
Guillaume V , duc d’Aquitaine & comte
de Poitiers.
j Pierre Berenger , difciple d’Abélard , différent
du fameux archidiacre d’Angers. I l mourut
vers la fin du X I Ie fiécle.
Gilbert de la Porée, né à Poitiers en 1010,
il donna un grand luftre à l’école de cette
v ille , & on accouroit de toutes parts étudier
fous un maître aufli célébré.
Richard , coeur de lyon , roi d’Angleterre ,
duc d’Acquitaine, comte de Poitiers ■> il appartient
au Poitou à tous 'égards : il y eut prefque
fon berceau étant fils d Eléonore de Guyenne ,
comteffe de Poitiers : il y a long-tems vécu ,
& il y a fon tombeau.—
Jean de la Balue qui de fils d’ un tailleur d’ha-
hits de Poitiers, devint évêque d’Êvréux, en-
fuite d’Angers, cardinal & miniftre du roi Louis
XI.
L’hiftoire de France le cite parmi les mauvais
miniftres qui ont facrifié la patrie & la gloire de
leur maître a leur ambition & à leurs intérêts.
Anne Larchevêque de Parthenai , femme
^’Antoine de Pons, comte de Marennes, fut 3’ornement de la cour polie & favante de Rénée
de France , ducheffe de Ferrare.
- Jean Boucher , procureur de Poitiers, qui fut
littérateur , poète & hiftorien : il a donné beau-?
coup d’ouvrages dont on peut voir le catalogue
dans le P. Niceron , l’abbé Gouget & M . Dura-
dier *. il mourut vers le milieu du x v ie. fiécle.
André Tiraqueau, né à Fontenai-lerComte en
148° , fénéçhal de Fontenai, confeiller au par*
lement de Paris -, ce fut un des plus profonds
jurifconfultes du royaume.
Barnabe Briffon , avocat-général.
Nicolas Rapin , qui fut bon poète, foryit uti^*
îement Henri III & Henri IV . ,
Armand-Jean Duplefiis, cardinal duc de Ri-
çhelieu, miniftre d’état fous Louis X I I I , né au
çhateau de Richelieu en Poitou en 1585
Guillaume Rivet de Saint-Maixent , favant
miniftre proteftant, mort en 1651.
Thépphrafte Renaudot, né àLoudun en 1584.
ÏJ fut allez hardi pour faire l’éloge d’ Urbain Grand
i r , brûlé v if en 1624 , auteur du Mercure français
depuis 1636 a 1046 & de la vie du maréchal
oe Gaflion.
Philippe Goibaud du Bois, de l’académie fran-
Çoifp , traducteur de S. Auguftin & de plusieurs
ouvrages de Cicéron , mourut en 1694.
Ifmaël Boulliau, né à Loudun en 1605 , favant
aftronôme : Sa Diatriba de fancÎQ Benigno
eft connue & eftimée.
Michel Lambert , fameux muficien du roi
né à V ivone à quatre lieues de Poitiers en 1610.
I l fut inhumé dans l’églife des petits peres en
Î696, fous la même tombe de Lulli qui avoit
j£poujè fa fille unique, & qui l ’avoit effacé.
Urbain Chevreau a mort à Loudua fy patrie 5 ,
en i j o i , auteur fécond : on a de lu! deux yû*
lûmes m-40. &c.
Etienne Gabriau de Riparfont, né en 1641 ,
il fe rendit célébré à Paris dans le barreau.
Françoife d’Aubigné, marquife de Mainte-
non , née à Niort en 1635.
Ifaac de Beaufobre, né à Niort en 1659, fa-*
vant minore proteftant pendant 46 ans j il termina
fa vie à Berlin en 1738.
L’abbé Auguftin Nadal, de l’académie de®
infcriptions : fes ouvrages furent imprimés en
3 volumes i/i-i2 , en 1738.
D. Antoine Rivet de la Grange , favant bénédictin,
né en 1683 , à Confolans. On a de lui
les neuf premiers volumes de YHifioire littérair€
de la France^ en fociété avec quelqu’autres religieux
de fa congrégation. I l eft aufli auteur
du Nécrologe de Port-Royal, imprimé in-40 ,
172.3 > de la Préface de la Bibliothèque Char-
traine , m-40. 1 29 -, de la Lettre a Innocent
'X I I I , fu r la nécejjîté d’un concile général ,
m-40. 1722.
