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peuplée : elle donne fon nom à un diftri&de quatre
autres villes & de cinquante-cinq bourgs, &
elle eft commandée par un château jadis très-fort ,
mais ruiné par Kakotzi.
K É L PR A , ville & baillage du cercle de haute
Saxe , a 4 li. f. o. de Northaufen.
K E L E L , baronie d'Irlande , dans la province
de Leinfter, au comté de Kilkenny, avec une-
ville de meme nom, fur une petite rivière qui fe
rend dans la Nure.
KE LHE IM, ville d’Allemagne dans le cercle
•6c dans 1 ele&orat de Bavière, fous la préfecture
de Straubing, au confluent de l’Altmuhl & du Danube
, dans une petite île que forment ces deux
rivières, à 3 li. f. o. de Ratisbonne. On y trbuve
un couvent de Récolîets. Elle a fous fa jurifdiâion
une vingtaine de bourgs & de châteaux.
KELL ( le fort d e ) , fort important d’Allemagne,
fur la rive droite du Rhin, bâti par les Franço
is , fur les deflins du maréchal de Vauban, pour
la defenfe de Strasbourg. Il fut cédé à l’empereur
en 1697 par le traité de Ry fwick , repris par les
François en 1703 j & rendu à l’enipire par le traité
■ de Raftadt. Les François le prirent encore en 1733,
& r^dirënt en 1736. Sa fituation eft dans une
11e que forme le Khn
Il appartient aujourc
( * • ) „
1 , à l’oppofire de Strasbourg,
l’hui au Marggrave de Bade.
, ville à marché d’Angleterre
K E L L I N G S T O N
, au pays de Cornouaille , à 60 lieues fud-
oueft de Londres. Elle envoie deux députés au parlement.
KELLS , petite ville d’Irlande dans la province
de Leinfter, au comté d’Eft-Meath , avec titre de
baronie, fur le Blackwater. On difpute fi le Label
s des anciens eft Kells ou Kildare, qui font toutes
deux dans la même province. Long. 10 , 143
h t . 53 » 4 Ç-
KEL LY-BEGS, bourg d’Irlande, au comté &
a 5 li. o. de Dunnagal: il envoie un député au parlement.
K E L SO , ville à marché, en Ecofle, au comté
de Roxbourg, fur le Tweed , à 10 lieues f. e. d’Edimbourg
, 100 n. e. de Londres* Long. 1 ^ , 10 ;
lat. $5 >40.
KE L STERBÀCH, château, bourg & baillage
d’Allemagne , dans le cercle du haut Rhin & dans
le comté de Catzenellnbo'gen, fur le Mcyn-La msi-
fon de Heftè-Darmftadt en eft en pofleffion , par
la vente que celle d Ifembourg lui en fit l’an 1600
pour la fomme de 356,177 florins. (Æ.)
KELTSCH , petite ville du Marquiiat de Moravie
, dans le cercle de Prérau. Elle a cent deux mai-
fons félon M. Bufching.
K EM A C , célèbre forterefle d’A fie , au pays de
Roum, à 7 lieues de la ville d’Arzendgïan ; aux
confins de la Natolie & du Curdiftan. Elle eft fur
l’Euphrate, dans un terroir admirable par fa beauté.
On le compare au paradis terreftre. Le château de !
Keaiac eft fitué fur un rocher efcarpé, & il eft e#- !
K E M
touré d’un détroit en forme de labyrinthe. Aux
pieds des murs on voit des jardins char m ans & des
parterres émaillés de toutes fortes de fleurs. On lit
dans la Martiniere , que tous les ans au printems
pendant trois jours confécutifs, il tombe de l’aîr
de petits oifeaux gros comme des moineaux nouvellement
emplumés , que les habitans les ramaf-
fent, les falent, & les confervent dans des vafes ;
mais que fi on ne lés prend pendant ces tfois jours,
leurs ailes deviennent grandes & ils s’envolent.
Peut-on rien.dire de plus ridicule 1 Car fi on veut
en faire un prodige, il faudroit être fou pour y
croire. Si ce n’eft qu’un effet naturel, pourquoi
dire que ces oifeaux tombent de l’air L n’eft-il pas
tout fimple qu’ils fortent de leurs nids pour effayer
leur premier v o l , & que trop foibles encore , ils
retombent bientôt à terre j alors il n’arrivera à Ke-
mac que ce qu’on voit dans tous les pays du mondes
mais les continuateurs de fa Martiniere ont voulu
du merveilleux. A tout prendre cette manne nouvelle
a bien fon côté plaifant. Je fuis fâché , qu’ils
aient oublié de faire tomber ces oifeaux tout rôtis j
Kemac alors eut-été un vrai, pays de cocagne.
