
j j î P A L
33. La fontaine Ephea.
34. Château turc.
35. Terrein élevé par les ruines, entre lequel &
le mur il y a eu un foffê qui eft prefque comblé.
36. Décombres près de la fontaine.
37. Edifice ruiné près de la petite rivière»
38. Décombres de fépulcres.
• 39. Moulin à eau des Arabes,.
• 40. Terrein où ils enterrent leurs morts.
41. Vallée des fépulcres.
42. Ruines confufes de grands édifices , près du
temple du Soleil.
4 3 . Reftes du mur deJuftinien.
44. Petite rivière.
43. Autre rivière moins grande, qui coule au
travers des ruines, & fe joint à la première à Vefl
du temple du Soleil.
Palmyre fut ainfi nommée de la quantité de
palmiers qui crôiffoierit dans fon territoire. (R .)
PA LOM ER A , félon quelques - uns, Palma ,
Ma io r q u e , Ma jo r q u e , & Ma l lo rc a ; chez
les anciens Palumbaria ; ville de l'île'de Majorque,
dont elle eft capitale, fituée au fud-oueft de l’île.
Elle eft fort bien bâtie, & les habitans en font
aifés. C ’eft le fiège d’un évêché fuffragant de Valence.
Elle eft fortifiée & munie de trois bons châteaux,
On y compte 9 à 10000 habitans. Les places
publiques font allez belles. La cathédrale, le palais
ro y a l, la maifon de conrraâation où fe traitent les
affaires de commerce , en font les principaux edi- _
fices. Il y a dans cette ville un capitaine général *
qui commande à toute l‘île , & une garnifon contre
les incurfions des Maures. Elle a 5 paroiffes, 12
couvens d’hommes , & 9 de femmes.. Les Anglois
la prirent en 1706 , mais elle fut reprife en 17 13,
& depuis ce tems elle eft reftée aux Efpagnols.
Cette v ille , où il fe trouve un bon havre, eft à
2,0 li. n. é. d’Yviee , 48 f. ê. de Barcelone ,3 7 e.
dé Valence , & 129 de Madrid, Long. 22 , 20;
lat. 39 , 30. (Æ).
PA LO S , Palus , petite ville d’Efpagne , dans
l’Andaloufïe, avec un port , à l’embouchure du
Rio-Tinto , à 20 1. f. o. de Séville..Long» 11 , 32 ;
lat. 37 , 8.
C’eft de ce port de Palos médiocre, mais fameux
, que fit voile Chriftophe Colomb, pour la
découverte du nouveau Monde, le 23 août 1492 ,
avec une patente de la cour d’Efpagne , & trois
petits vaiffeaux, dont le prieur Pérez, & deux né-
gocians nommés Pinzono , avancèrènt les frais de
l’armement montant à 17,000 ducats. (/?.)
Palos ( cap de ) , cap dans la mer Méditerranée
, & fur la côte du royaume de Murcie. Sur la
pointe de ce cap,-il y à une tour quarrée, & a u x
environs de la pointe quelques écuéils , tant hors
de l’eau qu’à#flcûr d’eau. (R.)
P A L O T T Â , ville de la baffe-Hongrie, dans
le comté d'Albe-Royale. L ’empereur la prit fur
les Turcs en 1687. (/?.)
P A L S E Y , v i l l e d ’E e o f f e , d a n s la p r o v i n c e d e
P À M
Clydfdale , avec titre de baronie :• elle étoit autrefois
renommée par une abbaye dé l’ordre de
Cluni; Elle eft fur le C ari, à 15 li. d’Edimbourg ,
133 de Londres. Long. 12 , 40 ; lat. 56,30. (Æ.)
PALUAU, bourg de France , en Berri, fur
l’Indre , avec titre de comté. (R.)
PALUDE , Palus, ville d’A fie , dans les états
du Turc , au gouvernement d’Erzerom, près de
l’Euphrate. Elle eft firuée fur une montagne efcar-
pée de tous côtés , & cependant habitée par des
mahométans & des chrétiens. Long. 37 ; lat. 38,
35 ■ i l
PALUS - MÉOTIDE ( le ) , en latin Palus-
Mctotica, grand golfe ou mer, entre l’Europe &
l’Afie , au nord de la mer Noire , avec laquelle il
communique par le moyen d’un détroit appelé’anciennement
le bofpkore Cimmérien , aujourd’hui le
détroit de Caffd. Les anciens lui ont donné, tantôt
le nom de lac , tantôt celui de marais. Pline, liv.
