
4oi MON perfedh'on de l’art. Il finit fes jours en tyjtf I après
avoir immortalifé fon nom par Tes bienfaits & par
fes talens. (TL)
MONTPENSIER, petite ville de France, dans
I(a kaffe-Auvergne , avec titre de duché-pairie,
erigee en 1 53S. Elle eft fur une colline près d’Ai-
gueperfe, à 4 li. n.e. de Clermont, 84 f. e. de
Paris. Long. 21 , 55 ; Ut. 45 , 58..
Ici finit fes jours en 1226, ,Louis V I I I , roi
de France, qui fut couronné roi à Londres , &
bientôt obligé, du vivant,même de fon père Philippe
Aûgufte, de fortir du pays qui l’avoit demandé
pour fon maître. Au lieu de défendre fa
conquête, il alla fe croifer contre les Albigeois,,
qu’on égoreeoit alors , en exécution des fentences
de Rome. Dans cette expédition , 1a maladie épidémique
fe mit dans fon armée-, l’attaqua lui-
même, & l’emporta à 39 ans. Quoiqu’il eût repris
fur les Anglois le Limoufin, le Périgord &
le pays d’Aunis,il ne put leur enlever la Guyenne,
& ne termina rien de grand ni de décifif. (TL)
MONTPEYROU, abbaye de France , en Auvergne
, au diocèfe de Clermont ; elle eft de l’ordre
de Çîteaux, & vaut 3600 liv. (R.')
M O N T PE ZA T , petite ville de France, dans
te Querci , éleélion de Montaubao , avec titre de
marquifat. (TL)
MONTREAL-, petite ville cFEfpagne au royaume
d Aragon, vers les frontières de la nouvelle
Cafiille , avec un château ; elle efi fur le Xicola,
à io.li. n. d eT e ru e l, 16 f. e. de Cal:itaiud. Zo^.
l 6 ‘, 2 i ; lat. 4 0 ,50. (/L)
Montréal , ( île de ) , petite île de rAmérique
feptentrionale , au Canada, dans le fleuve de S.
Laurent, d’environ^ 10 lieues de long fur 4 de
large. Elle efi très-fertile, & l’air y eft fort fain.
On y fait un bon trafic en peaux: de caftors ,
d’ours , &c. Montréal ou Ville-Marie en efi la
capitale. V o y e^ V ille Marie. (TL)
M ontréal , petite, ville d’Allemagne, dans le
cercle du bas-Rhin, & dans l’archevêché de Trêves,
fur la rivière d’EIz ; elle fait partie du grand bail-
lage de Mayen , & elle eft munie de bonnes fortifications'.
Il ne faut pas la confondre avec le fort
Montréal que Louis XIV fit confiruire , & qui
fut rafé en exécution du traité de Rifwick. (TL)
Montréal , Mans regalis-, petite ville de Franc
e , en Languedoc,, diocèfe de Carcaftone , avec
une églife collégiale & une juftice royale. (TL)
Montreal , ville d’Italie, dans la Sicile, &
dans la vallée de Mazara, avec un archevêché;
elle efi fur un ruifieau qui fe jète dans la mer , à:
Palerme, à. 3 lieues d'e laquelle elle efi fituée,
vers le nord-efi : fà diftairce de Mazara efi- de 20
]i. n. e. Long. 3 1 ,5 . ; lat. 38 , 10. (7?.)
MONTREDON. Voÿeç Mo n t-Redon»
MQNTREJAU’. Voye^ Monrfjau.
MONTREUIL^ en latin moderne, Menaflerw-
MO N lum, Ville de France , & place forte j dans la- bafic1
Picardie, au comté de Ponthieu, éledion de Dour-
lens , fur une colline , près de la Canche , avec
un château. Elle eft fituée à 3 lieues de la mer ,,à 4
lieues n. o. d’Hefdin , 8 f. e. de Boulogne, 47 n. o-,
de Paris. Long. 19 dêg. 25 min. 32 fec. ; Un 43, d.
3 6 min. 3 3 fec.
Cette ville eft le fiége d’un gouvernement particulier
, & celui d’un Baillage. Elle a une églife
collégiale & huit praoiffes. Elle fut fondée par le
premier comte de Ponthieu, vers la fin du ix*
fiêcle. Les villages qui font cenfés de la banlieue
de Montreuil, ne font point fujets' à la gabelle.
Le fel dans la ville fe diftribue à 14 fols „le boif-
feau.
Lambin, (D en is ) un des'pfus favans humanif-
tes du XVIe fiècle , étoir natif de Montreuil en Picardie.
