
maîtres du fort qui étoit à la tête, ils ne fe fervif-
fent de ce pont pour entrer dans la Moefie, fit détruire
toute lapartie fuperieure. P'oye^ l’ouvrage
de M. le Comte de Marfigli fur le Danube. (R.)
PONT-DE-VÀUX , petite v ille de France
, dans la Breffe fur la Reffouze , à fix
lieues de Bourg, deux de.Tournus , 8c trois de
Mâcon. I l n’y a qu’une paroifle avec un grenier
a f e l , un couvent de Cordeliers , & un d’Urfu-
lines. Long. 22. j e . latit, 46. 24. (R . )
PO NT-DE -V E SLE , petite ville de France
, dans la Breffe, chef-lieu d’un mandement
de même nom , à cinq lieues au couchant
de Bourg , à dix au nord de L y on , & à une
au fud-eft de Mâcon , fur la riviere de V e fle ,
qu’on y paffe fur -un pont. I l y a une paroiffe, un
hotel-Dieu , 8c un gouverneur, quoique ce lieu
ne foit pas fortifié. Long. 22. 28. lat. 46. 24. (R).
P O N T A C , petite ville de France, dans le
Béarn, recette de Pau , fon territoire produit des
vins très-renommés. Longit. 17. o. latit 43.13.
Cette v ille floriffoit du tems d’Henri IV &
a donné naiffance à Jean Placette, miniftre calvi-
n ifte , fage & éclairé , mort à Utrecht .en 1718.
Ses ouvrages de morale , qu’ il a publiés fous le
nom d'ejfais, & qui forment douze volumes in-
12 font également eftimés des Proteftans & des
Catholiques. On fait cas particulièrement de fon
traité delà confcience, de celui de la rejlitution,
de fon traité des jeu x de hafard, & de ion traité
du ferment. Enfin fa morale chrétienne abrégée
efl: encore un très-bon livre-, la meilleure édition
eft de 1701, zfi-8®. ( R. )
PONTAFEL , voyez p o n t e f e l l a .
PONT AILLER., petite v ille du duché de
Bourgogne, dans le baillage d’Auxonne, à cinq
lieues -à l’orient de Dijon , en latin P ontiliacus ,
P ojis- S cijjlcs. Elle a deux paroiffes, l’une fous,
le vocable de S. Maurice , 8c du diocèfe de Be-
iançon-, l’ autre, dédiée à S. Jean-Baptifte, fait partie
du diocèfe de Dijon, par démembrement de celui
de Langres Celle de S. Maurice étoit au X Ie.
Siècle du comté d’Amousz’« comitatu amaufenji,
un des quatrecantons de la Séquanie ;maisà la fin
du X I fiécle elle futcomprife dans le comté d’Auxonne
-, celle de S. Jean qui exiftoit déjà en 890 ,
dépendoit de l ’ancien comté des Attuarîens.
Nos rois de la 2e race avoient à Pontailler
une maifon où ils faifoient quelque féjour; la
char.tre par laquelle Charles le Chauve accorda
le droit de battre monnoye aux églifes de, Saint
Mametz de Langres & de S. Etienne de Dijon
fut donnée la 34e. année du régne de ce prince,
palatio pontiliaco régis.
Le duc-de Bourgogne Robert II qui réunit à
fon domaine la feigneurie de Pontailler y fit bâtir
un çhâteau qui fût ruiné en ï 301. le duc Philippe
le Hardi en fit reconftruire un dont il
ne fubfifteque des débris.
Pontailler qui eft un ancien paffage fur la Saone
, 8c qui étoit traverfé par une voie Romaine,
conduifant de Langres à Befançon , fut autrefois
confidérable ; on y a toujours trouvé beaucoup de
médailles & de veftiges d’antiquité. Mais il a
été pris, ravagé & brûlé tant de fois , fur tout
depuis le X IV e. fiécle, qu’ il n’ya que fa fituation
avantageufe qui ait empêché qu’ il n’ait été entièrement
abandonné.
Les Gafcons 8c les Bretons réunis, le faccagerenc
en 13*63 -, Les grandes compagnies s’en emparerent
en 1360; les écorcheurs le pillèrent en 1444 5 fes
ponts furent détruits en 1586 , lors du fiége d’Au-
xonne par les ligueurs -, enfin les troupes de Galas
le brûlèrentén 1636 : I l futconftatépar un procès
verbal du 15 février 16 37, qu’ il ne reftoit tant
a Pontailler qu’ à S. Jean & S. Éloi fes faubourgs
que 22 où 23 Habitans ", que toutes les maifons
avoient été incendiées à la réferve de cinq à
Pontailler, d’une feule à S. Jean-, que les cloches
avoient été fondues-, l’horloge détruite, les quatre
ponts & le moulin bannal renvèrfés.
