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prifon, où il demeura jufqu’à fa m o r t, arrivée
en 1559 , à foixante-dix -huit ans.(/2.)
K À L IN , ville de Perfe, que Tavernier place
à 87 d. 5' de long.y & 3 5 d. 15' de la t .,
KAL IR, petite ville d’Allemagne , au cercle de
Souabe* dans le duché de Wirtemberg, avec un
vieux château. Elle eft divifée en deux par la rivière
de Nagoldt. Long. 2 7 ,20 ; lut. 48, 38.
KA L IS , petite ville de la nouvelle Marche de
Brandebourg, fur un la c , & à 5 lieues, f. de Fal-
kemberg. Il y avoit autrefois une fameufe meule
à aiguifer ; de là vient que les Allemands difent
d ’un homme dont les manières ne font pas polies
, il n a pas encore été à K ails.
K àLIS. Voye{ Clas.
K A L ISCH , Califia, province de la baffe-Pologne
, avec titre de palatinat, fur la rivière de
Warte. Ses lieux les plus remarquables fon Gnefne
& Kalifch, ville qui donne fon nom au palatinat.
La partie de ce palatinat qui eft au - delà de la
Netze, a paffé fous la domination du roi de Pruffe ,
lors du démembrement de la Pologne en 1773.
Lon$- 35 » 55 i l a t • 51 » 55-
KA LKA S ( l e s ) , nom d’une nation Tartare,
parmi les Mungales ou Monguls, qui font fournis
a l’empereur de la Chine.
K A L K U L AN , grand lac de la Tartarie Mof-
covite, d’où fort l’irtis.
KALLUMBOURG. Voyeç Kalimbourg.
K A L N IC K , ville forte de Pologne , au .palatinat
» de Braclaw. Elle fe rendit au roi de Pologne
en 1674, après une rébellion de vingt-fept
ans. Long. 47, 53 ; lat. 48, 59.
K A L O , fortereffe de la haute-Hongrie, au canton
de Zatmar, à 12 lieues f. e. de To k a i, 28
n. e. de Waradin. Long. 40, 5; lat. 47,
K alo , fortereffe de Uanemarck, dans le nord-
Jutland, au diocèfe d’Aarhuus.
KALTEN -NORTHE IM, gros bourg & bail-
lage de Franconie, avec une maifon de chaffe ,
à la maifon de Saxe - Weimar, qui en a ‘hérité
de celle de Saxe-Eifenach, éteinre en, 1741. Ils
font fltués dans le comté de Henneberg. (#.)
KALTENSTEIN , petite ville d’Allemagne , 1
en Siléfie , dans la principauté de N eifs. j
K AMA (la), grande rivière de l’empire Ruffe,
qui a fa fource au pays des Czeremiffes, va fe
perdre après un long cours dans le W o lg a, au
royaume de Cafan. Adam Brant, Oléarius & Corneille
Je Brun difent qu’elle eft fort large, &
coule avec beaucoup de rapidité.
K AM A KU R A , fameufe île du Japon, d’environ
une lieue de circuit, fur la côte méridionale
de Niphon. C ’eft-là que l’on envoie en exil les
grands qui ont fait quelques fautes confidérables.
Les côtes de cette île font fi efearpées, que les
bateaux qui y portent des prifonniers ou des pro-
vifions, doivent être élevés 8c defeendus avec des
grues & autres machinés. Voyer Kempfer dans fon
hifioire du Japon. (/?.)
K A M
K & M A N , ville de l lndouftan, dans la pref»
qu île d en deçà le Gange, au royaume de Car»
nate, a ï 8 lieues de Chandegri.
KAMENIC E , ou Kamnitz. De quatre villes 9
tant de Bohême que de Moravie , qui portent ce
nom, la feule qui mérite quelque attention , eft
celle du cercle de Leitmeritz, en Bohême. Elle
appartient au prince de KinsJcy. Elle eft munie
0 un chateau, 8c elle a de grandes- verreries , d’où
fortent, entr’autrés , quantité de verres blancs
cizeles.
KAMENOI-POYAS, nom que lesRuffes don»
nent a une chaîne de hautes montagnes qui fépare 1 Europe de 1 Afie, 8c qui fut. connue autrefois fous
le nom des monts Rypfiées. (Æ.)
KAMENTZ, C amentz,- ou K amientz, ville
de la haute -Luface , au cercle de Goerlitz. Elle
eft fituee en pente fur l’Elfter. On y compte ,
outre leglife paroifliale, une églife vénède, trois
chapelles, trois hôpitaux, & une école latine. On'
y fabrique des draps 8c des toiles.