I l , ch. Ixvij ; liv. V , ch. xxij ; & Pomponius
Mêla , liv. I , ch. i 6* ij , fe fervent indifféremment
des mots lacus & palus, pour défigner cette mer.
Depuis l’ifthme qui joint la Crimée au continent
jufqua l’embouchure du Tanaïs , aujourd’hui
le Don , le Palus-Méotidè s’étend du fud-oueft au
nord-eft.
Quoique cette petite mer fé trouve avoir con-
fervé fon ancien nom , cependant on l’appelle plus
communément mer de Zabache ou CVA^of. Ses
côtes au nord - oueft font habitées par lès petits
Tartares proprement dits : elle a la Crimée au
fud-oueft, les Tartares de Kuban & les Circaf-
fiens au fud-eft. Elle eft fituée par le 55e degré de
longitude, & le 46* de latit. Elle a environ 2 0 0 -
lieues de circuit. Les anciens lui donnoient le n,om
de Marais, parce que l’eau y eft moins profonde
& moins falée que dans les autres mers.
Il ne faut pas prendre à la lettre la belle def-
cription que Virgile fait de l’hiver dans .ces contrées
; elle ne convient qu’aux pays voifins du
pôle, dans lefquels même les hivers rie font pas
continuels. (R.')
PAMIERS, ou Pamiés , en latin moderne
Apamice , Pamia, jolie ville de France, dans le
haut-Languedoc , au pays de F o ix , avec un évêché
fuffragant deTouloufe, érigé en 1296. Cette
ville a fouvent été faccagée , & ne contient guère
. aujourd’hui que 3000 aines dans une enceinte affez
grande. Elle eft fituée fur l’Arriège , dans un terroir
également fertile & agréable. Elle prend le
titre de capitale du gouvernement qu’on attribue
généralement à la ville de Foix, Au refte, Pamiers
eft le fiège d’un évêché, d’un préfidial, d’une fé-
néchauffée, & fon évêque eft préftdent né des
états de la province. Le pape Boniface VIII érigea
en 1296 , en évêché, l’abbaye de Saint - Antonin
de cette ville , & les chanoines n’en ont été fécu-
larifés que dans ces derniers tems. Pamiers a 3
paroiffes & 7 couvens. Ses charges qu’elle paie
féparément, font le dixième dé ce qui eft impofé
f ü r l a p r o v i n c e . E l l e e f t
T o u l o u f e , 1 9 3 f . o . d e
1 li. n. de Foîx, ïÇ £ S&
'aris. Long. 19» 5^ » ^aU
Il y a auprès de cette ville une fontaine dleaux
minétales , bonnes contre la goutte & les obitructions.
(Æ.) j , r * 1
PAMEANGA, province de 1 île de Luçon , la
principale des Philippines, dans la partie méridionale
de File. Les Zambales , peuples feroces , &
les noirs aux cheveux crépus, comme ceux d Angola
, demeurent dans les montagnes de cette
province. (R.) I r
PAMPELONNE, petite ville de France, en
Languedoc, à 3 li. d’A lby. Long. 1 9 , 56} lat.
4 4 , 7 (RA I
PAMPELUNE , en latin Pompeiopolis, Pom-
plona , ville d’Efpagne , capitale de la haute-Navarre
ou Navarre Efpagnole, près des^ Pyrenees ,
avec line forte citadelle & un riche evecha fuffra-
gant de Burgos : S. Firmin en eft regardé comme
le premier évêque. C ’eft la réfidence d’un vice-roi.
Elle eft dans une plaine fertile fur lA r g a , à 17
lieues f. de Baïonne , 33 f. e. de Bilbao, 36 n. e.
de Madrid, 30 n. o. de Sarragoffe. Long. 16 , 10 ;
lat. 42 ,40 .
Ici mourut en 1233 Thibaut, comte de Champagne,
roi de Navarre, fi célèbre par fon amour
pour la -reine Blanche, mère de Saint Louis, par
fes poéfies & par fes chanfons ; il y en a une
édition de 1742 , en 2 vol. in-12. ^ ^
Pampelune eft dans une plainë qui n eft commandée
par aucun endroit. Cette place fut, dit-
on , bâtie par Pompée après la défaite de Sertorius ;
de-là vient qu’on l’appela Pompieopolis ou Pom-
pelo : la citadelle a été bâtie par Philippe I I , pour
tenir en bride les Navarrois , & arrêter les courfes
des François. L’univerfité y fut fondée en 1608.
A la cathédrale eft le tombeau dé Charles 111, de
la jnaifon d’Evreux , mari d’Eléonore de Caftille,
roi de Navarre , à caufe de Jeanne de France
fon aïeule , fille de Louis Hutin.