Il peut y avoir aujourd’hui environ 240 feux à
Pontailler. Son commerce eft en grains, en foins
8c en bois, qu’on embarque pour Lyon 8c les
provinces méridionales. Ce commerce pourra
devehir plus étendu quand les routes commencées
feront achevées -, elles faciliteront l’accès des
bleds duBafligni 8c des fers du baillage de Cha-
tillon.
Pontailler a une châtellenie royale, ainfi qu’un
maire perpétuel créé comme dans les autres villes
du royaume en j 692. Ce maire exerce la police 8c
la juftice civile fur les habitants -, c’eft un droit
qui appartient au corpsmunicipal & qui fait partie
des privilèges de la ville , contenus dans la char-
tre commune que lui accorda au mois d’Avril
1257,Guillaume de Champlitte fire de Pontailler
Le même feigneur fonda en 1246 dans la paroiffe
de S. Maurice une maifon pour des religieux
du val des écoliers qu’ ils ont abandonnée dans
le fiécle dernier-, elle eft tenue depuis par des .
chanoines’réguliers de la congrégation deFrance.
Le prieuré eft en commende & de nomination
royale.
La maifon de Pontaifler fut une des plus
illuftres de la Bourgogne tant par fes alliances
que par les grands biens qu’ elle a poffédés-, elle a
donné deux maréchaux de Bourgogne , des chevaliers
dé la toifon d’or & plufieurs chevaliers
du S. Efprit. Lés anciens feigneurs de Pontailler
defeendoient de Guillaume de Pontailler vicomte
de D ijon , vivant en 1220 , & qui étoit iffu de
Eude de Champagne , fôrti des comtes fou-
verains de ce nom. Ils furent d’abord connus
en Bourgogne fous le nom de Champlitte qu’ils
quittèrent quand il en eurent vendu la terre
aux Vergy \ ils prirent celui de Pontaillier 8c
quoiqu’ ils en euffent aliéné la feigneurie dès la
fin du 13e fiécle, leur pofterité conferva çe nom
illuftré par les emplois les plus confidérables. Gui
\ ds
de Pontailler mort en 13.93 , fut .maréchal 8c
gouverneur de Bourgogne. Gui II. fon petit fils
mort en 1436 fut aufli maréchal de Bourgogne
■ 8c chevalier de la toifon d’or.
François Coquet fil« d’ un notaire de Pontailler
, mérita la confiance de Henri IV . qui lè
fit contrôleur général de fa maifon & confèiller
d’état. Çe fut en fa confidération que ce prince
prit Pontailler fous fa fauvegarde en 1595* Jac~
ques Coquet fon frere futaufïi confeiller d’état
8c Gafpard Coquet leur cadet devint contrôleur
général de la maifon du comte de Soiffons.
Cet article nous a •été fourni par M. R. . • ( F )
écuyer.
PO N T A L , c’eft ainfi qu’on appelle le vafte
canal qui fert de port à Cadix -, car l’efpace qui
eft devant la ville 8c q u i s’étend jufqu’ au port
de Ste Marie, ne peut être regardé que comme
la partie intérieure 8c la plus faine d’une baie,
dont l’entrée eft entre Rota & la pointe de S. Se-
baftien, 8c qui eft partagée en deux parties par les
rochers appellés Los Puertos. L’entrée du port
du Pontal paroît large d’ environ 500 toifes. Elle
eft défendue par-deux forts-bâtis fur deux pointes
de t.erre 8c de rochers , qui s’avancent en mer
■ vis-à-vis l’ un de l’autre. Le fort du côté de Cadix
s’appelle aufli le Pontal \ mais quand les Ef-
pagnols parlent de tous les deux, ils les appellent
Los Pontales. (R.)
PONTARLIER, ville de France, dans la Fran-!
che'Comté, fur le Doubs, près du mont Jura, ou
mont-Joux, au paffage le plus commode pour én-
treqde F'rance en Suiffe. I l étoit déjà très-important
du tems de Céfar , qui le décrit • au premier
livre de fes commentaires de la guerre
des Gaules, c. vj. Ce paffage eft aujourd’hui défendu
par un château fitué fur un rocher pref-
que inacceflibîe , à demi-lieue de Pontarlier, &
qu’on nomme le château de J o u x , du mont
Jura ou JoUx. La ville de Pontarlier eft l.e fiége
d’un bailliage & d’ une recette-, on y compte
environ deux mille habitans. Il s’y trouve
un prieuré conventuel en commende, une
communauté de prêtres, 3 couvens de religieux
8c un hôpital.
