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KEYSERSBERG, jolie ville de la haute Alfacç,
à 2 li. de Colmar.
KEYSERSLUTER. Voye^ Kayserlautern.
KH A IB AR , petite ville de l’Arabie heureufe,
abondante en palmiers, à fix Rations de Médine,
entre le feptentrion & l’orient. Elle eft, félon Abul-
féda, à 67 d. 30' de Longitude , & à 24 d. 20' de
latitude.
KH ÂN B L IG , ou Khanbalig , nom <Je la ville
que nos hiftoriens & nos géographes ont appelée
Cambala, 8c qu’ils ont placée dans la grande T»r-
tarie, au feptentrion de la Chine; mais fùivant
les géographes 8c les hiftoriens orientaux, il eft
confiant que c’eft une ville de la Chine. Ebn-Said,
dans Abulteda, lui donne 130 d. de Long. , & d.
25' d ç lat. feptentrionale- Ebn-Saïd ajoute quelle
étoit fort célèbre de fon tems par les relations des
marchands qui y alleiént trafiquer, §f qui en ap-
portoient des marchandifçs. La première con?
quête de Gengis Kan après s’être rendu maître de
la grande Tartarie , fut celle de Khanbalig , qu il
prit par fes lieutenans fur l’empereur de la Chine.
Khambàlig , Khanblig , Çambàla Pékin , font
autant de noms d’une même ville. Voye^ Pékin.
KHANKOU , grande ville de la Chine , çonfi-
dérable par fon commerce: elle eft au fud-eft de
Sangiouch, & n’eft diftante de la mer que d’une
demi - journée.
KHAOUS , petite ville d’Afie, dans la Jarta-
t ie , au-deffous de Samarkande, fut la rivière de
Schafch.
KHARTAN , île dans le golfe de la mer 4 Ye-
u ie à , ou de l’Arabie Heureufe. Les habitans y
font trafic d’ambre gris que la mer jète aiiçz lotirent
fur leurs côtes. . -, ■■
KHESELL ( l e ) , ou Khesill , grande rivière
d’Afie dans la Tartarie, au pays dès Hsbècks ; elle
a fa fource dans les montagnes. qui léparènt les
états du grand khan des Càlmôucks de la grande
Boukarie, vers les 43 deg. de làtii. & les 96 deg.
30' de Lmg.t., & fe dégorgeoit autrefois dans la
mer Cafpienne, à 4P deg. 30’ de laùt, mais depuis
1719 elle n’a plus de communication avec la
mer Cafpienne ; elle porte les eaux dans le lac
d’Arall. „ I '
K H I , ville de la Chine', fécondé métropole de
}a province de Pékin, au département de Pao-
ting.
KHINAK , ville d’Afie ap midi du Gihott, dans
le royaume de Cazezem , qui éft le Khoparezm
des orientaux.
KH O G EN D, ou C ogende , car c’eft un même
lieu, ville d’Afie dans la Tranfpxane, fituée fur le
Sihun ( le J axants des anciens) , qui porte au® le
nom de fleuve de Khpàcnd. Elle eft à quatre journées
fie Schafch, & àfépt de Samarkande. Ses jardins
portent des ffuits exquis. Quelque? géographe?
fui donnent 90, 3 ? de lopg, §C 4 1 , 35, de lat.
îepçentnonalc.
JîHORASAN , oit CoRASSAN ÇU), P m l û a ,
K H O vafte pays d’Afie , proche l’Irac Agémî ; il eft actuellement
polfédé par les Usbecxs, & a quatre
villes principales ou royales, Balkh , Mérou,
Nichabourg, 8c Hérat, 11 faut ici lire la defeription
que Naffir-Eddin a donnée de cette contrée, ainft
que de fes villes, avec leurs longitudes , leurs la-'
titudes. Ce pays produit du grain, de la foie 8ç
des turquoifes.
KHORREM , ville de l’Inde dans l’île de
Ceilanr, au pied d’une haute montagne.
KH O SAR, ou Khasar, pays d’A fie , dans
l’empire Ruflien ; le pays eft litüé au feptentrion
de la mer Cafpienne, & voifin de Capchatz, avec
lequel il eft fopvent confondu. La ville principale
des peuples qui habitent le pays de Khofar, fe
fç nomme Belengiar. Elle eft fituée à 85 , 20 do
long. & 4 6 ,3 p de lat.
KHOSÇHKET , ville d’A fie , dans le Mauaralt
nahar , fur la rivière de Schafch.
