
53« O T T féance dans l’affemhlée des états du cercle de 5 uabe, & Ê
OTTENDOR F. Voye{ A tterndorf.
OTTEN5 TEIN , château de la baffe-Autriche,
au quartier du liaut-Manhartzberg. Dans l’éleâorat
^^Treves, il y a un autre lieu de ce nom avec un
château. ES.)
O T T E NW A LD , Ortonia Jïlva , petit pays
d’Allemagne, au palatinat du Rhin, entre le Mein
& le Necker, aux confins de la Franconie & de
lele&orat de Mayence. Il appartient à l’éleéieur
palatin > 8c n’a ni villes ni bourgs. (S.)
OTTERSBERG, baillage de 6 iiéues de long,
fur 5 de large, dans le duché de Breme, fur la
Wimimel. Il comprend trois paroiffes, Otterftedtf
.Vifteds , 8c Kirchtembe. Bernatd de Gahlen, évêque
deMunfter, avoit fait bâtir en 1667 k petite
fortereffe d Ottersberg, à 6 lieues de Breme, fur
la Wummel, mais elle fut rafée en 1717. (R.)
O ttersberg , petite fortereffe du duché de
Deux-Ponts, au baillage de Muffenheim , près de
Keifers-Lauter. (S .)
O TTESUNDE, en latin moderne Ottonis fre-
tum; détroit ou bras de mer du Jurland fepten-
trional, entre l’île de Thyholm au Nord , & le
pays de Lemwick au Midi : .ce détroit fépare le
diocèfe d’Albourg au Nord, de ceux de Rypen &
de Vibourg. On lui a donné le nom d’Otton*
parce qu’un empereur de ce nom alla dans le Jut-
land jufques-là. (R.)
O T TM A CH A U , petite ville de Siléfie, avec
un baillage & un château for t, dont les Prufliens
fe rendirent maîtres en 1741. Elle appartient à
frévêq ue de Breilaw, & elle eft limée fur la
Neyffe. (R.)
O T TO SCH A T Z , fortereffe de l’Ulirie Hon-
groife, fur le lac de Gatzka ; les maifons voifines
font bâties dans les eaux fur pilotis, & l’on 11e
peut aller de l’une à l’autre fans barques ou gondoles.
La cour de Vienne y tient garnifon, & la
ville deModrufcheft dans le diftri qui porte le
nom de cette fortereffe. ([R.)
O T TW E IL E R , petite ville d’A llemagne, dans
le cercle du haut-Rhin , & dans les états de Naffau-
Saarbruck. Elle eft munie d’un vieux château, &
renferme une églife luthérienne & une catholique.
C ’eft le chef-lieu d’une feigneurie de fon nom, 8c
le fiège d’un grand baillage : cette feigneurie eft
une de celles que l’empire reconnoît pour libre ;
elle n’a de féodal en effet que le droit de péage.
JTZBERG. Voye^ Utzb er g .
O U A B A CH E , grande rivière de l’Amérique
feptentrionale, dans le Canada, à laquelle M. De-
lifle donne auffi le nom de Saint-Jérôme. Cette rivière
eft formée par l’Ohio, & la rivière des Mia-
oeis. Le pays qu’elle arrofe offre de vaftes prairies
à perte de vue, où fe trouvé une quantité prodi-
gieufe de ces boeufs fauvages, qu’on appelle boeufs
Illinois. (Æ.)
O U D i OUAVNE ( 1’ ) , petite rivière'de France, dans
le Puifaye. Elle a fa fource à un bourg de même
nom, qui eft fitué dans l’éleâion de Gien ; & elle
tombe dans le Loin , au n. e. de Montargis. (R.)
OUCHE ( 1’ ) , en latin moderne Uticcnjis.pagus ;
pays de France, dans la haute-Normandie , au
diocèfe d’Evreux. Il comprend les territoires de
Conches, de Breteuil & de l’Aigle, & s’étend juf-
qu’à la forêt d’Ouche. Le territoire produit des
grains> du bois à brûler, 8c quelques mines de fer.
