
O A C
O a C C O , province d’Afrique, dans la bafle-
Gmnée, au royaume d’Angola. Elle eft inculte,
a cauie la fervitude fous laquelle y vivent les
peuples. Tout ce qu’en dit le P. Labat, mérite peu
de croyance, (/i.) r
O A KH AM , ville d’Angleterre, dans le Rut-
lan d , au diocéfe de Péterboroug. Elle cil dans la
te l le & riche vallée de Cathipofs, à 74 milles de
■ Londres. Long. 16 , 45 ; lut. 52 , 38.
OBACATIARAS ( l e s ) , peuples de l’Améri-
Jue méridionale , dans le Bréfd. Ils habitent les
îles de la rivière de Saint-François. De Laët les
donne pour anthropophages, & vraifemblable-
ment fans en avoir de preuves.
OBASINE , bourg & abbaye de France, fondée
en 1 1 4 1 , au diocéfe de Limoges, & à 2 lieues
n. e. de Brives. Elle eft de l’ordre de Citèaux.
O B B A , ville d’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienne. Au cinquième concile général, affifta
Valérien , évêque d Obba en Afrique. La conférence
de Carthage fournit auffi Féliciffime. évêaue
d’Obba, Oibenjîs,
. OBDORA ou l’O bd o r ie , autrefois L u co -
morïe ; contrée de la Tartarie mofcovite , au
couchant du Jénifcéa ,& à l’orient dé l’O b y , qui
la fépare de la Coudora. Ce pays eft coupé par le
cerclqgpolaire, en deux parties à-peu-près égalés,
fous le 60e degré de latitude. Il fait partie de la Sibérie.
Pierre-le-Grand y avoit commencé quelques
habitations qui n’ont pas été continuées.
O BD O R SK O I , petite ville de Rufiie , en Sibérie
, au bord du Polni. C ’eft-ià que les Samojè-
des livrent leur tribut. Cette contrée prend le nom
d'Obdora , ou d'Obdorie.
OBER , mot allemand , qui lignifie haut ,
ilcvé, & qui lé compofe avec un nom propre,
ayant pour oppofé le mot nitd,r, bas : ainlî les
Allemands difent obcr - Baden , niedcr - Baden
le haut , le bas pays de Bade ; ober- Baytrn
nieder-Bayern , la haute & la baffe-Bavière; ober-
W “A > nitdet-Elfafa, la haute & la baffe-Alface ,
& ainfi des autres lieux & pays diftingnés en haut
& bas. (R.)
O ber-Beute ts, petite ville & baronie libre,
dans ia haute-Siléfie, au duché d’Qppeln. (R.) ’
O ber-Bron , petite ville du comté de Lichtenberg
, dans la baffe-Alface , près de Nie'der-Bron.
iM k
O ber-Gu r c k , château d’Allemagne, dans la
Carniole inférieure. (R.)
OBERHAUS, province de l’évêché de Paffau ,
dans le cercle de Bavière, en Allemagne : elle
comprend les bourgs de Windorf & de Hauzen-
berg, avec cinq faillages j & elle tire fen nom I
O B O
d’un château très-fort, fitué fur une montagne aw
nord du Danube, vis-à-vis de Paffau , & tout proche
d’un autre château également fort , & qui »,
placé plus bas, s’appelle Niederhaus. Les troupes
de France & de Bavière entrèrent dans ces deux
places l’année 1741 ; & celles d’Autriche les en
chaffèrent l’année 1742. (7L)
OBERKIRCH , c’eft-à-dire, haute églife ; petite
ville & château d’Alface, au-delà du Rhin , vers
la forêt Noire, à une lieue de Strasbourg. Elle
appartient à l’évêque de Strasbourg. Long. 3 5 , ; .
lat. 48, 3 3.
O B ER-KOTZAU, bourg du haut-Bourgraviaf
de Nuremberg, au diftriâ de Hoff. ([R.y
OBERLAND ( le diftriâ: d’ ) , contrée du?
royaume de Pruffe, dans le département allemand.
Il comprend le pays de Pogefanie , de Poméranie.
& de Galinderland. Il eft en général très-fertile 8c
bien cultivé, & renferme 21 villes , 1 5 départe-
mens de finances, 102 paroiffes luthériennes, 3
de réformés, & 5 de catholiques. Il y a de très-
belles forêts. On y compte 10 grands bailkges.
