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Q U A C K E N B O U R G , aujourd'hui F r é d é r i c - 1
B o u r g , château de la principauté de Camin,
dans la Poméranie ultérieure. (R.)
QUACKENBRUCK , ou Q u a k e n b u r g ,
petite ville d'Allemagne, au cercle de Weft-
phalie , dans l'évêché d'Ofnabruck : elle eft ;
fur la riviere de Hafe, à huit lieues N. O. ;
d'Ofnabruck , 14. S. O. de Brême. Long. 25. j
44. latit. fz . 45. Elle a une églife luthérienne ,
8c une catholique. (R.)
QUADIM, grand village de la haute-Egypte,
fur la rive occidentale du N i l, entre Eflènay
8c Dandre. Paul Lucas fait une magnifique
défeription des antiquités égyptiennes, colonnes,
temples, palais, obélifques, Iphinx, & autres
qu’ il dit y avoir vues. (R.)
QUAHOE , petit pays d’Afrique, dans la
Gu■ née , fur la côte d’o r , au royaume d’A-
cambou *, il fournit de l’or. (R.)
QUAKENBRÜGGE, voye\ Q u a c k e n b r u c k .
O UANG-CHEU', voye% Quan-Ton.’
QU AN G-N AN G , v ille de la Chine, huitième
métropole de la province de Junnan , dans
un pays'très - fertile , féparé du refte de la
C h in e , par de hautes montagnes. Elle appartient
acluellement au roi de Tonquin, qui 1’^
enlevée aux chinois. Long. 119 , lat. 14. (H.)
Q U AN G -P IN G , v ille de la Chine , fixieme
me ropole de la province de Pékin. Elle a neuf
ifles dans fa dépendance. Long. -31 , z6 lat.
37• II- (R-) ' QUANG-SI , du Qu a n s i , province de la
C h in e , dans fa partie méridionale. Elle eft
bornée au _Nord par la province de Queit-
cheou , Siid-Ouell par le Tonquin-, eft , &
nord-eft , par la province de Huquang ; fud,
8c fu d -e ft, par celle de Canton. Elle eft ar-
rofée d'un grand nombre'de rivières.
Elle a des mines d’argent & de cuivre, &
quelques-unes d’or que l’Empereur s'eft réfer-
vées. I l y croît de la cannelle qui a une
odeur plus forte & plus laine que celle de
Ceylan. On y recueille beaucoup de bled, &
elle produit le bois de fapao, propre à la teinture.
Cette province comprend douze' cités ;
le roi de Tong-Kin en a conquit quelques
diftriéts. Queiling en eft la capitale. (R.)
'*• QUANG-SI, v ille de la Chine , troifieme
métropole de la province d’Yunnan. Long i z z .
lat. 2.4. ,14. (R.)
QU ÂN G -S IN , ville de la Chine, troifieme I
métropole de la province de Kiangfi. Long. 128,
lat. z*. 2.6. (R.)
Q U AN G T É , v ille de la Chine,' ayeç titre
de grande cité, dans la province de Nanking.
Elle eft riche en foie. Long. 13$', 50 , lat. 31.
34* f e
QUANO , voy^-KuwANA.
Q U A N S I , voye* Q u a n g - s î . '
QUANTO , grand pays du Japon , dans Rifle
deNiphonj c’elt un pays très-fertile, quoique
très-montagneux. (R.)
Q U A N - fO N , ou Q u a n g - T u n g , province
de la Chine , la douzième de l’ empire, & l ’une
dès principales & des plus riches. Elle eft
bornée au nord-oueft par le Quangfi, au vrai
nord par le Huquang , au nord - eft par le
Kiang & le Fokieng, au midi par l'Océan, 8c
au couchant; par le Tonquin. On y jouit d’une
grande température. Les moiffons s’y font deux
rois l’an. Le commerce y eft très-vif en toutes
fortes de marchandifes, en o r , en diamants ,
en perles, foie, fe r , étain, cuivre , ivoire.,
bois odoriférants -,, cette province abonde en
tout ce qui eft néceffaire à la vie. Le ciel y
eft pur, les arbres toujours verds, & le printemps
prefque perpétuel. On y trouvé une eipece
de rôles qui changent deux fois de couleur
chaque jour. Le matin elle e ffran ge, & blanche
le foir. Les habitans de cette province font
très-induftrieux •> elle contient 10 cités , 73
grandes villes & 483360 familles.
