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O R C AM P , -riche & célèbre abbaye de France ;
au diocèfe & près de Noyon. Elle eft de l’ordre de
Cîteaux, & vaux 450,^00Uv. ($.)
ORCHIES, ville de France, dans la Flandre
françoife t chef-lieu d’un baillage de même nom ,
entr« Tournai & Douai , 2 4 lieues de Lille , avec
des fabriques d’étoffes èn laine. Ses revenus font
fi peu de choÇe, qu-’elle;a ,bien de la-peine à payer
18 mille livres qu’elle doit- pour jfomcontingent du
don gratuit que le pays fait au roi. Long. 20 , 55*;
Lat. 50 ,2 8 . (R.) ;...... ; : I i ;
O R C O , rivière d’Italie, en Piémont. Elle a fa
fource dans les montagnes , au midi dii duché
cf’Aoufte, & va tomber dans le P ô , au-deflus &
auprès de Chivas. (Æ.)
. O R CO MENO , bourg d é p è c e , en Livadie ,
au pays Atramelipa , à.^dieûes "de la ville .de Li-
vadie. Il appartient aux Turcs1. C ’eft l’ancienne
Orchomène de Béotie, dont Homere, Pindare ,
Paufanias, Thucydide & Pline ont tant parlé,
mais qui ne conferve que le fôuvenir de fa gloire
paffée, & le trille honneur d’offrir les débris d’une
des plus anciennes villes du monde. (R.)
ORD A U , petite Ville; dp Siléfie, avec un château,
dans. le. duché, de Troppaii. Elle appartient
a u x chevaliers de l’ordre Téutonique. (R.)
. ORDINGEN , Ordungën , ou Urdingen ,
petite ville. d’Allemagne , dans i’éleélorat dè Cologne
, avec un château. Lé maréchal de Guébriant
y battit les Heffoisen 16 41, & prit la ville en
1642. Elle eft furie Rhin, aux confins du comté
de Meurs. Gelenius la.np mime caflra Ordeonii; &.
c’eft près de-là qu’eftléÿillage dè Gelb , qui paroît
être la Geïduba des anciens. Long. 2 4 ,1 5 ; lat. 5 1 ,
31* f t l ’ . # ORDORF, ou O r d r i j f , ville d Allemagne,
en Thuringe, dans le comté de Gleichen , avec un
châreau, fur la -rivière d’Or , à 4 lieues de Gotha.
Il s’y fait du trafic en bled, en bois, planches,
papier. Ël£e appartient aux comtes de Hoherilohe ?
& c’eft lin hefae la mâifpn.de Saxe-Gotha. (& ) -1
’ O R D R A . . ; ^ ^ à r d r ë s .
ORDRE (,1a tour d\), pn appeloit ainfi le phare
que les Romains avoient élevé à Boulogne-furr
mer, pour fervir de guide aux vaiffeaux. M. de Valois
l’appelle, je ne fais pourquoi., turris ordinis ;
car ni le mot françois ordre, ni le latin orfîo, ne
font l’origine d’une pareille dénomination. Cp phare
eft nommé ordra'ùs pharus dans la vie de Saint Fol-
cuin j évcque de Terouane; c’eft. donc tfordraùs
que paroît venir le mot d'ordre , qu’on donne à
cette tour ; Ynais on ignoré également & la figni-
fication, & l’étymologie de ce mot ordra'ùs. (Ri)
O RDU GN A, ville d’Efpagne, en Bifcaye, dans
une vallée agréable , entourée de hautes montagnes.
C ’eft e n 1256 que cette ville fut bâtie ,'à l’endroit
qu’elle occupe a&uellement. Long. 14 , 15 j
lat>. 4 3 ,10. (Ri)
OREB , & S lN A Ï , ce font les Melanimdntes
quePtolémée, /. V 9 c. x y i j , place dans l’Arabie
O R ë
pétrée, le long des déferts, depuis le golfe auprès
•de Pharan, en tirant vers la Judée. Voye£ aujfi.
Horeb 8t Sinaï. (R.)
OREBRO , petite ville dè Suèdfe, dans laNéri-
ci^, fur la Trofa ,330 li. f. o. de Stockholm, avec
■ un ancien château.Long. 33 , 30; lat. 59 ,12 . (JL)
. OREGRUND, ou Ô eregrund , petite ville de
Suède ,dans l’Uplande, fur la côte du golfe de Bothnie,
à 7 lieues dUpfal, & à 11 de Stockholm. C ’eft
Ta 5 2e ville à la diète. Long. 3 6 ,1$ ; lat. 59, 30. ®/L)
OREL, province de Ruffie', dans le gouvernement
de Belgorod : elle eft habitée par des Cofa-
ques, & elle renferme les villes d’O rel, de Mfensk,
: de Tfchern , de Bolchow & de Bielew. O r e l, fa
. capitale, eft fituée fur la rivière d’Occa. ([Ri)
. O r e l , ville de, RufHe* fur une rivière de fon
nom , dans le diftriâ de Pultàwa. (R.)
