
i ç o L E U
LEUTENHAUSEN, ville & baillage de le baffe
Heffe , à 3 li. e. d’Hirfchfeldt.
LEUTKIRCH, ville libre & impériale d’Allemagne,
en Souabe, dans l’A lgow, fur le torrent
d’Efchach, à fix milles n- e. de Lindau, quatre o.
de Kempten , trois f, o. de Mimmingen. Long. 2.7, 45 ? laL 4 7 » 44-
Jean Faber de l’ordre de S. Dominique, & qui
fit tant d’écrits contre les Luthériens au commencement
du x v i c fiècle, étoit de Leutkirch. Ses principaux
ouvrages 'polémiques , forment trois vol.
in-fol. Celui qu’il intitula Malleus Hcereticorum,
le marteau des hérétiques, lui en valut le furnom.
I l foutintZuingle, tant qu’il neprêçha que contre
les indulgences ; mais il fulmina contre fes dogmes
& ceux de Luther. Dans la célèbre conférence
qu’il eut à Zurich en 1526, où on lui alléguoit
l’évangile comme réglé dô^jla foi , il. répondit :
« Q u’on auroit bien pu vivre en paix, quand il
» n’y auroit point eu d’évangile ». Cette vivacité
qui lui échappa dans la difpute , ne lui fit" point de
tort auprès de l’empereur Ferdinand, qui le nomma
fon confefleur, & lui donna pour récpmpenfe de
fes' travaux l’évêché de Vienne.. Erâfme en ayant
appris la nouvelle, dit que Luther, malgré fa pauvreté
, trouvoit encore le moyen d’enrichir fes ennemis.
Jean Faber mourut à Vienne en 15 4 1 , âgé
de 63 ans.
LEUTMÉRITZ , Litomtrium, ville de Bohême,
capitale du cercle de même nom , avec un évêché
lùfFragarit de Prague , érigé en 165 5 » «llp eft peuplée
& bien bâtie. On y trouve un collège, un
gymnafe , & trois çouvens ; fes vins font renommés
; elle eft fur la rive droite de l’E lbe, à 8 milles
n. o. de Prague, & à iq f, e. de Drefde. Long. 3 1 ,
50, Lut. 50,34.
Leutméritz (cercle de). La fertilité de ce cer^
cle & fa beauté l’ont fait nommer le paradis de la
Bohème; il reçoit par l’Elbe les productions des
autres provinces du royaume , & des pays étrangers.
Le vin appelé podskalski, qui croît aux environs
d’A u ft i, eft très-renommé. Les eaux chaudes
de Tæplitz font très - fàlutaires. Les eaux amères,
& le fel de Saidfchitz ne font pas moins connues.
On y trouve du charbon de. terre, des mines
d’étain & de pierres précieufes ; on fait dans l’Elbe
une riche & abondante pêche de faumons. (M a s s
o n DE M o R V I L Z:I .E R S .)
LEU T SCHÀU , ou Lolze, ou Lewotz , ville
royale de la haute Hongrie, capitale du comté
de Zyps , & fituée fur une hauteur, où elle fut
bâtie l’an 1245, pour pouvoir découvrir de loin
les incurfions des Tartares. Elle eft ceinte d’une
forte muraille & de douze tours & elle renferme
line églife fuperbe & un riche couvent de j.éfui-
tes. 11 n’y a pas de ville dans le royaume plus
fouvent ruinée. La pefte, la guerre & les incendies
l’ont ^dépeuplée à quinze reprifes'. Oeft la
première ville de Hongrie où l’on ait imprimé
fies livres.
L E V
L E V AN T , en géographie, fignifîe les pays !î*
tués à notre orient. ,
Lévant ( Échelles du ): Voye^ Échelles du
Levant,
LEVANZO , ou Levenzo, Phorbantia, Buc-
cina , petite île à l’o. de la Sicile ; elle a 12 milles
environ de circuit.
LEVERPOOL, ou plutôt Liwerpool , en latin
Lijerpalus, petite ville d’Angleterre, dans le
comté de Lancaftre, à 18 milles de Chefter , 150
n. o. de Londres, & à l’embouchure du Merfey ,
dans la mer d’Irlande, où elle a un grand port.
Cette ville eft très - commerçante. Elle envoie
beaucoup de navires aux côtés de Guinée &
d’Angola, & fait un grand commerce avec les
colonies Angloifes. Long. 13 , 30 , & félon Streft,
14 ,4 6 ; lat. 53 , 16 , & félon Streél, 53 , 2,2.
