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I A A M E T E R , ville de Perfe, autrement
nonnnée Bafrouche. Elle eft limée , félon Ta ver-
me r ,à 77 d. 35' de long. & à 36 d. 50' de lat. m 1 M A C A Ç A R , île & royaume confidérable des
Indes, avec une ville capitale de même nom, dans
l’Océan oriental, fous la ligne, au fud des Philippines
, entre l'île de Bornéo & les Moluques«
Voye^ CelÈbes. Fi>yiç aufli Macassar. (R.) .
MACA IRE , (Saint ) , petite ville de France .„
dans la Guyenne, au Bourdelois, avec juftice
royale. (/?.)
M A CAN , ville de Perfe dans leKorafan. Long.
95. 3°; 37’ 35- iR) . S I
M A C A O , ville de la Chine, dans la province
de Quanton ou Canton, fituée dans une île à l’embouchure
de la rivière de Canton , avec un beau
port. Une colonie de Portugais la fufcita, & s’y
établit il y .a environ deux fiècles, par une con-
ceffion de l’empereur de la Chine, à qui la nation
portugaife paie des tributs & des droits pour y jouir
de fon établiffement On y compte environ trois
mille portugais, prefque toqs métis. Elle eft munie
de trois forts. C ’étoit autrefois une ville très-riche,
très-peuplée, & capable de fe défendre contre les
gouverneurs des provinces de la Chine de fon
voifmage, mais elle eft aujourd’hui bien déchue
de fa richeffe & de fa puiffance. L ’iiiterdiâion du
commerce avec le Japon y a rallenti l’aâiyité des
affaires ; & quoiqu’habitée par des Portugais, 8c
commandée par un gouverneur que le roi de Portugal
nomme, elle eft à la difcrétion des Chinois,
qui peuvent l’affamer & s’en rendre maîtres quand
il leur plaira. Audi le gouverneur Portugais à grand
foin de ne rien faire qui puiffe choquer le moins du
monde les Chinois. Longitude f te Ion Caffini, 130,
39 min. 45 fec. lut. 22 , 12^Long, félon les PP.
Thomas & N o ë l, 130, 48, 30; lut. de même
que Caffini. (/?.)
MACARESE, en italien* Macarefa, étang d’Italie
dans l’etat de l’Eglife , près de la côte de la mer.
Cet étang peut avoir 3 milles de longueur, & un
mille dans l’endroif le plus large-; il eft allez profond
, fort poiffonneux , & communique à la mer
par un canal. On pourroit en faire un port utile,
mais la chambre apoftolique n’ofe y toucher,
de peur d’infeéter l ’air par l’ouverture des terres.
m
MACAR SKA , petite ville de Dalmatie, arec
un affez bon port, & un évêché , fuffragant de
Spalatro. Elle eft fur le golfe de Venife , à 8 lieues
f. e. de Spalatro, 8c 9 n. e. de Narenta. Long. 315 , ;
3 2 ; Ut. 43., 42. (R.)
M A C A S SA R , Macaçar o u Mancaçar,
royaume confidérable des Indes dans Vile de Cé-
M A C
lèbes, la plus grande des Moluques, dont il occupe
près la moitié. Sous la zone torride, les chaleurs
y feroient infupportables fans les vents du nord,
& les pluies abondantes qui y tombent quelques
jours avant & après les pleines lunes, & pendant
les deux mois que le foleil y paffe.
Le pays eft extrêmement fertile en excellens
fruits, mangues , oranges , melons d’eau , figues
qui y mûriflènt d'ans tous les tems de l’année. Le
riz y vient en abondance ; les cannes à fucre, le
poivre, le bétel & l’arek s’y donnent prefque pour
rien ; on trouve dans les montagnes des carrières
de belles pierres , chofe très-rare aux Indes ; quelques
mines d’o r , de cuivre 8c d’étain. On y voit
des oifeaux inconnus en Europe ; mais on s’y
pafferoit bien de la quantité des linges à queue 8c
fans queue , qui y fourmillent.
Le gouvernement y eft monarchique & defpo*
tique ; cependant la couronne y eft héréditaire avec
cette claufe, que les frères fuccédent à l’exclufion
des enfans. La religion y eft celle de Mahomet,
mêlée d'autres fuperftitions. Ils m'emmaillotent
point les enfans, & fe contentent après leur najf-
iançe, de les mettre nuds dans des paniers d’ofier.
