
eft bon pour toute forte de bâtimens. Oft trouve
à fon entrée io à n brafles d’eau. I l y a quelques
roches près de l’ île. Lac 40. 41. (R.)
PORT-LA-JOYE , aujourd’hui Charlotte-
Town, ville de l’Amérique feptentrionale, dans
l ’île de S. Jean dont elle eft capitale, (R.)
P O R T -L IG A T , port de la mediterranée en
Efpagne, fur la côte de la Catalogne. Son entrée
eft du côté de l’eft.On y peut mouiller par 4 à 5
brafles d’eau , fond d’herbes vafeux. I l eft à x
milles au nord-eft de Cadequié ? & lorfque les
François prirent cette place au commencement
de ce fiéclë , ils débarquèrent au Port-Ligat les
troupes 8c les munitions pour le fiege. (R.)
PORT-LOUIS, petite v ille & port de France
en Bretagne , à l’embouchure de la riviere de
B la ve t, a 10 lieues au couchant de Vannes. Il
y a une citadelle 8c des fortifications faites par
Louis X I I I . qui a donné fon nom à la ville. Elle
a une rade fpacieufe ; fon port eft très-bon , & les
plus grands vaiffeaux peuvent y arriver aifément.
I l le fait à Port-Louis un commerce de far-
dines, d’anguilles & de congres,, que les marchands
de Saint Malo débitent par toute l’Efpa-
g n e , & le long des côtes de la méditerranée. La
pêche du congre le fait dans l’île de Groix fur
les bancs de roches qui y font -, on ne fale pas le
congre , mais on le feche comme la morue de
Terre-neuve.
U y a à Port-Louis un gouverneur particulier
8c Lieutenant du Roi, uitCommiflaire general de
la marine , un état-major & garnifon. Il y a plusieurs
paroiffes & couvens , deux hôpitaux différées
corps de cafernes & un magafin à poudre.
Cette v ille fut conftruite des ruines de Blavet, petite
v ille très-forte qui étoit fituée un peu plus
hautfur la riviere de Ion nom, 8c qu’on trouva
bon de détruire. Long. 14 15. lat. 45. 35. (R.)
PO R T-M AH O N, voye\ Mahon.
PORT-MAURICE, port de la Méditerranée
fur la côte de Gênes, 8c qui a été comblé par
ordre de la république , pour faire rechercher le
port principal. Près de ce port eft un bourg ou
petite v ille de même nom, fituée fur une éminence
& entourée de murailles. Long. 15. 34',
30''. lat. 43. 52/. 30". (R.)
PORT-MORAND. Le P ort-Morand eft l’endroit
où commence le canal d’Orléans. Il eftfitué
fur la Loire, à deux lieues de cette ville.(R.)
PORT-NELSON, port de l’Amérique feptentrionale
fur la baye d’Hudfon au fud-oueit,
dans le Golfe de Button , fur la riviere de
Hayes. (R.)
PORT-DE-PAIX , ou P o rt-Paix , bourg 8c
paroifle confiderable dans l’ île de St. Domin -
g u e , au nord-oueft vis-à-vis l'île de la Tor tu e ,
entre la pointe des Palmiers & l’embouchure des
trois rivières -, c’ eft le’premier établiffement que
les François ont eu dans l’ île de St. Domingue ;
jnais la rade n’en eft pas bonne, l’air y eft mauvais
, le teVrein ftérile., & l’abord par terre de
tous côtés très difficile. C’eft cependant un des
principaux érabliffemens des François dans l’ île
S. Domingue II eft défendu par un fort. Long.
fuivantdes Hayes 318.35'. 30". lotit; 19. 58.(R.)
PORT-AU-PRINCE, ville & etablifièment
françois de l’Amérique feptentrionale, dans l’île
S. Domingue à l ’oueft. L’écoulement des ravines
qui tombent des mornes ou hauteurs voifines y
entretient une humidité mal faine. La place
d’ailleurs eft peu ftire , commandé d«,i côté de la
terre, & partout abordable du côté de la mer. Un
tremblement de terre ladétruifit de fond en comble
en 1770. Le Port-au-Prince eft un entrepôt
important, pour les lucres, les indigots, le café 8c
le coton que recueille la colonie. C’eft d’ailleurs
le fiége d’un confeil fouverain. Partie de cette
v ille fut devorée par les flammes en 1784. (R.)
