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feid ) Nçmmingen } SclinilUngen , Scherf-
cTorf , 8c Rechber ghaufen. La maifon de Rech-
berg poffede encore une langue de terre affez
étroite, mais de 12 lieues de longueur fur le
Danube > le long de la riviere d’I lle r , à quelque
diftance de Nemmingen. On y voit Iller
Ti.ffen, & Aiçhheim.. (R.)
RECHENBERG , hourg & château , dans
le marquilât de Mifnie y au cercle d’Erizeburgè,
fur la Muide de Freyberg. (R.)
RECHICOURT , petit comté de France
dans l’évêché de Metz. Il eft limitrophe de la
leigneurie de Marfal, 8c a été tenu en fief des
évêques de Metz , il y a plus de cinq cents
ans. (R.)
RECHUNGHAUSEN , petite v ille d’A l-
lemagne dans l’archévàché de Cologne, fur la
Lippe , capitale du comté de même nom. Il y
a dans cette ville un chapitre de dames, dont
la feule abbeffe fait des voeux, & c’ eft un bel
exemple à fuivre. Long. 24. 56. lat. 51. 34.
Elle a une bonne citadelle c & elle eft fituée
entre C lèves 8c Munfter, à 8 lieues de Ham ,
& 10 de Ryberge. Le çomté 4e Rechlinghau-
fen fe nomme aulfi comté de Fart, ou Wart.
il appartient à l’archévêque de Cologne. (R.)
R E G K , lieu de naiffance des barons de Reck y
dans le comté de la Marck en Weftphalie. (R.)
RECKENBERG, bailliage d’Allemagne dans
l’évêché d’Ofnabruck, entre le comté de Reck-
Jenbourg, & celui de Rietberg. On y voit la
y ille de Viedenbruck, 8c le bourg de Guftef-
loch. (R.) ;
RECKHEIM ou R e c k u m , comté fouverain
d’Allemagne fitué dans le percle de Weftphalie
, fur la rive occidentale de la Meufe, entre
l’évêché de Liege & le territoire de Maftricht.
U appartient à la maifon d’A-fpremont, qui l’acheta
en 1556 ,8 c en : 162,3 l ’empereur l’érigea
en. comté d’Empire , les comtes de Reckeim
prenent place à ce titre dans le college des
comtes de la Weftphalie , 8c paient 6 florins
feulement pour leur taxe inatriculaire, I l renferme
une v ille de fon nom , a«ec quelques
villages , & l e couvent de Hoichten. (R.)
RECLUS, abbaye de France, en Champagne
, dioçèfe de Troye , ordre de Cîteaux. EJ Je
vaut 18000 livres. (R.)
REDEN , voyez R a d s i n .
REDDING , voyez R e a d i n c .
RËDNITZ , riviere d’Allemagne , en Fran-
-conie. Elle a fa fource dans l’évêché d’Aichf-
t e t , proche de Weiffenbourg j c’eft après avoir
baigné la ville de Bamberg qu’elle va fê perdre
dans le Mein. (R.)
REDOLDESCO o u R e d o u d e s c o , p e t ite
v ille d’I ta lie , dans le. Mantouan , fur le Ta-
naro, entre Mariana au nord, 8c Marcjpia vers
Je midi. (R) |j
REDON , ville de Françç, dans la balfe
K h G
Bretagne , fur la V ilîaine , avec un gouverneur
particulier. Elle doit fon origine à une abbaye
de 1 ordre.de Saint Benoît, qui y fut fondée fous
le régné de Louis le Débonnaire, & qui vaut
ibooo Rvres. Cette ville eft la troifiéme du
diocele de Vannes. Elle eft litueé à 10 lieues
eft de Vannes , & 9 0 lud-oueft de Paris. Redon
elt 1 entrepôt de toutes les marchandifes qui
vont a Rennes , & qu’on y conduit dans des
Longitude 15. 36. latitude47. 28. (RA
REDONDE ou R o t o n d e , petite île angloifo
lituee par les 6 degrés 54 minutes dans la partie
leptentrionale des îles Antilles entre Nieves
& Montlèrat ; le milieu de .cette île eft
occupé par une greffe montagne ronde en forme
de dôme } qui .lui a fait donner le nom qu’elle
porte -, du refte ce lieu eft médiocre, & n’a
rien qui le diftingue. (R).
REDONDELA , petite v ille d’Efpagne
dans la Galice } au fond d’un petite golphe à
6 lieues fud de Pontevedra. Il n’y a dans çette
ville qu’une paroiffe, avec un couvent de Cordeliers,
& un de filles. On pêche fur la côte
beaucoup d’anchois., Cette ville eft munie d’un-
bon chateau. Les Anglois la pillèrent en i7oz.
