ï#?<- L A C pond que très - imparfaitement à la Laconie, dés
anciens. Voyel le Visionnaire de Géographie an-
eienne. (R.')
L aconie (golfe d e ) , ou latin Laççnicus finus,
golfe de la mer de G rèce, au midi du Pelopo-
nèfe, à l’orient du golfe Mèflenjaque, dont il eft
féparé par le cap, autrefois nommé Tcenarien. Ç ’eft
proprement une anfe, qu’on appelle préfentement
golfe de Çolochine , & qui eft féparé du golfe de
Coron par le cap Matapan. G’eft dans cette anfe
que fe pêchoit la pourpre la plus eftimée en Europe.
LA ÇOW IT 2 , ville de la Pologne , dans la
Rufiie-Blanche, au palatinat de Novogrodeck.
LACROME , écueil au voifinage du port de
Ragufe j fur cet écueil, qui a près d’une lieue
de tour, eft une abbaye de Bénédiélins.'M. de
Lille nomme cet écueil Çhîxona dans fa carte de
la Grèce,
L A D A C , L adnea , oit Leh , royaume d’Afie,
dans le grand Thib et, dont il fait partie. Ilf eft
par les 3 5 degrés de latitude fèptentrionale, a
au nord des 'délbrts traverfés par le chemin dç
Cachqmire auTangut. La capitale de cç royaume
fe nomme Ladick, Tout ce pays n’eft que montagnes
& précipices. On n*y connoît guèrç d’autres
faifons que l’hiver : en. tous teins la cime des
montagnes eft couverte de neige. La terre ne produit
que du bled' & de forge. On n’y voit pref-
que ni arbres , ni fruits, ni légumes. Les laines
font le feul commerce des habitans. ( M. V . M.)
LADEBOURG. Voye^ L adenbo.v r g *
L ADENBOURG , ou LADEBOURG , Ladenbur-
gum , petite ville d’Allemagne, àù palatinat du
Rhin, entre Heideiherg & Manheim, fur le Nec-
ker. Elle appartient à l’éyêçhé de Worms, & à
féleéleur Palatin. Long. 26, 17 ; 49, ï f
LÀDITZ IN , ville du royaume de Pologne ,
dans la petite Ruflie , au palatinat de Braclow.
LADJÂN , ou LADÏJANv/^oyq; L ahijon.
L A D O C , riviçre çl’Afrique , çn Barbarie,, au
pays d’Alger.
LAD O G A ( lac),- grand lac de l’empjre Rufte,
entre la Carélie au nprd, l’Ingrie & la province'
de Novogorod au midi. Il fe forme de quantité
de rivières , fe décharge dans ie golfe de Finlande,
par un canal que l ’on nomme.h 'iViw<z 011 la N ie ,
fur lequel la ville de Saint-Pétersbourg eft fituée.
Ce canal qui a été ordonné par le; czar Pierre le
Grand , a cent quatre werftes de longueur j fur
foixanté-di^ pieds de largeur, & dix à onze pieds
de profondeur. L’impératrice Catherine II a fait
finir les çanapx qui ïpnt communiquer ce laç au
W o lg a , eé qui joint ja Baltique à la mer Caf- '
pienne ; mais la navigation eft de deux ans. Le
Jac a environ cènt foixante werftes ou. milles de
Mofcpvie en fa longueur du nord au ftid, entre
6q d! & 51 d. 60 de /<?«/,, & environ cent cinq
werftes de largeur d’occident en orient, entre 41 d.
V 9 29 de long. ; op ? ft l’on y çut, yingt-
L A G cinq milles d’Allemagne de longueur fur quinze
de large. Ce la c , le plus grand de l’Europe, eft
extrêmement fertile en faumons, & on y pêche
un petit poiffon gros comme le hareng, nommé
U Ugog , d'où le lac a tiré ion nom. On y
trouve un^ grand nombre de petites îles habitées
par des pêcheurs. Longit, 51', 4 ; (Ê Ê 60. ( M.
Ladoga, ville de l’empire Ruffe, fur le bord
méridional du lac de même nom. M. Büfching
parle du lac, mais non de cette ville. Lonz. ; t ,
4 ; lac. 6S. * 5
I.AIIRONF., ville & comté fituée dans l ’évêché
dç Trente, fur le' laç d’Idro.
LÆHN , ou Lehn , petite ville d’Allemagne
eu Siléfie , dans la principauté de Jauer, fur la
, rivière dç Boder. On y voit une églife catholique
une luthérienne. Elle a beaucoup fouffert des
incendies, du malheur des guerres!
