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de longitude, & du 43e 45' de latitude fe fait vers
le centre de ce lac. Voyeç Frontenac: (R.)
OOSTBOURG , petite ville des Pays - Bas ,
dans la Flandre Hollandoife, capitale d’un baillage
de. même nom, à une lieue de l’Eclufe. Le prince
Maurice s’en rendit maître en 1604, 8c éo fit rafer
les fortifications. Long. 2.0, 59 ; lat. 5 1 , 20. (R )
OOSTERGO ( 1’ ) , diftriél des Provinces-
Unies, l’un des trois quartiers qui divifent la Frife ,
dont il forme la partie orientale. Il contient onze
piréfeétures 8c deux Villes, favoir, Leuwarden &
Dockum.
Le grand nombre de mots terminés en gaw,
gouwe, ga 9 go a gey, goy, nous fait voir que les
anciens ont donné ces terminaifons à des plaines
où il y avoit de l’herbe abondamment pour les pâturages.
L’Ooftergo fut premièrement envahi par
Godefroy-le-Boffù ; en fuite cette proie paffa à
Thierri Y , comte de Hollande. Frédéric I partagea
le canton entre le comte & l’évêque ; mais fans
entrer dans le détail, il fuflît de remarquer que
l’Ooftergo a été nommé Pagus , quand c étoit un
(impie pays dont les peuples avoient la liberté;
C 0 mit a tus , lorfqu’il y avoit des comtes particuliers
, 8c Decanatus , Doyenné , par rapport au
gouvernement de l’évêque d’Utrecht. (/?.)
O OSTERWYCK : ce n’eft qu’un bourg des
Pays-Bas, dans le Brabant Hollandois ; mais c’eft
un bourg confidérable, dont la jurifdiélion eft fort
étendue, & qui jouit du même droit que les grandes
villes. Il eft fitué au confluent de deux petites
rivières , à 2 lieues de Bois-le-Duc. Long. 2 2 ,4 6 ;
lat. 11 , 45. (Æ.)
O P A T O W , petite ville de Pologne, au pala-
tinat de Sendomir, & à quatre milles de la ville de
ce nom. Long. 49 , 30; lat. 50, 25. (./?.)
OPORTO. Voye^ Porto.
OPOTSCHKA , petite ville de l’empire de
Ruflie, au gouvernement de Nowogorod , dans la
province de Pleskow, fur la Welika. (R.)
OPPA ( 1’ ) , rivière de la haute Siléfie. Elle a fa
fource dans les montagnes de Gefenk, qui fépa-
rent là Siléfie & la Moravie , paffe à Troppelwitz ,
àJagerndôrf, à Troppau, 8c fe perd dans l’Oder,
au- defiiis d’Oderberg. (R.)
OPPAW. Voyef TROPPAU.
OPPELEN, ou Oppeln, ville forte de Siléfie,
capitale d’un duché de même nom, avec un château
, un chapitre confidérable, 8c un collège. Elle
eft fur l’Oder, dans une belle plaine, à 8 lieues n.
de Troppau, 14 fi e. de Breflau', 54 n. e. de Prague.
Long. 35 , 32; lat. 50 ,54 .
Le duché d’Oppelen eft le plus confidérable de
tous les duchés de Siléfie. Il confine à la Pologne ,
fe divife en fept feigrieuries, & forme environ
la cinquième partie de la Siléfie. Il y a beaucoup
de gibier, quantité de forges, & de grandes forêts.
Il eft arrofé de plufieurs rivières , outre l’Oder
qui le partage. Il contient avec la capitale une
vingtaine de bourgades, ou petites villes. (7?.)
O R A
OPPENHEIM , ville d’Allemagne "dans le pa-
latinat du Rhin, capitale d’un baillage de même
nom, entre Mayence 8c Worms. Les François la
faccagèrent en 1689. Elle eft fur une montagne
dans un pays fertile, près dii Rhin , à 3 lieues fi e.
de Mayence, 411. o. de Worms. Long. 2 5 ,5 5 ; Éf
49» 48.
Du tems de Charlemagne, ce n’étoit qu’un village.
Quant au baillage d’Oppenheim , il n’a que
deux places ; la capitale qui porte fon nom, 8c In-
gelheim. (R.)
OPPIDO, petite ville d’Italie, au royaume de
Naples, dans la Calabre ultérieure , avec un évêché
fuffragant de Régio. Elle eft au pied de l’Apennin
, à 10 lieues n. e. de Régio, 7 fi e. de Nico-
tera. Long. 34, 14; lat 38, 18. Elle fut ruinée pref-
que entichement par le tremblement de terre dti
mois de février 1783. (R.)
OPSLOi Voyez A nslo.