H Ü
Ouche ( 1’ ) , Ofcara ; riviere de France, en
Bourgogne. Elle a fa fource au baillage de Beaune,
entre Mandelot 8c Efisharnan , au pied 8c au couchant
de la chaîne de montagnes qui traverfent le
baillage, vers le 47e degré 5' de Lititude. Elle tra-
verfe l’étang d’Ouche , paffe à Lufigni, àBeligni,
coule entre Thorey-l’Eglife & Thorey-le Château
, arrofe Giffey , Sainte-Marie , Pont-dePa-
n is , Fleurey , Velars, Plombières, Dijon, Neuil*
li , Crimolois, Fauverney , Tard^le-Bas , Tard-
J’Abbay e, & fe jete dans la Saône au-deffus &
près de Saint-Jean-de-Lone, après un cours d’environ
17 lieues, dans lequel elle fertilife les bail-
lages de Beaune,. d’A rnay-le-Duc, de Dijon, &
celui de Saint-Jean-de-Lone, qu’elle fépare du baillage
d’Auxonne au-deffus de Trouchan.Près d’Au-
theuil, elle fait la limite des baillages de Beaune
& d’Arnay-le-Duc. Les deux principales rivières
qui s’y rendent font celle de ouzon qui eft intermittente
& qu’elle reçoit à Dijon, oc la rivière
qui vient de Commarin. Celle-ci 'defcendant des
montagnes de Sombernon, & ayant fa fource très-
voifine de celle de la Brenne qui^ par l’Arman-
çon & l’Yonne, verfe à la Seine ; la rivière d’Ou-
che offre une fingulière facilité à l’exécution d’un
canal important qui joindroit les deux mers par une
des grandes dimenfions du royaume. Elle a autrefois
donné le nom de pagus Ôfcarenfis au pays où
elle coule. (R.)
O U D A ZO U , ville du Japon, dont nous avons
parlé fous le nom que Kæmpfer lui donne , 8c qui
eft Obowara. (R.)
OUDENARDE, forte ville des Pays-Bas, dans
la Flandre Autrichienne, capitale delà châtellenie
du même nom; Louis XIV la prit en 1667, & la
rendit au roi d’Efpagne Charles II par la paix de
Nimègue. Le maréchal d’Humières la bombarda en
1684. Les François y furent battus par les alliés en
1708. Elle eft fur l’Efcaut, dans une vallée, à ç
lieues f. deGand, 6 n. e. de Tournai, 12 n. o.
de Mons, 11 o. de Bruxelles. Long. a i , 16 ; lat,
5 0 , 4 9 * I m m
Quoi que difent les auteurs flamands de 1 antiquité
d’Oudenarde, il paroît qu’elle ne doit fon
origine qu’aux comtes de Flandres. Elle s’ eft dif-
tinguée dans le dernier fiècle par fa mamifaâure de
tapifferie de haute-liffe.
Cette ville eft la patrie de Drufius ( Jean ) , un
des fa va ns iheologiens du x v i e fièclc 9 8c d’ailleurs
o u ü
tifs - verfé dans les langues Orientales. Son recueil
des fragmens des Hexaples , fes notes critiques
fur l’écriture, & d’autres ouvrages de fa
plume, lui ont faitviine grande réputation. Il mourut
en 1616 , âgé de 66 ans. (/?.)
OUDENBORG , petite ville des P a y s -B a s ,
dans la Flandre, à 1 lieue d Oftende , & à 2 de
Bruges. Long. 2 0 ,3 5 ; lat. 5 1 , 8. (R.)
OUDENBOSCH, c’eft-à-dire vieux bois, bourg
confidérable des Pays-Bas, au Brabant hollandois,
avec un beau & grand havre. Il s’y fait beaucoup
de Commerce. (R.)
OUDEW ATE ft, dsjuoe veteres, petite ville des
Pays-Bas, dans la province de Hollande, furl’Yf-
f e l , entre Gouda & Montfort, aux confins de la
feigneurie d’Utrecht. Long.22, 12 ; lat. 52 ,2 !
Cette petite ville a acquis plus de célébrité pour
avoir donné naiffance à Arminius ( Jacques), que
par aucune autre particularité qui la concerne. Il y
vit le jour l’an 1560, & devint profeffeur en théologie
â Leyde l’an 1603. Ses écrits théologiques
ont fait du bruit dans les fept Provinces-Unies.
Arminius eft mort en 1609. (R.)
ÔUDON ( 1’ )-,, en latin Oldo ou O do , nom de
deux petites rivières de France, en Normandie,
dont î’une coule dans le diocèfe de Bayeux, &
l’antre fépare les diocèfes de Lizieux & de Séez :
toutes les deux fe jettent dans l'Orne (R.)
OUESSANT, île de France , dans l’Océan,
fur les côtes de Bretagne, à l’oppofite du Con-
quêt. Elle a trois lieues de tour, 6c renferme plu-
fieurs hameaux, 6c un château. Elle eft entourée
par q u e lle s ' autres îles moins grandes , qu’on
appelle les îles d’Oueffant. Long. 12 ,2 8 ; lat. 48,30.
ctoi côté du continent, il ne peut guère y monter
que deux hommes de front : 8c du côté oppofé des
chaînes de rochers en rendent l’accès très-dangereux.
