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Charles XV, en 1344, 8c transféré dans le XVe fié de
à Koniginerætz. On y trafique beaucoup en toiles.
(M. D. AJ.)
L IT T A Û , ou Littowle, ville du marquifat
de Moravie, cercle d’Olmütz, fur la rivière de
Morave. Elle appartenoit autrefois aux fouverains
du pays ; aujourd'hui elle eft au prince de Lichtenf-
tein.
LIT SCH ÀD , petite ville de l ’archiduché d’Autriche
, limitrophe de la Bohème, avec une fei-
gneurie qui en dépend. Elle eft au comte de Sei-
fern. (M .D . M.)
LTUCHEU, ville de la Chine, cinquième grande
cité de la province de Suchuen. Elle a quatre villes
fous Ton département , eft Fort marchande, bien
bâtie 8c ornée de très-beaux édifices.
L IV A D IA , grande ville de la Turquie européenne
, en Livadie , près du golfe de Lepante,
Les anciensTont^connue fous le nom de Libadia,
Le b a de a, 8c il y fubfifte encore des infcriptions dans
lefquelles on lit Xe/3*<hîv. Elle eft partagée par
une fource abondante qui fort du rocher avec grand
bruit, eft allez forte pour faire tourner des moulins.,
8c forme un gros ruiffeau qui fe rend dans
le lac de Livadie. Cette ville eft habitée par des
Turcs, qui y ont des mofquées, Sc des Grecs qui y
ont des églifes, Son trafic conûfte en laine, en bled
& eh riz quelle fournit à toute la Grèce. Elle eft
bâtie autour d’une montagne , au haut de laquèlle
il y a un château, à 2.3 lieues n. o, d Athènes, 8c
2.5 f. e. de Lépante, Long. 4 1 , 4 ; lut. 38 , 40.
(:M. M.)
LIVADIE ( la .) , ce mot pris dans un fens
étendu, fignifie tout le pays que,les anciens.en-
tendoient par la Grèce propre, ou Hellas; mais
la Livadie proprement dite ,' n’eft que la partie méridionale,
de la Livadie, prife dans le fens le plus
étendu , 8c comprend ce que les anciens appelaient
la Phocide, la Dôride 8c la Locride. Elle a au le vant
le duché d’Athènes 8c la Stramulipa, air nprd
la Theffalie , à l’oueft la baffe Albanie., ,8c au fuel
le.golfe de Lépante; la ville dç Livadie donne
fon nom à cette contrée., qui eft fort montagneufe,
L a Phocide, dont la Livadie fait partie, renterinoit
plufieurs montagnes célèbres, telles que le Par-
nafle, çonfacré à Apollon, 8c l’Helicon, fejour des
mufes, fi chanté par les poètes, (Af. D. M.)
Livadie (la® d e ) , lac de Grèce, connu des
anciens fous Je nom de Çopais, ou" plutôt fous
autant de noms qu’il y gvdit de villes voifines ; car
.on l’appeloit aufli Halianios, de la ville d’Ha-
Jiarte , qui étoit fur le rivage occidental ; Paufani.as
le nomme Ceph'ijjls, parce, que le fleuve Cephifte
le traverfoit. /Eüen l’appelle le marais d’Onchef-
to s , à caufe d’une ville de ce nom , qui étoit au
midi du lac. Son nom moderne eft chez les Grecs
d’aujourd'hui Litnnitis Livadias, xI/hi*) rtjg ,
Je marais de Livadie , 8t plus particulièrement
Lago di T0p02.Ua.
Il reçoit plufieurs petites rivières qui arrofçnt
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cette belle plaine, laquelle a environ une quinzaine
de lieues de tour , 8c abonde en bled 8c en pâturages.
Aufti étoit-ce autrefois un des quartiers les glus
peuplés dç Béotie.
Mais l’eau de cet étang s’enfle quelquefois fi fort/
par les pluies 8c les neigés fondues, qu’elle inonde
la vallee jufqu’à plufieurs lieues d’étendue. Elle
s engroufre ordinairement fous la montagne voifine
de l’Euripe, entre Négrepont 8c Talanda , 8c va fe
jeter dans la mer de l’autre côté de la montagne.
Les Grecs modernes appèlent ce lieu Tabathra ;
voye1 Spon 8c Wehler.
L IV AR O T , bourg de France en Normandie,
au diocèfe & à 4 li. f. o. de Lifieux. Il eft renommé
pour fes bons fromages.