LÆSZIN, petite ville de la Prufîè orientale, de
la dépendance du palatinat de Culm.
LA FRANQUÀIN , Michelot, dans fon portulan
de la Méditerranée, dit la Franquine ; c’eft:
un mouillage de France fur la côte de Rouffillon J
ou unq anfç de fable dans laquelle on peut mouil-
; 1er avec des galères ; mais le vent d’eft-nord-eft
; y donne à plein , &; il ne faut pas s’y làiftçr fur-
> prendre.
LAG AN , ou Lagen - water , parité rivière
d Irlande. Elle'a fa fource dans le Comté de Down,
& après avoir traverfé Dromore, Lisbrun & Bel-!
fafl, fe décharge dans la baie de Carrickfergus.
LA.GAR, rivière d’Iflande, dans fa partie orien-
. taie ; c’eft la plus grande de l’île.
L A G À U , petite ville "St château d’Allemagne,,
dans fèleâorât de Brandebourg, & dahS la noui
veile marche, au cercle de Sternberg. C ’eft lefiègq
d’une commanderie de l’ordre de faint Jean de Jé-
rufalem., fiaillage dq §onnenboure , laquelle corn-? '•
‘prend & cette v ille , & celle de Zielenzig, & dix*
huit villages télle rapporte, dit-?on , ne,uf à dix mille
rixdallers,
LAGE , petite ville d’Allemagne dans la bafle
Saxe, au dqché de Mecklenbourg.
LAG J II, .yille de l’Arabie heureufe, vers les
côtés de la mer d’Arabie, ?u royaume d’Adra^.
mont, a 90 mille pas d’Aden.
LA GH O LM , petite ville de Suède, dans la
province de Schónen-, fur une petite rivière. Cette
ville eft ancienne mais peu cqnfidérable.
LAGLYIsi, pu Lqughleî? , ville d’Irlande dans
la province de Leinfter , au comté de Catherlagh.
Long. 10 , ; lat. 52 , 40.
LAG N I, petite, ville de la Brie françoife , an
gouvernement général de l’He de France, fur la
Marne, à dix lieues de Paris, avec une abbaye de
Bénédiàins fondée au v n e ftècle par faint Furcy,
gentilhomme Ecoflbis : Y v e s , légat du p ap e ,'y
tint un concile en 1142 J Louis le Débonnaire y
avoit affemblé fop parlement en 833. Il y a deuaç
L A G . foires & des marchés confidérables. Charles VII
én fit lever le fiège auk Anglois en 1432. Henri
IV ne fut pas fi heureux ; car il ne put empêcher le
duc de Parme de prendre Lagni, ce qui força le roi
à lever le fiège de Paris en 1590.
C ’eft le berceau de Pierre d’Orgemont, premier
préfident du parlement de Paris & élu chance^
lier de France en 1373 » Par v0*e de fcrutin, en
préfence de Charles V, & celui du poète Geoffroy.
Long. 20, 20 ; lat. 47,-50. (F.)
LAGNIEU, petite ville de h rance dansle Bu-
gey , au diocèfe de L y on , fur le bord du Rhône,
avec une églife collégiale érigée en 1476. Longit.
23 , 20 ; lat. 45 , 44. t g
LAGO-NEGRO, petite ville d’Italie an royaume
de Naples, dans la Bafilicate, au pied de
l'Apennin. Long. 34, 57 ; Ut. 4 1 , 1 2 .
LAGON , petit lac de Pile de Saint-Domingue,
à douze ou treize lieues dans les terres du fond du
cul-de-fa c de Saragua. Il abonde en ppiffon de
mer , en caïmans, & en requins, ce qui fait pen-
fer avec raifon qu’il a une communication fecrète
avec la mer. .
L A G O S , Latobricga Ancienne ville de Portugal,
au royaumè d’Algarve, dans-la province de
B eyra, & dans l’évêché de Coimbre , à 10 lieues
d elà ville de Guarda , fur une hauteur, entre deux
•rivières & quelques lacs, d’où lui vient fon nom de
Lagos. Long. 8 , 40; lat. 37.
L A G Q W , ville de la petite Pologne , dans
le palatinat de Sendomir ; on y fabrique beaucoup
de poterie. Elle appartient à l’évêque de
Cujavie. 1
LAGUNA , principale mifiion des Eipagnols,
fur le bord du Maragnen. Lat. 5 , 14.
