
mois de feptembre 1726 , ce qui prouve qu'elle
e(l remplie de nistieres fulfureuTes 8i. inetîilliques.
La Normandie comprend fous la métropole de
Rouen, fur évêchés; l’on compte dans fes 7 dio-
cèfes 80 abbayes, & 4289 paroilfes. Les pairies &
duchés de cette province.qui fubfiftent, font Eu,
Aumale, Elbeuf, & Harcourt.
Je n’entrerai point dans le gouvernement civil
6c militaire de ce pays , encore moins dans les détails
particuliers ; on a fuçtout cela une defcription
hiftorique 6c géographique en deux volumes m-4 .
avec figures. {Ma s son de Morvilliers. 1
N O R T , bourg de France, en Bretagne , a 5 11.
n. de Nantes, fur l’Erdre : c’eft l’entrepôt des bots,
dès fers , des charbons de bois 6c de terre, qui
font voiturés de-là , jufqu’à Nantes, par eau. Il y
a auffi dans le voifinage , une mine de charbon
CNORTB A RW IC K , ville d’Ecoffe, dans la province
de Lothian, à 6 milles environ d’Edimbourg ,
fur la côte méridionale du golfe de Forth. _ ;
NORTELGE , Telga Bore,dis , ville maritime
de Suède , bâtie par Guftave Adolphe. Les habi-
tans vivent de la navigation 8c de la peche du
ftromming. Les Ruffes leur caufèrent beaucoup de
dommage en 1719. Près de la chute d eau qui e
aux environs de cette v ille , eft une belle manu-
faélure d’armes blanches. Nortelge eft l i 5 4 ville
à la diette.
N O R TG AW , ou Nortgow. V o y . Nordgaw.
NORTHAMPTON , belle & riche viHe d’Angleterre
, capitale duNorthampton-Shire, avec titre
de comté. Elle fut brûlée en 1695 , mais on la rebâtit
plus belle qu’auparavant. Elle eft prelqu au
centre de l’Angleterre, fur la Nyne-, a 45 milles
n. o. de Londres. Lojig. 16,40.; Ut. à 2,12,.
Cette ville a quatre paroiffes, & elle envoie
deux députés au parlement.
Parker ( Samuel ) naquit dans cette ville en 1640,
fut- nommé évêque d'Oxford par le roi Jacques II,
& mourut en 1686. - ,
Woolfton (Thomas) , ne a Northampton en
, 660, eft fameux par fes fix difcours fur les miracles
de Jefus-Chrift, qu’il s’eft efforce de détruire
, en les faifant envifager comme de pures
allégories. (Æ.) .
NORTHAMPTON-SHIRE, province maritime
d’Angleterre, dans le diocèfe de Peterboroug. Elle
a 120 milles de tour , & contient environ 550.
mille arpens. C ’eft une des meilleures provinces
d’Angleterre, des plus peuplees & des plus fertiles.
Elle abonde en bled & en bétail. Ses principales
rivières font l’Oufe, le Wéland & le Nen ou la
Nyn e, qui ont toutes trois leur fource dans ce
comté. Northampton en eft la capitale. Elle envoie
neuf députés au parlement. ,
Cette province a produit des favans diinngues.
Freind (Jean ) , naquit en 1675, & fut tout en-
femble habile médecin , écrivain poli, homme d e-
Tous fes? ouvrages ont été raflemblés a Londres
en 1733 , in-fol. Il mourut dans cette capitale e«
1728.
Withby (D a n ie l) , naquit vers l’an 1638 , &
fut un fameux théologien de l’eglife anglicane. Ses
deux principaux ouvrages font des Commentaires
fur le nouveau Tejlamcnt, en 2 vol. in-folio , &. fon
Examen des variantes du doâenr Mill. Il mourut
en 1726, à 88 ans.
Wilkins ( Jean ) , évêque de Chefter, naquit en
1613. Il époufa la foeur de Cromwel en 1656, &
laiffa de fon mariage une fille qui devint la femme
de Tillotfon , archevêque de Cantorbery. M. W ilkins
eft illuftre par fes vertus , par fes talens pour
la prédication , par fes lumières en Théologie , &
dans plufieurs parties des Mathématiques. C ’eft chez
lui que fe tinrent les premières aflemblées de la
fociété royale. Ses fermons, fon traité de la providence
& de la prière, fes deux livres fur les
devoirs & fur les principes de la religion naturelle
, &c. fe réimpriment toujours. Ses oeuvres
philosophiques ont été recueillies en 1708 , in-40. ■
& on y a mis à la tête la vie de l’auteur. Il mourut
de la pierre en 1672.