La capitale en eft Quanton , Canton , ou
Quangrung, que l ’on nomme encore Quang-
Cheu 8c Quangt-Cheou. Long. 130. 43 , lat»
ifS 8. ; , •
Cette ville eftfituée dans la partie méridionale
de la Chine , au fond d’un golfe où verfe
la riviere de Ta-, après Pékin 8c Nankin , c’eft
la ville la plus confidérable de l’ Empire ; elle
eft régulièrement bâtie, & fes rues fe coupent
à angles droits. Elle a un bon port, elle eft
très-peuplée, commercante , & elle a quinze
villes dans fon département y c’eft le liège du
vice-roi , qui tient le premier rang entre-
ceux de la Chine. On y trouve à l’extrémité
de chaque rue,- une barrière que l’on ferme
le foir, comme les,portes de la ville. I l en eft
de même dans la plupart des villes de la Chine.
La riviere qui l’arrofe eft couverte des deux
côtés d’une quantité prodigieufe de grandes
barques, qui forment comme une ville flottante.
Chaque barque contient une famille qui y loge
commodément, en ce qu’elle eft djftribuée en
plufieurs appartenons. Canton eft le foyer du
commerce de la Chine -, l’affluence des Mar,,
chands y eft immenfe. Elle eft d’àil|eurs fituée
dans un pays délicieux 8c d’uhe admirable fe*r-
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& dans
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tfftté. O11 y compte un million d*habitans, 8c
c’eft une des plus conlidérables villes du monde.
Les ifles de Hainan , Sancian & Macao font
fous fon gouvernement'. (R.)
QUANZA , grande riviere d’Afrique, dans
fa partie méridionale. Elle prend fa fource vers
le nord des montagnes de Lupata, qu’on appelle
FEpine du monde , trav.erfe le royaume de Ma-
tamba -, entre enfuite au royaume d’Angola ; 8c
prenant finalement fa route vers l’occident fep-
tentrional, arrofe Colombo , 8c fe perd dans
l ’ Océan éthiopien , entre la pointe de Palme-
rino 8c le cap Ledo. (R.)
QUAQUA ( l e s ) les Hollandpis ont donné
ce nom à quelques peuples d’Afrique , en
Guinée. Ils habitent les pays d’Adow, & font
fournis'1 au roi de Saka. I ls s’étendent depuis
le cap de la Hou jufqu’ au cap de Sainte Apolline
, en tirant vers le cap des Trois-npintes.
Ils font des pièces de coton compofées de cinq
ou fix bandes, & dont ils commercent, ainfi
que- de l’yvoire , ou dents d’élephans. M. de
Marchais vous donnera de plus grands details
de ce peuple , dans fon voyage de Guinée. (R.)
Q UAR ANTE , abbaye de France, au diocèfe
de Narbonne. Elle eft de l’ordre de faint Au-
guftins, & vaut 10,000 liv. (R.)\
QUARNERO, yoyei C a r n e r o .
