
•200 L I E
des pierres rpillîaires qu’on a placées depuis 17Ô3 •
fur toutes les grandes routes de mille en mille toi-
fe s , feront probablement naître l’ufage de compter
les lieues de 2000 toifes, & les lieues de poftes
font en effet prefque par-tout le royaume de cette
quantité. Les aftronomes comptent les lieues de
25 au degré moyen de latitude, ou de 2283 toifes •
chacune ; les navigateurs comptent par lieues marines
de 20 au degré, c’eft-à-dire, d’environ 2850
toifes. Voyeç le 'lraité des mefures itinéraires de M.
Danville. (R.)
JLIÈVE. ( la ) , petite rivière des Pays-Bas. Elle
a fa fource en Flandres, près de Damme, entre
Bruges & l’E clufe, & fe jète dans les foffés de
Gand.
LIEUVIN ( le ) , en latin Lexovienfis Agér, petite
contrée de France, en Normandie, au dioeèlè de
Lin,eux, dont elle fait partie. Le Lieüvin comprend
Lifieux , Honfleur, trois ou quatre bourgs, fept
abbayes, & quelques baillages.Ce petit pays,un
..des plus fertiles de la Normandie , abondé en pom-
oues, en grains & en pâturages ; il a d’ailleurs des
mines, des forges, & des manufaéhires de grof-
fières étoffes de laine, qui occupent utilement les
.habitans.
LIEXUI, ville de la Chine., première métropole
,de la province de Nankin,., au département de
Nankin.
LIEYANG, ville de la Chine, première métropole
de la province de Nankin, au département de
Nankin.
Je ne puis croire que ces villes foient toutes
.deux les premières métropoles de la même pro
yince , &.du même département ; il faut que l’atlas
Ghinois fe trompe. {.M-a $.sL>n d & M o r v i z -
. 1 1 e r s y . \
LLFFORT, petite ville d’Irlande , au comté , 8c
i 10 li, n. e. de Dennugal. Elle envoie deux dépu-
i|és au parlement.
LIGÉE, Ligea, île imaginaire , forgée par Folin 9
.qui dit qu’elle prit fon nom d’une des trois frênes,
dont le corps fut jeté dans cette île.. Ligée. eft à
via vérité le nom d’une frêne , mais il n’y a point
:d’île qni fe nomme de la forte ; aucune des îles
ilrénufes ne s'appelle ainfi. Enfin , la frêne Ligée
eut fa fepulture à Terine, qui eft une ville en terre-
ferme. Voyt^ T erine & Sirénuses (îles ).
LIGNE, bourg & principauté des Pa y s-B a s,
dans le . Hainaut Autrichien , fur la Den re , à 2
Jlieues au-deffus d’Ath. Son titre de principauté
date de l’an 1602. La maifon de Ligne .eft divifée
;en deux franches, Aremberg & Arfchot ; Chinaay
Barbençon (JL)
L I G N E R ] S , b o u r g d e l a g é n é r a l i t é d ’A l e n ç o n ,
.o u e f t h é G i l l e s d e C a u x , p lu s c o n n u p a r f a p i è c e
dur Y Horloge de fable, q u e p a r ^ t r a g é d i e d e Ma-
rius; i l .e ft m o r t e n 1 7 5 3 » â g é d e c in q u a n t e - ,u n
gins.
LIGNÈRE - LÀ - DOUCELLE gros bourg
France, au ^ioçè.fp, éleéfion, & k ligues
L I G n. o, du Mans , remarquable par fes eaux minérales!
LIGNIÈRES, bourg de France , dans la Sain-
tonge, éleéfion, & à 4 li. f. e. de Cognac.
Lignières , petite ville de France, en Berri,
fur la rivière d’Auron, avec.une collégiale. Elle eft
à 10 li. de Bourges. (/L)
LIGN1T Z (principauté dë), dans la Siléfie Pruf-
fienne, & une des plus confidérable 8c des plus
fertiles du pays, Elle eft également diftinguée par
fes vaftes forêts, & par l’excellence des chevaux
qu’elle produit. On cultive la garance avec beaucoup
de fuccès dans les villages des environs de
Lignitz. On compté cinq villes, dans cette principauté.
Elle dépend de la régence royale. & de la
chambre des guerres 8c domaines, établies à Glo-
gau. Elle eft divifée en quatre ^cerclés, indépendamment
d’un baillage fé p a r é fa v o ir , le cercle
de Lignitz, le cercle de Goldberg, le cercle de
Hayriau, le cercle de -Liiben, & le baillage royal
de Parchwitz. (Ma s s o n d e M o r v il l ie r s ).
