
côtés d’une pyramide conftruite 3000 ans auparavant,
regardoient encore exactement les quatre
points cardinaux , pofition qu’on ne fauroit prendre
pour un effet du hafard. Il eft bien plus naturel
de penfer, ou qu’il y a eu quelque erreur dans les
operations de T y ch o , & dans la méridienne de
Bologne ; o u , ce qui eft encore plus vraifembla-
b le , que le fol des endroits où ces méridiennes
ont été tracées, fur-tout celle de Bologne, peut
avoir fouffert quelque altération.
La ligne méridienne d’un lieu, eft une ligne
droite que l’on conçoit paffer par ce lieu , & prolongée
de manière que les deux extrémités abou-
tiffent aux pôles, faris aucune déclinaifon. On
donne aufli ce nom à une ligne qui fait connoitré
le point de midi par un rayon lolàire qui vient
frapper cette ligne. Voyc{ Pôle. Voyeç Globe.
\r .)
MÉRINDADE: on donne ce nom en Efpagne
au diftriâ d’une jurifdiftion, comme d’une châtellenie
, d’un petit baillage, & d’une prévôté dont
le juge eft appelé mérino ; & le mérino - mayor,
c’eft le roi. Le royaume de Navarre eft divifé en
fix mérindades. (R.)
MÉRINDOL, village de Provence , au diocèfe
de Cavaillon , parlement d’A ix , viguérie d’A p t ,
près de la Durance, à 3 lieues de Cavaillon : ce
lieu , ainfi que celui de Cabrières , étoit habité par
des feétaires des anciens Vaudois.
On parloit déjà fous Louis XII de les exterminer
; mais ce prince humain y envoya Laurent
Bureau, fon confelfeur, prélat fage & éclairé,
pour les prêcher & les convertir , vers 1 50p.
François I*r , preffé par les moines & le cardinal
de Tournon, qui étoit dur,, ordonna de les détruire
s’ils ne rentroient dans le fein de l’églife.
Chaffeneuz, Autunois, alors premier préfident du
parlement d’A ix , qui inclinoit à la douceur, 'empêcha
toute fa vie l’exécution de l’arrêt de mort
du parlement d’A ix , rendu le 18 novembre 1540,
contre ces malheureux ; mais après la mort de ce
.grand magiftrat, Jean Meynier d’Opède, fon fuc?
ceffeur, pouffé par les évêques & le vice - légat
d’Avignon , marcha contr’eux avec des troupes,
brûla leurs villages , & fit paffer les habitans au fil
de l’épée. Il ne refte plus à celui de Mérindol, que
quatre feux de cadaftre. (/?.)
MÉRIONET-SHIRE, province d’Angleterre,
dans la partie feptentrionale du pays de Galles,
avec titre de comté , bornée au nord par les comtés
de Carnarvan & de Denbigh ; eft, par celui de
Montgomery; fud , par ceux de Radnow & de
Cardighan ; oueft, par la mer d’Irlande. On lui
donne 108 milles de tour, & environ 500 mille
arpens. C ’eft un pays montueux, ou l’on nourrit
beaucoup de moutons. Le gibier, d’ailleurs, & le
poiffon, y abondent, & l’on y fabrique des étoffes
de coton. La plus haute montagne de la Grande-
Bretagne, appelée Kader-idiis, eft dans çette pror
yince. (Ri)
M ERLÔU, autrefois MellO , petite ville Ôc
baronie de France, en Picardie , au diocèfe de
Beauvais , avec un château dont les écuries font
fuperbes. Elle a donné fon nom à i’illuftre maifon
de Mello, & appartient préfentement à celle de
Luxembourg. Long. 20 ; lac. 49, 10. (R.)
M ÉRO DE , dans le duché de Juliers , entre
Juliers & Duren, a donné le nom à la célèbre
maifon de Mérode. (R.)
MÉROU , ville d’Â fie , en Perfe , dans le Kho*
raffan. Elle a produit plufieurs favans hommes
Jacut affure qu’il y a vu trois bibliothèques, dans
l ’une defquelles il y avoit quelques mille volumes
manufcrits. L’agrément de la fituation , la pureté
de fon ai/, la fertilité de fon terroir, & les rivières
qui l’arrofent, en font un féjeur délicieux. Son
territoire a du fel fofliie. Cette ville eft à 45 lieues
f. o, de Bocara, 108 n. e. de Nifchabourg. Long,
8 1 ; lat. 37, 40.
C ’eft dans cette ville que mourut, en 1072,'
Alp-Arflan, fécond fultan de la dynaftie des Self
gincides , & l’un des plus puiffans monarques de
l’Afie. On y lit cette épitaphe fur fon tombeau *
« Vous tous qui avez vu la grandeur d’Alp-Arflan
»élevée jufqu’aux çieux, venez la voir à Mérou,
» enfevelie dans la pouffière ». (Ri)
MERS. Voye1 MÊnars.