QUARRË-LES-TOMBES, village de l’Au-
xois , province de Bourgogne, nomme en latin
moderné parochia de quadratis, en fous-en-
tendant apparemment lapidibus\ dans ce v illage
, depuis un tems immémorial, on a découvert
, 8c l’on découvre encore des tombeaux de
pierre. M. Moreau de Maufour, qui a communiqué
fur ce lujet en 1716 1 dès reflexions a
l’académie des belles-lettres , dit que ce vil
lage eft fitué fur les confins de la petite contrée
du Morvant, à deux lieues^ de la ville
d’Avalon , & que l’ efpace de terrein où l’on
trouve ces tombeaux , ne contient qu’environ
fix cents fbixànte pas de longueur , 8c environ
cent foixante de largeur ; ces tombes qui font
d’une, pierre grifàtre , ont environ cinq ou fix
pieds de longueur. On en a-Frife un grand nombre
, pour bâtir & pour paver l’églife de ce
lieu -, on s’ en eft même quelquefois fervi pour
en faire de la chaux -, ori en a réfervé quelques-
unes pour les curieux , & on les alaiffées dans
le cimetiere*
Ce qu’ il y a de fingulier, c’eft qu’on ne
voit fur ces tombeaux aucune marque de chrif-
tianifme , ni même d’autres figures , & qu’il
n’y en a qu’ un feul fur lequel on ait vu une
croix gravee , 8c fur un autre un éeuffon qu’on
ne fauroit déchiffrer. En creufant les fondement
de la facriftie , on ens déterra deux dans lef-
quels on trouva deux pendans d’oreilles -, dans
un autre tiré d’une cave , quelques offemens
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avec deux autres pendans d’oreilles,
quelques autres enfin , des éperons. -
i l n’y a , félon M. deMautour, qu’une feule
carrière dont on ait pu tirer les pierres qui
ont fervi à faire ces cercueils. Elle eft dans
un endroit nommé champ-rotard, à fix lieues
de Quarré-les-t'ombes -, 8c des maçons intelligens,
qui ont examiné la qualité 8c la couleur de la
ierre de cette carrière , parfaitement reflem-
lante à celle des tombeaux , font convenus
de ce fait.
Savoir maintenant pour qu’elle râifon il y
a tant de tombeaux dans un lieu fi peu célébré
, c’ eft ce qu’on a recherché. On n’ ignore
pas qu’on avoit accoutumé autrefois d’enterrer
les morts hors des v ille s , 8c fur les grands
chemins : que cet ufage s’obfervoit à Paris , 8c
dans toutes les Gaules , dans les premiers
tems du chriftianifme, & qu’ il y dura j niques
bien avant, fous la troifieme race de nos rois-,
l’on pourrait en conclure , ou qu’ il y avoir
quelque v ille confidérable aux environs de
Quarré, ou que ce village aurait été un ma-
gafin de tombeaux, pour en fournir aux villes
voifines : ces deux conjectures fouffrent néanmoins
de grandes difficultés. On ne trouve
aucun veftige de villes aux environs de Quarré ;
les plus voifines font Avalon , Saulieu & Lorme.
De ces deux dernieres , l’une eft aujourd’hui
miférable, & l’autre trop éloignée. Avalon
n’en éft véritablement qu’ à deux lieues -, mais,
outre qu’ on n’y a jamais découvert aucun de
ces tombeaux, cette ville eft plus proche de
la carrière que du village de Quarré, ai-nfî il
n’ y a pas d’apparence qu’on ait été chercher à
quatre lieues, ce qu’on trouyoit à moitié chemin.
Dans cet embarras , M. de M.autour a recours
à l’hiftoire , pour voir fi quelque bataille
n’auroit pas donné occafion à ce prodigieux amas
de tombeaux. Deux évenemens paroiffent favorables
à cette conjeéture. Après la défaite
8c la mort d’Abdérame , général des Sarrafins,
les débris de fon armée s’ étant joints aux Vandales
, aux Alains , & aux Oftrogoths, ces
barbares défolerent la Bourgogne , 8c fe rendirent
maîtres de Mâcon , de Châjon, de
Dijon, d’Auxerre , d’Autun, & de plufieurs
autres villes. Or Avalon étant fituée entre
Autun & Auxerre, il y a lieu de croire que
ces peuples ravagèrent aufli cette contrée.
Le fécond evenement eft arrivé au commenr
cernent du xj fie c le , dans les années 1003 ,
1004 1005. Henri premier du nom , duc
de Bourgogne , étant mort fans enfans , Landri,
comte de Nevers, s’empara de plufieurs villes
de ce duché. Robert, rai de France , neveu
d’Henri, & fon héritier légitime, entra peu
de tems après dans la Bourgogne, prit la ville
d’Auxerre , mit le fiege devant Avalon, qni
refifta pendant trois mois,