NORTHAUSEN. Voye^ Nordhausen.
NORTHEIM , ville d’Allemagne, au duché de •
Brunfwick-Lunebourg. Elle a .reçu fon nom des
comtes de Northeim , du domaine defquels elle a
autrefois fait partie. La religion proteftante s’établit
dans cette ville l’an 1539. Elle eft fituèe entre les
j rivières de Rhume & de Leina. Long. 2 7 ,4 5 ; lat.
< 1 , 42. Voye{ NORDHEIM.
NORTHEN , petite ville d’Allemagne, dans
l’éleélorat de Mayence, fur la rivière de Bibert,
au-deffus de fon confluent, avec la Leine.
NORTH-RONALSA, la plus avancée vers le
nord des îles des Orcades. On lui donne environ
3 milles de longueur, '& un demi-mille de largeur.
NORTHUMBERLAND , province maritime &
Septentrionale d’Angleterre, dans le diocèfe de
Durham, & qui confine à l’Ecoffe. Elle a 143-
milles détour, & contient environ un million 370
mille arpens. Elle a beaucoup de mines de charbon
& de plomb , mais pour le refte , elle n’eft pas.
bien fertile. Elle envoie huit députés au parlement.
Sa ville capitale eft Newcaftle.
Il faut bien que je dife un mot de Jean Scot, ou
plutôt de Jean Duns ; puïfque félon la plupart des
hiftoriens, il étoit natif de Doufton , dans le Nor-
thumberland, quoique d antres lui donnent pour
lieu de fa naiffance, le village de Duns, en Ecoffe,
fur la frontière d’Angleterre ; opinion que fon
nom rend la plus vraifemblable , & que le furnora
de Scot, qui veut dire Ecojfois, confirme encore. ‘ ■
Quoi qu’il en foit, il étoit né vers la fin du Xin
fiècle, & mourut à Cologne au commencement du
XIVe en 1308. Il entra fort jeune dans le couvent
des Freres Mineurs de Newcaftle, en Angleterre ;
fit fes études , & profeffa la théologie a Oxford. Il
vint enfuite à Pans , y prft des degres , & fit des
leçons publiques de philofophie & de théologie.
N O R. La fubtliité de fon efprit qui lui fournit les
moyens d’établir le contraire de ce que S. Thomas-
d’Aquin avoit foutenu dans les chofes qui n inté-
reffent point la Foi, lui fit donner le nom de doÜeur
fubtil. .. ,
Quoiqu’il foit mort à l’âge de 3 3 ou 3 4 ans >ll n a
pas laiffé d’écrire un grand nombre d ouvrages,
dont l’édition complette, faite à Lyon l û39 >
eft en 12 volumes in-fol. Il n’eft pas poflible a en
lire douze pages; car qui peut entendre un jargon
qui confifte en formalités , matérialités , entites >
identités , virtualités , eccéités , & mille autres termes
barbares, nés du cerveau du docteur fubtil.
On le regarde communément comme l’auteur de
la pieufe-opinion de l'immaculée conception de la
Vierge. Il paroît du moins certain qu’il eft le premier
qui lait enfeignée publiquement dans 1 uni-
verfité de Paris, (/$É
NORTHUMBRIE. C ’eft ainfi qu’on appeloit,
par exemple du tems d’Alfred, le pays qui ét.oit au
nord de la rivière d’Humber, jufqu à la muraille de
Graham, qui alloit du frith de Dumbarton juf-
qu’au Forth. Tout ce pays-là compofoit 1 ancien
royaume des Northumbriens, & fe divifoit en deux
parties ; la Décrié & la Bernicie. La première s é-
tendoit de l’Humber à la T yn , & la fécondé de la
T yn à la muraille. (/?.)
NORVAJA SE ML A ( nouveau pays ) , grande
île de l’empire de Rufli-e, en Sibérie, dans la mer •
du Nord ; elle eft féparée de la terre-ferme par le
détroit de V / a ig a tOn croit qu’elle s’étend depuis j
le 7 1e degré de latitude jufqu au 75e 4 minutes , & 1
fa longueur d’orient en occident doit être de 7 degrés.
Sous le 73e degré, il y a un canal, conftam-
ment rempli de glaces. Cette île eft ftérile & de-
ferte, fans bpis, fans broffailles , ne produiffant
que trèsrpeu d'herbes. On n’y trouve que des ours,
des renards blancs , & des rennes. Le froid eft
moins rigoureux qu’o,n ne pourroit le croire fous
, un tel climat. La nuit y eft continuelle dans les mois
de novembre, décembre & janvier. Les Ruffes y
abordent pour la pêche du walroff, & y paffent
l’hiver. ( M. D. M.')