Us font conlifter la beauté, comme plulieurs autres
«peuples, dans l’applatiffement du nez, qu’ils procurent
artificiellement; dans des ongles courts ,
& peints de différentes couleurs ainfi que les
dents.
Gervaife a publié la defcription de ce royaume,
& l’on s’apperçoit bien qu’il l’a faite en partie d’imagination.
La capitale en eft Macaffar ou Célèbes,
réfidence ordinaire des rois. Les maifons y
font prefque toutes de bois, 8c foutenues en l’air
fur de grandes colonnes ; on y monte avec dès
échelles. Les toits font couverts de grandes feuilles
d’arbres, que la pluie ne perce, qu’à la longue.
Macaffar eft fituée dans une plaine très-fertile, près
l’embouchure de la grande rivière, qui traverfe
tout le royaume du nord au Sud. Elle a un bon
port, 8c les Hollandois y ont conftruit une forte-
reffe pour affurer leur commerce. Long. 135,20 ;
lat. mcrid. 3. (R
MACCLESHELD , petite ville à marché d’Angleterre
, avec titre de comté, en Cheftershire, à
43 lieues n. o. de Londres. (R.)
MACÉDOINE , contrée d’Europe , dans la
Turquie Européenne, anciennement le fiége d’une
monarchie fameufe. La Macédoine étoit bornée au
midi par les montagnes deTkeftalie, à l’orient par
la Béotie & par la Pierie , au couchant par les Lyn-
ceftes, au feptentrion par la Migdonie & par la
Pélagonie .‘ cependant fes limites n’ont pas toujours
été les mêmes, & quelquefois la Macédoine eft
confondue avec la Theflalie.
MA C Üétolt un royaume héréditaire, mais fi peu confidérable
dans les commencemens, que fes premiers
rois ne dédaignoient pas de vivre Tous la
proteftion , tantôt d’Athènes & tantôt de 1 hebes.
Il y avoit eu neuf rois de Macédoine avant Philippe,
qui prétendoient defcendrc d’Hercule par
Caranus , & être originaires d’Argos ; enforte que
comme tels, ils étoient admis parmi les autres
Grecs aux jeux olympiques. . 1 1
Lorfque -Philippe eut conquis une partie de la
Thrace & d e l’IUyrie, le royaume de Macédoine
commença à devenit célèbre dans 1 lufloire. 11 s e-
tendit depuis la mer Adriatique jufqu au fleuve
Strymon, & pour dire plus, commanda dans la
Grèce ; enfin, il étoit réfervé à Alexandre d’ajouter
à la Macédoine', non-feulemerit la Grèce entière,
mais encore toute l’A fie , & une partie confiderable
de l’Afrique. Ainfi , par les mains de ce conquérant
, s’éleva l’empire de Macédoine fur un tas
immenfe de royaumes & de républiques grecques}
& les débris de leur gloire firent un nom fingulter
à des barbares qui avoient été long-tems tributaires
des feuls Athéniens. . .
Aujourd’hui la Macédoine forme avec 1 Albanie
une province de la Turquie Européenne , que les
Turcs désignent fous le nom iïAr'nawt qui eft
gouvernée par un pacha. La Macedoine a pour
bornes au nord le Nelïïis ou le Neftus, a 1 orient
l’Archipel, au midi la Theflalie & l ’Epire; à l ’occident
l’Albanie. L’air en eft très-falubre, & le fol
fertile , fur-tout en bleds, en vins , & en huiles ,
fauf quelques diftriâs qui font incultes , & les bois
n’y manquent pas. Elle eut autrefois^ des mines
d’or & d’argent. Le mont Hcmus la fépare de la
Romanîe., ■
Les Turcs nomment la Macédoine propre, Mag-
‘donia. Saloniki en eft la capitale : c’étoit autrefois
Telia, où naquirent Philippe & Alexandre.
La Macédoine a eu l’avantage d’être un des pays
où Saint-Paul annonça l’évangile en perfonne. Il
y fonda les églifes de Theffalonique & de Phi-
lippi, & eut la confolation de les voir florifîantes
& nombreufes. (Rd)
M A C ER A TA , ville d’Italie dans l’état de 1 E-
glife, & dans la marche d’Ancône, dont elle eft
capitale , avec une petite univerfité, & un évêché,
unis à celui de Tolemiüo , & fuffragant de l’archevêché
de Fermo. Cette ville à 5 paroiffes, 8 cou-
vens d’hommes, & 5 de femmes. Elle eft fur une
montagne, proche la riviere de Chienti, à 5 li.
f. o. de Lorette , 8 f. o. d’Ancone. Long. 3 1 , 1 1 ;
lut. 43,: 5. .