EIVENZA ( l a ) , en latin Liguent ia rivière
d’Italiç, dans l’état de la république dé Venife. Elle
a la fource aux confins du Bellunèfe, 8c ,fe jete dans
le golfe dç Venife/à 2.0 milles de cette v ille, au
levant d’été. (R.)
LI VERDUN, petite ville de France, à 3 li. n. q.
de T o u l, près la Mozelle.
LIVERPOOL, Voyeç Leverpool.
LIVINIERE ( la ) , en latin Livonia., petite ville
de France., en'Languedo.c, au diocèfe de Saint-
Pôns. On y voit , trois abîmes d’eau affez profonds
8c fort poiflonneux : les habitans les appellent
oëlialas, en latin oçcuii Livorïa. Il nous manque
une explication phyfique de ces trois efpèces de
gouffres, (/?.)
LIVONIE ( la ) , province de l’empire Ruffe,
avec titre de duché, fur la mer Baltique, qui la
borne au couchant, 8c fur le golfe de Finlande ,
qui la borné au nord.^
Cette province peut avoir environ cent milles
germaniques dç longueur, en la prenant depuis les
frontières de la Pruffe jufqu’à Riga, 8c quarante
milles dans fa plus grande largeur, Tans y comprendre
les îles.
On peut lire , fur l’hiftoire 8ç la divifion de, ce
pays , Mathias Strubiez, Livoni.cE defcriptio , Hartk-
noch, 8c Albert Wynk Kojalpwicz, hijloria Li-
thuania.
On nç vint à pénétrer en Livonie que vers l’an
1158 ; des marchands de Brême 8c de Lubec s’y
rendirent pour y commercer, 8c par occafion ils
annoncèrent l’évangile à ces peuples barbares.
Le grand-maître de l’ordre teutonique y établit
enfuite un maître particulier, 8c la Livonie demeura
plus de trois cents ans fous lapuiffance de l’ordre.
En 1513 , Guillaume de Plettenberg, maître particulier
du pays, fecoua le joug dé fon ordre, 8c
devint lui-même Touverain de la Livonie,
Bientôt après, Yvan grand duc de Mofcovie,
ravagea le pays, 8c s’empara de plufieurs places :
alors Kettler grand maître de l’ordre de Livonie, fe
voyant hors a’état de réfifter aux Mofcovitçs , ap-
pella Sigifmond à fon feçours en 1557 , 8c la LL
yotfnie lui fut cédée.
Au milieu de ces troubles, la ville de Rçvçl f f
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mit fous la protection d’E rric, roi de Suède : ce qui
forma deux partis dans la province, 8c des guerres
qui ont fi long-tems duré entre la Mofcovie,
la Suède 8c la Pologne. Enfin, le gain de la bataille
de Pultawa valut à Pierre le grand la conquête de
cette province, 8c le traité de Nieuftad lui en affura
la .poffeflion.
La Livonie comprend la Cour! an de, la Semi-
galle , l’île d’Oëfel, l’archevêché de Riga, l’évêché
de Derpt, 8c les terres du grand maître de
l ’eu dre teutonique. Riga en eft la capitale: fes autres
villes 8c fortereffes principales .font, Windau ,
Goldingen en Courlànde, Mittau , Semigalle, Sôn-
neboiirg dans File d’Oëfel, Pernau, Revel, Derpt,
Ne rva, 8cc.
On recueille tant de froment en Livonie, que
cette province eft comme le grenier de Lubec,
d’Amfterdam, du Danemarck 8c de la Suède : elle
abonde en pâturages 8c en bétail. Les lacs 8c les
rivières fourniffent beaucoup de poiffon. Les forêts
nourriffent quantité de bêtes fauves : on y
trouve des bifons, des élans, des martes , 8c des
ours ; les lièvres yTont blancs pendant l’hiver , 8c
cendrés en été. Les payfans y font ferfs 8c mifé-
rables ; les nobles durs, grofliers, 8c tenant encore
de la barbarie. (Æ.)
LIVOURNE, Portas Liburnus, Caftriim Liburni ,
en latin moderne Liburnum, en anglois Leghorn ,
Ville d’Italie dans les états du grand duc deTofcane
8c dans le Pifan , avec une enceinte fortifiée , une
citadelle, 8c un des plus fameux ports de la Méditerranée.
La franchife de fon commerce y attire un très-
grand abord d’étrangers ; on ne vifite jamais les
marchandifes qui y entrent; on y paye des droits
très-modiques qui fe lèvent par balles, de quelque
grofieùr qu’elles foient, 8c quelle qu’en foit la valeur.