Il demeura long-tems à Rome avec le cardinal
de Tournon , fut‘fait à fon retour profefièur
royal en langue grecque à Paris , & s’acquit de là
réputation par fes commentaires fur Plaute, fur
Lucrèce, fur Cicéron , & fur-tout fur Horace. Il
étoit fi intimément lié d’amitié à Ramus , égorgé1
au maffacre de la Saint Barthelemi, qu’il en mourut
de chagrin quelques femaines après, à. l ’âge dé
5 6 ans. (TL)
Montreuil-lA rgile , bourg d'e Normandie,’.
■ diocèfe de Lifîeux, intendance d’Alençon , élection
de Bernay,, fur le Ter-nanti On y compté
160 feux.
C ’eft la patrie de Jean Boivfn, fils & petit fils
de deux célèbres avocats, penfionnaire de l’acâ'-
démie des Belles-lettres , F un des quarante de Fai
cadémie Françoife , profefièur royal en larrgué
grecque , garde de la bilîothèque du ro i, frère; dé
Louis Boivin , un dès plus favans hommes de l’Europe.
Il mourut à Paris en 1726 , âgé de 6? ans. I l
étoit poète latin, grec & françois. (TL)
Montreüte- B Ella y , ancienne petite ville d'e-
France, en Anjou, fur la rivière de T ou é , avec-
une élcélion. Elle efi à 4 fi. deSaumur, ro- d’Angers
, 62 de Paris. L a n g 1 7 , i6 y lci!. 4 7 , 10.
La feigneurie de ce bourg efi. confidérable ; e lîé
a plus de cent vaffairx qui- lui portent hommage»
Le feigneur de Chourfêe, qui en relève , efi oblige,,
lorfque la dame de Montreuil-Bellay va la pré-
mière fois à Montreuil-Bellay, de la defcendred’e
là haqtienêe, chariot ou voiture, & de lui portée
un fac de mouffe es lieux privés de fa chambre.
Ce devoir eft établi par un aveu de la terre de
Montreuil, qui fe trouve dans les regiftres du châtelet
de Paris. Ces fortes d’ufages , qu’on ne fuit
plus, peignent toujours- nos anciennes fervitudes» (M _ MONTRICOUX. Voye^ Monricoux.
MONTROSIERS , petite Ville de France, dans,
le Rouergue , élèélion de Rhodez; (T?.)
MONTROSS, ville d’Ecoffe , belle & marchandé
, dans la province d’Angus, qui donne le
titre de duç m chef de la raaifon de Grahams
M O N
c’ eft un bon port de mer qui reçoit de gros vaîf-
feaux. Il efi litué du côté de Merues, à l’embouchure
de la-rivière d’E sk , à 15 fi. n. e. d’Edimbourg
, 8 de Saint-André. Long. 1 5 , 24 ; lat. 56,
48. (TL)
MONTS-BLEUS , montagnes de l’Amérique
feptentrionale1, qui fe propagent du Canada juf-
qù’à la Caroline. (TL)
MONTSERRAT, Mons Serratus , haute montagne
d’Efpagne, dans la Catalogne , un des plus
fameux pèlerinages , & des plus fréquentés , après
la maifon de Lorette, & l’églife de Saint-Jacques.
Il ne faut que lire les relations qu’on en donne.,
pour être affligé des fuperftitions humaines. L’églife
& le cloître font bâtis fous un rocher penchant ;
& au lieu d’y porter remède, en dit tous les-jours
la méfié dans cet endroit, pour prier la Sainte
Vierge de ne pas permettre que ce rocher tombe
fur fon églife , ni fur.le cloître. Ce malheur eft cependant
arrivé partiellement ; il fe détacha un gros.
•qartier de ce rocher au milieu du XVIe fiècle, qui
fenverfa l’infirmerie, & y tua plufieurs malades.
L ’abbaye du Montferrat appartient à l’ordre de
Saint Benoît. On y garde une image de la Vierge,
trouvée, dit-on , en 880, dans une caverne, par
des bergers. L ’églife , qui efi très-belle , eft ornée
de trois buffets d’orgues, & d’un autel de la plus
grande richeffe. L’image qui eft fur l’autel eft éclairée
de 90 lampes d’argent, & le tréfor eft un des
plus précieux de la chrétienté. Le Montferrat eft
à 7 lieues de Barcelone il peut avoir 4 lieues de
tour, & eft formé de rochers efearpés, pointus,
& élevés en manière de feie, d’où lui vient apparemment
fon nom du mot latin ferra, une feie.