Macerata eft la patrie de Lorenzo Abftemms, &
cl’Angelo Gallucci, jéfuites.-Le premier fe fit con-
rnoître en répandant dans fes fables des , traits faty-
riques contre le clergé. Le fécond, eft auteur d’une
hiftoire latine de la guerre des Pays-bas, dépuis
1503 jufqu’à 16,09, Cet ouvrage parut à Rome en
16 7 1 , & en Allemagne en 1677. (R )
M A CH AM A LA , montagne d’Afrique dans le
M A C 2 6 1
royaume de Serra-Lione , près des îles de Banna-
nes. Voyes^ Dapper, dcfcript. de f Afrique. (R.)
MACHÉCOU , ou Machécol , petite ville de
France en Bretagne, diocèfe 8c recette de Nantes,
chef-lieu du duché de Retz, fur la petite rivière
de Tenu , à 8 lieues de Nantes. Long. 15 , 48 ; Lat.
47 > (*•) *
MACH1A N , l’une des îles Moluques, dans
l'Océan oriental : elle a environ 5 lieues de tour.
Long. 144, 50; lat. 10. C ’eft la plus fertile des
Moluques. CR-)
M A CHICOR E , grand pays de l'île de Mada-
gafcar : fa longueur peut avoir , félon Flacourt,
70 lieues de l'eft à l’oueft, 8c autant du nord au fud ;
mais tout ce pays des Machicores a été ruiné par
les guerres, îàns qu’on l’ait cultivé depuis. Les ha-
bitans vivent dans les bois, & te nourriffent de
racines , & des boeufs fauvages qu’ils peuvent attraper.
(R.)
MACOCO. Voye£ Ansico ; c’eft le même nom
d’une grande contrée d’Afrique , au nord, de la
rivière de Zaïre. Son roi s’appèle le grand Macoco,
& les habitans Mongoles : Dapper nous les donne
pour antropophages, décrit leur pays & leurs boucheries
publiques d’hommes, comme s’il les eût
vues. (R.)
M A CO N , ancienne ville de France, en Bourgogne
, capitale du Mâconnois, avec un évêché
fuffragant de Lyon. Céfar en parie dans fes Commentaires
^ l. V U , & l’appelle Matifco. Les tables de
Peutinper en parlent auffi ; mais Strabon êc Ptolé-
mée n’en difent rien. Il y a 5 à 6 cens ans , que
par une tranfpôfition affez ordinaire, on changea
Matifco en Maflico ; & c’eft de là , que cette ville
s’ëft appelée Mjfcoh, & enfuite Mâcon. Elle ap-
partenoit anciennement aux Eduéens , Ædui ; on
ne fait pas précifément le tems où elle en fpt fépa-
rée ; mais elle étoit érigée en cité , lorfque les
Bourguignons s’en rendirent les maîtres.
L’évèché de Mâcon vaut environ 30000 livres
de rente ;il eft compofé de 268 paroiffes. On ignore
le tems‘de cet établiffement ; on fait feulement que
le premier de fes évêques, dont on trouve le nom,
eft Placidus , qui affiftà au troifième concile d’Orléans.
Mâcon fous le reffort du parlement de Paris j
eft le fiège d’un gouverneur particulier, d’un lieutenant
des maréchaux de France, d’un baillage
principal, d’un préftdial uni au baillage, de même
que la prévôté royale, qui eft la juftice ordinaire
de la ville. Il y a électiond juftice des gabelles ,
juftice 8c bureau des traites foraines , fubdéléga-
tion de l’intendance, recette des états. Outre la
cathédrale , elle a une collégiale, dont les chanoines
connus fous le nom de comtes île Saint-Pierre ,
font preuve de nobleffe. On y compte 2 paroiffes
8c 7 maifons religieufes. Il y a d’ailleurs, une
commanderie de l’ordre de Malte, un féminnire
dirigé par les prêtres de l’Oratoire, un collège,
8c un hôtel-dieu. Mâcon eft counu^par fes bons