OREMBOIÜRG., petit pays de la grande Tartane
, appartenant à la Ruflie, 8c qui eft fitué au
'fud-eft du royaume d’Aflracan ; on y a bâti en
1734, fur le bord du fleuve Jailc, une ville qui porte
le nom d’Orembourg ; cette contrée eft hériffée des
branches du mont Caucafe. Des fortereffes éleVées
de diftance en diftance , défendent les paffages des,
■ montagnes & des rivières qui en defcendent, G’eft
dans cette • région , auparavant inhabitée , qu’auijôurd’hui
les Perfans viennent dépofer & cachera
Ta rapacité des brigands, leurs effets échkppés aux
guerres civiles, La ville d’Orembourg eft devenue
Te refuge des Perfans* & de leurs fortunes, 8c s’eft
, accrue de leurs calamités; les Indiens, les peuples
; de la grande Bukarie y viennent trafiquer ; elle
devient l’entrepôt de quelques pays défolés de
TAfie. (R.)
ORENOQUE, quelques-uns écrivent O rino-
QÙË ; grand fleuve de l’Amérique méridionale,
dans la Terre ferme. Chriftophe Colomb découvrit
le premier cette rivière à fon troifième voyage ea
1498, 8c Diego de Orgas y entra le premier en i15 31 - * 1 Bff g
L’Orenoque,-fleuve par-fois très-impétueuxa
•fa ..fource dans le- Popayan , province de l’Amérique
méridionale, ,au nouveau royaume de Gre-;
nade » entre l’audience de PafTama, celle de Quito,
5 8t la mer du Sud. I l coule du couchant au levant,
dans le vaflepays de la nouvelle Andaloufie, où
il fe fépareen deux branches; l’une defcénd vers le
midi., 8c perd fon nom dans la rivière Noire; l’au-
tre ,. qui le conferve , tourne vers le feptentrion ,
;8c va fe jeter dans la mer duT'Jord; Il forme à fon
embouchure un tel labyrinthe diles., que perfonne
n’eft d’accord fur le nombre exaâ des bouches de ce
fleuve ; on lui en donne jufqu’à 40. Ce qu’il y a de
certain, c’eft que la plus grande bouche de I’Oréno
que., qu’on appel 1 ç, Louche des vaijjeaux , eft fituée
;à 8 degrés ^ L a titu d e , & à 318 de longitude.
Il y a foixante-cinq braffes de fond dans certains
endroits, & quatre-vingt lorfquc les eaux viennent
à croître ; fon étendue, fa largeur 8c fa profondeur
font fi confidérables, qu’il paroît qu’on peut
OR E
le ..joindre aux quatre fleuves que les géographes
nous.donnent, comme les plus grands du monde
connu ; favoir , 1e fleuve Saint-Laurent dans le
Canada, celui de la Plata dans le Paraguay, le Mif-'
fiftipi dans la Louifiane, 8c le Maragnon fur les
qonfins du B réfil. , ^ c
( . C e fleuve croît 8c décroît régulièrement, ba
criie; commence en avril ; il commence à bailler
en oélobre. ^ • *
; Nous avons aujourd’hui des connoiffances certaines
de la communication de Rio negro, ou la rivière
Noire, avec l’O renoque, 8c paç conféquent
de TOrenoque avec le fleuve des Amazones. La
communication de l’Orenoque 8c de là rivière des j
Amazones avérée en 1743 , peut d’autant plus j
paffer pour une découverte en géographie , que I
quoique la jon&ion de ces deux fleuves foit mar-
qtlée fans aucune équivoque fur les anciennes
cartes , tous les géographes modernes l’avoieiit
fupprimée dans les nouvelles , comme de concert,
8c qu’elle étoit ttaitée de chimérique par ceux qui
fembloient devoir être le mieux informés des réalités.
Ce n’eft pas la première fois , dit M. de la Con-
damine, que les vraifemblances 8c les conjeélures
purement, plaufibles l ’ont emporté fur des faits at-
teftés par des relations de témoins oculaires, 8c
que l’efprit de critique pouffé trop loin, a fait nier
décifivement ce dont il étdit tout au plus permis de
douter.
. Mais comment fe fait cette communication de
l’Orenoque avec la rivière des Amazones ? Une
carte détaillée de la rivière Noire , ou rio Negro ,
que nous aurons quand il plaira à la cour de Portugal
,. pourroit feule nous ‘en inftruire exactement.
En attendant, M. de la Condamine penfe que
l’Orenoque, la rivière Noire 8c l’Yutura, ont le
Caquétat pour fource commune. Voye{ les Mém.
de l'académie des Sciences , année 1743 , p. 450. {R.)