Jofeph-Albert le Large de Ligniac, prêtre ds
l’oratoire, né à Poitiers , bon phyficien -, le’plus
confidérable de fes ouvrages font des Lettres à
un Américain , fur IHifio ire-naturelle , en 4
yol. 1751.
MM. de Sainte-Marthe, famille illuftre dans
la république des lettres , ou l’efprit& le fayoir
femblent fe fuccéder. ( M. d e M. )
P o ix , v ille de France en Picardie , fur un
ruiffeau de même nom, au bailliage d’Amiens,
érigé en duché-pairie, fous le nom de Crequi,
en 1652. Elle s’éteignit en 1687; mais Po ix &
confervé le titre de principauté, quoiqu’ il n’y
ait jamais eu d’aCte d’éreCtion de ce lieu en
principauté ; il eft vrai que les anciens feigneurs
de cet endroit prenoient la qualité de domini
8c principes de cafiello de P o ix ; mais ce titre
piincipes ne dit rien de pjus que domini. , Il y a
deux paroiffes & un prieuré ; elle appartient à la
maifon de Noailles. P o ix eft à 6 lieues O. d’A miens
& 3 E. d’Aumale.
P o ix , ( s a in t ) bourg de Normandie , élection
& à 4 lieues N. de Mortain.
POKUTIE , contrée de la peiite Pologne,’
dans le palatinat de Ruflie , fur les confins de
la Hongrie & de la Tranfylvanie, & à l’occident
de la Moldavie. Elle fait partie du territoire
d’Halicz , & fut vendue aux Polonois par
Alexandre Vaivode de Valaquie, pour foixante
marcs d’argent. Le Pruth eft la principale riviere
qui l’arrofe. Elle a pafle fous la domination Autrichienne
, lors du démembrement de la Polo*»
gne en 1773.
POE , ( saint ) petite v ille des Pays-bas dans
l’Artois , avec titre de comté , à 6 lieues d’Ar-»
ras, 9 de Saint Orner. C’eft le liège d’un bail*
liage poffédé par la maifon de Rohan-Soubife ,
Long, zo ; 30. lat. 50, 23. (R,)
PO L -B E LÉON j ( SAINT ) V O y t J SAINT POL
4>£ LÉON. A \
PO L A , en latin P ola, ville d’ Italie dans la
partie méridionale de l’ I f t r ie fu r la côte occidentale
, ,au fond d’ un g o lfe , à 30 Ueués i>. Ü.
dte Venife.
Apollonius de Rhodes raconte qu’une troupe
de Coiques , envoyée à la pourlüite des Argonautes
pour retirer /Médée de leurs mains ,
n’ayant pû réuflir dans ce projet, prirent terre
en Iftrie , où ils'fonderent le fameux port de
P o la , fi connu depuis fous le nom àeJuliaPtt-
tas. Ce port devint pour ainfi dire le rendez-
vous des nations qui négocioient tant fur les cotes
du golfe Adriatique , qu’ au pays des Non-
qiles, & dans les contrées voifines.
P o li eft donc une des plus anciennes villes
de l’Iftrie y mais s’ il n’ y reftoit pas quelques
marques de fon ancienne grandeur , perfonnev
ne l’ imagineroit ; car c’e ft aujourd’hui un endroit
délabré , tjui contient à peine 700 habi-
tans. Les Vénitiens y ont bâti une petite citadelle
imparfaite, où ils tiennent dix a douze fol-
dats.
Ce n’ eft plus le tems qûe Pola etoit une république
riche , floriffante, où le culte de toutes
les divinités, jufqu’àcelui d’ Ifis, étoit accueilli.
On a découvert une infcriptlon gravée fur labafe
d’une ftatue de l’empereur Severe, où cette v ille
e ft appellée refpuhlica Polenfis. Ce^ marbre eft
à la cour du dôme , autrement dit l’églife cathédrale
, & on faillit à le mettre aux fondemens
du clocher.