OPULA , ou ‘‘P i p e r i , île de la Dalmatie,
entre le golfe de Venife & deux branches que
forme la Narenta- à fon embouchure. L’air en eft
fort mal-fain à caufe du marais, cependant fa fitua-
tion eft importante , tant parce qu’elle conferve
aux Vénitiens la poffefiion de la Frumana, que
parce qu’elle ouvre un chemin pour la conquête de
l ’Herzégovine. (R.') -
ORACH, petite ville de la Turquie Européenne,
dans la Bofnie, fur les confins de l’Herzégovinc.
Long. 3 5 , 30 ; lat. 42 , 10. (R.)
O R A N , forte 8c importante ville d’A frique,
fur là côte de Barbarie, au royaume de Trémécen x
avec plufieurs forts & un excellent port. Le cardinal
Ximenès prit cette ville au commencement
du feizième fiècle. Les Algériens la reprirent en
1708. Le comte de Mortemar s’en empara en 1732
pour l’Efpagne. Elle eft à un jet de pierre de la m er,
partie dans une plaine, partie fur la pente d’une
montagne fort çfcarpée ,' vis-à-vis de Carthagène,
à une lieue de Marfalquivir, 26 de Trémécen , 50
d’Alger. Long. 17 , 40 ; lat. 37 , 40. (/?.)
ORANGE, ancienne ville de France, capitale
d’une principauté de même nom, qui eft éteinte,
de' forte que la ville 8c fon territoire font unis au
Dauphiné , quoiqu’enclavés dans la Provence.
Orange ,a un évêché fuffragant d’Arles ; elle a une
efpèce d’univerfité, & plufieurs reftes d’antiquités.
■ Cette principauté , de 5 lieues de long, fur 3 de
large, ne rapp'ortoit guère que 60,000 liv id e revenus.
Après avoir appartenu à la maifon de Baux,
& enfuite à celle de Chiffon, elle pâffa, en 1531 ,
aux princes de là maifon de Naftau, l’un defquels
Guillaume Henri, parvint au ftathouderat des Provinces
Uni es , & enfuite au trône d’Angleterre
en 1689 , fous le nom de Guillaume III. Quoiqu’il
fe fût défigné un héritier dans fa maifori, à la principauté
d’O range, Lpuis X1Y s’en -faifir, & pour
faire ceffer les prétentions que le prince de Conti
avoir fur l’héritage d’Qrange, il lui donna deux
terres çn échange ; 5c à la paix d’Utrecht, en
C) R A
1713 , il. fe fit céder la principauté d’Orange par
Frédéric Guillaume I , roi de Prüfte , qui fe. po.rtoit
pour héritier de Guillaume III du chefide fa mère,
& lui donna en échange le territoire de la ville de
Gueldre qui étoit plus à fa bienféance, s’engageant
de donner un dédommagement au fils du prince ;
de Naflau-Dietz, q u e Guillaume I I I , roi d Angle- ;
terre, avoit nommé fon héritier, & qui eft là tige
des nouveaux ftathouders de Hollande.;
- Louis X IY fit rafer le château d’Orange en 1675.
Cette ville, de l’éleéîion de Montelimar, eft le fiège
d’un lieutenant de r o i, du commandant de la ville
& de la principauté , de celui d’une juftice royale. -
Les prêtres de la Doélrine Chrétienne y ont le
collège. .
Il s’eft tenu plufieurs conciles à Orange. Le plus
fameux eft celpi de 529. Elle eft dans une grande
plaine, arrofée de 2 petities rivières, celle d’Ar-
gent & d’Eigues, à 4 lieues n. d’Avignon, 22 n. e.
de Montpellier, 20n. o. d’A ix , 41 fi d êL yon, 141
de Paris. Long. 22 d. 2 5 ', 53.^; lat* 4 4 ,9 , 1 7 .
Orange , nommée en latin Ard&fio Cavùrum,
& par Pline, colonia Secnndanojum, eft très-ancienne
; car ,. au rapport de Ptolomée, ç’étoit l’une
des quatre villes des peuples Cavares. Elle a tou-;
jours reconnu Arles pour fa métropole .eccléfiaf-
tiquê. Elle a effuyé les mêmes révolutions que les
autres villes qui font voifines , puifquaprèsTa
chute de l’empire romain en occident, elle 'tomba
fous la domination des Bourguignons & des Goths,
d’où elle vint au pouvoir des. Francs Mérovingiens
& Carlevingiens. Enfin elle obéit depuis le
IXe fiele au roi de Bourgogne 8c d’A rles, dont,
le dernier fut Rodolphe le Lâche , qui mourut l’an
1032, 8c après lui ce royaume fut fournis aux empereurs
allemands.
Elle a éprouvé, fous Charles IX , par fes mains
deSerbellon, général des troupes du pape , toutes
les cruautés des faccagemens les plus horrible?.
Voyeçce qu’en rapporte Yarillàs, tçm. 1 9p. 2'0.2 ;
d eT h o u , liv. X X X I ; Beze , Hiß. eccléfeaf. liv.
