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ti?Ps G r e c s8 é çette feule églife eft le fiège d’un
g ’cîieveché. En 1669, le fiiïtan y tint fa Cour..
•Elle eft à 20 11. f. de Salonique ,5 3 n. 0. d’Athènes,
114 f. o. de Conftantinople. Long, 4 0 ,4 0 ;
59, 54-(*0 . *
Larisse , montagne de l’Arabie Pétrée, le long
de la mer Méditerranée. Il ne faut pas croire Thé-
Ve,! 3 qui prétend que c’eft: le mont Cafius ou
Caffius des. anciens , lieu célèbre, dit Strabon ,
parce que c’eft fur cette montagne que repofe le
corps du grand Pompée, & qu’on voit le temple
de Jupiter Caflius.
Larisse, rivière de la Turquie Européenne,
dans la Romanie, Elle a fa fource entre Andrino-
ple & Chiourlick, & fe jète dans l’Archipel.
LAR ISTAN , contrée de Perfe, aux environs
de la ville de Lar. Cette contrée appartehoit autrefois
aux princes des Guèbres, qui raifoient pro-
fefîion de la religion des Mages. Les Arabes les
en dépouillèrent fans abolir le culte du pays ;
ceux-ci furent chaffés par les Curdes l’an 500 de
l’hégire, 8c ces derniers s’y maintinrent jufqu’au
règne de Schah-Âbas. Le Lariftan s’étend depuis
le 25« d. de lat: jufqu’au 27e.
LARME (Sainte). Voye^ Selincourt, Vendôme.
LARNACA , village de la côte orientale de
file de Chypre, très - commerçant, où réftdent
plufieurs confuls Européens.
LARRONS (les îles des). Voye^ Marianés.
L A R T A , ou Larte. Voye^ Arta.
LARUNS ., • bourg de Béarn, fénéchauffée , 8c
à 4 li. f e.,d;01eron.
L ARVIGEN, ou Lawrwigen , ville & comté
de la Norwège méridionale , dans la préfecture
de Chfiftiane, fur la rivière de Laven, 8c fous la
leigneurie des comtes de Daneskiold. Le diftriéi
en éft de quinze paroiftes , 8c c’eft là que fe trouvent
les plus belles mines de fer du royaume.
LARY (Saint), bourg de France, élection. de
Lomagne , près Beaumont.
LARZE. Voye1 Larisse.
LASBORDES, bourg de France, au comté de
Foix.
LA SCHIN, ou Lessen, petite ville royale de
Pologne, bâtie en 1328. Elle eft prefque toute
entourée d’eau, & dans le territoire de Culm.
LASKO , ou La s ic , petite ville de la grande
Pologne, dans le palatinat de Siradie. Elle n’a rien
de remarquable.
LAS-NAVAS-DEL-MARQUÉS, ville d’Efpa-
gne , dans la Nouvelle - Caftille, famcufe par les
draps qu’on y fabrique.
LASSA , ville de l’île de Candie , ' dans le territoire
de Retimo.
Lassa ( le ) , pays d’A f ie , dans la Tartarie,
entre’ la Chine à l’orient, les états du roi d’Ava
au midi, ceux du grand Mogol au couchant, & ;
le royaume de Tangut au nord. On le conftdère
comme faifant partie de ce dernier. Laft’a ou Ba-
L A S
ratola, fituée, félon les PP. Gerbillon 8c Dor-
ville , par le 106e d. 41' de long., & 29, 6' de
lat i l . , en eft la capitale. Poutola , fortereffe qui
fait la refidence du dalai - lama, chef de la religion
des Lamas ; Couti 8c Tacheîlnbou en . font
les principaux lieux. Le Laffa fe nomme autrement
le royaume de Boutan , dont nous n’avons
prefque aucune connoiftance.
Lassa , ville fur la côte maritime de l’Arabie
Heureufe, dans l’Yémen, au quartier de la Ha-
dramitène, 8c peu éloignée de la ville d’Aden. Il
y a dans les environs'une fonrce minérale , dont
les eaux font très-falutaires. La ville eft commandée
par un bacha héréditaire, qui ne reconnoît
que pour la forme feulement l’autorité du Turc.
Herbelot, Bibliot. orientale.
LASSAN, ville de Poméranie, fur la rivière
de Péene, entre Anclam & Wolgaft.