Liwerpool envoie deux députés au parlement.
Son port eft défendu par un château. On y compte
vingt-cinq mille babitans, (R.)
LEVESTE , village du quartier de Hanôver *
près de Calenberg, fameux par la bataille qui s’y
donna en 1373 , & dans laquelle le duc Magnus
Torquatus, fut tué par Otton, comte de Schauen-
bourg.
LE V IG N A C , petite ville de France dans -le
Rouergue, élection de Ville-Franche, fur le L o t,
vis-à-vis Cadenac.
LEVIN ( le lac de) , Levinus lacus, lac de l’E-
coffe méridionale, dans la province de Fife.-Ce
lac eft remarquable par fon île , où eft un vieux1
château dans lequel la reine Marie d’Ecofle fut;
confinée, il fe décharge dans le golfe de Forth,
par la rivière de même nom.
LEVINSMOVTH, ville d’Ecofle dans la province
de Fife , fur la partie feptentrionale du golfe
de Forth r~à l’embouchure de la rivière de Levin,
à 7 li. n. d’Edimbourg.
LEV IS, ouLe v i , duché dans leHurepoix, à
pne lieue n. o. de Chevreufe.
- LEVONTINA ( v a l lé e ) , les Allemands difent
Levinçr-Thal ; vallée de Suifle, dans laquelle on
defeend dit mont Saint-Gothard, lorfqù’On prend
la route d’Italie. Ses habitans, qui font de l’évê-
qhé de Milan , vivent fous la fouveraineté du canton
d’U r i, en conséquence du traité de Lucerne
conclu en 1466. •
LEVROUX, en latin , Leprofum, ou Lebrofum ;
ville de France dans le Berry , élection d’Iflbudun.
Il eft juftifié que c’eft une ville ancienne , par des
veftiges de la grandeur romaine que l’on y remarque
encore , tels que la place des arènes, & f amphithéâtre.
D ’ailleurs , on y a trouvé des médailles
& des monnoies romaines. Au commencement du
dernier fiècle , on y découvrit une lame de cuivre,
fur laquelle étoit cette infeription : Flayia Cuba,
Firmiani filia , Coloria Deo Marti fuo, hoc fignutn
fecit Auguflo ; tout cela paroît prouver que les Romains
ont autrefois habité ce lieu : Lévroux eft au
pied d’un coteau, à 5 lieues d’Iflbudun , & à 15 de;
L E V
Bourges. M. de Valois croit que ce lieu fut amfi
nommé, àcaufe de la multitude de lepreux qu ilj^
avoit, ou peut-être à caufe que c’étoit un endroit ou
on les receyoit dans des hôpitaux. Long. 19» 15 »
lat. 4 1 ,2 .
LEW ÀR DE , Lcowardia, b elle, riche & grande
ville des Pays-Bas, dans la république des Provin-
ces-Unies; elle eft capitale de la province de
F r ife , & le fiège du confeil fouverain & de la
chancellerie de toute la Frife. Les bâtimens ^ tant
publics que particuliers , font beaux. & propres.
Cette ville eft. partagée par divers canaux, qui
facilitent fon commerce. Elle eft fituée fur trois
rivières, à 11 lieues o. de Groningue, 24 n. de
Déventer, 26 n. e. d’Amfterdam. Long. 23 , 17 ?
lat. $3 , 12. . ^ a
Ses fortifications font aflez négligées, .L’hotel-
de - ville eft un édifice de beaucoup*,,d’apparence.
Elle a trois églifes réformées hollandoifes ,
une de Réfugiés François, une de Luthériens,
trois de Mennonites & plufieurs. de Catholiques.
L EW A R TQW , petite ville de la petite Polog
n e , au palatinat de Lublin.
LEWE-LEWECK, ville de l’Inde, au-delà du
Gange, dans le royaume de Cambàye dont elle eft
la capitale. On l’appelle aufli Cambaye.
. LEWEN, Leuw, ou Leuwe, petite ville de
Brabant , dans les marais que fait la rivière de
Jette, à 4 lieues de Louvain , 2 de Tillemont,
une de Saint-Tron. Ses éclufes la rendent tres-
forte. Long. 2 2 ,45 ; lat. -50, 50. Elle fut prife par
les François en 1678, & rendue à la paix de Ni-
mègue. CR.)
LEW ÈN TZ, LetJca en latin moderne , ville de
la haute Hongrie, au comté & fur la rivière de
Cran , dans le gouvernement de Neuhaufel, à 5,
milles de cette ville , io n . e. de Gran. Les Turcs
y furent défaits en 1664. Les mécontens s’ en
rendirent maîtres en 1705. Long. 36 , 58; lat.