La juftice s’y rend promtement, régulièrement,
8c impartialement aux négocians. Toute feéte, toute
religion y jouit également d’un profond repos. En
3730 on y comptoit dix milles Juifs. Les Grecs,
les Arméniens y ont leurs églifes. Les Turcs pro-
feffçnt leur culte dans l’intérieur de leurs maifons ,
8c les Juifs qui y poffèdent une belle fynagogue
8c des écoles publiques , regardent Livourne comme
une nouvelle terre promife. 11 s’y eft d’ailleyrs
établi plufieurs familles angloifes. La feule haon-
noie du grand duc annonce pleine liberté 8c pro-
teélion. Ses écus appelles livowmiens, préfentent
d’un côté le bufte du prince, de l’autre le port
de Livourne, & une vue de la v ille , avec ces
deux mots qui difent tant de chofes : Et pa-tet, 6»
favet. ' . .
C ’eft ainfi que Livourne s’eft élevée en peu de
tems, 8c eft devenue tout enfemble une ville con-
Tidérable , riche, très-peuplée , agréable par fa
proprété,-8c par de larges rues tirées au.cordeau :
elle dépend pour le fpirituél de l’arckevêché de
Pife.
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Ce n’étoit dans le x v i c fiècle qu’un mauvais
village au milieu d’un marais infeél ; mais Côme I ,
grand duc de Tofcane , a fait de ce village une des
plus floriffantes villes de la Méditerranée , au grand
regret des Génois, qui crurent faire une excellent
marché en recevant pour cette bicoque , Sarfane ,
ville épifcopale qu’il voulut bien leur céder en
échange, quoiqu’elle lui donnât une entrée dans
leur pays : mais il connoiffoit la bonté du port de
Livourne, 8c les avantages qu’un gouvernement
éclairé en pouvoit tirer pour le commerce de l'Italie.
Il commença d’abora l’enceinte de la ville qu’il
vouloit fonder, 8c bâtit un double môle.
Il faut cependant que les navigateurs fe guident
pat le portulan de M. Michelet, fur les précautions
à prendre pour le mouillage 8c l’entrée, tant du
port que du môle de Livourne.
L’eau dont on y fait ufage n’eft pas-fort bonne,
8c les gens aifès font venir la-leur de Pife. On voit
fur le port un très-beau monument triomphal que
Côme II fit élever au grand duc Ferdinand fon
père , dont la ftatue s’élève fur un piedeftàl, aux
quatre angles duquel font enchaînés quatre efcla-
ves mores , de proportion au-deffus de nature. Le
port n’a pas plus de vingt à trenteTix b rafles de profondeur.
Cette ville , patrie de Donato Rofetti, qui pro-
feffoit. les mathématiques' à Pife dans le dernier
fiècle , eft fituée fur la Méditerranée, 34 lieues T
de Pife, 18 f. o. de Florence, 8T. o. de Lucques,
58 n. o. de Rome. Long, félon Caffmi, 27 d. 53 }
30 ; làt. 43 d. 33 , 1 ; 8c félon Harris , long. 30 d.
16 , 15 ; la t . 43 , 18, ( R . )
Livou r n e , bourg ou petite ville d’Italie, au
Montferrat , dans des marais près de la -fource
de la rivière de Gardina. (/L)
LIVRADE ( Sainte ) , ville de France , en
Guienne, dans l’Agénois, au duché d’Aiguillon ,
dans une plaine fur le L o t , avec un prieuré de
l’ordre de Saint Benoît. Long. 18 , i< ; lat. a < ,
3° -(* -)
LIVRON , en latin Libero, ou Libetonium ,* petite
ville de France , en Dauphiné, fur une hauteur
dans un lieu important à caufe de fa fituation,
mais entièrement dépeuplé, depuis que les murailles
de la ville ont été détruites. Elle eft à une
petite lieue du Rhône , 8c la Drome côtoie la colline
fur laquelle elle eft fituée. Henri I I I , en arrivant
de Pologne en.France , voulut, avec quelques
troupes qu’on lui avoir amenées, renverfe*
dès villes qu’il auroit pu gagner 8c s’attacher par
la douceur : il dut s’appercevoir, quand il tenta
d’entrer à main armée dans la petite ville de Li-
v ron, qu’il n’avoitpas pris le bon parri; on cria
du haut des' murs aux troupes qu’il conduifoit :
« approchez affaftins, venez maftacreurs, vous ne
n nous trouverez pas endormis comme l’amiral ».
Long, la , 40 ; lat. 44 , 47. (/ü.)
L IV R Y , Livriacum , village de l’ifle de France ,
à 3 lieues de Paris, du côté de Chelles, avec une