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Q U IE R Z I , lien dans le diocèfe de Solfions }
à-peu de diftancc de l ’Oife. I l eft connu dans
l ’hiftoire pour le féjour de nos rois de la fécondé
race qui y avôient un palais, où ils ont
aflemblé les grands de leur état -, il s’y eft
d’ailleurs tenu cinq conciles. (R.)
QUIËVRAIN , petite v ille du Hainaut Autrichien
, entre Valenciennes 8c Mons, fur les
confins du Hainaut françois, fameufe par les
exaétions des maltotiers autrichiens. ( R. )
Q UILITZ, bourg, chef-lieu d’ un bailliage de
fon nom , dans la moyenne marche de Brandebourg,
au cercle de Lebuz , près de Goltz. (R.)
QUïL LAN , petite v ille de France avec titré
de baronnie, dans le bas Languedoc, au diocèfe
d*Alet, à deux lieues fud de cette v ille ,
fur la riviere d’Aude, qu’on y pafle fur un pont.
Long. 19. 52 , lat. 42. 58. (R.)
QUILLEBCEUF , en latin Henricopolis, félon
Baudrand, terme qui ne répond pas mal au mot
Erricarville, qui étoit l’ancien nom de Quille-
boeuf. C’eft une petite ville de France dans
la haute Normandie , au diocèfe de Rouen ,
fur la rive gauche de la Seine, à quelque difi
tance de fon embouchure , à 3 lieues, fud-oueft
de Caudebec, 9 oueft de Rouen , aurdeflus du
Havre-de-Grace, 8c trois de Pont-Audemer.
Cette vilie étoit aflez importante fous LouisXIII.
Mais fes fortifications ont ét,é ralees. C’eft la
capitale du petit pays de Roumois. Long. 17.
46 , lac. 49. 30.
Cette v ille eft le fiege d’une amirauté. Elle
» ’a qu’une feule rue, & il ne s’y trouve qu’une
feule paroifle •, il s’y fait beaucoup de dentelles.
(R.)
QUILMANCI , v ille d’Afrique prefque dé-
.peuplée , dans le Zanguebar , fur la côte du
royaume de Mélinde , - prés de l’embouchure
de la riviere de même nom. Elle appartient aux
’Portugais. Long. 59. 55 , lac. mérid. 2. (R.)
Q U ILO A , île , ville & royaume d’Afrique
au Zanguebar , entre Mozambique & Mélinde,
à 100 lieues de Mozambique. Les Portugais en
firent la découverte en 1498 , 8c rendirent le
royaume leur tributaire. Le terroir de cette
île porte quantité de palmiers & d’autres arbres
, 8c il eft fertile en tout ce qui eft nécef-
làire à la vie. Les habitans font en partie
payens , en partie mahométans. Le milieu de
l ’ île eft à 8, 20. de latic. mérid. 8c à 57. 2.
de long. Quelques géographes prétendent que
la ville Quiloa eft le Ragea de Ptolémée , qui
dit que c’étoit jadis la capitale de Barbarie ,
d’où le promontoire Raptum a pris fon nom -,
mais Ptolémée met ce promontoire au Jd. de lac.
auftrale , & nos géographes le mettent à environ
9 degrés de la même latitude. (R.)
QUIMBAIA , province de l’Amérique méridionale
, au Popayan. Elle s’ étend depuis la
riviere de Cauca , jufqu’aux Andes, ayant 15
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lieues de long fur 10 de large. Il y a dans
cette province un volcan confidérable. Le lieu
ptincipal de cette contréè fe nomme Carthago ;
l’air en eft aflez fain , quoiqu’il y pleuv.e la
plus grande partie de l’année. (R.)
QUIMPER , voye\ Q u im p e r - C o r e n t i n .
QUIMPER-CORENTIN , ou K im p e r , nous
avons traité ces articles fous cette derniere orthographe1,
nous ajouterons ici qué cette ville
fut la patrie du P. Bougeant jéfüite. On a de
lui l’hiftoire du traicé de Wejlphalie qui eft fort
eftimée , & les amufemens philofophiques fur
le langage des bêtes, qui ne font pas fans mérite.
I l mourut à Paris en 1743. Le P. Hardouin
vit aufli le jour en cette ville -, profond dans
l’hiftoire, il fut chimérique dans les fentimens.