LAGUNA (San Chriftoval de l a ) , ville des
Canaries, capitale de l’île de Ténériffe , fituée en
partie fur une montagne , & en partie fur un ter-
rein uni, près d’un lac ou étang d’eau douce ,
qu’on appelé en efpagnol laguna , d où cette ville
a pris fon nom. Wafor l’a décrite amplement dans
fes voyages : il dit qu’à regarder la fituatipn de
cette v ille , fa vue du côté de l’e ft, qui s’étend
jufqu’à'la grande Canarie, fes jardins, la fraîcheur
de leurs berceaux, fa belle plaine de trois ou quatre
lieues de long, & de deux milles de large , fa
campagne verdoyante, fon lac, fon acqueduc, &
la douceur de fes brifes, elle eft un féjour enchanté
pour refter chez foi ; mais qu’il eft très-pénible de
voyager dans l’île même, parce qu’elle eft toute
remplie de montagnes efcarpées & raboteufes, qui
obligent fans ceflo à monter & à defcendre. On y
remarque de fort beaux édifices & une place publique
bien bâtie. Longit. 18 , 3 9 ', f , dont Laguna
eft plus occidentale que Paris 3 lat. 28, 28',
57';.
LAGUNES DE MARANO ( l e s ) , étangs ou
lacs d’Italie dans le Frioul, le long de la côte du
golfe de Venife près de la forterene de Marano.
.Çes Lagunes ont quelques milles d’étendue, &
L A H :m font à ; quatre - vingt milles de Venife, au levant
vers Palma.
L a g u n e s de V enise ( l e s ) , matais ou
étangs d’Italie., dans lefquels la ville de Venife eft
fituée. Ces marais font d’une grande étendue ,
formés ;pâr la nature, & enttetènus par l’art ,
moyennant de prodigieufes dépenfes, qui contribuent
à la fûrqte de cette métropole. En effet, foit
que la terre fe foit hauffée , foit que la mer fe
foit retirée, ce qu’a démenti l’expérience , on
s’apperçoit depuis foixante ans que ces Lagunes fe
montrent infenfiblement à découvert ; & fi elles
reftent un jour à fe c , dès-lors plus de navigation
pour Venife , & cette cité fuperbe qu’on regarde
comme jmprenable deviendroit bientôt la proie
d’un voifin entreprenant & ambitieux. La perte de
•la liberté ne ,feroit pas le feul malheur de cette république.
Ces marais infeéts dont elle eft environnée,
ne feroienr bientôt plus de cette ville fi peuplée
qu’un immenfe défert. C ’eft pour remédier à de tels
fléaux, que le fénat'toujours fage & prévoyant,
prodigue fes tréforspour le maintien de ces Lagunes,
parce qu’il lest regarde, avec raifon comme les
fonclemeiis, de fa liberté. On a pour cela détourné
le cours de cinq rivières , la Brenta , Bachiglione,
Sile & Piave qui tomboient dans ees Lagunes ,
le Pô; même , parce qu’il s’en approchoit un peu
trop. On a conftruit des digues à grand frais,.&
cette double opération a mis non-leulement Ve-
jiife hors d’infulte, mais elle a contribué à la falu-
brité de l ’a ir, puifque par l'épanchement des eaux
douces auxquelles on a fait prendre un autre cours,
ils n’eft plus.refté dans ces marais que des eaux faites
qui font moins fujètes à fe corrompre, & qui
ont la propriété , d’après l’obfervation que l’on
en a faite , de ronger & de nétôyer le fond des canaux
du limon qui s’y accumule. On ne compte
plus que trois petites rivières que l’on n’a point dé-
. .tournées encore ; favoir , la D e ze , le Zéro , & le
-MarzenegO;, mais il entre dans le plan de la république
de $’en occuper aufli-tôt qu’on le croira né-
ceffaire.
Les Lagunes dü côté de terre ferme, font bornées
depuis le midi jufqu’au nord par le Dogado , proprement
dit ; la mer a fon entrée & fon iffue dans
les Lagunes par fix bouches , dont il y en a deux
nommées malomoeco & lido 3 où les vaiffeaux peuvent
mouiller. -
L’on compte ,une foixantaine d îles dans toute
l’étendue des Lagunes, qui font un évêché; plus
de la moitié font bâties & bien peuplées. De tomes
ces îles qui bordent la mer^aPoleftrine eft la plus
peuplée ; & de toutes celles qui compofent le
corps de la ville de Venife, Murano eft la plus
grande & la plus agréable ; elle fait les délices des
Vénitiens. Voyeç Muranû. (.Ma s s on d e Mor- s V I L L I E R S . ' )
LAHA. Voye^ L a a , Voye{ L a b A .
LAHERI, vrîle de l’Inde , port de mer de la
province de Siflde, Elle eft ancienne, l’eau y eft