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? P AN AN E , & par M. de L ille , Ba Gànï , ville
d’Afié-, dans lès1 Indes,' fur là côte de Malabar,
au royaume de Calicut, avec un port. Ellé eft entre
Calicut au nord & Giangànor ku midi. Long.
94 j jo ; lat. r i . ( 7?.)
PÂNARI, l’ une deS îles de Lîpàri, au nord de
la Sicile. (/?.)
PANARUCAN , ville des Indes , capitale d’un
petit royaume de même nom, dans File de Java , à io lieues ri. de Palambuan. Le roi du lieu :eft
païen , ainfi que fes fujets. Il s’y fait un grand commerce
d’efclaVes. Long. 128 , 10 ; idti 7 , 3 0.(7?.)
PAN A Y , île d’A fie , d’environ cent lieues de
tour ; c’eft la mieux peuplée & la plus fertile des
Philippines. Elle appartient auxEfpagnols. Sa figure
eft triangulaire, oc elle eft arrofée d’un grand nombre
de rivières' & de ruiffeaux. Il y croît beaucoup
de1 riz/mais pèû d’autres grains. Iloilo en eft
la capitale. Long. 13 7 , 40 — 139; lat. 10— 1 1 ,
PAN CA LE , ou Pancaliér , bourgade du
Piémont , dont1 quelques-uns font une ville, &
qui eft fituée, dans le diftriâ de Savigliano, à un
mille du P ô , à 3 lieues au-deffus de Turin. (7?.)
PANDUR & Pandures , village de la baffe -
Hongrie , dans le comté de Bath, remarquable
pour avoir'donné fon nom au corps d’infanterie
Raitre, originairement deftiné dans la contrée
. à la chaffe des voleurs de grand chemin, & employé
de nos jours dans les armées d’Autriche à
titre de fantaffins. Ces pandures ont paru, pour la
première fois, en . Allemagne , l’an 1741. Le fameux
baron Treille en amena pour lors une troupe
de mille hommes, qui débutèrent par fervir contre
lesPruffieiis, fans beaucoup de fuccès à la vérité ;
mais, s’étant bientôt aguerris 6c accrus en nombre,
on 'lés fit combattre enfuite avec efficacité contre
les François & les Bavarois , & dans la dernière
guerre d’Allemagne encore , on les a vu foutenir
avec honneur leur réputation de bravoure & de
fidélité. Ce ne font cependant toujours que des
troupes légères. (7?.)
PANGA , ville d’Afrique , au royaume de
Congo, capitale de.la province de Bamba , à 36
lieues de la côte , avec titre de duché. Le duc eft
le plus puifiant des vaffaux du roi de Congo. Il eft
général de l’armée royale. Long. 32; lat. mérid. 6 3°. (R.)
PANGEER , belle terre, dans la Warice , au
cercle de Lukenbourg. Elle appartient aux comtes
de Heffe, fous la fouveraineté du duc de Holftein-
Gottorp. (7?.)
PANGO , province de l’A frique, au royaume
de Congo, bornée n. par le pays de Sundi, e. par
le fleuve Barbola, les montagnes du foleil, f. par
le pays de Dembo, o. par le pays de Batta.
Cette province a titre de marquifat, & elle a
une capitale de même nom, fituée fur le fleuve
de Barbolà. (R.)
PANIS ( l e s ) , peuples de l’Amérique feptenprovince
Guaftecâ, Panuco, fa capitale, à quelques
lieues du golfe du Mexique, eft fituée fur une
rivière de fon nom. On la nomme encore San-
Stilvaro-del-püerto. Long. 277, 30 ; lat. 24. (7?.)
PAOKING , ville de la Chine, neuvième métropole
de la province de Huquang. Long. 128 J
lat. 27, 43. (/?.)
PAONING, ville de la Chine , fécondé métropole
de la province de Souquen, fur la rive orientale
du fleuve Kialuy. Long. 123 , 16; lat. 3 1 ,5 3 .
P AO T IN G , ville de la Chine, fécondé métropole
de la province de Pékin. Son territoire eft
très-abondant, & il y croît beaucoup de châtaigniers.
Long. 132, 2©;/*/. 39, 20.(7?.)