(M a s s o n d e M o r v i l l i e r s . )
KEMARAT , ville d’Afie ^ • aux confins des
royaumes de Laos & de Siam. C’éfoit autrefois
la capitale d’un petit royaume qui fait aujourd’hui
partie de letat d’Ava.
KEMBERG , ou Kemmekich, Caméracum,
vijfp d’Allemagne, dans le cercle de haute Saxe &
dans l’éledorat de Saxe, au baillage de Wittem-
berg. Des Flamands venus de Cambray & du Cambre
fis , il y a plnfieurs ficelés , ont été fies premiers
habitans, & ont tranfmis, fans doute à leur pofté-
ritè le goût de la culture du houblon , cette ville
étant encore fameufe dans la contrée , par la quant*
tité que fes environs en fourniffent ; elle a féance
& voix dans les états du pays, & elle eft le fiège-
d une infpeétion eccléfiaftique. H R
KEMMEROUF, ou Guergon , ville de l'Inde
au-delà du Gange , capitale du royaume particulier
d’Afem ou d’Achem , aux confins du royaume de
Boutan.
KEM-NÀT, ville du haut Palatînat de Bavière ƒ
près de la Bohême.
KEMPAN1CH , b a i l l a g e d e l ’é le & o r a t d e T r è *
v e s .
KEMPEN, petite ville du territoire de Cologne,
ou le comte de Guebriant, le 17 janvier
1642 , battit les impériaux & fit prifonnier les gé-
néraux Lamboi & Mercy , ce qui lui valut le bâ'-
ton de maréchal de France cette aélion fut également
hardie & heureufe , très-applaudie dans le
tems, & nous rendit maîtres de l’éleCtorat de C o logne.
KEMPENL.AND , quartier de la mairie de Bos»
le-duc, dans le brabanr Hollandois, pays de la
généralité. Il comprend la ville d’Eindhoven , le
bourg d’Oirfchot, plufieurs feigneuries, avec le
couvent de Poftel, riche abbaye de Prémontrés ,
K E M dont lents hautes puiffances ont daigné conferver
la fondation.
KEMPTEN, Campidona, ville d’Allemagne en
bafle Suabe, dans l’Algôw & dans l’état de 1 abbe
de Kempten. Elle eft libre & impériale, & elle a
racheté les droits & prérogatives que les abbés de
Kempten étoient parvenus à s’arroger fucceflive-
jnent. Depuis 1525 on y prpfefle la religion luthérienne.
Lés Suédois la prirent en 163 2 ; les Impériaux
la reprirent en 1633. Elle fe rendit aux Ba-:
va rois en 1703 , mais ellè a recouvré Ta liberté.
Elle eft fur lTller, à 12 lieues n. e. de Lindau, 20
f. o. d’Augsbourg, 9 f. e. de Memmingen. Long.’
• 28 , 8 $ lat. 47 , 47.
En 1775 , elle a été'affranchie du droit d’aubaine
en Francé.;!(/L)
K emptE^ , célèbre abbaye, princière d’Alle-
~magne en Suabe. L’abbé refide dans le monaftère
• défainte Hildégarde, près de la ville de Kémptèn.'
Son abbaye ne releve que du Saint - Siège ; il eft
l prince de l’empire , & a voix aux diètes. 11 eft auffi
grand maréchal de l’Impératrice, ce qui fait qu’il
a le droit dç s’habillèr en féculièr l’après-midi.
■ Ce fut l’an 7 7 3 que Hildegarde, femme de
- Charlemagne , fonda, ou du moins renouvella le
monaftère de Kempten , de l’ordre de Saint Benoît.
• Aux diètes de l’empire, l’abbé fiège entre révê-
que de Fulde & le prévôt d’Ellwangen , & il à
les-grands officiers héréditaires. L’abbaye eft dans
l’enceinte même de la ville de Kempten, & fon
territoire eft fitué.fur les deux rives de nier. (K.) ,
jfcENDAL, ou K andale; c’eft peut-être le.
Concangium des Latins , ville riche & bien peuplée
cTAngleterre au Weftmbrland. On y fait un bon
commerce de draps, dedroguets, de ferges., dé
coton , de bas & de chapeaux. Elle eft fur la rivière
de K e n , dans une vallée d’où elle prend fon nom,
à 60 milles n. o. de Londres. Long. 14 , 35 3 lat.