Lignitz , Lïgnicium , ville forte de -la Siléfie
Pruflienn.e , capitale d’uné principauté de même
nom. On a prétendu qu’elle avoit été fondée par
les Lygiens ; mais ce peuple n’avoit point de vides,
8c d’ailleurs nous ne favons pas afiez précifément
quel pays il occupoit. Ceux qui croient que Lignitz
eft Y Hegetmatia. de Prolomée, ne font pas
mieux fondés, puifque du tëms de ce géographe
la Germanie au-delà du Rhin étoit aufli fans villes ;
les urnes, & autres moriumens que l’on a découverts
aux .environs de Lignitz , ne prouvent point
une origine romaine. Les Sarmates & les Slaves
brûloient leurs môrts , de même que lés Romains ;
& de plus., on trouve ces fortes d’antiquités dans
toute la. Siléfie. Enfin , Lignitz n’étoit qu’un village
quand Boflelas , furnommé le Haut, l’entoura de
murs, & en fit une ville. Elle eft fur le ruiffeau
de C a t , à % milles n. de Jawër, à 7 n. o. de Bref-
law, & autant f. de Glogawu Long. 33 , 50 ; lat*
51 > 55"
Le château de Lignitz eft fitué dans l’enceinte
de la même ville. On diftingue l’hôtel fuperbe où
fe tiennent les états de la province. Les luthériens
ont deux églifes paroifliales. Les catholiques pof-
sèdent la collégiale de Saint-Jean, enlevée aux
luthériens en 1698 ; l’églife & le couvent des reli-
gieufes Bénédiéfines de Sainte-Croix, l’églife de
Saint-Jean-Népomucène, l’églife & le couvent des
Francifcains. On y voit auffi un college , un hôpital,
une académie équeftre, une école royale &
municipale de la confeffion d’Augsbourg. Le commerce
des habitans confiée en draps & en garance.
Le roi de Pruffe y eut un avantage fur les Autrichiens
en 1760. Elle a fouffert très - fouvent des
incendies,.
Ün gentilhomme, né à Lignitz, Gafpard de
Schwencfeld, fit beaucoup de bruit dans le x v i e
fiècle, par fes erreurs & fon fanajifme. Il finit fes
jours à y im , en 156 1, âgé de foixante-onze ans ;
mais
-2 CH
L I G
mais les perfécutions continuelles qu’il effuya pendant
fa v ie , lui procurèrent, après fa mort, un
grand nombre de feélateurs : alors tous fes ouvrages
difperfés furent recueillis avec foin, & réimprimés
enfemble en 1592, en 4 volumes in-4 . B
y foutient que l’adminiftration des fasremens eft
inutile au falut ; que la manducation du corps &
du fang de Jèfus-Chrift fc fait par la foi ; qu il ne
faut baptifer perfonne avant fa- converfion; qu u
fuffit de fe confeffer à notre Sauveur ; que celui-là
feul eft un vrai chrétien qui eft illumine ; que la
parole de Dieu eft Jéfus-Chrift en nous : cette dernière
propofition eft un non-fenfe, diroient les An-
glois, & je crois qu’ils auroient raifon. (Ma s s o n
D E 'M O R V I L L I E R S . )
LIGNON, rivière de France, dans le haut-Forez.
Elle a fa fource aux confins de l ’Auvergne, au-def-
fus de Thiers, & fe jète dans la Loire, proche de
Feurs ; mais elle tire fon plus grand luftre de ce
que M, d’Urfé a choifi fes bords pour y mettre la
{cène des bergers de fon Aftrée, ce qui a fait dire
à M. de Fontenelle :
O rives du Lignon ! 0 plaines du Fore£ !
Lieux çonf acres aux amours les plus tendres 1
Montbrifon, Marcilly, noms toujours pleins d'attraits
l
Qiie n êtes-vous peuplés d'Hylas 6* de Sylvandres ?
L IGN Y , en latin moderne Lincium , Liniacum ,
ou Ligniacum , ville de France avec titre de comté,
dans le duché de Bar, dont elle eft la plus confidérable
après la capitale. Elle a un affez beau parc ,
un château, une collégiale , deux couvens d hommes
& trois de filles , un collège, une églife pa-
roiflîale, qui a trois chapelles affez bien rentées,
& un hôpital. Longuerue vous en donnera toute
l’hiftoire. Ligny eft fur l’Orney , à 3 lieues f. e. de
Bar-le-Duc, 8 o. de T o u l, 58 f. e. de Paris. Long.