I l découvrit des athees dans les peres Thomafi-
fin , Quefnel, Malebranche -, dans MM. Ar-
nauld , Nicole & Pafchal. Sa fo lie , femblable
à celle du pere Caftel , à l’égard de Jean
Jacques Roufleau de Genève , fervit à ôter à
fa calomnie fon atrocité ; mais tous ceux qui
renouvellent de femblables accufations contre
des fages, ne font pas toujours reconnus pour
fous , 8c font d’ordinaire très-dangereux. D’ailleurs
ôn doit au P. Hardouin la meilleure édition
de Pline. (R.)
QU1MPERLAY , Q uimperley ou Qüim-
perlé , ville de France dans la bafle-Breta-
gne', au diocefe de Quimper-Corentin , beaucoup
plus confidérable autrefois qu’elle ne l’eft
aujourd’hui. Elle eft fituée au confluent des
petites rivières d’Elle & d’I z o l, à 2 lieues de
la mer, & à 8 de Quimper, 3 de Port-Louis ,
& 115 fud-oueft de Paris -, c’eft le fiege d’une
fénéchauflee royale. On y trouve plufieurs pa-
roifles , une abbaye d’hommes ordre de faint
Benoît, fondée l’an 1029, & quelques autres
couvens, le port en eft prefque entièrement
comblé. I.ong. 14, 11 , lac. 4 7 , 52. (R.)
Q ü lN C Y , abbaye de France, au diocèfe
de Poitiers. Elle eft de l’ordre de faint Benoît,
8c vaut 2400 livres. (R.)
Q u i n c y - , abbaye de France au diocefe de
Lan g res -, elle eft de l’ordre de Cîteaux , &
vaut 3000 livres. (R.)
Q u i n c y , bourg de France dans la Brie au
diocefe de Meaux. (R.)
QUINGEY , ou Q u in c é , petite ville de
France, dans la Franche-Comté, ch e f-lieu
d’ un bailliage de même nom , fur la Louve ,
qui groflit le Doux ; cette petite v ille eft prefque
ruinée par le paflage des troupes , 8c n’ eft
connue que par la grotte de congélations qui
en eft voifine 8c qui en porte le nom -, Long.
23a, 15% lat. 47d , S''.
Cette ville eft fituée entre Befançon , Arbois ,
Dole 8c Ornans , à quatre lieues de la première
il s’y trouve une églife paroiffiale , une
communauté de prêtres, un prieuré, & un petit
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couvent de dominicains', c’eft la patrie dé Gui
de Bourgogne, -cinquième fils du comte Guillaume
I, dit Tête hardie, archevêque de Vienne,
& élu pape à Cluni en 1119', fous le nom de Cal-
lixte I I , après la mort de Gelafe II. Ce fut un
des plus favans & des plus pieux pontifes du 3:11e
fiecle. L’abbé. Suger 8c Pierre le Vénérable
difént qu’également honoré des petits & des
grands , Callixtè fe rendit^recommandable /par
la pureté de fes moeurs , par fon zele 8c fa fermeté
: mais i-P faut convenir *<ru’ il poufla trop
loin l’indifctétion de fon zele o'^ns l’affaire des
înveftitures à l’égard de l’empereur Henri V }
fon parent. I l ne fiegea que cinq .àns 8c dix mois,-
étant mort-en #124. Son coeu| fut apporté -a
Cîteaux , & mis^dafls une chafie derrière l’autel
-, avec cette infeription Êcce hîc êjl cor no-
bile D . Callixti papoe>. Ort n’a de ce pape Bourguignon
que des décrets , des lettres; & quelques
difeours qui annoncent beaucoup d’érudition.
On voit encore les tours 8c les ruines du
château où il étoit né.
C’eft dans ce baillage & à une lieue de cette
v ille , qu’on trouve les grottes d’O Celles, dont
M. de Beaumont _, intendant , a fait élargir
l ’entréç, d’où l’on ar: ive par trois falles lue-
ceflivement , jufqh’ à une plus grande , formée,
pour ainfi dire , d’une feule piece de roc v i f ,
dont la voûte plate peut avoir 150 pieds dans
fa plus grande longueur fur 7° de largeur.
Le plafond, de cette grande falle n’a guere
plus de 8 ou 9 pieds d’élévation : le fol eft
un fable très-délié , luifant 8c fec. Elle préfente
dans fés extrémités plufieurs efpeces de buffets
8c des maniérés d’orcheftre.