Tellement que fortifiée paf la nature, l’art
n’aprefque rien fait pour fa défenfe. Elle n’eft munie
que d’une efpèce de château. Le fol'en eft d’ailleurs
allez fertile.
Les moeurs y font beaucoup moins corrompues
qü’ ailleurs. La probité y eft prefque une richeffe
commune. La chafteté n’eft pas l’unique dot, mais
Feffentiel de la dot des filles. Celle qui fe feroit
mife hors d’état de la porter à fon époux, feroit
bannie avec la même févérité que le voleur ; car
ces hommes fimples, c’eft à-dire , fages , penfent
que, la perte de la chafteté eft un vol fait à la fo-
ciété conjugale.
Dans la dernière guerre, il fe donna dans les
parages de cette île une bataille navale entre les
flottes dç France 6c d’Angleterre , dans laquelle là
viâoire indécife ne fe rangea fous aucun des deux
pavillons. (R.)
OUEST ( 1’ ) : c'eft un des quatre points cardinaux
de l’horifon ,& celui qui eft diamétralement
oppofé à l’eft. Voye{ Points c ardin aux , Est ,
&c.
L’ouçft, à proprement parler, eft l’interfeiîlion
o u G 1)1
du premier vertical & de l’horifon, du côté où 1«
foleil fe couche. Voye{ CO UCH AN T .
Le point où le foleil fe couche , lorfqu’il eft dans
l’équateur, eft nommé To«*/? équinoxial, ou vrai
point de Vouejl.
Le mot à'ouejl eft principalement employé par
les marins, pour défigner le couchant ou l’occident
, 8c les vents qui viennent de ce côté-là. Ainfi
ils difent un vent d’oueft, faire route à l’oueft,
telle île eft à l’oueft de telle autre. Mais , dans l’u-
fage ordinaire , on fe fert plus communément du
mot couchant, pour déterminer les polirions des
lieux. Ainfi on dit qu’une telle maifon eft expofée
au couchant, que la France a la mer au couchant, (R.) . | OUGELA , petite ville du royaume de Tripoli,
dans le défert deBarca, à 8 journées de la ville
de Bongazi ou Béréiïis, capitale du royaume de
Barca, où fut trouvée la belle ftatue de marbre
d’une veftale , qui eft aujourd’hui dans la galerie
de Verfailles.
Dans le défert, à deux jours de Ougela, eft
un pays rempli de pétrifications, nommé en
Arabe Raçim, c’eft-à-dire , cap ou tête de poiffôn.
On y trouve quantité de palmiers & d’oliviers,
avec leurs fruits pétrifiés ; la plupart renverfés &
déracinés , fans avoir changé de couleur.
M. le Maire, qui avoit été dix-fept ans cor.ful
à T ripoli, en apporta plufieurs branches 8c racines
pétrifiées , à la cour de Louis XIV.
On y trouve même des corps humains pétrifiés.
Le conful envoya de fes gens en chercher ; ils
chargèrent plufieurs chameaux de divers membres
rompus , & même d’un enfant tout entier ; mais
tout-ayant été tranfporté par ordre du roi de Tripoli
( Calilpacha ) , dans le golfe de la Sidré , &
embarqué lur une galiote qui venoit à Tripoli, ce
bâtiment périt dans le trajet par une violente
tempête.
’ Il apporta à Verfailles cinq ou fix dattes pétrifiées
qui furent admirées, & qu’on ne difeernoit
point à la vue des autres qui n’étoient point pierre.
Cette plaine eft remplie d’un fable grofîier que
l impétuofité des vents agite fi fo r t, que de tems
en tems on découvre des hommes 8c des animaux
pétrifiés , qui n’ont point changé de forme.
Le Maire figne cette lettre en forme de rela*
tion , au Caire , 26 août 1719.
Le royaume de Barca n’eft pas le feul où
l’on voie des merveilles de cette efpèce. Le Père
Sicard , jéfuite mifffonaire , nous apprend dans
fa lettre' écrite du Caire au comte de Touîoufe,
premier juin 1 7 16 , que la plaine de Nitrie en
baffe-Eygpte, renferme des mâts, des planches
pétrifiées , ce qu’il attribue à la vertu du nitre de
ce climat; il a compté jufqu’à 50de ces mâts. Le
royaume de Séjara, qui n’eft pas lo in , contient
des pétrifications plus admirables encore, dont
M. le Maire, conful., a été témoin. le fécond
I volume des nouy, Mim. des Jéfuite s dans le, Levant,
X x x ij