Cette ville contient 4 églifes paroifîiàles & 13
couvens. C ’eft le fiège d’une audience royale.
Outre la citadelle, elle a encore un fort château
dans fon enceinte. Il y a dans la citadelle un moulin
à bras, auquel on peut encore employer des
chevaux, & qui feroit d’une grande reffource en
cas de fiège. Elle a de fort belles places publiques.
{[R.)
Pampelune , ville de l’Amérique ipéridionale,
au nouveau royaume de Grenade. Elle eft à 60
lieues de Santa-Fé. Long, 308, 55 \ lat. 6 ,3 0 . Il
s’y trouve des mines d’or , & on y nourrit beaucoup
de brebis. (/?.)
PAMPROU, gros bourg de France, dans le
Poitou , éle&ion de Saint-Maixent. (Æ.)
PAN. Voye%_ Pahan.
PAN AM A , (ifthme de"), ifthmç du nouveau
Monde , qui réunit les deux continens dé l’Amé-
yique. Il n’a guères que 19 lieues à l’endroit le plus
Ç-éogr. Tome II.
étroit. Il fait-partie de l’Amérique méridionale ,
& en particulier de la Terre-férme. On voit du
haut d’une montagne , près de Nombres de Dios ,
d’un côté la mer du Nord , & de. Pautre celle
du Sud. On tenta, dès l’an 15 13, de chercher par
cette mer du Sud de nouveaux pays à foumettre ,
& l’on en vint à bout. Long. 293 d. 3 3', o*'; lat*
8 d. 38', 30". On nomme aufli cet ifthme , iflhme
de D arien. (R.)
Panama ( golfe de ) , golfe d’Amérique , fitué
au fud-oueft de l’ifthme de même nom , entre l’A mérique
feptentrionale & l’Amérique méridionale.
(R.) Panama , ville épifcopale & confidérable de
l’Amérique méridionale, capitale de l ’audience de
Panama, fur une baie de même nom , à 4 lieues
des ruines de l’ancienne Panama , que Morgan,
flibuftier anglois , pilla & brûla en 1.671 , & a 10
lieues de Porto-Belo, vers le midi , ‘fous. le 297e
degré 20 minutes de longitude, & lë 8e degré 40
minutes de latitude. Çeft.-là que.fe^ fait une partie
du commerce du Pérou & du Chili avec l’Efpa- .
gne. Son port ne peut recevoir que de petits vaif-
feaux ; mais celui de Perico, qui en eft à 3 lieues,
reçoit les plus gros, & leur cargaifon fe tranf-
porte enfuite à Panama. Son évêque eft fuffragant
de Lima, & fe dit primat de la Terre-ferme.
L’audience de Panama eft une province, fituée
dans l’ifthmo de même nom. Elle tait partie de la
Terre-ferme : fa longueur entre Vefl 6c Youejl, eft
d’environ 80 lieues. Elle a pour bornes , vers le
levant, les gouvernemens de Carthagène & de
Popayan , & au couchant le fchâteau de la Vera-
gua dans le Mexique. Sa largeur , où le pays' eft le
plus fpacieux entre les deux mers , eft à-peu-près
de 60 lieues , & elle n’eft que de 19 dans l’endroit
où le pays eft le plus étroit , comme entre Panama
& Porto-Belo. Le terroir eft pour la plus grande
partie montueux & rude, & plein de marais aux
lieux où il eft un peu bas. L’air y eft pefant &
mal-fain ; & depuis le mois de juillet jufqu’en novembre
, qui eft le tems de l’h iver, il y pleut continuellement
& il y tonne affez fouvent. La terre
n’y eft pas fertile ; elle ne produit guère que du
maïs en petite quantité. Elle eft meilleure pour
le bétail, fur-tout pour les vaches , à caufe de la
quantité de pâturages. Il y àvoit autrefois de fort
grands troupeaux de cochons que les fauvaees
chaffoient dans leurs rets , après avoir mis le feu
aux herbes ; mais aujourd’hui il y en a peu. Les
arbres y abondent en feuilles & font toujours
verds, mais ils produifent peu de fruits : la nier
eft poiffonneufe aufli bien que les rivières , où on
trouve un grand nombre de crocodil.es. Cette province
a été autrefois très-peuplée & très-riche. Les
rivières y rouloient de l’or 5 mais on a tant travaillé
à ramaffer ce précieux métal, que les rivières-
& le pays même femblent s’épuifer. On y pêche
des perles auprès dè quelques petites îles nommées,
à caufe de cela > les îUs des Perles. (Æ.}