Lassan , petit lac d’Allemagne, dans la Poméranie
Suédoife, dans l’île d’Ufédon , fur la côte
de la mer Baltique.
LASSAY, petite ville de France, dans le Maine,'
fur un ruifleau qui tombe dans la Mayenne , élection
, & à 16 li. m o. du Mans , 5 n. de Mayenne „
avec titre de niarquifat.
LASSÉE-ËN- BRI GNON, abbaye d e . France ,
au diocèfe d e Poitiers , ordre de Saint Benoît, à
2 li, n. o. de Thouars.
L ASS O IS , Ou Laçois (le), Pagus Laticcenjîs y
canton du mont Laftbis, au baillage de la Montagne
, en Bourgogne, für lequel éroit le château
de Gérard de Kouflillon , dont on voit encore
quelques ruines. Ce grand feigneur, l’un des plus
riches de fon tems, fondateur de l ’abbaye de
Vezelai & de celle de Poutières , où il fut inhumé
en 868 , prenoit l e . titre de comte de Laf-
foh , & quelquefois de comte de Roujfillon. Cet
endroit eft entre Viaffe & Etrochey, à une de- '
mi-lieue de Châtillon fur-Seine, qui faifoit partie1
du comté de Lafîois. Le favant abbé le Beuf, dans
fon premier volume de fes Dijjertatïons, pag. 7.0»,'
croit que ce Pagus tire fon nom. de Latifcum ou
Laticum , ou bien Latfium, ville du fécond rang ,
ruinée au Jiie fiècle. C ’eft probablement le Lstif^
cum Caftrum, dont le Blanc Na produit une pièce
de monnoie du IXe fiècle, qui porte LatiJJîo Cafto:
M. le Beuf place le chef-lieu à Lens , Lans^ ou
Lats-fur-Leigne, à demi-lieue de Moleine. On y
trouve grand nombre de médailles anciennes, &
une voie romaine, venant d’Alife , y paftoit.
Laignes , Fons Lagnïs, dont il eft parlé dans
une charte rapportée par Perar à , pag. 7, en 632;
R in y , Alta Ripa ; Bagneux - la - Fofte, Banioli ;
Poutières, Pultarice; Larrei, Larreum ; Gié-fftr-
Sèine , Gaiacum ; Châtillon , Caflellio , lieux connus
dès les V I I I e & IX e ftècles, étoient du pays
Laftbis, non l’Auftois, comme il elL écrit au tome
IV du Gai. Chr. pag. 424.
Au comté Laftbis a fuccédé le baillage de Châ-
tillon, qui du chef-'ieu a toujours été furnommé
L A S -
baillage .de la Alontagne, comme le portent les anciens
titres , non à caufê du grand nombre de
montagnes que contient le baillage- de Cha-
tillon.
| Ce canton Laftbis eft inbonnu a prefque tous
nos géographes. Expilli, la Martiniere, le Diction.
raijôn, des Sciences , &c. la Defcription de^ la
France, en 6 vol. n’en difent rien ; le fciü Adrien
de Valois en parle dans fa Notice des Gaules, pag.
27 0.
LASTIC , petite, v ille , ou plutôt bourg de
France, en Auvergne, diocèfe de Saint-Flour,
dont il eft éloigné de 5 li. n. e.
L A T A K IÉ , Lataquie, ou Latichez, félon
Maundrell, ville de.Syrie, fur la côte, à 15 h.
de Tortofe , 8# 30 .^’Alep. C ’eft un refte de
l’ancienne Laodicée nir mer. Voye{ Laodicee,
num. 3. ; b \
Cette ville , qui eft conftdérable » a un bon
port, 8c un évêché. On la croit bâtie par Seleu-
cus Nicanor, qui lui donna le nom de Laodicee
fâ mère.
Paul Lucas dit y avoir trouvé par-tout des
colonnes fortant de terre prefqu’à moitié , &
de.toutes fortes de marbre; il ajoute que tous
les lieux des environs ne font que plaines & collines
plantées d’oliviers, de mûriers, de figuiers ,
& arbres femblables. U y pafte un bras de l’O-
ronte, qui arrofe en ferpentant une bonne partie
du pays.
Cette ville a été rétablie par Goplan - Aga ,
homme riche & amateur du commerce, qui en
a fait l’endroit le plus floriftant de la côte. Long.
54, 2^; lat. 35 ,30 .