P AP A , petite ville de la baffe-Hongrie, au comté
de Yefprin. L’archiduc Matthias la prit fur Mahomet
III en 1597. Elle eft fur une montagne, à 10
lieues f. de Raab, 18 o. de Bude, 8 o. d’Albe
royale. Long.35 , 45 ; lat. 47, 20. Cette place
eft très-forte. Elle eft arrofée par la rivière de
Marchaltz. Elle eft reftée aux Autrichiens depuis
l’époque où ils la reprirent fur les Turcs, après la
levée du fiège de Vienne. (7?.)
PAPHOS. Voye£ Baffa.
PAPOUL (S a in t ) , en latin du moyen âge,"
Sanéli Papuli fanutn , ou Pappulum , & quelquefois
Pappolum ; petite ville de Franco, dans le haut-
Languedoc , avec un évêché fuffragant de Tou-
loufe, érigé en 1317. Elle eft fur la Lembe , près
du canal, à 14 lieues f. e, de Touloufe, 3 e. de
Caftelnaudari, 6 n. o. de Carcaffonne, 164 de
Paris. Long. 19 * 46 ; lat. 43 , 20.
Le pape Jean XXII érigea en évêché l’an 1317
l’abbaye de Saint Papoul , qui n’avoit été * qu’une
p A P
Ample paroiffe dans fon origine,; j l .y nqmm&pqur
premier évêque Bernard de la Xoyr., q u i’Stoit
alors abbe ; voulant que fon fuccefièur à cet évêché
fût élu par lès religieux de l’abbaye , & par les
ehanoines de l’églife de Caftelnaudari , qu il avoir
auffi érigée en collégiale. L ’évêché de Saint Papoul
vaut environ trente mille livres , & comprend, feulement
cinquante-fix paroiffes. Le chapitre n a été
fécuiarifé que fous le règne de Louis XlV. (7?.)
PAPOUS ( la terre des) : on nomme ajnfi du
nom de fes habirans , la nouvelle Guinée.
Ce pays des Papous ou Papouas, découvert, dit-
on , par Saavedra, paroît être une des parties des
plus méridionales des terres Auftrales. Selon le
Maire , les Papous font très-noirs , fauvages & brutaux;
ils portent des anneaux aux deux oreilles,
aux deux narines , & quelquefois auffi à la cloifon
du nez,, & des bracelets au-deffus des coudes &
aux poignets ; ils fe couvrent la tête d’un bonnet
d’écorce d’arbre peinte de différentes couleurs; ils
font puiffans & affez bien proportionnés dans leur
taille;ils ont les dents noires, affez de barbe, les
cheveux noirs, courts & crépus, qui n’approchent
cependant pas autant de la laine que ceux des nègres,;
ils font agiles à la courfe ; ils fe fervent de
maffues & de lances, de fabres & d’autres, armes
faites de bois dur, l’ufage du f^r leur étant inconnu
; ils fe fervent auffi de leurs dents comme
d’armes offenfives , & mordent comme les chiens.
Ils mangent du betel & du piment. Les femmes
font âffreufes ; elles ont de vilains traits , de longues
mamelles qui leur tombent, fur je nombril,
& le ventre extrêmement gros. Foyer Guinée.
■ 1 g . w m m S ; PAPPENHEIM, petite ville d’Allemagne, capitale
du comté de même nom, entre Oeting &
Neubourg , en Franconie. C ’eft le fiège d’un con-
fiftoire , d’une fu ri n tendance ecçléfiaftique ; & il
s 'y trouve un château où les comtes font leur ré-
fidence. Elle eft proche la rivière d’Àltmuhl, à 7
lieues n. o. de Neubourg 13. f. rçie Nuremberg.
Long. zZ , 30 h t. 48 , 53. , . r
Le comte de Pappenheimi eft.gfapd - maréchal
héréditaire de l’empire, & il en fait la fon&ion au
couronnement de l’empereur, Le comté a 7 lieues
de long fur 3 à 4 de large. Ses comtes font compris
dans, le cercle de la nobleffe de Suabe. ( 7?.)
PA R A , capitainerie de. f Amérique .méridionale
, au Bréfil, fur la rivière des Amazones. Les
Portugais y ont bâti une grande ville dont les rues
font bien alignées, les èglifes belles, les maifons
riantes , la plupart bâties en pierre & en moellon ;
d ailleurs elle eft munie d’un fort. Le commerce
direél de Lisbonne avec Para , d’où il vient tous
les ans une flotte marchande, fait la richeffe du
Portugal.