PORT-DU-PRINCE, voye\ Porto del principe;
PORT-AUX-PRUNES , port d’Afrique fur la
côte orientale de Madagafcar : c’eft un pays
fertile en riz 8c en pâturages. Les habitans cultivent
la terre avec foin : ils font circoncis’, doux,
hofpitaliers •, ils font fort fuperftitieux , fuivent
en) quelques points le judaïfine, traitent leurs
efclaves avec bonté. Ils fe gouvernent par v illages
, 8c élifent un ancien de la lignée pour être
leur arbitre. Leur pays eft(d’une affezgrande étendue
, & leur port eft fitué ious les i8 d. 30'. de
latit. méridionale. (R.)
PO R T -R O Y A L , aujourd’hui Anhapolis, en
l’honneur de la Reine Anne; v ille de l’Amérique
feptentrionale dans la presqu’ île d’Acadie, fur
la côte de la baie des chaleurs. Elle eft fituée
fur Je bord d’un très-beau bafïin, qui a près de %
lieues de lo n g , & 1 lieue de large. Long. 313.
Lat. 4 5 ,4 5 .
Ce baflin eft le port qui donne le nom à la
ville. A l’entrée de ce port on trouve 18 à 10 brafe
fes d’eau ; ailleurs on n’en trouve pas moins de
quatre ou cinq, & le fond eft par-tout excellent;
de grands vaiffeaux y peuvent mouiler,' & ils y
font en fûreté. La beauté de ce port lui a valu
fon nom de Port-Royal. On a bâti dans le fond
du baflin un fort affez confiderable. Les Anglois
s’en emparerent ainfi que de la v ille en 1690, 8c
finalement toute l’Acadie leur a été cédée par le
traité d’Utrecht. (R.)
P ort-Royal , autrefois ville de l’Amérique
feptentrionale, fur la côte méridionale de la Jamaïque
, à quatre lieues ou environ de St. Yago.
Il n’etoit pas de port meilleur ni de plus commode
en Amérique ; l’ancrage y étoit bon par-tout ;
des vaiffeaux de mille tonneaux y abordoient,
8c il étoit défendu par un des plus forts châteaux,
où il y avoit toujours bonne garnifon, Aufii fefait-
foit - il dans ce port un prodigieux commerce.
On y embarquoit la moitié des productions de la
colonie deftinées pour l’Europe. En 1692 cgtte
yille fut détruite 8ç fubmergée par un affreux
trcmblemeut de terre les habitansfe refugïerent
& cherchèrent un afyle à K ingftown fitué fur la
même baye où leur induftrie fit bientôt fleurir
le commerce -voyex K ingstown L at 18. I.
301. (R.)
Rort-Royal -, port de l’Amérique feptentrionale
dans la Caroline méridionale. (R.)
Port-R oyal , célébré abbaye de Bernardines
fondée en 1204, à fix lieues de Paris, 8c
réformée par la mere Angélique Arnaud.
Philippe-Augufte s’étant égaré en chaffant
près de Chevreufe, au couchant de Paris, trouva
une petite chapelle où il s’arrêta, en attendant
que quelqu’un de fes officiers vînt le joindre :
ce qui arriva. Il nomma pour- cela ce lieu Port
du roi, ou Port-Royal ; & pour remercier Dieu
de l’avoir tiré de l’embarras 8c de l’ inquiétude
où il étoit, il réfolut d’y faire bâtir un monal-
tère.
Odon de S u lli, évêque de Paris , l’ayant fu ,
prévint le ro i, & avec Mathilde , femme de Mathieu
de Montmorenci, feigneur de Marly , il
bâtit cette abbaye en 1204, & y mit des reli-
gieufes de Citeaux, qui ont toujours été foumifes
à la juridiction du général de cet ordre jufqu’ en
102.7, qu’elles furent transférées au fauxbourg
S. Jacques à Paris, où on leur donna une maifon-
En 1647 elles quittèrent l’habit de Citeaux,
& elles refolurent d’embraffer l’ inftitut de l’ adoration
perpétuelle du S. Sacrement. L’archeveque
de Paris leur permit la même année de renvoyer
des religieufes à Port-Royal des champs , 8c d’y
rétablir ce monaftere.
Quelque tems après, la foufeription du formulaire
fl’Alexandre V I I ; ayant été ordonnée dans
tout le royaume, les religieufes de Port-Royal
de ville, le lignèrent ; celles du Port-Royal des
Champs ne s’y fournirent qu’après de grandes difficultés.
& avec reftfiétion.