48» MLEWES,
Lcfva, v 111e à marché d’Angleterre ,
^ans le comté' de Suftex, fur une éminence. Elle eft
connue par la bataille qui s’y donna en 1264, fous
Henri III. Elle envoie deux députés au parlement,
& eft à 4 milles de la mer , à 40 de Londres, &
prefque à mi-chemin entre Chichefter & la Rye.
Long. 1 7 , 4©,' lat. 50 , 3-5.
L ewes. Voye\ Lewen.
LEW IS , île de l’Ecofîe feptentrionale, la plus
grande des, Hébrides ou Wefternes, mais l’une
-des plus défertes. Elle a près de 100 milles du '
. nord an fud, & 13 à 14 de l’eft à l’oueft ; & -dans
cette étendue l’on ne trouve que quelques villages,
.avec deux forts , & les ruines d’un temple des
Druides. Cependant elle ne manque pas de fertilité;
il y croît d’afiez bons grains & d’excellens
pâturages : elle a aufli quelques baies fort poif-
abnneufes , & c’efi une des meilleures ftations
que puiffent prendre ceux qui vont à la pêche du
L E Y 191 hareng. La partie méridionale de cette île fe nomme
Harris.
L E YD E , Lugdunum Batavorum , ville des Pro-
vinces-Unies, capitale du Rhinland ; elle eft grande,
riche, agréable, & la plus peuplée des Provin-
çes-Unies, après Amfterdam. C ’eft aufli une des
fix premières villes de la Hollande , ayant quarante
cinq bourgs ou villages qui dépendent de fon
territoire ; mais fon academie ou fon univerfité,'
fondée en 1565 parle prince d’Orange & les états
de la province, eft ce qui contribue le plus à fon
illuftration.
Le nombre des itiaifons de cette v ille , en 1732,
montoit à dix mille huit cents quatre-vingt-onze,
& depuis ce rems il eft encore augmenté de beaucoup.
Les rues y font longues, larges & propres.
Beaucoup d’entre elles font entre-coupées de beaux
canaux. On compte à Leyde cinq églifes réformées
hollandoifes, une françoife , deux luthériennes ,
une angloife , & une communauté d’anabaptiftes.
Les catholiques , qui y forment la plus grande
partie des habitans, ont plufieurs endroits où ils
exercent le culte de leur religion. Le's îles font au
nombre de cinquante , & on y voit cent quarante-
cinq ponts. Les édifices publics que fon diftin-
gue font l’académie , dont la bibliothèque , outre
le grand nombre de livres qu’elle renferme, contient
plus de deux mille manuferits orientaux , &
fur-tout des arabes ; un obfervatoire , un emphi-
téâtre anatomique. Ces deux édifices font corps
de l’académie ; un jardin des plantes , une école
latine , un féminaire , un collège françois , &c. Il
s’y trouve des manufactures de draps, mais dont
les étoffes qui en fortent font bien moins recherchées
qu autrefois.
On convient aflez généralement du nom latin
de Leyde ; les géographes la reconnoiflent pour le
Lugdunum Batavorum, dontPtolomée fait une mention
honorable , & que l’Itinéraire d’Antonin appelé
Lugdunum ad Rhenum xaput Germanorum. A
l’égard de fes anciens noms du pays, Altine vous
eninftruîra.
Il n’eft pas aufli facile de décider du tems de fa
fondation, quoiqu’il foit prouvé qu’elle eft plus
ancienne qu’Harlem , fondée en 406, par Lémus ,
fils de Dibbald, roi des Frifons ; elle eft même
plus ancienne que-Dort, puifque nous avons vu
qu’elle étoit déjà fameufe du tems de Ptolomée,
qui vivoit fous Antonin Pie , fondateur de Dort.
Ênfin, dans l’année 1090 , on la regardoit pour une
feigneurie confidérable, & les comtes de Hollande
lui donnèrent des feigneurs héréditaires , avec le
titre de Burggraves.
Mais pour pafler à des fiècles moins reculés, fes
citoyens fe comblèrent de gloire dans le fiège que
les Éfpagnols firent de leur ville en 1572, & qu’ils
i renouvellèrent l’année fuivante. Cette défenfe eft
| un des plus grands témoignages hiftoriques de ce J que peut fur les hommes 1 amour de la liberté. Les
! habitans de Le yde, fouffrirent alors out ce qu’il