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portionn.eeà Ta grandeur du fouverain qui l’habi-
te -, la v ille de Potzdam prefque en entier eft
fon ouvrage.
Cette v ille fituée entre Brandebourg &
B e r lin , fait un commerce affez confidérable. du
produit de fes manufactures. Elle eft divife ie en
trois villes : la vieille v ille , la ville neuve, 8c
Friederichftadt. Le palais ëft fitué dans la première.
Frédéric - Guillaume la commença en
1660. Frédéric I. le continua, & il doit fon éclat
& fon entier achèvement au feu roi Frédéric II.
Ea belle façade eft celle qui regarde les jardins.
L’Êglife-paroiffiale de S. Nicolas, d’architecture
moderne eft la principale & la plus
belle de la ville. Les Juifs y ont une Synagogue.
Cette ville eft la gamifon ordinaire des gardes
du corps du roi, tant à pied qu’ à cheval, auxquels
on ajouté quelques bataillons d’autres troupes.
Le 17 Août 1786, le roi Frédéric I I . expira à
Potfüam entre les bras du comte de Hertzberg,
qu’il y avoit appellé , & qui paffâ auprès de lui
les cinq demieres femainos de fa vie. (R.)
POTENZA, petite v ille d'Italie, au royaume
de Naples , dans la Bafilicate, proche des four-
ces duBafiento à 5 lieues O. de Cirenza avec un
évêché fuffragant de cette ville , érigé dès l ’art
506. Elle a deux paroiffes & un couvent. L’ancienne
ville de ce nom fut détruite par un tremblement
de terre en 1250 -, & on bâtit celle dont
nous parlons à peu de diftance du premier emplacement
: elle fouftrit confidérablement d’un
autre tremblement arrivé 1694 Long. 2,2 . 20.
latit. 40. 39. (R.)
POTIVOL o u P u t i v o l , petite v ille de
l ’empire ruftien,, dans la partie méridionale du
duché de Séverje, fur la rivière de Sent, un peu
au-defTus de fon confluent avec le Nevin : elle
eft fituée entre Baturin capitale des Cofàques,
Rylsk , à l’orîènt de la première, & au couchant
de la fécondé. (R.)
POTOSIfiE), v ille du Pérou, dans la province
de los Charcas ou de la Plata ; au pié d’une montagne
de même nom qui a la forme d’un pain de
fuc re, & dont la couleur eft d’un brun rouge.
Cette v ille fituée près de la Plata, en eft renommée
dans tout le monde par fes mines d’argent
& les immenfes richeffes qu’on a tirées &
qu’on tire encore de la montagne, au pié de laquelle
elle eft bâtie. Elle eft b e lle , r ich e , &
propre -, les églifes y font fort opulentes 8c en
grand nombre, ainfi que les prêtres & les moines.
Les Efpagnols 8c Créoles qui l’habitent, y pof-
fedent de grandes richeffes , & vivent avec encore
plus de molleffe. Ils voyagent dans des branles
à la façon des Portugais de San-Salvador 8c
de Rio-Janeyro. Quatre indiens fupportent ordi-
nairementce branle fur leurs épaules.Les femmes
reçoivent les vifites couchées fur des lits de repos,
où elles jouent de la gujt&rre, difent leur chapep
o er
le t, &r régalent les perfonnes qu’elle invitent, de
la teinture de l’herbe du Paraguai, ou du Coca.
. ü àns aucune contrée du globe la nature n’offrit
jamais a l’avidité hamaine d’aufli riches mines
que celles du Potofi. Découvertes en 1545', en
1038'elles avoient fourni, trois cents quatre-
vingt-quinze millions, fix cent dix-neuf mille
piaftres ; indépendamment de ce qui ne fut pas
I enregiftré, 8c qui s’écoula en fraude. Le quint du
gouvernement depuis la découverte jufqu’en
1564 monta à 36,456,000 livres chaque année.
Depuis 1564 le produit a exrêmement baiffé, &
en 1763 le quint du roi ne paffe pas 1,364, 682,
livres. Aurefte on a découvert non loin de-là les
mines de Popo qui font fort abondantes.
Les malheureux indiens qu’on force de travailler
aux mines , les exploitent toujours nuds, afin
qu’ ils 11e.puiffent rien cacher, & cependant les
lieux où ils travaillent, font extrêmement froids.
Les mines du Potofi ont attiré dans la ville
tous les efpagnols qui courent après les richeffes.