Ces nlles étant toujours demeurées dans les
mêmes fentimens jufqu’en i7°9 » Ie r° i £rut qu>il
n’y avoit d’autre moyen de les foumettre, que
de les difperfer, ce qui fut exécuté -, & le'monaf-.
tere de Port-Royal des Champs fut entièrement
détruit, & fes biens rendus à Port-Royal deParis.
Plufieurs eccléfiaftiques qui étoient dans les
mêmesXentimens que ces religieufes, fe retirèrent
à Port-Royal, où on leur donna des appartenons.
Us y ont fait plufieurs livres qu’ ils ont
imprimés, tant fur ces matières que fur d’autres ;
de là vient qu’on a dit les écrivains de Port-
Royal , meilleurs de Port-Royal, les traductions
de Port-Royal , les méthodes grecque & latine
de Port-Royal. Ce font meflieurs de Port-Royal
q u i, par leurs écrits, ont fixé les premiers la
langue Françoife. Celui de leurs ouvrages, auquel
on atribue fur tout la fixation de la langue ,
font ces Lettres immortelles que le génie diCta,
&c qu’Athenes auroit avouées.
C’eft de Port-Royal que fortirent les excellentes
Méthodes des langues grecque , latine 8c
italienne, fi recherchées 8c fi fouvent réimprimées
depuis 113 ans. C’e-ft-là que vécurent les A r naud
, les Pafcal, les Nicole , les Lemaître, les
S acy-, les Hamon, les Fontaines, 8c tant d’autres
illuftres penitens & favans : c’eft-là que fut élevé
l’ immortel Racine , 8c plufieurs gens diftingués
dans les lettres & le barreau. (R.)
PO R T -SA IN T , voyé P orto-Santo.
P ort-S a in t-Julien , port de l’Amérique
méridionale, dans la Terre Magellanique, fur la
côte de la mer du nord , au pays des Patagons ,
à l’ embouchure de la riviere Saint-Julien. Ce
fut en 1520 que Ferdinand Magellan découvrit
ce p or t, & lui donna ce nom. (R.)
PORT-SAINT-LOUIS , voyc$ C iêtte.
POilT-SAINTE-MAR IE , ville de France
en Guienne , dans l’Agénois. (R.)
P ort-Sainte-M arie , v ille d’Efpagne , dans
l’Andaloufie , fur le Guadelet , à 7 milles ail
nord-eft de Cadix. C’eft la capitale d’ un comté
érigé en faveur de Louis de laCerda, premier duc
de Médma-Çeli. Le port Sainte-Marie étoit con-
nu'dans l’antiquité Ions le nom de Mnefiheiportus.
Il ne peut y entier que de perits bâtimens., car
il ne refte de baffe mer q Aine b rafle 8c demie
en certains endroits , & de haute 91er trois braffes.
l.ojig. 12. 3*. lat. 26. 34''. yoyex Marie
( Sainte. ) (R.)
Port-Sainte-Marie , les navigateurs nomment
quelquefois a;nfi le port au Prince. (R.)
P o r t -Sainte-Marie port de l ’Amérique
feptentrionale dans l’ île de la Guadeloupe.
PORT-SUR SAONE , bourg confiderable de
France , dans la Franche-Comté, fur la Saône ,
à 2 lieues de Vefoul. M. Dunod, 8c M. leB eu f
croyent que cet endroit eft l’ancien portus B u -
cini 01 portus Ahucitii, de la notice des Gaules
fait fous l’empereur Honorius. M. Chevalier
, dans fon hiftoire de P o lign i, croit que
c’eft Ouanche , village détruit. Long. 23. 49*
latit. 47. 37. (R )
PORT-VENDRES , voye* V endre?.
PORTALEGRE, v ille de Portugal, dans 13
province d’Alente jo, au pie d’ une haute montagne,
dans une belle campagne à 10 lieues N .
O. d’Elvas 20N. E. d’Evora,37- N. E. de Lisbonne.
Elle eftenvironnée de bonnes murailles. Le
pape Paul III. y érigea un évêché fuffraganr de
Lisbonne. Long. 11 lat. 39. î i . Philippe V la
j prit en 1704. (R.)
PORTE-NOVE , voyc\ P orto-N o v e .
PORTENDIC , baie fur la côte occidentale
d’Afrique, & dans la Guinée, entre Arguin 8c
le Sénégal, à 80 lieues N. de la riviere de Sénégal.
Deux grands bancs de fable , qui joignent
de deux côtés le continent , lui fervent de dé-
fenfe naturelle, & forment un canal d’environ
80 brafles de largeur. L a tit. 18. 6.
Les Européens y achètent des Négrefc 8c les