Cette v ille a porté anciennement les noms de
Ponterlier, Pontellie , Pons-Elaverii , Pons—
Aelii , Pons-Arleti , Pontalia, Pons-Arioe, M.
Drotz , avocat de cette ville , depuis confeiller
au parlement de Befançon , & feçrétaire de l ’académie
, a fait voir dans un ouvrage lavant fur
l’hiftoire de fa patrie , publié en 1760 que V A -
riarica 8c VAbiolica des Itinéraires ne conve-
noient point par les diftancesà Pontarlier.
Il eft certain que du tems de Céfar, la route
de l’Helvétie par les gorges de Pontarlier , n’é-
toit pas encore, ouverte , mais elle le fut fous
Augufte, fous lequel vivoit Straban, qui en
parle : c’eft à cette époque , fans doute , que le
piffage devenant fréquenté, il, s’y forma peu-à-
Céogr. Tom, IL
peu une habitation qui dut s’accroître beaucoup /
lorfque les Bourguignons furent appelles pour
garder les frontières d’Italie , & placés le long
du Mont-Jura, oùétoientles paffages principaux
I entre Bâle 8c Genève. Pontarlier a été divifë en
. deux bourgs jufqu’au x i v . fiécle-, l ’un portoit
le nom de Pontarlier , l ’autre de Morieux, plus
anciennement de Mareul ou de Moreul \ une
j rue de l’ intérieur de la v ille eft encore appellée
de Morieitx.
On voit par trois Chartres de 1178 ,1 18 8 ,1 18 9
qu’ il y avoit beaucoup de gentilshommes en
cette v ille au x i i . fiécîe.
Pontarlier , eft la. patrie de Pierre de la Clu-
fe, juriïconfulte, & d e M. le Fevfre, profeffeur en
médecine à Befançon, qui a donné au public dif-'
,férens traités , imprimés en 1737* (&•)
P O N T E - F É L L A , p on te ba , pontafet.
& PANTOFFEL, petite v illé ! fituée aux frontières
de l’ Italie 8c de l’Allemagne, fur les bords de
la riviere Fella qui fepare les terres de l’empi- -
irè de celles des Vénitiens. Cette v ille qui eft le
paffage ordinaire de l’Autriche dans l’ Italie , eft
•fituée dans une gorge-des Alpes. Elle eft divifée
en deux parties fort inégales par la petite riviere
de Fella. Lazius croit que c’eft l’ancien Juliutn
\carnicum. Long. 30. 46. latit. 46. 35. (R.)
PONTE-DE-LIMA, petite v ille de Portugal,
;dans la province d’entre Duero &M in h o , fur
lia riviere de Lima,, qu’on y paffe,fur un pont, à
itrois lieues de Viàpa , à, fix lieues au.nord-oueft
dé Braga, 8c à foixante-hui,t au nord de Lisbon^*;
ne. Long.if. 25,. làtits 41.'37! (R.)
PONTE-DI-LIMOSANÔ , pont de pierre an- '
tiq u e , bâti dans le comté de Môlifie au royati-
me de Naples où on.conje^ute avec beaucoup
de yraifemblance qu?étoit le Tiferinum o p - ■
pidum des anciens. Çe fu t Antonin le pieux qui
fit bâtir ce pont. (R.)
PONTE-rSTURA, bourgade d’I ta lie , dans le ,
Montferat, au-confluent de la Stura & du P ô ,
à quatre milles fud-eft de Cafal, & à dix fud-
oueft de Vèrceil. Long 25. 56. latit 45. 7. (R.)
PONTE-VEDRA , v ille d’Efpagne , dans la .
Galice , à l’embouchure de la petite riviere de
Leriz dans la mer. Quelques auteurs croient que
c’eft VHellenes de Strabon. Ses habitans vivent
du débit des fardines, dont il s’y fait une pêche
abondante. Long. 29. 27. latit. 42.20. (R.)
PONTE-VICO, petite v ille ,ou plutôt bourg
d’I ta lie , dans l ’état de Venife , au Breffan ,
avec un petit port, fur l ’Oglio. (R*)
PO N T E B A , voye\ P o n t e - F e l l a .
PONTFARC Y , bourg de France , en Nor- -
mandie dans- le Cotentin. (R)
PO NTGOUIN, bourg de France, dans la
Beauce -éleétion de Chartres. (R.)
PONTHIEU, ( l e ) Pagus pontius , p a y s
de France, dans^la Picardie, avec titre de comté;
ï p p p