Les autres antiquités de Pola font du tems des
empereurs romains. Il y avoit.fur le fronton d’un^
petit temple l’ infeription de fa dédicace , à Rome
& à Augufte. L’efpece d’arc de triomphe, qui
fert maintenant de porte à la v i lle , la porta do-
rata , avoit été érigé à l’honneur d’un certain
Sergius Lepidus , par les foins de fa femme. Palladio
a donné dans fon architeélure le plan &
les dimenfions de l’ancien amphithéâtre de Pola.
H étoit tout bâti de belles pierres d’Iftrie , à
trois rangs de fenêtres l’ une fur l’autre , & au
, nombre de 72 à chaque rang.
Pola a été érigée* en évêché , dont l’évêque
eft fuffragant d’Udine. Long. 31. 42. lat. 44.
54-(R-K: - ƒ
P o l a , ifle peu remarquable dé l’Amérique
feptentrionale , fur la côte orientale de la F lo ride.
POL AN A , petite v ille de Sicile , dans le val
de Démona , près de la mer.
POLASTRON , feigneurie de France^ dans
J’Aftarac , à une lieue N. O. de Samatan. ;
POL A T I ou Pu l a t i y peuples des états du
Turc en Europe dans la haute Albanie. Ils habitent
à l’orient du lac de Scutari nord
Céogr, Tom. II.
du Diîn-noïr. Ils ne pofledentqué cinq méchans
bourgs & villages où fe trouvent des chrétiens ,
mais tous fous la puiflanoe des Turcs.
P o l e s de la terre : Ce font deux points fixes
, oppolës diamétralement 8c placés à Ÿesc •
trémité de l’a’xe autour duquel la terre rourne ;
ils répondent exaftement aux deux points des
cieu x , autour defquels les étoiles paroiflent
faire leur révolution. Le pole qui eft fous
la* grande ourfe eft le, pole arctique ou fep-
tentrional •, l’autre fe nomme antarctique ou
méridional. Chacun de ces poles eft à 90a.
de l’équateur. Le mot pofa vient du grec ftoKeiv,
iràre.
POLES1E , nom que l ’on donne au pala <
tiaat de Brzefcie, en Lithuanie. Voye\ Br\e+
feie.
POLESIN , (’ l e ) quelques-uns écrivent la
P olefine , c’eft une province d’ Italie dans les
états de Venife. Elle eft ainfi nommée de fa fi-
tuation entré le P ô . 1’Adige , & 1 Adigetto,
qui en font une prefqu’ île -, car P olefin 8c pref-
qu’île fignifient a-peu-près la même chofe.
Cette province eft bornée au nord par le Pa -
douan , au midi par le-Ferrarois, au levant par
; le Dogado , 8c au couchant par le Véronnois.
Son étendue eft de 50 milles du levant au couchant
y 8c de 20 du midi au nord. Le bled & le
bétail font la richefle de Tes habitans. Elle eft
gouvernée par quelques nubles Vénitiens qu®
la République y envoyé. Rovigo eft la capital®
du Polefin ; on y trouve aufli l’ancienne v illa
d’Adria , & tout ce pays étoit fujet aux ducs de
Ferrare., avant que les Vénitiens l ’euflent conquis.
On remarque aufli en Italie trois petites contrées
y d’o^it l’une fe nomme Polefin di Ariano >
dans le duché de Ferrare, l’autre Polefinde
Ferrare, dans le même duché , & la 3e. Po-
lefino - di - fa n - Giorgio dans l’Etat de l’églife.
(R . )
PO L I , affez gros bourg d’Italie dans la Campagne
de Rome , à environ 20 milles au N. oriental
de cette v illè *, il a titre de duché , & on y
voit un château.
POLIA ou P o l is , petite-v ille des états du
Turc , en Afie , fur la route de Conftantinople à
Ifpahan. Cette ville , dont Tavernier vous donnera
de plus grands détails , eft principalemenc
habitée par des Grecs.
POLICANDRO. île de l’Archipel , 8c l’une
des Cyçlades , à l’orient de l’ île de Milo , à
l’occident de celle de Siquino ou Sikine , & au
midi de celles de Paros 8c d’Antiparos.
Cette ile n’a point de port : le bourg qui en
eft à trois milles du côté du nord-eft , affez près
d’un rocher effroyable , n’a d’autres muraille®
que celles que forment le derrière des maifons ^
N.n n n