Long. 9. 18. lafit. 42. (R.)
RFPQNDO , ville de Portugal, dans la pro-,
vince de Béira, à l’embouchure du Mondego
à 6 lieues au fud-oue£t de Coïmbre. Cette ville
qui a titre de comté, a un bon château & une
bonne fabrique de draps,. Elle fut fondée l’an
1312.. Sps. environs font fpttiles en blé & en
gibier. Long, 9. 34. latit. 39. 53'. (R.)"
REES , ville d’Allemagne , au cercle de
■ Weftphalie, dans le duché de Clèves, fur la
droite du Rhin , entre WefeJ & Emmeriçlf.
Elle appartient au roi de Pruffe , & elle eft
défendue par un fort, bâti en-deçà du Rhin. Le?
Efpagnols la prirent en 1598 , les états des Pro,
vincesrunies Ja prirent auffi en 1614 -, & ]e
vicomte, de Turenne' en 1678. Cette v ille a
voix & féançeaux aiïembîées provinciales. Elle
eft à î lieues fud-eft de Clèves & 6 nord oueft
de WefeJ. Long. 24. lat. 51. 43, (R.J
R ee s , y o y e^ R e n s e .
REETZ , petite v ille & bailliage d’AUema.
gne , dans la nouvelle Marche de'Brandebourg
au cercle d’Arenfwalde , fur les confins de là
Poméranie. La v ille de Reetz , fituée entre
Arnsheim & Falckenbourg, a des fabriques de
draps. I l y avoit autrefois à fés portes un monaf-
tere de filles de l’ordre de Cîteaux, qui fut
feçularifë & converti en bailîage. (R.)
R E G A , ( e a ) riviere d’Allemagne dans la
Poméranie ducale ; elle a fa fource "dans, la
moyenne marche de Brandebourg ; & après
avoir arrofé quelques places de la Poméranie
elle fe Jette dans la mer Baltique. (R.) .
REGELSPRUN, château d’Allemagne, dans
la bairorAutriche, au quartier du bas-Vienerwald.
R E G
Wald. *11 appartient aux comtes d’Abensberg
& de Traun. (R.)
. REGEN , ( le ) riviere. d’Allemagne , dans
le palatinat de Bavière -, elle a fa fource aux
confins de la Bohême, 8c fe, perd dans: le Danube
, vis-à-vis de Ratisbonne. (R.)
. REGENSBERG , v ille de .Suiffe , dans le
canton de Zurich , capitale d’ un bailliage de'
mèmé. nom, fur le Lekerberg, qui fait patrie .
du mont-Jura. Son . château q ui-eft très-;fort !
fut bâti l’an 1540 , & on y creufa dans le
roc un puits de 36 toifes de profondeur. Long,
35. 54. lat 46. 39. (R.)
RÉGENSTAUF , petite v ille d’Allemagne 3
dans le Palatinat de Bavière, fur la riviere de
Ragen , avec un; château à 3 lieues de Ratisbonne.
On la nomme auffi Stauf-Ehrenfels. (R.)r j
REGEN WÀLDE. qzz Regewoi de> petite ville
-d’Aliemagnè dans-la Poméranie ultérieure , ;
lur la riviere de Rega. Elle fut prefque réduite,
en cendres par am incendie -en. ï 630. ;(R.)i
REGEWOLDE, voyez Rægenvzolde.
REGGÎO , Regio , ou Regge , en lati,n
Rhegium Lepïdi, 8c quelquefois.
Regium vyûle d’ Italie^.dans le M odénoisqapir
taie d’ un duché auquel elle „donne le- nom y: ;
elle eft au midi de l’ Apennin^ fur le Teffone |
dans une campagne fertile, à 6 • lieues au nord-
o.u eft de Mode ne* 6 lud-eft deParme, i z fud-
oueft de Mantoue , .33 fud-eft de—M i la n . ,
Cette ville fituée. fur la voie. éîïiUienne, a. été ,
colonie romaine. On prétend q u ’ e l l e doit fon,
origine à un Lépidus •, mais- l’ hiftoire n-’en dît
rien j 8c perfonne, n’a pu in‘4iquèf jiifqu’ à présent
quel étoit Ce Lepidus^ Ce qu’ il y a de certain
, c’eft ' q u e les Goths riiiinerent cette ville
de fond-en-comble, 8c contraignirent fes habi-
tans de l’abandonner. Charlemagne la rétablit :
olle s’érigea enfuite en République , & palïa.
finalèment fous la puiffance de la maifon d’Eft.
Il ,s’y tient tous les ans une foire très fameufe.
