit connoitre
avec éclat de très-bonne heure , & mérita d etre
mis au nombre des enfans célèbres. Sa verfion latine
d’Hérodien , fes poéfies , fes oeuvres melees
augmentèrent fa réputation : on a fait du tout une
belle édition, chez S. Gryphe, en 15 50, 3 volum.
in-8°. Il mourut âgé de 40 ans en 14^4. Bâyle a
donné fon article, & M. Menek a écrit fa vie.
, R ^
•Monte-Sant’A ngelo , ville archiépifcopaîe
d’Italie, au royaume de Naples, dans la Capita-
nate, au nord oriental de Manfredonia, à 4 milles
de cette ville & à un mille de la mer : on y voit
encore des reftes d’un temple antique. Long. 3 3 ,
38;/^. 4* »43* * ,\ „ _ ...
La montagne qui s’eleve au-deffus de cette ville.,
porte auffi le nom de Monte di fant*Angelo ; c’eft; le
Qarganus des anciens. Voyeç GàRGAN. (RI)
Monte de la Stella , chaîne de montagnes de
Portugal, dans la province de Beira, entre les rn
yières de Mondego & de Zezare. (Æ.)
Monte-di-T rapanô , montagne de Sicile, dans
le val de Mazzara, fur la côte occidentale , près
de la ville de Trapano , qui lui donne fon nom. On
la nommoit. anciennement Erix. Elle étoit confa-
crèeà Vénus , & la ville d’Erix , déjà biçn déchue
du tems de Strabon, étoit au fommet du mont, §i§Monte-Vedio , ville duBrefil, nouvellement
bâtie par les Efpagnols. Le hayre n’eft bon que
pour les petits yaiffeaux, car il n’a pas plus de 17
pieds d’eau dans le tems de la haute marée. Il
eft défendu par une fortereffç, munie de quinze
Géogr. Tome II.
M O N 393
pièces de canon, & d’une garni fon de cent hommes
qu’on y envoie d’Efpagne ; le pays elt egalement
beau & fertile; les vignes y reuiliiienta
merveille ; il y a même aux environs des mines
d’or & de diaraans ; cependant cette ville eft fans
habitans & fans commerce : la nature prodigue
tous fes tréfors en pure perte à la nation efpag.nole >
elle n’en fait tirer aucun avantage.Monte-Vedio eft
fituée à l’e ft, un quart de fud-eft de Buenos-Aires,
dans l’embouchure de la rivière de la Plata. Lat. t
félon le père Feuillée, 34 deg. 52 min. 30 fec.
^ I^onte-Verde , petite ville d’Italie, au royaume
de Naples , dans la. principauté ultérieure,
avec un évêché fuffragant de Conza, fur 1 Ofante.
^ à o N T E B O U R G , bourg de France, en Normandie,
au diocèfe de Coutance, avec un abbaye
de bénédiâins , qui vaut 14,000 liv. (/2.)
MONTECH’, petite ville de France, dans le
Q uerci, au diocèfe de Montauban , avec une juf-
tice royale. Elle eft fituée près de la Garonne»
}r \M
ONTECHEROUX, bourg confidérable de la
principauté de Montbelliard. 11 s’y tient deux foires
par an , & il s’y fabrique beaucoup d’ouvrages en
fer & en acier. (R.) ,
MONTECHIO , ville d’Italie au duché de Reg-
gio , à 10 milles f. e. de Parme, 7 n. o. deReggio.
Long. 28 , 2 ; lat. 44, 45. (R-)
MONTEGUT, petite ville de France, en Auvergne
, éleélion de Riom ; c’eft le fiège d un bail-
lage. (R.)
MONTEL1M A R T , petite ville de France, en
Dauphiné, fituée dans pne plaiqe fertile ap co£*
fluent des deux petites rivières de Rioubion CC
Jabron, & environ à depx milles du Rhône,
dominée par une citadelle jadis très-forte, qui elt
fituée fur une éminence dont la continuation forme
un çôteau affez étendu , très-bien ciiltivé,
planté principalement en vignes qui donnept un
vin excellent. Cette ville , fondée ou rétablie par
les Adbémars , fut donnée par un d’eux en hommage
volontaire & gratuit à léglife , fous le
pontificat de Grégoire XI , enfùite êrigee en
baillage, enfin reftituée en 144Ô à Louis X I , roi
de France. Ses habitans furent , dit - on , les
premiers à embraffer les dogmes de la religion
prétendue réformée : ils attirèrent en con flu en ce
fur eux lé fléau de la guerre & des perfecu.
tions, qui ne firent , comme c’eft l’ordinaire .
qu’augmenter le mal avec la fermete. Çette ville
a été afliégée plufieurs fois ; d’abord eii 1569 par
l’amiral de Çoligny, qui fut obligé de céder a la
vigoureufe réfiftance & au courage des habitans,
& d’en lever le fiège. Le feigneur de Lefdiguières
fut quelques années après plus heureux ; il la prit
en 1 5 8 6 ; mais l’année fuivante elle lui fut enlevée
par le comte de Suze, qui étoit d intelligence avec
les habitons. Mais le premier la reprit peu après par
D d d
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