Elle eft peuplée d’ environ foixante mille habitons
qui y font intéreffés, fans compter les travailleurs
indiens. Le roid’Efpagne retire le quint
du produit-,1a France, l ’Angleterre 8c la*Hollan-
de profitent du refte de cè commerce. JLong.
3 z z , 50, latit. méridionale 20, 40. (R.)
POTZDAM, voye\ Postdam,
POUANCÉ, ou Saint-Aubin de Pouanci ,
petite ville de France, dans l’Anjou, au Crao-
nois, fur un- étang. I l y a une maîtrife des eaux
& forêts, un grenier à f e l , une riche abbaye
de l ’ordre de oaint Benoît, 8c dans le voifinage
des forges de fer. Long. 16. 23. latit, 47. 45.
Elle a titre de baronnie. (R.)
POUCH ou Bouc nubien noble immédiat d’A llemagne
, duquel dépend, un village fitué près de
laMoldau dans l ’éleélorat de Saxe , entre Duben
& Bitterfëld , à la maifon de Solms-Pouçh. (R.)
POUGUES, bourg de France, dans le Nû-
vernois , éleélion de Vézelai, à 2 lieues de
Ne vers , au pié d’une montagne & fur le chemin
de Paris. A deux cens pas de cette pa-
roilfe, il y a une fontaine minérale. C ’eft un
réfervoir rond , qui a trois piés de diamètre,
8c du fond duquel fortent des bouillons d’ eau.
Ge réfervoir eft au milieu d’une cour murée ,
près de laquelle il y a des promenoirs couverts
d’un to it, qui eft foutenu par des pilliers. Les
eaux de cette fontaine font froides , aigrelet -
tes , vineufes, & un peu ftiptiques. Certaines
petites pailles qui nagent fur l’eau , & qui reft
femblent à des raclures de rouille, font connoî*
tre qu’elles font en partie ferrugineufes.
Le prince de Conti, qui y prit les eaux en
1766, fit rétablir 8c orner la fontaine.
En travaillant.au grand chemin, en 1750?
on découvrit des pierres polies , taillées en forme
de carreaux très-pefantes, 8c aufli belles que
l ’albâtre 3 des bafes de colonnes de pierrçs or*
p o u
din^ires, où l’ordre d’architeélure étoit encore
diftihclement marqué, 8c quelques morceaux
d’une efpece de mâche-fer ou d’écume de métal
fondu , qui pèfoient beaucoup, 8c qui firent
croire qu’il pouvait y avoir eu là quelque eglife
pavée de pierre d’albâtre , & dont les cloches
avoient été fondues, par un incendie. (R.)
POUILHON , gros bourg de France en Gaf-
éegne, dans les landes, avec: juftice royale. (R.)
POÜILLE , ( ia ) les Italiens difent la Publia
; contrée d’Italie , au royaume dé Naples ,
le long du golfe de Ven ife , bornée par l ’A-
tiruzze citérieure , . le comté de Molîfe, & la
Bafilicate. Ce mot s’eft fait du latin'Apulia ,
on a dit d’abord Apouille, enfuite on a pris la
première fyllabetpour l’article féminin , 8c on
a dit la P ouille 0 comme on dit la Natolie pour
l ’Anatolie. Elle a 75 lieues de longueur fur une
largeur moyenne de 18 , 8c renferme la terre
de B ari, la terre d’Otranté 8c la Capiranate ; il
faut cependant obferver que ce. n’ eft que dans
la lignification la plus étendue qu’ellé comprend
la Capitanate. Elle confifte prefque toute en
plaines affez, fertiles , excepté du côté de~ Man-
fredonia où eft le mont Gargan.
Si l’on excepte encore cette contrée , les eaux
de fources , & les eaux courantes y fonttrès-ra-
res , & l’on s’y abreuve en général d’eaux de
citernes. L’eau des puits eft fàumâtre8c nuifible.
Ses concombres font très-renommés. (R.)
POUILLI , en Auxois , bourg de France ,
en Bourgogne, dans l’Auxois, diocèfe d’Autun,
bailliage & à trois lieues d’Arnayrle-Duc, fept
de Beaüne , huit de Dijon. C’étoit autrefois une
pla.eeforte, bâtie fur la montagne, où il ne refte
plus quel’églife & le presbitere. Richard, comte
d’Autun 8c premier duc bénéficiaire de Bourgogne
, y faifoit quelquefois fon fèjour comme dans
un lieu de plaifance : ce Richard mourut en 922.