La latitude dé Para, fuivant M. de la* Condamne
, eft d’un degré 28 minutes. La. différence du
méridien de Para à celui de Paris , eft d’environ
3 heur. 4* min. à Foecident, La déclinaifon de l ’ai-
J? A R. ' f fô
grillé îdmantéè.:d’unipeii,«plus?d©;4 degrés
;L e pendule ;>tâi!t* à..Paua.t; !en 24- heures
moyeu , 31 01*132 vibration* phisqliFà;Quito , &
50 ou 51 vibrations plus qu’à Pichincha, IF réfulte
de-là que fous l’équatêur, deux corps, dont l'uti
peferoit i.ôqo liy r e s j& l’autre 1.000 livres /a!tf niveau
de,\là iriieo; .étant tranfportés ,- le premier à
1450 toifes, le fécond à 2200 toifes de hauteur ,
perdroieht chaepn plus , d une livré de iêur poids.
m d r n m t â 174^^7?.) :: ?hi
PARAGLET abbaye' de ^France ; çn Champagne
, fur le ruiffeau d’Arduffon , pr^dhê de Notent
fur-Seine. On ne trouvera guère de prolixité
furies abbayes dans le cours de cet ouvrage ; mâis
qui pburroit; fe taire fur une bb'bàÿe qui doit à
Abélard fon établiffemenr, & dont Héièïle fitit la
première .abbeffe-:..Abélard le plus hablfé d-ialèdi-
cien de ion teins !. Héloïfe , la première de - fort
fexe en érudition , . .qui- n’étok pas là dernière
en beauté ! .
On lait qu’Abélard craignant que feààdverfaires
ne le livraient au bras féculier ^à caüfe qu’il avbit
foutenu que. Saint Denis l’aréopàgité- n’avdk pas
converti la France, fe fauva fur les térréb-dè Thibaut
, comte de. Champagne, d’ôù il fe chbifit une
retraite folitaire au diocefe dé T roy es; il y bâtit
une chaumière ,fit de cetre chaumière un oratoire,
& fes écoliers accourant de toutes parts à cette foli-
tude , fournirent à leur maître de quoi fubfifter , &
bâtirent l’oratoire de bois & de pierre. Alors Abélard
lui donna le^ nom. de Paraclet, pour confer-
ver la mémoire des confolations qu’il avoit reçues
dans . fon hermitage. n«p(fcxAijT<»f, veut dire co/ï/ô-
latçur vient de vz-cipaxàéà’, je confole 9-je prie ,
f exhorte.
Mais les ennemis d’Abélard ne le laiffèrent pas
tranquille , & mirent dans leurs intérêts Saint Bernard
& Saint Norbert. Il n’y eut pas moyen de
tenir contre de tels adverfaires ; Abélard leur quitta
la partie, & s’en alla en bafle-Bretâgne , où les
moines deil’abbaye de Saint-Gildas de Ruys, l’appelèrent
pour leur chef.
Dans cette conjonéhire , Suger, abbé de Saint-
Denis , chaffa du monaftère d’Argenteuil les reli-
gieufes, prévenu que leur-conduite étoit mauvaife.
Héloïfe , qui en étoit fupérieure, vint avec ffis relir*
gieufes au Paraclet, que fon ancien mari lui donna
avant que de fe rendre à Clugny,
• Le pape Innocent II confirma cette donation en
l’année 1131 : & voilà l’origine de l’abbaye de
Bènédiétines. du Paraclet. Héloïfe en fut la première
abbeffe : chacun ; à l’exemple de Mahaut, com-
teflè de Champagne, s’empreffa à lui faire de grands
biens. Les évêques l’aimèrent comme leur fille ,
les abbés comme leur foeur , & les gens du monde
comme leur .mère.
Cette abbaye jouit aujourd’hui de 2# à 25 mille
livres de rente : elle eft chef-d’ordre , & à plufieurs
monaftères &■ prieurés'dans fa dépendance. Héloïfe
la gouverna pendant 33 ans, & mourut en 1163.
A a a a ij