LATAQUIE. Vovei Latakié.
LATICHEZ. Voyei Latakié.
LA T IC ZOW , ou Latitschow , ville de la
petite Pologne, dans la Podolie , fur la rivière
de Bug , avec une juftice territoriale , & une
ftaroftie.
LATITUDE. La latitude marque la diftance
d’un lieu à l’équateur, ou l’arc du méridien, com- ,
pris entre le zénith de ce lieu & l’équateur. La
latitude peut donc être ou feptentrionale ou mé-
ridjonale, félon que le lieu, dont il eft queftion,
eft fitué en - deçà ou au - delà de l’équateur ;
favoir en-deçà, dans la partie feptentrionale que
nous .jhabite'ns, & au-delà, dans la partie méridionale.
On dit, par exemple , que Paris eft
fitué à 48 degrés 50 minutes de latitude feptentrionale.
Les cercles parallèles à l’équateur font nommés
parallèles de latitude, parce qu’ils font connoître
les latitudes des lieux au moyen de leur interfec-
tion avec le méridien.
Si l’on conçoit un nombre infini de grands cercles,
qui pafient tous par les pôles du monde ,
ces cercles feront autant de méridiens ; & par leur
moyen on pourra déterminer , foit fur la terre,
foit dans le ciel, la pofition de chaque point par
L A T 1 6 5
rapport au cercle équinoxial, c’eft-à-dire, la latitude
de' ce point.
Ce\,ui de ces cercles qui pafte par un lieu
marqué de la terre , eft nommé le méridien de
ce lieu, & c’eft fur lui qu’on mefure la latitude
du lieu,
La latitude d’un lieu & l’élévation du pôle fut*
l’horifon de ce lieu-, font des termes dont on
fe fert indifféremment l’un pour l’autre , parce
que les deux arcs qu’ils défignent font toujours
égaux.
On tire d e-là une méthode pour mefurer la
circonférence de la .terre, ou pour déterminer au
moins la quantité d’un degré fur fa furface en la
fuppofant fphérique. En effet, il n’y a qu’à aller-
direélement du fud au nord*, ou du nord au fud ,
jufqu'à ce que le pôle fe foit élevé ou abaiffé
d’un degré, 8c mefurant alors l’intervalle compris
entre le terme d’où on fera parti, 8c celui ou on
fera arrivé, on aura le nombre de milles, de
toifes, 8cc. que contient un degré du grand cercle
dè la terre. C ’eft ainfi que Fernel, médecin
de Henri I I , mefula un degré de la terre ; il alla
de Paris vers le nord en voiture, en mefurant le
chemin par le nombre des tours de roue, 8c retranchant
de la quantité de chemin une certaine
portion, à baille des détours de la voiture 8c des
chemins, il détermina par cette opération le degré
à environ 56,000 toifes, 8c ce calcul greffier eft
celui qui s'approche le plus du calcul exaél fait
* par l’académie. Au refte, comme la terre n’eft pas
fphérique, il eft bon dfe remarquer que tous les
degrés de latitude ne font pas égaux, 8c la com-
pâraifon exaéle de quelques - uns de ces degrés
peut fervir à déterminer la figure de la terre.
Il s’agit maintenant de favoir comment on détermine
la latitude, ou., ce qui revient aii même,
la hauteur ouTélévation du pôle.
Cette connoiftance eft de la plus grande con-
féquencè en Géographie , eu Navigation & en
Aftronomie. Voici les moyens de la déterminer,
tant fur terre que fur mer.
Comme le pôle eft un point mathématique, &
qui ne peut être obfervé par les fens, fa hauteur
ne fauroit non plus être déterminée de la même
manière que celle du foleil 8c des étoiles, & c eft
pourquoi on a imaginé un autre moyen pour en
venir à bout.
On commence par tirer une méridienne. Voye{
eu mot Méridienne, la méthode qu’il faut fuivre
pour cela. #
On place un quart de cercle fur cette ligne ,1
de façon que fon plan foit exaâement dans cëlui
du méridien : on prend alors quelque étoile voi-
fine du pôle, 8c, qui ne fe couche pqint ; par
exemple , l’étoile polaire, 8c on en obferve la
plus grande 8c la plus petite hauteur.
Suppofons, par exemple, que la plus grande
hauteur fût défignée par S O , & que la plus petite
fût s 0 ; U moitié P S ou P s de la différence