KH O T A N , grand pays d’Afié à l’extrémité du
Turqueftan , & arrofé de plufieürs rivières dans le
cinquième climat. Abulféda . infinite que c’eft I4
partie feptentrionale de la Chine-, appelée autre-?
ment le Khatdi. La capitale de ce vafté pays eft
aufli nommée Khotan.
Khotan, ville d’Afie , capitale d’un pays très-?'
fertile de mêmè nom, au Turqueftan. Cette ville,
fuivant les tables PerfienUes , eft dç 107 deg.
de long* 8c de 41 de lat. Suivant fauteur du ca-
Jioum , fa long, eft de 190 deg. 40 fa Lat de 43
deg. 30'.
K H O T O L , ou K qtolan , ville d’A f iç , capitale
d’un pays très-fertile de même nom dans la
Tartarie, à 35 li n. par e. de Balkh.
ÊHÔYÂGEN-1L G Â R , petite ville de la Tran-
foxane ou de la grande Bukarié , dans la contrée
délicieufe de Schafch. "
Cette petite ville eflf bien remarquable par la
naiffance de Tamerlan ? un des plus grapds con-
quérans de l’univers; n’ayant point d’états de patrimoine
, il fubjuguq autant de pays qu’Alexan-
dre, & prefqu’autant que Gengis.
Il fe fendit maître du Khoranan, de la province
de Candahar & de toute l’anciefine Perfe. Après la
prife de Bagdat il pafia dans les Indes, les fournit ,
& fe faifit de D é ly , qui en étoit la capitale. Vainr
queur dçs Indes, il le jeta lur la S y r ie , '& s’en
empara.
Âu milieu du cours de fes conquêtes, appelé
par les Chrétiens & par cinq princes mahométans,
il defeend dans l’Afie mineure , & livre à Bajazeç
en 1402 , entre Céfaréè & Ancyre , cette grande
bataille, où il fembloit que toutes les forces du
monde fuflent raftemblées. Bajazet vit fon fils. Muf-
tapha tué.en combattant à fes côtés, & tomba lui-
même captif entre les mains du vainqueur.
Souverain d’une partie de fAfie mineure, il re-
paffa l’Euphrate, & vint fe repofer à Samarkande ,
où il reçut f hpmmage de plufieur^ princes de l’A -
fie, TambalTade de plufieurs fouverains, & maria tous
K H O
tous fes petits-fils & fes petites-filles le même jour.
Il y méditoit encore la conquête de la Chine
dans la vieillelfe, où la mort le iurprit en 14 14 , a
l’âge de 71 ans, après en avoir régné 36, plus heureux
par fa longue vie & par le bonheur de fes petits
fils , qu’Alexandre, mais bien inférieur au macédonien,
fuivant la remarque judicieufe de M. de
Voltaire ; parce qu'il détruifit beaucoup de vil es
fans en bâtir; au lieu qu’Alexandre, dans une
vie très-courte & au milieu de fes conquêtes raF "
des , conftruifit Alexandrie & Scanderon , rétablit
cette même Samarkande, qui fut depuis le hege de
l’empire de Tamerlan ; bâtit des villes jufques
dans les Indes,, établit des colonies grecques au-
de-là de l’O xu s , envoya en Grèce les obferva-
tions de Babylone , & changea le commerce de
l ’Afie , de l’Europe & de l’Afrique, dont Alexandrie
devint le magafin univerfel.
Nous avons en françois une hiftoire de Tamerlan
par Vattier, & la vie de ce prince traduite du
perfan par M. Petit de la Croix, en quatre tomes
in-11. Mais ce qu’en dit M. de Voltaire dans fon
hifloire univ., doit fuffire aux gens de gout, (ic.)
KHOUAKEND , ville d’Afie dans le Mauaral-
nahar, dans la contrée fupérieure de Nefla; felon
les tables Perfiennes , à 90 deg. 50' de long, oc 42
deg. de lat. . . n . • .