54,' 22..
:KENN , rivière d’Ecoffe dans la province de
Gallowai ; elle, a fa fource aux frontières de Ni-
fhefdalev coulé au midi, & forme le lac de Kenn-
moot ; en fortant de ce lac elle fe jète un mille plus
bas dans la Dée.
KEN NAOUG , ville de l’Indouftan, au pays'
de Hend, au fécond climat. Long, félon d’Her-
belot, i Æ d. lat. 26.
KENNASERÎM, ville de S y r ie , peu éloignée
d’Alep : Cofroés , roi de Perfe, la prit fur 1 em-
1 pereur Phocas ; & les califes de Damas & de
Bagdat s’en emparèrent enfuite. Long. 57 ; lat.
3^9 3°*
KENNEMERLAND, partie eonfidérable de la
Hollande feptentrionale , dont Alcmaer & Bever-
wyck font aujourd’hui les principaux lieux. Le
Kinnem eft un ruifteau qui lui donne fon nom.
Les Kennemarfes ont fuccédé aux Marfatiens , &
fe font diftingués par beaucoup de guerres. Harlem
étoit là capitale de l’ancien Kennemerland,
mais elle en a été détachée"dàns la fuite & ce
KEN 117
pays commence préfentement au - delà de cette
ville.
KENNETH ( l e ) » rivière d'Angleterre. Elle a
fa fource en Wiltshire, au couchant méridional
de Marlboroug, & va fe jeter dans la Tamife à
Réading.
KENOQUE ( le fort de là ) » fort des Pays-Bas
dans la Flandre Autrichienne ,, entre Ypres 6cFur-
nes , à 1 lieues !& demie de Dixmtide. Long. 20,
26; lot. 50, v8.,
KENSINGTON, château royal à une lieue de
Londres.
KENT ( royaume de ) , ancien royaume d’A ngleterre
, fondé par les Saxons : Hengifl en fut le
premier roi l’an 455, & Baldret le dernier l’an
805. 11 étoit borné au midi & à l’orient par la
mer ; il avoit la Tamife au nord , & le royaume
de SufTex à l’occident, Sa longueur étoit de 60 mille
s, & fa plus grande largeur de 30. Ses princi*
'pales villes étoient Dorobern , nommée enfuite
Cantorbery, fa capitale Dovefon (Douvres), &
Rochefter. Depuis la 'dedruélion de l’Heptarchie
•par Ecberr., Kent n’eft plus qu’une belle province
maritime d’Angleterre , à l’orient & à l’entrée de
la Manche,.dans les diocèfes de. Cantorbery &
de Rochefter. Elle;a 160 milles de circuit, contient
environ douze cent quarante-huit mille ar-
pensy & trente-neuf mille deux cent quarante-
deux maifons.1 Elle envoie dix - huit députés au
parlement.
Suivant la différence de fon terroir , on la divife
entrois .parties; favoir, les dunes, où, félon le
proverbe, m aJmUfdnt ruhtjfcs ; les endroits marécageux
, où l'on a.richeffcs Jans famé ; & les parties.
méditerranées, où Fon a famé &• richcfjcs. Une
partie de cette province eft pleine de bois-taillis,
une autre abonde en grains, une autre en pâturages.
Il y a des houblonnieres qui rapportent plus
que de bons vignobles, & l ’on y voit des la-
bourcurs qui retirent annuellement un millier de
livres fterling de leurs terres. On y trouve les eaux
médicinales de Tunbridge, dlexcellentes cerifes,
& des pommes renettes ( gold-pepins ) égales aux
meilleures de la Normandie.
Les rivières qui rarrofent font la Tamife, qui la
fépare du comté d’E ffex, le Medwey, la Stoure,
&c. Le faumon du Medwey eft eftimé , & les truites
de Forwich , près de Cantorbery, le font encore
davantage pour leur goût & leur grandeur.
Les principales villes font Rochefter, Maidftone,
Douvres, Sandwick , Romney , Queensboroug,
Hyeth ,Folkentone, &c. C ’eft auflî dans cette province
que fe trouvent les principaux d’entre les
cinq ports ( qui font préfentement au nombre de
huit), dont les quatre de Kent font Douvres,
Sandwick, Romney, Hyeth.
Quand Guillaume I conquit l’Angleterre , il
confirma les anciens privilèges du comté de Kent,
que l’on nomme Gavclkind. Les trois principaux de
ces droits font, i°. que les hoirs mâles partagent