X X I .
Il faut parler de l’arc .de triomphe d’Orange,
parce que , de tous les monumens élevés par les
Romains dans les Gaules , c’eft un des plus dignes
ffe l’attention des curieux, quoiqu’il foit impofli-
blè d’en donner une explication qui s’accorde bien
avec l ’hiftoire. Nous n’avons point même de bon
deflin de ce monument.
On en connoît trois,, dont l’un eft très - peu
exaâ 8c fort imparfait, c’eft celui que Jofepb de
Pife en a donné dans fon hiftoire d’O range;
l’autre que nous avons dans le voyage de Spon, çft ençore plus, imparfait, car ce n’en eft qu’une
très - légère efquifte ; le troifi^me > eft beaucoup
meiilleur 8ç piiiis exaél. On'le trouyp dans la col-
leftlon' de dom Bernard de. Montfaucpn , gravé
d’après celui qui avoit été fait furies, lieux par le
Heur Mignard, parent, du, célèbre peintre de ce
nom; mais ce n’eft qu’une partie dp monument,.
Géogr. T m e //.
O R A ............. tftf
car il n’en repréfente que. la façade .itierididionale.-
Ce monument, qui étoit autrefois renferme dans
raricienne enceinte d’G r a n g e f e ,trouve aujourd’hui
à cinq cents pas" des murs de la v ille , fur
le grand; chemin qui conduit à.Sa.int-Paul-Trois-
Châteaux. Il forme trois arcs ©u. partages , dont celui
du milieu eft le. plus grand 'les deux des côtés
fonfcégaux éptr’eiux.;L’édificeiéft d’ordre corinthien
,8c bâti .de gros quartiers .de.pierre de taille.
Ôn y .voit des colonnes très-élevées , dont les
chapiteaux font d’un bon goût. La fculpture des archivoltes
,*des pieds droits 8c des voûtes,, eft aufti
très-bien travaillée ; il a dix toifes d’élévation, 8c
foixante pieds dans fa longueur. Il forme quatre
faces *fur chacune defquelles font fçulptées. diver-
fes figures en bas-reliefs ; mais on n’y, voit nulle
part aucune infeription qui. puiffe nous en apprendre
la dédicace. ï
Sur la façade feptentrionale qui eft la plus ancienne
& la plus riche, on voit au deffus des deux
petits arcs, des monceaux d’armes des anciens, tels
que des epées ydes boucliers , dont quelques-uns
{ont de forme ovalq, les.autres de forme hexagone,
8c fur plufieurs defquels'on Voit gravés en
lettres capitales quelques noms ro.rtiains; des. enseignes
militaires, -les unes; furmonîées d’un dragon,
& le s : autres d’un pourceau ou fanglier., Au^
deffus de* ces mêmes arcs -, après les frifes [8c les
corniches , font repréfentés des navires brifés, des.
ancres, des proues , des mâts, des cordages , des
rames , des tridents, des bannières.rou prnemens
de vaiffeaiix , connus fous le nom. d’àpluflra :oit
aplujlrïa. Plus haut ençore on voit' au-deffus dW
de ces petits arcs , fculptés, dans un quarré'; pu.ta-,
bleau , un afpergile,, un préféricule ou vafe de:
facrifice , une patère, 8c enfin un lituus ourbâton
augurai. Au-deffus de l’autre petit arc paroît la* figure
d’un homme à cheval, armé de toutes pièces*
fculptée de même dans un grand quarré.5Entre ces
: deux tableaux eft repréfentée:une bata'ffje,;ovi font;
\ très-bien marquées des. figiires de combattons à
cheval,, dont l,es uns combattent avec l’épée ,- 8c
les autres avec la lance ; des foldats morts ou moi*-
rans étendus fur le, ;champ de bataille, des che-
1 vaux échappés ou abattus. ,
La façade méridionale eft à-peu-près chargée
des mêmes .figures & omemens qui, font placés,
.dans les.mêmps endroits ymais;toute .ççtte partie
il eft aujourd’hui extrême.merit,dégradée» -,
j , Sur la façade orientale font i-epréfentés des cap-
| tifs les mains attachées derrière le dqs , placés ;
'deux à deux entre les colonnes 8c furmontés dq
•trophées,au-deffus defquels eft la figure d’un pour-,
ceau ou d’un fanglier, avec le labamrn„ des Romains
, éleyé fur une hafte 8c. garni de franges;
autour. Sur fe frife font fculptés .divers gladiateurs,
qui combattent; au-deffus de cette fr-ife .eft. un,
buftedont la tête eft rayonnante „environnée d’é^i.
toiles, 8c de plus accompagnée d’une, corne d’a-1
boadance de çhaque côté. Les deux extrénÿié? d«, .
T t t