KHOVAREZEM , grand pays d Afie , qui tient
lieu de la Chorafmie des anciens Ce pays dans
l’état où il eft préfentemènt, confine , du cota au
nord , au Turqueftan & aux états du grand khan
des Calmoucks ; à l’orient, à la grande Boukarie ;
au midi, aux provinces d’Aftarabat & de KcTralan,
dont il eft féparé par la rivière d’Amn, fi fameuie
dans l’antiquité fous le nom &Oxus, & par des
déferts labloneux d’une grande étendue ; enfin il
fe termine à l’occident par la mer de Mazanderan,
autrement la mer Cafpienne. Il peut avoir environ
quatre-vingts milles d’Allemagne en longueur , oc
à-peu-près autant en largeur ; & comme Ü eft “ tue
entre le 38 & le 43e deg. de latitude, il eft extrêmement
fertile par-tout où il peut être arrofé. Ce
pays eft habité par les Sartes, les Turcomans Sc les
Usbecks. Naffir-Eddin a donné une table géographique
des villes de cette région, qu’il nomme
jÇhovareftti dans l’édition d Oxford. La capitale , appelée
Korcang , eft à 9 4 ,3 0 de long. & à 42, 17
de lat. ^
KHOUNSAR , ville de Perfe , dans l’Irak-
Agémi, 330' li. au n. d’Ifpahan , dans une vafte
plaine, environnée de jardins. On recueille aux
environs une manne très-eftimée.
KOUREH, ville de Perfe, bâtie par Darab ,
fils de Bahaman.
KHOUREHFARS, ville de Perfe. On la nomme
aufli Khdirrabad.
K l , nom de diverfes villes de la Chine., Il pa-
roît par l’atlas finenfis , qu’il y a au moins fix villes
de la Chine, en diverfes provinces, qui s’appellent
ainfi.
Géographie» Tome 11»
K I A iîi
K IA , deux villes de la Chine de ce nom,
l’une dans la province de Hon-Ang, Pautre dans
celle de Xenoi.
K ÏAH TA , petite ville de Sibérie , fur les frontières
de la Chine. (RJ)
K IA C IAN G , ville de la Chine, fécondé métropole
de la province deXan-tung, au département
d’Yencheu.
K l AHIN G, ville de la Chine , fécondé métropole
de la province de Che-ki-ang. Sa fituation
eft dans un terroir agréable ôc fertile, coupé de
lacs & de canaux que l’art y a diftribués. On y
nourrit line quantité prodigieufe de vers-à-foie.
Les places publiques font très-belles , 8c entourées
de portiques; les ponts fuperbes, les arcs de
triomphe de marbre, 8c fa tour à neuf étages ; tout
contribue à rendre cette ville magnifique.
K l A l , fécondé métropole de la province de
Chanfi, au département de Pingy-ang. Il y en a
une autre de même nom dans la province de
Xen-Si.
K IA N G , Kiam , Jamce B , ou la Rivière- leue , grand fleuve de la Chine, qui prend fa
fource dans la province de Junnan, traverfe celles
de Poutcheueu, de Hunquam, baigne la capitale
qui eft Nanquin ; & apres avoir arrofé près de
quatre cents lieues de pays, fe jète dans la mer
Orientale, vis-à-vis lîle de Tçoummin, formée à
fon embouchure par les fables qu’il y charrie. Les
Chinois difent en proverbe : la mer na point de
bornes, 6* le Kiam na point de fond. Cette rivière
dans fon cours, qui eft un des plus rapides, fait
naître un grand nombre d’îles utiles aux provinces
, par la multitude de joncs de dix à douze
pieds de haut qu’elles produifent, & qui fervent
au chauffage des lieux voifins ; car à peine a-t-
on afiez de gros bois pour les bâtimens & les
vaiffeaux. Voye{ fur ce fleuve M. de Lifle , dans
fa Carte de la Chine, 6* les Mémoires du P. le
Comte.
KIANGNAN ( le ) , ou Porvince de Nankin,
province maritime de la Chine , qui tenoit autrefois
le premier rang, lorfqu’elle étoit la réfidence de
l’empereur ; mais depuis que le Pekeli, où eft Pékin,
a pris fa place, elle n’a plus que le neuvième.
Elle eft très-grande, très-fertile, &, fait un commerce
très-confidérable. Tout ce qui s’y fait,
fur-tout les ouvrages de coton & de fo ie , y eft
plus eftimé qu’aîlleurs. Il y a quatorze métropole
s, cent dix cités, & près de dix millions d’ames
au''rapport des Jéfuitès. Le Kiangnan eft borné à
l’eft & au„fud-eft par la mer, au fud par le Che-
kian, au fud-oueft par le Kianfi, à l’oueft par le
Huquang, au nord-oueft par le Haunan , au
nord par le Quantong. Le fleuve Kiang la coupe
en deux parties, & s’y jète dans la mer. Les habitans
font polis , fpirituels , & très - propres aux
fciences. La capitale en eft Nankin. (RJ)
K IA N K A R I , Gangroe , ville capitale, 8c biea
peuplée d’A fie , dans la NatQlie, à 18 lieues f. e.