Oberland : on nomme encore ainfi la partie
du canton de Berne qui avoifine les Alpes. (R.)
OBER-LAYBACH , bourg de la Carniole infé-r
rieure.
Ober-Müchel. Voye^ Haut-Muschel.
OBERNDORFF, bourg de Suabe, au comte
d’Eberftein , près de la riviere de Mourck. (R.)
Oberndorff , petite ville d’Allemagne, aut
cercle de Souabe, dans la forêt Noire. Elle appartient
à la maifon d’Autriche. On la divife en. haute
& en baffe. Elle eft fur le Necker, à 2 lieues 8c
demie de Rorweil. Long. 26,18 * lat. 48', ro.
OBERNPERG, petite ville/d’Allemagne, dans;
la Bavière, avec un château. Elle, appartient à;
l’évêque de Paffau, & en eft à 4 milles. Long. 30 ,,
5 4 ; /a/. 4 8 ,3 3 .
OBERWESEL, ville &. baillage d’Allemagne ÿ
dans le cercle du bas-Rhin, & dans l’archevêché-
de Trêves, auquel l’empereur Henri VII en donna»
l’hypothèque, & qu’aucun de fes fucceffeurs n’a
dégagé jufqu’à préfent. Auparavant elle étoit impériale.
Cette ville, fituée fur le Rhin, & ornée
de plufieurs églifes, fut prife par les Suédois en
1639 , & faccagée par les François en 1689.. Son;
baillage comprend trois paroiffes, & renferme entre
autres une mine & une fonderie de cuivre. ÇR. J
OBOL LAH , ville de Perfe, dans l’Irac babylonienne
, fur un bras du Tigre , près de Bafforajh
Les Orientaux la vantent comme un dés quatre.-
endroits les plus délicieux de l’A û e , qu’ils appellent
paradis, parce qu’on y voyoit une longue
fuite de jardins & de portiques qui fe répondoienc
o B R
f ym m é t r i q u em e n t l e s u n s a u x a u t r e s . Long. 6<j 9
50-; lat. 30 , 15.
OBRACH , ville affez médiocre de la Turquie-
européenne. Elle eft bien déchue aujourd’hui.
OBRÏSTENFELD , abbaye de filles nobles ,
dans le duché de Wurtemberg.
OBSFELD , petite ville & baillage ,dans le duché
de Magdebourg, fur l’A lle r , a 8 li. f. e. de
Giffhorn. Elle appartient au landgrave de Hom-
bourg.
OBSLO. Voye^ Anslo.
O B Y , grande rivière d’Afie. Elle prend fa
fource dans la grande Tartarie du lac Ofero-Te-
les’k o i, vers le 52e deg. de lat. L’Irtis fe jète dans
l ’Oby, à 60 deg. 40' de latitude, enfuite elle tourne
au nord, & va fe décharger vers le 67e deg. de
latitude , dans la Guba-Taffaukoya, par laquelle
fes eaux font portées dans la mer Glaciale vers
le 70e deg. de latitude,. après une courfe d’environ
500 lieues. Cette vafte rivière eft extrêmement
abondante en toutes fortes d’excellens poif-
fons ; fes eaux font blanches & légères, & fes
bords fort élevés font par-tout couverts de forêts.
On trouve fur fes rives des pierres fines , tranf-
parentes, rouges & blanches , dontTes Ruffes font
beaucoup de cas. Il n’y a point de villes fur les
bords de cette rivière, mais feulement des bourgs,
que les Ruffes y ont bâtis depuis qu’ils poffèdent
la Sibérie. La fource de l’Oby eft à 110 d. 1 2 ',
55ff de longitude. (/L)
O CA K , ville ruinée de la Tartarie , fur la rive
occidentale du Volga, & autrefois habitée par les
Tartares nogais.
OCANA , petite ville d’Efpagne , dans la nouvelle
Caftille, dans une belle plaine qui abonde
en tout ce qui eft néceffaire à la v ie , à 9 lieues de
Madrid. On y compte 4 églifes paroifliales , 5
couvens de moines, 5 de religieufes. Elle appartient
à une commanderie de l’ordre de S. Jacques.