(«■ )M
ontserrat , île de 1 Amérique feptentrio-
nale, Finie des Antilles , découverte par Chriftophe
Colomb en 1493 , & occupée en 1628 par les
Anglois. Elle leur futenleyée par les François en
*782 ; mais elle leur a été reftituée à la paix de
«783. Elle a 3 lieues de long, & prefque autant
de large. Le terroir y eft fertile. On y cultive les
cannes à fucre qui font fa principale richeffe :
mais elle n’a point de port* Sés montagnes font
couvertes de cèdres & autres arbres utiles. On
prend fur les côtes des diables de mer, des la-
mentins, des crocodiles , & des épées. Elle eft
habitée principalement par des .Anglois & des Ir-
landois. Long. 313 , 25 ; lat. feptenn-environ 16 ,
40. (TL)
MON Y OROKEREK, ville de la baffe-Hongrie
, dans le comté d’Eifenbourg, & dans une
iituation élevée. Elle eft munie d’un château, &
eft fous la feigneurie des comtes d’Erdodi. (R.)
MONZA , ville d’Italie , dans le Milanez, fur
leLambro, à 11 milles n. e. de Milan, 21 f. o.
de Bergame. Long, 26, 45 ; Un 4 5 ,3 3 . (TL)
MONZON, bourg confidérable d’Efpagne, dans
l’Aragon , fur la rivière de Cinca, avec UH châ"
teau, 2 paroiffes, & 3 çouvens. (R.)
M O R 40?
M O O S , ou M os s, place commerçante de la
Norwège méridionale , dans la préfeélure de
Chriftiana, au diftriél de Borre. L ’on y travaille
beaucoup en fe r , & Fon y a établi récemment
une fonderie de canons. Ses environs font connus
d’ailleurs par. deux défaites que les Suédois y ef-
fuyèrent Fan 1717. (TL)
MORA ( la ) , ou LA Mohr , rivière du royaume
de Bohême, en Moravie. Elle a fa fource dans
les montagnes, auprès de Morawîtz , entre au duché
de Siléfie, paffe à Morawitz, & va porter fes
eaux dans l’Oder. (TL)
MOR AB A , fleuve d’Afrique, dans FAbyflinie,
félon M. de Lifie. M. Ludolf appelle ce fleuve
Mareb. (TL)
MOR ANGE. Vaye^ Morhange.
M O R A T , petite ville de Suiffe, fur la route
d’Avenche à Berne , capitale d’un baillage de
même nom.
Morat eft connu par trois fièges mémorables;
qu’il a Toutenus glorieufement ; le premier en
1032 , contre l’empereur Conrard le Salique ; le
fécond en 1292, contre l’empereur Rodolphe de
Habsbourg; le troifième en 1476 , contre Char-
les-le-Harax, dernier duc de Bourgogne. Ce dernier
fiége fut fuivi d’une fameufe bataille , où les
Suiffes triomphèrent , & mirent l ’armée du duc
dans la déroute la plus complette. Les habitans de
Morat célèbrent encore tous les ans ce grand événement
par des fêtes & des réjouiffances publiques.
A un quart de lieue de Morat, on voit fur le
grand chemin d’Avenche, une chapelle , ou plutôt
un offuaire rempli des offemens des Bourguignons
qui- périrent au fiège & à la bataille de 1476. O»
y lit cette infeription remarquable que les Suiffes
y ont fait graver : Deo. Qpt. Max. Careli inclyti %
& fortijjîmi Burgundioe dncis, exercitus Muratum ob-
Jïdens, ab Helvetiis ex fus , hoc fui monumentum rc-
liqiiit, anno 1476, *
Le territoire de Morat eft un pays de vignes ;
de champs , de prés, de bois , & de marais. Son
lac communique par la rivière dé Broie, avec le
lac de Neuchâtel, & y favorife le commerce. C e
lac peut avoir,25 brades de profondeur, & nourrit
du poiffon délicat.
Le baillage de Morat appartient en commun aux
cantons de Berne & de Fribourg , & l’on y parle ;
comme dans la ville , les deux langues, aile-,
mande & françoife, ou romance ; mais tout le
baillage eft de la religion proteftante. Elle fut éta-,
blie dans Morat en 1530 , à la pluralité des voix „
en préfence des députés de Berne & de Fribourg.
L e refte du baillage imita bientôt l’exemple des
habitans delà ville.
Elle eft en partie fituée fur une hauteur qui a
une belle efplanade, en partie au bord du lac de
fon nom , à 4 lieues o. de Berne , & pareille dif-:
tance n. e. de Fribourg. Il s’y trouve un château
où réfidc le bailli. Lèng. 2 4 ,5 6 ; lat. 47. (TL)