N O RW ÈGE , royaume d’Europe, dans la Scandinavie
, entre la Suède & la mer , fur laquelle il
eft panché en forme d’une côte de baleine. Il s’étend
du midi au nord , depuis le 5 9e degré jufqu’au
72e de latit. & depuis le 26e degré jufqu’au 52e de
jongit. On lui donne environ 400 lieues de côtes,
& 75 de largeur.
Son nom eft formé de nord & de 1veg, chemin
du nord ; & il a reçu vraifemblablement ce nom de
fa fituation vers le pôle arélique. Les Latins l’ont
nommé Nortmànnia , du nom de ces peuples connus
fous celui de Nàrmanni qui fignifie hommes du
nord. Les anciens l’ont appelé Nerigon. Les Sithons
qui l’habitèrent originairement , ont long - tems
vécu fans loix & fans religion.
Les hiftoriens font commencer la fucceflion
chronologique des rois de Norwège vers le milieu
Gcogr. l'omt IL
N O R 4$9
du Xe fiècle, par Harald ; & plufieurs continuent
cette fucceflion jufqu’en 1387, que ce royaume
fut incorporé à celui de Danemarck. Il eft gouverné
par un vice-roi qui a un pouvoir abfolu, &
qui réfide à Berghen, capitale du royaume.
Dans la plupart des endroits de ce royaume l’air
eft bon & falubre : il eft meilleur encore dans
l’inferieur du pays & vers l’orient, que vers la partie
occidentale , où il eft humide, & où le tems eft
très-variable, ce qui eft la caufe principale d’une
foule de maladies fcorbutiques. L’hiver eft pour
ainfi dire perpétuel, mais le pays fournit aux habi-
tans beaucoup de bois, dans plufieurs endroits des
tourbes, des laines de moutons , des peaux de bêtes
fauvages, des plumes. Ceux qui habitent les
vallées font garantis des vents froids par les hautes
montagnes dont ils font entoures. Dans la partie
orientale, l’hiver commence à la mi-oélobre, 6c
dure jufqu’à la mi-avril ; il eft très-rude, & amène
beaucoup de neige qui couvre les hautes montagnes
, & les bas-fonds pendant toute l’année ; les
maffes énormes de ces nèges s’écroulent de tems
| en tems , & enfeveliffent les hommes , les arbres ,
les maifons, les troupeaux. La nège eft en moindre
quantité, 8c dure bien moins de tems le long des
côtes, & l’air eft ordinairement très-tempéré dans
les contrées fituées fur le bord de la mer. L’été y eft
fouvent très-chaud, ce qui eft produit en partie
par les hautes montagnes , où la réflexion des
rayons du foleil fe fait avec beaucoup de force ; en
partie elle eft caufée aufli par la longueur des jours ;
de-là vient qu’entre, les ferrailles & la récqlte, il-
n’y a ordinairement qu’un efpace de 9 femaines ;
cependant vers l’intérieur du pays, les grains ne
mûriflènt qu’au»bout de 12 femaines, 8c fouvent
vers les côtes il leur en faut 16 , & même 18. "
La côte occidentale de la Norwège eft entourée
de quantité de petites îles & de rochers. Quelques-
unes de ces îles ont 3 ,6 , jufqu’à 9 milles de long ,
& font allez fertiles, mais la plupart ne font habitées
que par quelques pêcheurs & des matelots.
Les côtes font hériflees d’un nombre infini de rochers
prefqu’à fleur d’eau , & qui font pour ainfi
dire un rempart impénétrable. Ces rochers entre
lefquels on navige furement avec de petites barques,
forment plufieurs bon ports, mais la navigation
eft fort dangereufe dans les mers ouvertes. Le
rivage eft dans peu d’endroits bas 8c u n i, prefque
par-tout il eft roide & gliffant, de forte que des
deux côlés des rochers il y a depuis 200 jufqu’à
400 braffes d’eau. Le fond eft plus élevé.près des
bancs de fable , nommés flor-eggm, 8c par quelques
uns hav-broen, c’eft-à dire, pont de mer. Ce
fond élevé s’étend le long des côtes vers le fud &
le nord. La plupart de ces endroits, fur-tout ceux
ou le fond élevé eft depuis 4 jufqu’à 16 milles
éloigné de la terre-ferme , la pêche eft très-abondante.
La mer forme un grand nombre de golfes
tels que celui de Sogne, dans le diocèfe de Bergen,
qui avance de 16 milles dans les terres, 8cc.