Long. 1 4 ,3 6 ', lat. 3 9, 56. (Ré)
OCANGO , ou /Oc ang a , petite contrée, très4
peu connue de l’Ethiopie Occidentale, à l’orient
du Congo, entre le Zaire au n. o . , le Zambre ait
n. & le Coango.
O C C A : ce nom eft commun à deux' rivières
bien éloignées ; favoir, i°. à une rivière d’Efpagne
dans, la vieille Caftille, qui prend fa fource
aux montagnes de Burgos, & qui fe jète dans la
mer au-deffous de Frias : 20. Occa eft un rivière
de l’empire ruffien , qui a fa fource dans l’Ukraine,
& fe perd dans le Volga.
OCCIDENT , en Géogrophie , s’applique aux
pays qui font fitués au coucher du foleil par
rapport à d’autres pays ; c’eft ainfi qu’on appe-
loit autrefoit l’empiré d’Allemagne, l’empire d’occident
par oppofition à l’empire d’orient qui étoit
celui de Conftantinople. ■ L’églife romaine s’appelle
Yéglife d'occident, par oppofition à l’églife
.grecque, & c.
O C É A N ? c’e f t c e t t e im m e n f e é t e n d u e d e m e r
O C E for
qui embraffe les grands continefls du globe que
nons habitons.
On dit la mer fimplement pour fignifier la vafte
étendue d’eaux qui occupent une grande partie du
globe. L’océan à quelque chofe de plus particulier,
& fe dit de la mer en général par oppofition
aux mers qui font enfermées dans les terres. L ’O céan
n’environne pas moins le nouveau Monde
que l’ancien ; mais dans les mers refferrées dans
de certains efpaces de terre, le nom d’Océan ne
convient plus. ,
L’Océan lui-même fe partage eh diverfes mers ,
non qu’il foit divifé par aucune borne, comme
les mers.enfermées entre des rivages, & où l’on
entre par quelques détroits ; mais parce qu’une
aulïi grande étendue de mer que l'Océan en parcourue
par des navigateurs qui ont befoin de dif-
tinguer en quel lieu ils fe font trouvés, on a imaginé
des parties que l’on diftingue par des noms
plus particuliers.
Mais en général , plufieurs géographes ont divifé
l’Océan principal en quatre grandes parties,
dont chacune eft appelée auffi Océan, & qui répondent
aux grands continens ou grandes îles de
la terre ; telles, font :
i°. L’Océan altantique, qui eft fitué entre la
côte occidentale du vieux monde, & la côte orientale
du nouveau. On l’appelle auffi Océan occidental
, parce qu’il eft à l’occident de l’Europe.
2 ° .L’Océan pacifique, la mer du Sud, ou la
grande mer, qui eft fituée entre les côtes orienta-
les'd’Afie , & occidentales d’Amérique.
m h’° c éan hyperboréen ou feptentrional, qui
baigne les terres ar&iques.
4°. L’Océan méridional, qui règne autour du
pôle méridional, & dont l’Océan indien fait partie.'
D ’autres géographes n’étendent pas l ’Océan atlantique
au-dela de l’équateur, où ils font commencer
l’Océan éthiopique. Quelques-uns ne di-
yifent l’Océan qu’en trois parties ; favoir, l ’atlantique
, le pacifique & l’indien ; mais alors ils don-,
lient plus d’étendue à l’Océan pacifique.
L’Océan, dans fon étendue continuée , environne
toute la terre & tomes fes parties. Sa fur-
face n’eft-interrompue nulle part par l ’interpofi-
tion de la terre ; il y a feulement des endroitsoù
la communication ne fe fait que par des trajets
plus étroits.
| La vérité de cette propofitïon ne peut fe prouver
que par l’expérience qu’011 a acquife, principalement
en naviguant amour de la terre ; ce qui a
été plufieurs fois entrepris & exécuté heureufe-
ment ; premièrement par les Efpagnols fous le
capitaine Magellan, qui a découvert le premier
le détroit auquel il a donné fon nom ; enfuite par
les Anglojs,, favoir , par François Drak , Thomas
Cavendish, C o o k , & autres , & enfin par les
Hollandois, &c.
^ Les anciens n’ont jamais douté que l’Océan ne
fût ainfi continué ; car ils fuppofoient que l’ancien