
58 I L I Une rivière médiocre, qui traverfe la v ille , fait
mouvoir plufieurs moulins à lucre. La principale occupation
des habitans eft l’agriculture, dont ils
tranfportent les fruits dans de petites barques à
Fernambuc & dans quelques autres lieux.
ILIMSK, province & ville de Sibérie, fituée
fur la rivière d’Y lim , qui fe jète dans celle de
Tungus, qui elle-même fe perd dans le fleuve de
Jenifey. Elle eft habitée par des Tartares-Tungufes
8c par des Rufles, & relève du woinde ou gouverneur
d Irkutsk. (R .)
ILKUSCH. Voyei Olkusch.
ILKZI-KUMAN1, petite province du pays de
Chorafm, vers la rive méridionale de la rivière de
Khefell, à Foueft du territoire de Chajuk. Hifoire
générale des T a tares.
ÎLL ( 1’ ) , rivière de France, en Alface, qu’elle
traverfe en partie du fud au nord. Elle a fa
fource à l’extrémité du Suntgaw, & fe jète dans
le Rhin à deux lieues au-deffous du pont de
Strasbourg. L’Ill arrofe plufieurs villes, 8c reçoit
dans fon cours quelques rivières confidérables ;
fes débordemens ne lont guère moins nuiflbles
que ceux du Rhin. (/?.)
ILL E ( In fui a ) , petite ville de France , dans le
Rouflillon , à 4 li. de Perpignan. Elle eft jolie 8c
bien bâtie, dit Piganiol de la Force, tom. VJ. Long.
a i , 20 ; lat. 4 2 ,2 5 .
ILLESCAS , petite ville d’Efpagne, dans la
nouvelle Caftille, à 6 li. f. de Madrid.
IL L lE R S , bourg de France, bien bâti, dans
une fltuation agréable, au diocèfe d’Evreux, fur le
ruifleau de Caudanne. Le vin du canton appelé
les châteaux d'Illiers, eft des plus délicats. La Normandie
a encore de bons vignobles à Méfulles ,
Vaux , Haidancour, Ecardanville, paroifles fituées
à trois lieues d’Evreux.
L ’églife 6c la dîme furent pofledèes, au Xe fiécle,
par Lentgarde, filie de Herbert, comte de Ver-
mandois, qui les donna à Aves Grandus., fon
parent, & celui-ci au chapitre de Chartres,.en
06. Illiers eft une châtellenie & baronie ancienne,
hilippe Augufte prit Illiers & fa fortereffe, en
1204 , fur Simon d’A n c t, 8c en donna la confifca-
tion à Pierre de Courtenai, fon coufin. Robert de
Courtenai, évêque d’Orléans, le vendit à Philippe
de Cahors, évêque d’E vreux, en 1273.
vo it par une chartre que le fief d’Illiers eft mouvant
du duché de Normandie, & que l’évêque d’Evreux
en eft feigneur. Recherches fur la France, tom. 1 ,
va g. 300, éd. 1766. (R.)
ILLIFONSO DE LOS ZAPOTECAS (Sant’ ) ,
ville déferte de l’Amérique feptentrionale, dans
le Mexique, au diocèfe de Guaxaca. Elle eft fur
aine montagne , à 20 li. n. e. d’Antequera. Longf
380,- 5 ; lat. 17 a 35- - '
ILLINOIS ( lilini ) , peuples fauvages de l’Amérique
, dans la partie la plus feptentrionale de la
Louifiane, le long d’une grande rivière du même .
B O i u , Cette rivière des Illinois, qui. vient du nord- i
I L L
eft » on eft-nord-eft, n’eft navigable qu’au printems?
Elle a plus de cent lieues de cours qui eft au fud-.
quart-fud-eft, 8c fe décharge dans le Mifliflipi,
vers le 39e d. de latitude.
Le pays des Illinois eft encore arrofé par d’autres
grandes rivières. On lui donne cent lieues de largeur
, & beaucoup plus de longueur ; car on l’étend
bien loin le long du Mifliflipi. Il eft par-tout couvert
de vaftes forêts, de prairies & de collines. La
campagne & les prairies abondent en byfons,
vaches, cerfs 8c autres bêtes fauves, de même
qu’en toute forte de gibier, particuliérement en
cygnes, grues, outardes 8c canards.
Les arbres fruitiers, peu nombreux, confident
principalement en des efpèces de néfliers, des pommiers
& des pruniers fauvages ,• qu’on pourroit bonifier
en les greffant : mais les Illinois ignorent cet
art; ils ne fe donnent pas même la peine de cueillir
le fruit aux arbres ; ils abattent les arbres pour en
prendre le fruit.
