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lannïca, Saxonicte, Angio-Danlcoe, fcriptores subi«
decim, &c. Il mourut en 1700.
Harriot (Thomas), mathématicien, a donné une
relation de la Virginie fort curieufe, & mourut en
16 2 1 , à 60 ans.
Hody ( Humfrey ) , grand littérateur, mort en
1706, à 47 ans, a donné plufieurs ouvrages, dont
le plus curieux eft une hiftoire en latin des illuftres
Grecs qui ont rétabli en Europe l’étude de la langue
grecque, & des humanités. Samuel Jebb l'a
fait imprimer à Londres , en 1742 , in-$°. avec la
vie de l'auteur.
Lydiat ( Thomas ) mit au jour plufieurs traités
fur des matières de phyfique & de chronologie ;
le principal eft celui des notes fur les marbres
d’Arondel, Oxonii 1676, in-folio. Il mourut en
1646, à 74 ans.
Owen ( Jean) , théologien presbytérien, publia
divers ouvrages théologiques. On lui doit des remarques
fur les prolégomènes & la polyglotte de
Walton. Son livre, de naturâ, ortu & fiudio verte
Theologia, a été réimprimé plufieurs fois. Il prêcha
en 1648', contre Charles II & les royaliftes.
Il mourut en 1673 » âgé ^7 ans*
Pocock ( Edouard ) , célèbre théologien , & l’un
des plus favans hommes dans les langues orientales,
qui ait jamais paru. Il naquit en 1504,61
deux voyages au levant, & acheta dans le dernier
plufieurs manuferits orientaux. Il mourut en
1 6 9 1 , à 87 ans. Il a traduit les annales d’Euty-
çhyus, patriarche d’Alexandrie ; l’hiftoirç des dÿ-
nafties d’Abulpharage , & une ver fi on du fyriaque
de la fécondé épître de Saint Pierre, de celles de
Saint Jean & de Saint Jude ; une verfion du livre
intitulé , porta Mofis j un effai de l’hiftoire des
Arabes ; des commentaires fur Michée , Malachie ,
Ofée & Joël ; une traduélion en hébreu du traité
de Grotius fur la vérité de la religion chrétienne, -
«n recueil de lettres , & autres ouvrages , qui
ont été imprimés à Londres en 1740,^.en 2 vol.
in-fol,
Wilmot (Jean ) , comte de Rochefler, étoit un .
des beaux efprits de la eoUr de Charles I I , mais
i l mourut en 1680, à la fleur de fon, âge, à 3^
ans. M. de Saint - Evremond nous le peint trop ,
comme un homme à bonne fortune ; c’éroit en j
même tems un grand génie, & un grand poète.
Eittr’autres ouvrages brillans , d’une imagination
ardente , il a publié quelques fatyres fur les mêmes
fujets que Defpreaux avoir choifîs. (R )
Oxford =■ Shire , province maritime d’Angle*-
terre, au dioçèfe d'Oxford > avec titre de coipté.
Elle a 130 milles de tour, environ 534 mille ar-
pens, (k. 280 paroiffes. Elle envoie neuf députés
au parlement. L ’air y eft bon, & le terrein fertile
en bled , fruits 8c pâturages. Elle eft arrofée par
la Tamife, le Cheweld, le Windruds, l’Evenlode.
Le canal d’Oxford a 82 milles de longueur. Richard
plot vous inflruira de l’hifloirg naturelle de çejte
o z A provinée ; fon ouvrage intitulé , the riatural hiflory
o f Oxford-shire, a paru pour la première fois à
Oxford, en 1676 , in fo h , mais il a été réimprimé
en 1686 & en 1705. (/J.)
O X Ü , grande province du Japon , dans 111e
de Niphon , dont elle fait la pointe nord - eft. ml t
OXUS , grande rivière d’Afie. Comme elle ar-
rofe beaucoup de pays, foit en les traverfant, foit
en les terminant par quelque endroit, les anciens
ne font point d’accord fur les détails de ce fleuve ;
& il y a eu un tems où ils le connoifloient fi peu,
qu ils l’ont confondu avec l’Araxe. Le pays fitué
au - delà de • l’Oxus , s’appeloit la Tranfoxane ou
Tranfoxiane ; les Arabes l’appellent Mauwarol-
; nahr. ’ ; .
On prétend que l ’Oxus ne fe décharge plus dans
la mer Cafpienne, & que les habitans incommodés
par les pirates, ont fermé fon embouchure, 8c
détourné fes eaux par des canaux qui arrofent leurs
* terres. Le nom moderne de ce fleuve eft le Gihon. Voye^ Gihon. {R.)
OXYRYNQUE , ville d’Egypte, fur la rive
occidentale du N i l , dans un nome dont elle étoit
la capitale, & qui prenoit d’elle le nom d’Oxyrin-
chites nomos. Elle prenoit ellf-même le fien d’un
poiflon qu’on y adoroit, & que l’on appeloit Oxy-
rynque, Qfyjplyn, à caufe de fon mufeau-pointu.
Ce poiflon avoit .un temple dans cette ville ; 8c
Strabon, liv. X V I I , p. 812, obfervè que les autres
peuples de l’Egypte l’adoroient aufli. Ælien, liv.
X , ch. x iv j, dans fon hiftoire des animaux, n’a eu
garde d’oublier un poiflon à'qui l’on avoit rendu
de fi grands honneurs. L’Oxyryrtque, dit-il, eft
nourri dans le N il, & il y a un nome qui en prend
le nom ; ce poiflon y eft honoré .d’un culte religieux.
Etienne le géographe dit la même chofe,
Cette ville a été autrefois épifcopale: Apollonius
fon évêque, foiifcrivit au concile de Séleucie , 8c
Pierre , autre évêque d’Oxyrynquè , au concile
d’Ephèfe. M. Baillet nous peint Oxyrynque dai s
le IV e fiècle, comme le temple de tous les fâints &
de toutes les faiijtes du monde, ç’eftrà-dire, de
quantité de religieux & de religieufes, djvjfés en
plufieurs monaftêres. (JJ.)
O Y E , Anferia, bourg, ou petite ville de France,
dans la baffe-Picardie j & dans le pays reconquis ,
capitale d’un comté de même nom. Les Anglois
l’ont poffédée julqu’à la prife de Calais. Elle eft à
une lieue de Graveline, 2 de Calais , 61 de Paris. Long. 19 ,3 5 ; lut. 51. (R ).
O ye ( 111e d’ ) , petite île de France, fur la
côte du pays d’Aunis , proche de celle de Ré , vers
la Rochelle ; quejqijesruns écriyent oyent. Le nom
latin eft Qgia Çc Auca, .(/?.)
O Y SSE L, bourg de France, en Normandie,
archevêché & élection de Rouen. (R.)
OZAGES (le s ) , peuple de l’Amcrique fepteH-
trionale, dans la Louifiane, a\i couchant du fleuve
«
O Z A
Mifliffpi.il occupe un pays fitué autour de plufieurs
rivières, dont la principale prendre nom de
rivière des Otages, & toutes vont fe perdre dans
le Miffouri» (/J.)
O ZAM A , rivière de l’Amérique, dans l’île Saint-
Domingue. Elle a fes fources dans les montagnes
qui occupent le centre de 111e , paffe à Saint-Lau-
O Z A 535 rent, & de-là coulant vers le midi, elle fe rend à
la ville de Saint-Domingue, dont elle forme le
port. A l’entrée de ce fleuve, il y a une barre,
laquelle n’a ordinairement qu’onze pieds d’eau,
treize à quatorze quand la marée eft haute, &
quinze au plus dans les grandes marées. (/?.)