23 , 2 ; lat. 4 8 ,2 6 . (JL)
L IG O R , ville d’Afie , capitale d’un petit pays
de même nom , fur la côte orientale de la prefqu’ile
de Malaca, avec un port d’une entrée difficile , &
un magafin de la compagnie Hollandoife. Elle appartient,
ainfi que le pays , au roi de Siam. Long.
1 1 8 ,3 0 ; lat. 7,'40.
LIGOURE, petit pays de France, dans le haut-
Limofin , d’enviro-n quatre lieues d’étendue. Le lieu
le plus remarquable de cette contrée eft Saint-Jean
de Lieoure.
LIGRÉ, bourg de France, en Touraine , élection
de Chinon.
LIGUAIRE ( Saint) , riche abbaye de Bénédictins
, fondée en 9 6 1 , auprès de Niort, diocèfe de
Saintes.-.- 1
LIGUE , nom commun aux trois parties qui
compofent le pays dés Grifons ; l’une fe nomme
Ta ligue grife on haute, l’autre la ligue de la Ca-
d é ç , & la troifième la ligue des dix jürifdi&ions,
©11 des dix droitures. Voyeç G risons.
La ligue grife, ou la ligue haute, en allemand
Géographie. Tome IL
L 1 L
gravJ-bunds, en latin foedus fuptriis ou fotduscanum,
eft la plus confidérable des trois. C ’çft ici que fe
trouvent les trois fources du Rhin. Cette ligue eft
partagée en huit grandes communautés , qui contiennent
vingt-deux jurifdiéUons. Les habitans de
la ligue grife parlent, les uns allemand, les autres
italien, & d’autres un certain jargon qu’ils
appellent roman , qui eft un. mélange d ’italiea
ou de latin , 8c de la langue des anciens Lé-
pontiens. Leurs diètes fe tiennent annuellement à
Truns.
La ligue de la Cadée, ou maifon de Dieu, en
allemand gotts haufs - bund, eft partagée en onze
grandes communautés, qui fe fubdivifent en vingt;*
une jürifdiâions; Dans les affaires générales qui fis
nomment autrement diètes, cette ligue a vingt-qua^-.
tre voix Voye\ Cadée.
La ligue des dix jurifdiétions, ou dix droitures »
tire fon nom des dix jurifdiélions qui la forment,
fous fept communautés générales : tous les habitans
de cette dernière ligue, à un ou deux villages près,
parlent allemand.
LIGUEIL , petite ville de France, en Touraine V
j éleétion, & à 4 lieues f. o. de Loches, avec titre
de baronie. On trouve dans une plaine du voifi-
nage, une infinité de coquillages, qu’on nomme
faliun de 'Touraine. On les broie, & on s en fert
comme d’une excellente marne pour fertilifer les
terres.
LIGUEUX, abbaye de Bénédiétins, à 4 li. n. e.
de Périgueux.
LIGUGEY , en latin Locociacum, Locogeiacum ,
& dans ces derniers tems Ligugiacum C ’eft le Leu-
diacum qui eft le premier monaftère des Gaules „
dont l’hiftoire ait parlé. Saint Martin, par goût pour
la folitude, l’établit à trois lieues de Poiriers , avant
fon épifeopat, c’eft-à-dire , avant l’an 371.
LIRONS , bourj» d.e France , éleélion , & à 4 li«
f. o. de Péronne. fi -y a un prieuré de Bénédiélins
non réformé , d’une extrême richeffe.
LILIENFELD, Campolilium, riche couvent de
l’ordre de Cîteaux, dans la baffe - Autriche, au
quartier du haut-Wiener-Wald. La princeffe Cim-
burgis, époufe du ducErneft, mort en 1429, eft
inhumée dans ce monaftère.
LIL IN TGOW, en latin Lendum, ancienne ville
d’Ecoffe , dans la province de Lothiane, fur un lac
très-poiffomieux, à 4 lieues n. e. d’Edimbourg, 13a
n. o. de Londres. Il y a un château royal. Long.
14, 20 ; lat..56, 18.
L IL LE , grande, belle, riche & forte ville de
France , capitale de la Flandre Françoife , & d’une
châtellenie confidérable, avec une citadelle conf-
truite. par le maréchal de Vauban , ouvrage qui
dans fon genre eft un des plus beaux de l’Europe ;
une généralité, à laquelle reffortiffent les baillages
de l’Artois & de la Flandre Françoife ; un hôtel
des»monnoies , 8c une célèbre collégiale. La grande
place' & les édifices publics font d’une grande
beauté. On y compte environ cent foixantç-dix