KAMINIECK , Camenetiay forte ville de Pologne,
capitale de la Podojie, avec deux châteaux,
oc un eveché fuffragant de Lemberg. Quelques-
uns croient que c’eft la Cledipava des anciens. Les
lurcs la prirent en 1672 , 8c la rendirent par la
patx de Carlowitz en 1690. Elle eft fur un rocher
elcarpe, au pied du quel paffe le Smotrziez , qui
tombe dans le Niefter. Elle eft à 36 li. de Lemberg,
122 f. e. de Cracovie, 130 f. e. de Warfovie ,
40 o. de Braclaw. Long. 4<r g e ; Ut. 48 , <8.
KAMINIETZ, W iso k ie , ou Schereschow,
ville du royaume de Pologne, dans la Lithuanie ,
& en particulier dans la Ruflïe Lithuanienne (/?.)
KAMISANKA , ville de l’empire Ruffe, fur
le Wolga, à I endroit où le czar Pierre Ier a fait
faire un canal pour joindre le Wolga avec le Don
ou Tanàïs.
KAMLACH , rivière d’Allemagne , dans le
cercle de Souabe, 8c dans la feigneurie immédiate
de Mindelheim. Gette rivière n’a rien en foi de
remarquable ; mais, entr’autres lieux qu’elle ar-
rofe , il eft un village qui porte fon nom , 8c
qui, ayant vu-naître Jean-Baptifte Homann , ne
pouvoit etre ici paffé fous filence. Il n’eft pas de
greographe dont les cartes foient plus répandues
que celles de ce Homann ou de fes héritiers.
KAMMA-JAMMA, grande ville de l’empire
du Japon. Elle peut contenir environ deux mille
maifons. Elle eft bâtie fiir deux collines, féparées
par un vallon.
K AM SK I , rivière de la grande Tartarie , en
Sibérie. Elle fe jète dans le Jenifcei. Il y a fur
fes bords des Tartares païens, qui demeurent dans
des huttes d écorces de bouleau, 8c vivent -de
poiffon ou de venaifon, avec des racines de lis
jaune. Ce font les Tartares Tungufes 8c les Tartares
Burates.
KAMTSCHADALES , ou Kamtschatka-
dales, nation Tartare qui habite près du golfe
K A M
dt Kamtschatka, à l'orient de la Sibérie. Ils font
petits de taille, portent de grandes barbes. Us fe
vêtiffent de peaux de zibelines, de loups , de
rennes & de chiens. En hiver ils demeurent fous
terre , 8c en été ils habitent dans des cabanes fort
élevées, où ils montent par ’des échelles. Us fe
nourriffent de divers animaux 8c de poiffons, qu ils
mangent fouvent cruds 8c gelés. L’hiver ils font
des folles ou ils mettent le poiffon en magafin,
& le-couvrent d’herbes 8c de terres. Us en vont
prendre pour leurs repas lors même qu’ils font
p o u r r is i ls les mettent dans des vafes , où ils
jètent des pierres rougies aû feu pour les faire
cuire. Us ont parmi eux des magiciens , qu’ils
nomment fehamaus. On ne leur connoit aucun
culte. _
KAMTSCHATKA , grande prefqu’ïle au nord-
eft de l’A fie, entre un golfe dn même nom 8c la
mer du Japon, à l’extrémité orientale^ de l'empire
Ruffe 8c de notre continent.
C e pays, ainli nommé par lesRuffes dans la
grande carte de leur empire, femble être le même,
félon Kempfer , que celui que les Japonois appellent
oku-Jéfo ( le haut Jéfo ) , dont ils ne favent
prefque rien.
Suivant les meilleures deferiptions que les Ruf-
fes en aient pu donner, c’eft une prefqu île fttuée
entre les 170 & les 180. deg de longitude, 8c 51 8c
62 de laiit. au nord du Japon.
Elle eft contiguë au nord à la Sibérie, 8c s’étend
jufqu’au cap Suétinos, qui eft le dernier de la
Sibérie au nord-eft ; mais la mer la baigne au fud,
à l’eft 8c à l’oueft. Elle eft habitée par diverfes nations
, dont celles qui occupent environ le milieu ,
paient tribut aux Rulfes ; au lieu que celles qui demeurent
plus au nord, 8c en particulier les Olutorski
(nom qu’on leur donne dans la carte d eR uflie),
en font les ennemis déclarés. Les Kurilski ou Ku-
rilis qui demeurent plus au fud, étant moins barbares
que les autres ,.font regardés par les Ruffes
comme une colonie de Japonois.