Dans un fi grand pays on ne connoît que trois
villages, dont l’un, peuplé de huit ou neuf cents
habitans , eft à plus de cinquante lieues du fécond.
Les Illinois vont tout nuds depuis la ceinture :
toutes fortes de figures bizarres qu’ils, fe gra.vent fur
le corps, leur tiennent lieu de vêtemens. Ils ornent
leur tête de plumes d’oifeaux,. fe barbouillent le
vifagede r o u g e 8 c portent des colliers de petites
pierres du pays de diverfes couleurs.. Us ont des
tems de feftins 8c de danfes, les unes en figne de
réjouiflance, les autres de deuil. Ils n’enterrent
point leurs morts ; ils les couvrent de peaux & les
attachent à des branches d’arbres..
Les hommes font communément grands, & tous
très-leftes à la courfe. La chafle fait leur occupa*
tion, pour pourvoir à leur nourriture, à laquelle
ils joignent le bled d’Inde ; 8c quand ils en ont fait
la récolte, ils l’enferment dans des-creux fous
terre, pour le conferver pendant l’été. Le refte du
travail regarde les femmes 8c les filles : ce font
elles qui pilent le bled, qui préparent les viandes
boucannées, qui conftruifent; les cabanes , & qui,
dans les courfes néceflaires, les portent fur leurs
épaules.
Elles fabriquent ces cabanes en forme de longs
berceaux, 8c les couvrent avec des nattes de jonc
plat, qu’elles ont l’adrefle de coudre enfemble tres-
artiftement, 8c à l’épreuve de la pluie. Elles s’occupent
encore à mettre en oeuvre le poil des byfons
ou boeufs fauvages,. à en faire des facs 8c des cein*
tures. Ces boeufs font bien différens de ceux d'Europe
: outre qu’ils ont une grofle bofTe fur le dos
vers les épaules, ils font encore tout couverts d’une
laine fine, qui tient lieu aux Illinois de celle qu’ils
tireroient des moutons, s’ils en avoient dans leur
pays. : -
Leur religion confifte à honorer une efpèce de
génie qu’ils nomment Manitou, , & qui , félon
eux, eft. maître de la vie 8c de la mort. Voyei
Manitou,
I L L
Je ne confeille- pas au leBeur qui fera_cuneux’
d’autres détails, de les prendre dans le 1- Hen-
nepin, ni dans la- relation de FAmerique du chevalier
Tonti, ouvrage fuppofé : mais il y a quelque
chofe de mieux fur les Illinois ; c eft une lettre
du P. Gabriel Mareft, jéfuite millionnaire, qui
eft inférée dans le recueil des Lettres édifiantes,
tom. XI. (R.) , c ,
ILLIICIRCK, baillage appartenant a Strasbourg,
à une demi-lieue de cette ville.
ILLOCK ÿ petite ville de la baffe-Hongrie, dans
TEfclavonie. Elle eft fur le Danube , à 2 lieues de
Peter fwaradin, 8 f. e. d’Effek. 30 n. o. de Belgrade.
Long. 37,45 i lat‘ 45 >3° ' . S i . . ,
ILM ( le baillage d’ ) , fitue dans le cercle de
la haute-Saxe, au comté de Schwarz-bourg. C’eft
un fief qui relève de l’aîné des princes de la mai*
fon de Saxe-Gotha. Il comprend la ville d’Ilm. 8c
fix villages. . *
Ilm , petite ville fur une rivière de même nom.
rAutrefois on voyoit un couvent de filles, qui
étoit bâti dans le lieu qu’occupe aujourd’hui le
château. g _ r .
Ilm , rivière d’Allemagne, qui prend fa fource
flans le comté de Henneberg, 8c fe jète dans la
Sala , au-defliis deNaumboure.
Ilm , ou Ilme , rivière d’Allemagne, qui arrofe
le duché de Brunfwick, 8c qui fe jète dans la
Leine. (R .) .
ILMEN ( lac d’ ) , lac de 1 empire Rufle,
flans le duché: de la grande Novogorod. Il a
près de foixante werftes ou lieues Ruffiennes
dans fa longueur du fud au nord , 8c | environ
quarante dans fa largeur, qui eft en général aflez
égale.