Hugues IV duc de Bourgogne bâtit le château,
dont il fubfifte encore une tour quarrée. Le duc
Jean, fit fortifier la motte de Pouilli en 5412.
l e Seuil de P o u illi, qui doit faire le point
de partage du canal pour joindre l’Yone à la
Saône , eft une motte de terre ovale de 200 pas
de circonférence, & de 64 pieds plus haute
que la plaine.
Dans une largeur de 400 toi,fes fe trouve une
crete plus élevée' que le refte de 12 pieds , fur
un niveau' penchant, du fud au nord. L’ ingénieur
Abeille y avoir fixé le point de partage
en 1723 fon projet fut vérifié, & la pqfïibilité
reconnue en 1.724 par M. Gabriel , ingénieur
des ponts & chauffées de France y depuis par
M. de Chezi en 1756 , par M. Perronet » ingénieur
en chef en 1766. Le célébré M. Laurent
auteur du canal de Picardie , qui réunit
l’Oife à l’Efcaut , a de même déclaré ,1e canal
poffible en 1772 , & a fait creufer des puits.
M. Thomas du Morey & M. Le Joliyet, en
p o u 579.
ont également démontré la pofiibilité 8c les avan- •
t.ages par deux mémoires , dont le premier a été
couronné à l’académie de Dijon en 1765.
Ce projet fi utile à la province, plus avantageux
encore au royaume , commencé , quitté,
repris tant de fois depuis Henti I V , s’exécute
.enfin , d’après la décifion des états de Bourgogne
tenus en 1781. (R.)
P ouilli , ancienne petite v ille de France
dans le NivernOis, fur lariye droite de la Loire,
diocèfe d’Auxerre ,. éleélion de la Charité, avec
une châtellenie. (R.)
POULET,, ou P aulet , bourg d’Angleterre
dans l e Sommerfet-Shire, avec titre de comté. (R.)
POUL IGN I, bourg de France dans le Berri,
éleélion de le Blanc. (R.)
PÔULLAINES , bourg de France dans le
Blaifois, éleélion de Romorantin. (R.)
POULLE, bourg de France dans le Beaujo-
lois , éleélion de Villefrànche. (R.)
POULTIERES , abbaye de France , au diocèfe
de Langres. Elle eft de l’ordre de faint Bé-,
n oît, 8c vaut i^oop-liv. (R.)
PÔURÇAIN , ( s a in t ) Cdjhum fancli porti-
<m/, petite ville de France dans ia baffe-Auvergne,
aux confins du Bourbonnois , à 8 lieues
au midi de Moulins , entré cette v ille & Cler--
mont, fur le bord de la Sioule. Elle doit fon
origine à une abbaye de l’ordre de S. Benoît,
qui n’eft plus aujourd’hui qu’ un prieuré. Il y a
une paroiffe , des cordefers, des bénédiélins ,
des bénédiclinés 8c un hôpital. Son commerce
confifte en vins. Long. 20.48. lut 46. 14.
C’eft lapatrie de Vignere'KBlaifé), connu par un
grand nombre d’ouvrages & de traduélions fran-
çoifes entr’ alitres des commentaires de Céfar ,
de l’hiftoire de T i t e - L iv e , de Chalcondyle
de Philoftrate,. de Tacite, &c. avec des notes qui
ne font pas à méprifer. Il a aufli donné quelques
traités finguliers , comme un traité des chiffres,
un autre des comètes, un troifieme de l’or & du
verre, un traité du feu 8c du fel qui eft eftime,
& un ouvrage fur les lampes des anciens.il
mourut en 1599. (R.)
POUZZOL chez les Italiens , Pofôuolo, chez
les Latins Puteoli 3 v ille d’Italie au royaume de
Naples, à huit milles au couchant de cette
capitale , au bord de la mer, fur une baffe pointe.
Long. 31.'34. lat 40 52.
Cette ville autrefois fameufe , eft aujourd’hui
miférable. Les guerres , les tremblemens de terre,.
les affauts de la mer, ocTe tems qui mine
tou t, l’ont prefque entièrement détruite 3 c’ eft
en vain qu’ elle a un évêché fuffragant de Naples,
ce-titre ne'lui procure aucun avantage ;
& quoi qu’on puiffe mouiller aifément devant
cette ville avec des vaiffeaux & gâleres , il n’y
aborde que quelques voyageurs curieux d’y voir
quelques veftiges de fon ancienne fplendeur ,
8c les débris d un mole , que l’on donne pour