ORENSE , ancienne ville d’Efpagne , dans' la
Galice, a f ec un évêché fuffragant de Compoftelle ,
du revenu de 10,000 ducats. Elle eft renommée par
fes bains que les Romains ont connu, 8c qui ont
valu à ce lieu le nom de aquce calidcc. Cette ville eft
fur le Minho, que l’on y paffe fur un beau pont
d’une feule arche, à 19 lieues f. e. de Compoftelle,
2.6 n. o. de Bragance, 92 n. o. de Madrid.
Lor\g. 10, 8; lat. 4 2 , 16. (JL)
ORESCA, ville de l’empire Ruflien, en Carélie
, fur la côte occidentale du lac de Ladoga,
dans une île formée par la Neva. Elle a un bon fort
bâti par Pierre-le-Grand , pour la défenfe de Saint-
Pétersbourg. (R.)
O R FA , M. Delifle dit Ourfa, ville confidérable
d’Afie , à l’orient de l’Euphrate, dans le Diarbeck ,
avec de beaux reftes d’antiquités. Thévenot l’a. décrite
comme elle étoit de fon tems ; nous dirons
feulement que c’eft l’ancienne ville d’Edéffe. Voye^
Edes.se. Orfa, eft fituée' à 3 3;'lieues n. e. d’Àlep.
Long, «jij , 2.0 ; Lot, y6 , ao. (^»)>
. O R FO R D , petite ville à marché d’Angleterrre,
o R 1
avec titre de comté, &.un havre , dans la province
'de Suffolck, à 24 lieues n. e. de Londres. Elle envoie
deux députés nu 'parlement. .Long. 18 , 54 ;
Lu. ’ % , 10. (Â.)
O R G E L E T p e t ite ville de France , dans la
Franche-Comté, chef lieu du baillage de fon nom,
à la fource de la Valouze, avec un couvent de
l’ordre de. Cîteaux. (R.),,
O R G O N , petite ville de France, en Provence, à 4 lieues d’Avignon , près de la Durance. (R.)
OR1A , U n * , petite ville d’Italie, au royaume
de Naples, dans la Terre d'Otrante, fituée fur une
montagne , dans l’ancien pays des Meffapiens,
entre Tarente & Brindes. L’an 1491 , Grégoire
XIV l’érigea en évêché , fous la métropole de T a rente.
(R.)
ORIENT ( 1’ ) , ville & port de France en
Bretagne, fituée au fond d’une anfe, à l’embouchure0
de la rivière de Ponfcroff, ou Ponfcorff.
Cette ville , qui eft toute nouvelle , eft munie de
fortifications , & diftanre d’environ 1000 toifes du
Port-Louis. Elle eft très-bien bâtie , fort commerçante
, & c’eft le lieu où la compagnie des Indes
avoit fes magafms, & où elle faifoit fes armemens.
Il,y a un commandant. On en jeta les fondemens
vers l’an 1720. Les Anglois tentèrent inutilement
de s’eu emparer en 1746. Long, fuivam Caffini,
' 14 d. 8 ', 40";Tut. 47 d. 44'-, 50». (/?.)
ORIGNI -SA IN T E - BENOITE , bourg de
France , en Picardie , éleflion de Guife, dans une
grande prairie, fur l’Oife , avec .une abbaye, de
iBénédiftins. (R.)
ORIGUÉLA, ou O rihuela , nommée par les
habitans O riola , ville d’Efpagne, au royaume
de Valence , avec une' univerfité, & un évêché fuffragant
de Valence. Elle eft dans une campagne,
fertile , fur la rivière de Ségura, à 14 lieues n. e.
de Carthagène, 14 f. o. de Valence. Long. 1 7 , 2 ;
/ut. 3 7 ,5 8 . , ,
Cette ville eft ancienne , a ce que prétendent les
géographes , qui croient que c’eft l'Orcelis de Pto-
lémê’e. En tout cas, fon évêché eft moderne ; car il
n’en eft fait aucune mention dans les trois anciennes
notices eecléfiaftiques d’Efpagne. Il y a lieu de,
penfer que l’églifa d’Origuèla devint collégiale
l’an 1414 , & fut érigée en cathédrale par Al-
phonfe, cinquième roi d’Aragon. Son gouverne-
ment eft indépendant de Valence , & fa jùrifdic-
tion s’étend fur environ 12, lieues de longueur &
6 de largeur. (R.) / .. .
ORINE, Pline, I. V , c. xw , nomme amfi la
contrée de la Paleftine où étoit Jérufalem. C ’eft ce
que Saint Luc , c. j , v. 39, appelle montnna Ju-
dea 3 alorfqu’il parle de la Sainte Vierge , qui alla
vifiter Elifabeth. Dans ces montagnes étoiént Jéra-
falem!, Rama, Bethléhem , Sic. Le grec de Saint
Luc porte, sif ™ ojitmjvj, d’où a pu aifément s’écrira
en lettres latines, Orine. (^S.)
ORIO , rivière , ou plutôt torrent impétueux
d’Efpagne , dans la Bifcaye. Il a fa fource à Saut