ILMENAU, petite ville d’Allemagne, dans la
Thuringe, 8c dans la portion du pays de Henneberg
, qui appartient aux éleâeurs de Saxe. Elle
eft fur la rivière d’Ilm,.8c préfide à un baillage,
autrefois beaucoup plus confidé.rable par fes mines
fl’argent8c de fer. Elle aun.e école latine;8c ayant
l’incendie qu’elle efluya l’an 1752, elle renfermoit
un arfenal 8c un château. -
ILMENOW, ou Elmenow, rivière d’Allemagne
, dans la principauté de Zell. Elle coule du
lud au nord, 8c fe jète dans l’Elbe.
ILMEN T , grand fleuve d’Afie , au royaume
de Perfe : il fe jète dans l’Océan.
ILPIZE ( Saint ), bourg qonfidérable de France,
en Auvergne, éleâion de Brioude.
IL S , rivière d’Allemagne , au couchant de la
Bavière. Elle a fa fource dans un lac des montagnes
qui féparent la Bavière de la Bohême, 8c
tombe dans le Danube à Ilftadt, vis-à-vis Paflaw.
Elle produit des perles très-rondes 8c aflez grofles ,
au rapport de Wagenfeil.
IL SN A , rivière de Lithuanie, dans le palati-
nat de Brfeskie : elle fe jète dans le Bug. (/?.)
IL S T , Il^a, petite ville des Provinces-Ünies,
flans la Frife, au Weftergoo, à 2 lieues du Zui-
I M I ?£ derfée , 8c à 4 de Leuwarden. Long. 23 , 8 ; lat,
53 * 3-
Quatre frères nommés Popma Aufone, Sixte,
Tite8c.Cyprien, tous quatre nés à lift , ont tous
quatre cultivé: le même goût pour les belles-lettres
, ce qui eft très - rare dans une famille, èc
ont tous quatre été auteurs ; mais l’aîné Aufone
Popma paroît s’être le plus diftingué par fon érudition
, en qualité de grammairien. Voyeç , fur fes
ouvrages , Valère André, Suffridus Pétri, Sciop-,
pins 8c Baillet.
IL S T A D T , llfladium , ville d’A llemagne, en
Bavière, au confluent du Danube 8c F ils , vis-
à-vis de PafTaw. Long. 3 1 , 1 5 ? lat’ » 28.
ILTEN , baillage de la principauté de Z e ll, près
des frontières du pays d’Hanovre. Il a quinze villages
dans fa dépendance. (R.)
I L Z , Ilça, petite ville de Pologne, au pala-
tinat de Sendomir , avec un ancien château fur
une hauteur. Cette jolie ville appartient à l’évêque
de Cracovie. On fabrique dans le château beaucoup
de poterie. ■
IMABA , province du Japon , dans File de
Niphon, au couchant de celle de Tafima. On la
divife en fept diftriâs, où Fon voit plufieurs
manufactures de foie.
IM A C A , rivière de l ’Amérique méridionale,'
; au Pérou, au fud de celle des Amazones.
IM ÀNH AL , bourg 8c rivière de l’île de Ma-;
dagafear, dans la province d’Anofli.
JMBRO. Voyeç Lembro.
IMIFFETTE , rivière d’Afrique au royaume
de Maroc. Elle a fon embouchure près du cap
de Non.
IMIRETTE, petit royaume d’A f ie , entre les
montagnes qui féparent la mer Cafpienne & la.
mer Noire. Il eft enfermé entre le mont Caucafe »
la Colchide , la mer Noire , la principauté de
G a r c il, 8c la Géorgie. Sa longueur eft de fix
vingt mille ftades , fa largeur de foixante mille.
Les peuples du mont Caucafe , avec qui l’Imi-
rette confine, font les Géorgiens 8c les Turcs au
midi; au feptentrion, ces Caracioles ou Circafi
fiens noirs , que les Européens ont appelé Huns.,
8c fu i firent tous les ravages en Italie 8c dans
les Gaules dont parlent les hiftoriens, 8c Cédré-
nus en particulier.
L’Imirette eft un pays de bois 8c de monta*'
gnes comme la Mingrelie , mais il y a de plus
belles vallées 8c'de plus délicieufes plaines. Il s’y
trouve des minières de fer ; l’argent y a cours ,
\8c l’on y bat monnoie. Quant aux moeurs 8c
aux coutumes, c’eft la même chofe qu’en Mingrelie
, qui a été autrefois fous fa domination ,
ainfi que les .peuples du Guriel ; ils font tous aujourd’hui
tributaires du Turc. Le tribut du meppe ,'
c’eft-à-dir.e, du roi d’Imirette, étoit de quatre-
vingts enfans , filles 8c garçons, depuis dix ans
jufqu’à vingt ; il envoyoit fon tribut au pacha
d’Akalziche, 8ç dans les lettres qu’il fait expédiçij