A l’èxtrêmité eft une efpèce de lac de 20
pieds de diamètre , fi profond , qu’on prétend
que deux boulets avec fept mille brafles#de
cordes n’ont pu atteindre le fond de ce gouffre.
Les décorations font l’ effet d’un fuc pétrifiant
qui s’agglutine , & qui forme par concrétion
les chofes les plus bizarres 8c les plus
extraordinaires : ici ce font des colonnes ornées
de tout ce que la patience du goût gothique a
pu inventer de plus délicat & de plus fingu-
l i e r , 8c que l ’on diroit faites exprès pour fou-
tenir la voûte. Les unes ont des chapiteaux d’un
volume énorme , à proportion du fût & de la
bafe -, d’autres ont une baffe ttès-maflive & un
. petit chapiteau. Là ce font des alcôves , des
réduits, des cabinets , des tables3 des autels,
des tombeaux, des ftatues, des trophées , des
feftons , des fruits , des fleurs -, dans certaines
pièces on voit des niches finguliërement ornées
; dans d’autres des figures grotefques portées
fur des efpeces de confoles -, des fimulés
de buffets d’orgue , des chaires à prêcher ; mais
fur-tout les . voûtes font bizarrement ornées de
fufées , de pierres luifantes , femblables à ces
.glaçons qui pendent des gouttières durant
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l’hiver. Toutes ces figures font - blanches &
fragiles tant qu’on les laifle dans la grotte ;
mais ce que l’on en a tiré devient grifatre 8c
fe durcit à l’ air.
La matière de ces fortes de pétrifications eft
tranfparente 8c brilla/nte. Lorfqu’on frappe avec
une Canne fur ces efpeces de fufées pétrifiées ,
elles rendent différerts fons , dbnt le reterttif-
fement forme une harmonie qui n’eft pas moins
finguliere qué cette variété de formes dont on
a parlé.
L’air a fi peu de jeu dans ce fin gu lier fou-
terrain , que la fumée des flambeaux qu’on
y porte; relie fufpendue , à l’endroit où elle
eft -, 8c en l’cbfervant au retour, on trouve
qu’ elle a gardé fa fituation 8c en partie fa
figure. (R.)
Q U IN T IN , ville de France dans la haute
Bretagne , à trois lieues au fud-oueft de Saint-
Brieux, dans un vallon , fur la petite riviere
de G o y , avec titre de duché, érigé l’ an 1692,
ert faveur du maréchal de Lorges , qui obtint en
1706 des lettres - patentes , par lefquelles le
nom de Quintin eft changé en celui de Lorges ,*
mais malgré les lettres-patentes , le nom de
Quintin a fubfifté. Le peu de commerce de
cette v ille confifte en toiles. Cette ville qui
à un beau château , eft fituée au voifinage
d’une grande forêt, à 3 lieues fud-oueft de
Saint-Brieux , 8c 90 oueft de Paris. Long. 14,
45. lat. 48. ~.J. (H.)
QUIR ( l a t e r r e d e ) .nom donne par quelques
géographes à un pays des terres auftraies,
découvert par Ferdinand de Quiros, Efpagnol,
en 1606. Cette terre n’ eft autre chofe que la
terre auftrale du S. Efprit , fituée au 15 deg.
• de latic. méridionale. (R.)
QUIRICO ( San , ) bourg ou gros village
d’ Italie , en Tofcane dans le Siennois , fur la
route de Florence à Rome , entre Radicofani
8c Sienne dont il eft à 20 milles. On y trouve
quelques veftiges d’antiquités romaines. (R.)
QUIRIEU , petite ville de France dans le
bas Dauphiné au Viennois , près du Rhône , à
7 lieues de Lyon. Long. 23. lat, 45. 46.. (R.)
QUIRIMBA, ( I l e s d e ) îles d’Afrique fur
la côte du Zanguebar, Elles prennent le nom
de la plus grande qui a un fort 8c plufieurs
métairies. Elles appartiennent aux Portugais ,
oc font en général fort dépeuplées quoique fertiles
en gras pâturages 8c en fruits , comme
dattes , oranges, citron , raifins. On y nourrit
beaucoup de bétail , les îles Quiriniba s’ étendent.
depuis le 10e jufqu’au 12e deg. de latitude
méridionale. (R.)
QUISAMA ou C h i s s a m a , province maritime
d’Afrique , le long du bord méridional
de la Coanza j elle fait partie du royaume d’Angola
, appartient aux Portugais & abonde en
mines de fel , cire 8c miel. C’eft un pays mon