Le commerce entre la Sibérie 8c le Kamtfchatka fe
fait par deux routes différentes. Quelques-uns traversent
le golfe de Kamtfchatka, qui fépare ce pays
de la grande Tartarie 8c de la Sibérie , à près de 58
degrés de latitude, 8c ils s’embarquent d’ordinaire
à Lama, où les Ruffes ont commencé à bâtir de
grands .vaiffeaux pour paffer à Priftan , ville qu’ils
ont établie dans le Kamtfchatka, 8c qui eft habitée
par une colonie ruffe ; mais les habitans de la Sibérie
qui demeurent aux environs du fleuve Lena ,
& le long de la mer Glaciale , font d’ordinaire par
mer, le tour du cap Sucotoipos, pour ne point
tomber entre les mains des Tskalàtzki 8c Tschatzki,
deux nations cruelles 8c barbares qui habitent la
pointe de la Sibérie au nord-eft, 8c qui font ennemies
mortelles des Ruffes.
Par cette defeription, il paroît qu’il exifte un détroit
qui fépare le Kamtfchatka du Japon , fuivant
les relations des Ruffes. 11 y a dans ce détroit plu-
K A M I O <3f
fleurs petites île s , dont la principale eft appelée
Matmanska dans une carte publiée depuis 1730*
par J. B. Homann ; 8c cette île pourroit bien être
la même que le Matzumai de quelques cartes ja-
ponoifes.
11 femble aufli qu’il n’eft plus douteux, par les
belles découvertes des Ruffes en 17 3 1 , qu’il n’y
àit au nord du Japon un paffage libre pour aller
par mer au Kamtfchatka ; qu’en lùivant la côte on
ne parvienne à un détroit qui joint la mer du Sud
à la mer Glaciale ,.8c dont la partie la plus étroite,
qui n’a pas plus de 40 lieues de large, fe trouve
fous le cercle polaire ;• qu’enfln à l’eft de ce continent
on ne trouve une terre qui,-félon le rapport
des habitans , fait une partie du grand continenr,
abondant en fourrures, 8c que, félon les apparences
, cette terre appartient à l ’Amérique fepten»
trionale.
Les côtes du Kamtfchatka fonr remplies d’îles
nouvelles, qui y font formées fans ceffe par les
volcans. Dans le grand nombre de rivières qu’on
y trouve, on remarque fur-tout celle d’Ounakin ,
celle de Ningin, 8c la Karaga. Près de cette dernière
eft une île qui porte fon nom, 8c que la mer
a enlevée de la côte où débouche ce fleuve. Les
habitans de cette île font fl ftupides, que les fan-
vages du continent voifin les appellent race de
chien : ils paroiffent aufli barbares aux Koriagues>
que ceux-ci le paroiffent aux Ruffes.
Rien de plus affreux que les grandes chaînes de
montagnes, 8c les énormes précipices qui couvrent
ces contrées. Les neiges, les torrensles volcans
, les tremblemens de ^ r e , tout contribue à
rendre l’afpeâ de cette prefqu’île aufli hideux que
fauvage.
On trouve des eaux chaudes dès la pointe méridionale
du Kamtfchatka ; elles coulent prefque
toutes le long de la rivière Ozernaya , qui fort du
lac Kuriskoi, 8c finiffent par fe jeter toutes enfem-
ble dans ce fleuve ; mais elles n’ont pas un grand
degré de chaleur. Il fort aufli un grand nombre de
fources chaudes d’une montagne près de la rivière
de Paudja; 8c la rivière de Baariion en reçoit une
quantité confldérable. En plufleurs endroits même,
ce font moins des fources chaudes que de gros
ruiffeaux, dont l’eau brûlante répand la fécondité'
fur leurs rives, 8c les couvre d’herbes vertes &
fleuries. Le fleuve Kamtfchatka voit fes rives garnies
de racines dont fe nourriffent les fauvages, 8c
de bois propres à la conftruélion des maifons &
des vaiffeaux. Les plantes qui veulent un terrein
chaud y réufliffent beaucoup mieux. On y a femé
de l’orge 8c de l’avoine avec fuccès. Les beftiaux
y font d’une groffeur prodigieufe , toujours gras
8c donnant du lait dans toutes les faifons. Mais les
environs de la mer font en général trop pierreux,
trop marécageux pour être propres aux pâturages
ou à la culture. Les côtes ont peu de bois , 8c les
abords des rivières n’ont guère que des failles, 8c
des cannes. Le meilleur bots eft le bouleau des