Mers. ( le comté de ) , ou la Ma r c h e ,'
province maritime de l’Ecoffe feptentrionale, avec
titre de comté. Elle abonde en.bled & en pâtura*
ges. Elle èft fituée à l’orientée la province de
fw ed a le , & au midi de celle de Lothian, fur la
mer d’Allemagne. La rivière de Lauder donne le
nom de Lauderdale à la vallée qu’elle arrofe dans
cette province. La famille de Douglas jouit aujour-»
d’hui du comté de Mers. (Æ.)
MERSBQURG , Martisburgum , ancienne ville
d’Allemagne, dans le cercle de haüte-Saxe, en
Mifnie , avec un évêché fuffragant de Magde-. '
bourg, aujourd’hui fécularifé. Elle appartient à
l’éleéteur de Saxe, Henri I gagna près de cette
ville , en 933, une fameufe bataille fur les H©n*
grois. Le comte deTilly la prit en 16 31, les Sué?
dois enfuite , & depuis les Impériaux & les. Sa*
xons. Son évêché avoit été fondé par l’empereur
Qthon I en 968. Le chapitre fubfifte encore, mais
il eft luthérien. Mersbourg , qui eft une ville immédiate
de. l’empire, eft fur la Sala, à 4 milles
f.o . de Hall, 8 n. o, de Leipfiek, 2,3 n. o. de
Drefde. Long. 3©, 2 ; lat. 5 1 ,2 8 . Ses brafferies
font renommées. Il y a à Mersbourg., du côté qui
regarde la ville de Halle , un fauxbourg nommé
Altenbourg. C ’eft dans l’églife de ce fauxbourg que
Tancwerde, prince de Saxe, fils de i’empereur
Henri l’Oifeleur, & frère d’Oton I , fut tué devant
l’autel par un fpldat en 937. L’évêché de Mers-?
bourg eft fitué fur la Saale. Il a environ douze
lieues de long fur fept de large. Il eft bien peuplé
& bien cultivé. Il abonde en bled, en bétail, bois,
gibier ; il a dçs barras , des faiines. On y trouve
M E R
des faifans ; & entre les fruits, les pêches y font
délicieufes, Ce pays , après avoir été un comté
pendant plus de 200 ans, fut converti en évêché.
Jean-Georges I , électeur de Saxe , s'appropria cet
évêché, & le donna , par fon teftament, à Chrif-
tian fon troifième fils, dont les defcendans ont
joui jufqu’en 1738, que fa lignée s’éteignit dans
le duc Henri, Depuis ce tems, ce pays a été incorporé
aux domaines de la branche électorale qui
en avoit déjà la fouveraineté. L ’éleCleur y envoie
un adminiftrateur, & la régence du pays eft com-
pofée d’un chancelier, & de huit çonfeillers. Le
chapitre eft compofé de feize chanoines qui font
nobles, entre lefquels il y eh a toujours deux qui
font profeffeurs dans la faculté de droit, en 1 uni-
verfité de Leipfiek. Tout le pays de Mersbourg
fuit la religion luthérienne. (Ri)
MERSEBOURG , Merfeburgum , petite ville
d’Allemagne , en Suabe, dans 1’évêche de Confiance,
&. la réfidence ordinaire de l’évêque. Elle
eft fituée près du lac de Confiance, fur la rive
feptentrionale. (Æ.)
'MERSEY, rivière d’Angleterre. Elle a fa fource
dans la province d’Y orck , prend fon cours entre
les comtés de Lancaftre au nord, & de Chefter au
midi, & finit par fe rendre dans la mer d’Irlande,
,©ù elle forme le port de Liverpole. (Ri)
MERTOLA, autrefois M^r t il is , ancienne
petite ville de 'Portugal, dans l’Alentejo. Elle eft
•forte par là fituation, & devoit être opulente du
tems des Romains , fi l’on en juge par des monu-
jnens d’antiquités , comme colonnes & ftatues
qu’on y a déterrées. Cette ville fut prife fur les
Maures par domSanche en 123.9, a.lîP^s
de la Guadiana, dans l’endroit où cette rivière
commence à porter bateau, à 24 li. f. d’E vora, 40
jde Lisbonne. Long. 10, 20 ; lat, 3 7 ,30 . (Ri)
MERVEROND, ville de Perfe , fituée dans un
^très-bon terroir. Selon Tavernier, les géographes
jdu pays la mettent à 88 d. 40'de long. & à 34 d,
3©* de lat. (R.)