La v ille eft fore bien bâtie , mais une multi-,
tude de couyens y dévôre la fubfiftançe des.
citoyens. On y en compte z6 d’hommes & 12
de femmes. On voit fur la grande place une
ftarue de Brentius , géhéral dés-Gaulois. Les'
François y mirent garnifon en 1*702.9 le"Prince,
Eugène la prit'en iyp6 y 8c le roi de Sardaigne
en 1742/Le' duché de Regio appartient-
au duc dè Moderie , à la referye du marqüi-
fat de Saint-Martin d Eft , qiii appartient-: a iiii’
prince de çé nom.
Son évêché établi dès l’ajt 450-,-e ft fuffra--
gant de Bologne. La cathédrale eft déC'orée. dei
tableaux des grands mâî.treç. On y voit entré*
autres un S. George & uiië' Sfë. Catherine du
Carrachë, une Vierge du Guide, un S. Jean
& un S. Paul du Guerchin. L’égltfe de S. Prof-'
per eft auffi embellie d’ un Cnrift mort 8c de&
trois Mariés j de Louis C arrache.
Ciéogf. Tome II.
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Ses mm.ailfes font épaiffes *, il ne régné tout-
auteur aucune éminence qui commandé la v ille ,'
&: elle eft défendue , par une, bonne citadelle-,
Lès coteaux voifins font couverts de maifons
-de plaifonce v de vignobles 8c de jardins qui
produifent des fruits , délicieux. Long. 31. 16.
15" Latit. .44. 43. 7
UarioJleX Ludovico Ariofto ) naqtiit à Reggio
dans, Modénois , l ’an 1474, 8c immorra-
;lifa fa patrie. ; Sa famille jpnoix un rang fi dif-
itingué dansia, ville que, le marquis 0bifo;d,e
;la maifon d’Eft , honora cette famiîle de • fort'
alliance en époufant Lippa- Ariofta , ferftme
■ d’une grande beauté 8c de beaucoup d’efprit.
Le pei'e de l’Aripfte çtoit gouverneur de Reggio
dans lé tems que fon fils y prit naiffance.
Sa mere. fortbic -dè. ,1a noble, famille rde Malâ-
guzza. .Louis Ariofto étoit fon. .fils ainé .j mais
comme il avoir quatre frères 8c cinq feeurs
fa fortune; feftrouvoit modique.
L’Ariolie le trouva par jl a fuite .dans une fitua-
tion aifée, ayant été comblé de préfens confi-
dérables du- duc de Ferrare., du. pape Léon X.
; qui fans des raifens politiques , l’auroit élevé '
Jayfa pourpre ■, du .cardinal Earnefe, du cardinal
Bîbiena.j du marquis de. Vafto,, 8c de plufieurs
i autres perfonnes du premier, rang.
Il avoit le talent dè lire parfaitement bien
\8c il animoit d’ une façon particulière tout ce
; qu’ il pronqncoit. _ Auffi • fouffroit-il infiniment
; d’entendre, lire fes. ouvrages de manvaife gnace.'
t e poème , de Roland le Furieux eft celui
i de fes oitvrages qui lui fit là réputation. Il y
a peu de pays où il n’ait été .imprimé,, n i'd e.
langues répandues en Europe , dans lefquelles
il n’att été, traduit. Jamais pièce ne fut remplie
de tant de chofes différentes , de combats
d’enchantements , d’aventures bizarres- , que
c e poème ..de i’Ariofte -, & il paroît qu’ il n’a.'
nen oublié de;,ce qiiè fon génie & fon induf-
trie ont pu lui fiiggérer pour les ornemens de
fon ouvrage,.
Il n’a pourtant pas donné à ion fty le ce caractère
de liibiinie qui' convient à. l'a poëlie épi- .
que ; & même plufxeurs critiques ofent douter
que ce l'oit un véritable pecme épique à en
juger fuivant les. réglés de l ’art. Ils dil'ent que
l’unité de, l’aûion n’eft point dans,le Roland
Sc que ce poëiqe n’eft régiilier ni dans l ’ordonnance.,,
pi dans . la proportion des parties.
L’auteur mêle p'refque'par-tout le faux avec le
vrai., & fait jurer le vrai Dieu par l ’eau t du
Styx. Ici le poète a trop de feu : ailleurs il
eft trop rempli d’evépemens prodigieux & rul-,
nàtiirel.s*, qui refTemblenr , aux imaginations
crawles, d’ un malade. Ses héros ne nous offrent
que' des, paladins ; & l'on poème reluire un air
dea'he. alerte romanafque, plutôt, qu’un efprit
héroïque. ' , r
IDe plus , on lui reproche des' épifodes trop
A. a a a a