MERYILLE, petite ville de la Flandre fran-
g oife, fur la Lis, à 3 lieues de Caffel. Elle appartient
à la France depuis-1677. Long. 20, 18 ; Ut.
50 ,3 8 . (R!)
MÉRUWE : on nonjme ainfi cette partie de la
Mcufe qui coule depuis Gorcum jufqu’à Ja mer,
& qui paffe devant Dordrecht, Rotterdam , Schie-
dam , & la Brille. On appelle vieille Meujé, le bras
de cette rivière qui coule depuis Dordrecht, entre
l’île d’Yffelmonde, celle de Beyerland, & celle de
Putten,& fe joint à l’autre un peu au-deffous de
Vlaerdingen. (R.)
MERXHAUSEN, petite ville d’Allemagne,
dans la bafl'e-Heflè, à une demi lieue de Naum-
fiourg. (Ri)
MERY-SUR-SElNE, petite ville de France, en
Champagne, à 5 lieues au deflbus deTroyes. Il
y a un baillage royal, & un prieuré de l’ordre de
Saint Benoît, Long. 2 1 ,4 9 ; lat? 4 8 ,1 5 . (Ri)
Çréogr, Totfie //*
M E S 345 MESCHED , Antiochia Margiana , ville confi-
dérable de Perfe , dans le Khoraffan , à 20 lieues
de Nichapour. Elle eft enceinte de plufieurs tours,
& fameufe par le fépulcre d’ Iman-Rifâ, de la famille
d’A ly , auquel les Perfans ont une grande
dévotion. C ’eft dans une montagne , près de Mef-
ched , qu’on, trouve les plus belles turquoifes. Les
tables géographiques de Naflir-Edden nomment
cette ville Thus y & la placenta 9 2 ,3 0 de long,
& .à 37, de lat, (R.)
MESCHEDE , jolie ville d’Allemagne , au cercle
de Weftphalie, fur le R o e r , dans le Saver-
land. Elle appartient à l’éleéteur de Cologne. (Ri)
MESERITZ, ville de Moravie, dans le cercle
de Preraw. (Ri)
MESKIRCHEN , ou M o e s k i r c h , petite ville
de Suabe, dans la principauté de Furitemberg ,
près de Pfullendorff, & a 6 li. d’Uberlineen. (R.)
MESLIERE, en Franche-Comté, dans le comté
dé Blamont, appartient au prince de Montbel-
liard, fous la fouveraineté de la France. Il y a
une bonne papeterie. (/?.)
MESMIN (S a in t ) , bourg de France, dans le
Poitou, éleftion de Thôuars. (R.) M.esmïn (S a in t) , abbaye de France, au diocèfe
d’Orléans , d’abord de l’ordre de S. Benoît,
aujourd’hui aux Feuillans. Elle eft du revenu de
8000 liv. Son nom latin eft Miciacum■ Elle eft
fituée à 2 lieues d’Orléans , vers le couchant, fur
le Loiret.. Cette abbaye , aujourd’hui nommée
Saint-Mefmin, fut bâtie fur la fin du règne de
Clovis , par Saint Eufpicc & Saint Maximin fon'
neveu, de qui elle a- pris le nom. Saint Eufpice en
fut le premier abbé en 508, & Saint Maximin ou
Saint Mefmin le fécond. Elle a eu beaucoup de
Saints religieux dans les commenççmens ; les tems
ont changé» (Ri)
MÉSOPOTAMIE contrée de l’A fie , renfermée
entre le Tigre & l’Euphrate ; le mot grec
Mero'zsoTu.f/Jct, fignifie un pays renfermé entre deux
fleuves. Le T igre, dit Strabon , borne la Méfopo-
tamie à l’orient, 6c l’Euphrate à l’occident; au nord
le mont Taurus la fépare de l’Arménie, & l’Euphrate
, lorfqu’il a pris fon cours vers l’orient, la
baigne au midi.
Aujourd’hui les Arabes nomment Al-Gèfirahy
le pays renfermé entre le Tigre & l’Euphrate,
& ils le divifent en quatre parties, qu’ils appellent
diars ou quartiers. Ces quatre quartiers font
celui de Diarbekir, nommé vulgairement Diarbeh ,
qui donne fouvent fon nom à toute^a Méfopota-
mie. Le fécond eft Diar-Rabiat, le troifième Diar-
Rachat ; & le quatrième Diar-Mouffal.
Les villes capitales de ces quatre cantons , font
dans le premier quartier, Amida, que les Turcs
appellent Carèmit & Diarbek ; dans le fécond quartier
Nifible ; dans le troifième , Rachat, que nos
hiftoriens nomment Ata&a ; & dans le quatrième
quartier, la ville célèbr-e de Mouffal ou Moful,
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